Les Routiers 809

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Les Routiers 809

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PASSAGE DES PERMIS POIDS LOURD

Quatresemaine deuxpapiersroses

Pour passer les permis poids lourd, la formule du stage, testée par notre reporter, est très efficace. Elle permet de décrocher le C et le E/C en quatre semaines. Reportage chez Forget, en Mayenne.

rein de parking enclenché, le F semiremorque s’arrête sur la piste d’examen. Il est 16 h 30, le 6 janvier. L’inspectrice descend. Echange de regards avec Gérard, le moniteur, qui fait un signe d’ap probation. Damien et moi quittons la cabine pour rejoindre le bureau de l’inspectrice, qui nous remet la feuille jaune objet de nos espoirs. Nous avons le permis E/C.

Pour Damien, mécano chez Besnier, c’est un laissezpasser pour une autre vie, celle de conduc teur 40 t. C’est son entreprise qui

Pour tester le pas lui a offert la formation. Pour moi signalisation. Vient ensuite la « vé sage du permis journaliste, c’est la porte ouverte rif », au cours de laquelle le candidat de conduire poids lourd, nous avons versle permis. doit examiner l’ensemble de son vé envoyé incognito un hicule, ses papiers, etc. : placement de nos reporters à l’école. Tout commence le 12 novembredu disque de chronotachygraphe, 2002, à 8 h du matin. Je fais parpurge des réservoirs d’air, présenta tie d’un groupe de quatre élèvestion de la plaque de tare, jvérification stagiaires pour le permis C, ledu lot de bord... « 32 ». Nous sommes réunis dans la salle de cours de l’autoécole, à Surtout, il ne faut pas oublier de Mayenne. D’autres gars sont là. Ils vérifier la pression d’air à plusieurs passent le «40 »,pour la plupart reprises au mano. Un oubli sur ce en formation continue de l’entre point coûte neuf points de pénalité. prise de transport dans laquelle ils Normal, c’est une question de sé travaillent déjà. Dans mon groupe, curité. Ça fait aussi partie des trucs il y a Philippe, patron d’une carros qu’on ne sait pas forcément avant serie, et Pascal, salarié d’une Driss, de passer le permis : sans air com qui bosse dans un abattoir. primé, pas de freins sur un camion. Et c’est un point qui ne s’évapore pas Vérifier la pression après l’examen. J’ai gardé l’habitude Pour la durée du stage C, notre d’avoir l’œil sur les manomètres de moniteur est Joël. Il nous explique pression d’air, quand les construc l’examen : d’abord la partie théori teurs ne s’amusent pas à les cacher que, autrement dit le plateau, soit dans l’ordinateur de bord. une série de dix questions écrites, suivies, dans le camion, d’un oralIl y a aussi l’épreuve de la marche sur les thèmes sécurité, mécanique,arrière entre des piquets, selon dif  39 

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Les séances pratiques (en salle ou sur piste) alternent avec la conduite sur route et en ville, par demijournées.

férents parcours dont un seul est tiré au sort le jour de l’examen. Les mauvaises réponses aux questions sont sanction nées par des points de pénalité. Une fausse manœuvre est éliminatoire. La réussite de l’épreuve du plateau donne accès à l’examen de conduite sur route. Avant le plateau, tous les candidats dont le permis a plus de cinq ans de vront repasser le code.

Pour ce premier jour, après avoir étudié quelques fiches de mécanique, nous filons aux véhiculesécoles. Les exercices de manœuvre ont lieu là, sur une zone réservée. Joël nous présente le Premium que nous allons faire souffrir pendant le stage, carrossé en fourgon, avec une banquette arrière en cabine. Empêcher les surrégimes Chacun notre tour, on prend le vo lant pour faire connaissance avec le véhicule: marche avant jusqu’en e 4 ,marche arrière en ligne droite, puis un premier tour pour passer l’étage supérieur de la boîte 8 vites ses. Heureusement, Joël a les double commandes pour empêcher les sur régimes. Nous apprenons aussi à rétrograder tout en appuyant sur la pédale de frein.

Après la pause déjeuner, surprise, nous prenons déjà la route. Le premier relais est pour moi. Nous devons traverser la ville, lentement, pour aller sur des routes de campagne. Tout se passe bien. Le problème, c’est pour l’instant la commande de boîte, dont la maîtrise nous prendra, aux uns et aux autres,

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environ une semaine. Sur les routes désertes de campagne où nous circu lerons quasi quotidiennement pendant le stage, nous apprenons à éviter les bascôtés, à anticiper les carrefours, les croisements avec d’autres véhicu les. Après avoir conduit chacun deux fois une demiheure, nous rentrons à la base. A 18 h, la journée est terminée pour moi. Pas pour mes camarades, qui doivent aller en leçon pour prépa rer l’examen du code.

Cette première journée reflète les autres, au cours desquelles nous alter nons, par demijournées, les séances pratiques avec la conduite sur route et en ville. L’entraînement à la manoeu vre est lui aussi quotidien. Il faudra attendre la fin de la première semaine du stage pour que nous commen cions tous à maîtriser l’épreuve. Le moniteur explique. Il nous suit sur le parcours. Il nous laisse d’abord tenter de trouver la solution à l’instinct, puis donne les repères: les rétros à sur veiller, les uns après les autres, la roue arrière à placer, les porteàfaux, pour

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« envoyer » le camion sans virer un piquet. Le tout en douceur, en lâchant complètement l’embrayage. Le jour de l’examen, on a trois minutes pour réussir. A l’entraînement, le parcours est enquillé en 1 min 30 maxi. Chauffeur des villes et des champs C’est en ville que tout se corse et s’apprend, en fait. Il faut à la fois maî triser son gabarit, ses porteàfaux, le maniement de la boîte de vitesses, l’utilisation des rétros, le respect de la signalisation et les réactions des autres. Avec Joël, le moniteur, nous passons par des endroits où jamais un inspecteur n’envoie un élève le jour de l’examen, mais qui permet tent de mieux apprendre : rue étroite avec stationnement alternant, virages serrés, démarrages en côte, évitement des « décorations» urbaines.

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Les séances pratiques (en salle ou sur piste) alternent avec la conduite sur route et en ville, par demijournées.

férents parcours dont un seul est tiré au sort le jour de l’examen. Les mauvaises réponses aux questions sont sanction nées par des points de pénalité. Une fausse manœuvre est éliminatoire. La réussite de l’épreuve du plateau donne accès à l’examen de conduite sur route. Avant le plateau, tous les candidats dont le permis a plus de cinq ans de vront repasser le code.

Pour ce premier jour, après avoir étudié quelques fiches de mécanique, nous filons aux véhiculesécoles. Les exercices de manœuvre ont lieu là, sur une zone réservée. Joël nous présente le Premium que nous allons faire souffrir pendant le stage, carrossé en fourgon, avec une banquette arrière en cabine.

Empêcher les surrégimes

Chacun notre tour, on prend le vo lant pour faire connaissance avec le véhicule: marche avant jusqu’en e 4 ,marche arrière en ligne droite, puis un premier tour pour passer l’étage supérieur de la boîte 8 vites ses. Heureusement, Joël a les double commandes pour empêcher les sur régimes. Nous apprenons aussi à rétrograder tout en appuyant sur la pédale de frein.

Après la pause déjeuner, surprise, nous prenons déjà la route. Le premier relais est pour moi. Nous devons traverser la ville, lentement, pour aller sur des routes de campagne. Tout se passe bien. Le problème, c’est pour l’instant la commande de boîte, dont la maîtrise nous prendra, aux uns et aux autres,

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environ une semaine. Sur les routes désertes de campagne où nous circu lerons quasi quotidiennement pendant le stage, nous apprenons à éviter les bascôtés, à anticiper les carrefours, les croisements avec d’autres véhicu les. Après avoir conduit chacun deux fois une demiheure, nous rentrons à la base. A 18 h, la journée est terminée pour moi. Pas pour mes camarades, qui doivent aller en leçon pour prépa rer l’examen du code.

Cette première journée reflète les autres, au cours desquelles nous alter nons, par demijournées, les séances pratiques avec la conduite sur route et en ville. L’entraînement à la manoeu vre est lui aussi quotidien. Il faudra attendre la fin de la première semaine du stage pour que nous commen cions tous à maîtriser l’épreuve. Le moniteur explique. Il nous suit sur le parcours. Il nous laisse d’abord tenter de trouver la solution à l’instinct, puis donne les repères: les rétros à sur veiller, les uns après les autres, la roue arrière à placer, les porteàfaux, pour

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« envoyer » le camion sans virer un piquet. Le tout en douceur, en lâchant complètement l’embrayage. Le jour de l’examen, on a trois minutes pour réussir. A l’entraînement, le parcours est enquillé en 1 min 30 maxi. Chauffeur des villes et des champs C’est en ville que tout se corse et s’apprend, en fait. Il faut à la fois maî triser son gabarit, ses porteàfaux, le maniement de la boîte de vitesses, l’utilisation des rétros, le respect de la signalisation et les réactions des autres. Avec Joël, le moniteur, nous passons par des endroits où jamais un inspecteur n’envoie un élève le jour de l’examen, mais qui permet tent de mieux apprendre : rue étroite avec stationnement alternant, virages serrés, démarrages en côte, évitement des « décorations» urbaines.

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Et puis, il y a ces satanés ronds points. Quand la circulation est dense, on doit s’arrêter avant d’y entrer. Et là, on peste contre les « c...... »d’automobilistes qui ne mettent jamais le clignotant, qui se faufilent dans tous les sens... Le pire, ce sont les deuxroues, qu’il faut systématiquement guetter dans les rétroviseurs. Parfois, il faut forcer le passage aux intersec tions. Un truc à éviter le jour de l’examen. Le refus de priorité, ça ne pardonne pas avec l’inspecteur.

Progressivement, du début à la fin du stage, nous faisons de plus en plus de conduite urbaine. Les petites routes permettent aussi de mémoriser le gabarit du camion, en largeur, notamment. Dans les longues descentes, c’est l’appren tissage du ralentisseur sur échap

pement, un peu faiblard sur notre Premium :oublier la pédale de frein, rester dans les tours...

Le 22 novembre, c’est la fin du stage pour le C. Nous sommes prêts pour la première épreuve, celle du plateau. Je la passerai seul. Les autres stagiaires sont bloqués par les épreuves du code, retardées à cause de la grève des inspecteurs. Un samedi, je me retrouve le matin sur le champ de foire, à Mayenne, où l’école laisse les véhicules à dis position pour ceux qui souhaitent s’entraîner seuls. Je dois passer

LES DÉFAILLANCES DU PERMIS Au royaume d’Ubu Avoir le permis de conduire, ce n’est pas savoir conduire. Une évidence qui prend encore plus d’importance pour les poids lourds. C’est la pratique qui fait ensuite la différence, voire les formations continues en entreprise. A

Avant le plateau, tous les candidats dont le permis a plus de cinq ans devront repasser le code.

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le plateau le lundi. Je répète les manœuvres en choisissant les plus difficiles. Pas de problème. Je révise aussi l’écrit pour bien mémoriser les réponses aux 250 questions possi bles. Convoqué à 10 h du matin,

je passe sans problèmes toutes les épreuves : écrit, vérification, fiches orales avec zéro point de pénalité.

Ensuite, l’inspectrice me laisse seul dans la cabine. Je dois « reconnaî

La boutique delaroute

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Les manœuvres en porteur ne sont pas particulièrement difficiles, mais nécessitent de l’entraînement. Il en va différemment pour le super lourd.

tre » en marche avant le parcours entrede l’agglomération. Rondspoints, en les piquets. C’est un des plus difficiles,core. Attendre que la route se libère. le numéro 4. Je place mon camion. JeUn ou deux kilomètres de doublevoie fais signe à l’inspectrice, qui déclencheet nous tournons pour emprunter une le chrono. C’est parti. Braquer, maispetite route, descente en virages, uti pas trop ; éviter le premier piquet aveclisation du ralentisseur. Ça y est, c’est le porteàfaux avant ; aller chercher lefini après une grosse demiheure. Au piquet de la première porte ; placer lesuivant. Pas de problème non plus. A camion, la roue arrière ; braquer ; vél’arrivée, ce sont deux feuilles jaunes de rifier le porteàfaux avant ; aller cherplus : 100% de réussite. Le permis C est cher le piquet de la deuxième porte...dans la poche. Je ne le vois pas. Pas assez concentré. Je repasse en marche avant pour meEt le stage « 40 t » continue. Toujours replacer. Trop tard, j’ai effleuré le pila même procédure. Le premier jour, quet avec le feu de gabarit arrière. C’estrendezvous à l’autoécole. Nous ne l’élimination. Je repasse mon plateausommes que trois pour cette session : C une semaine plus tard. A l’écrit, jeJoël passe le permis E(C) en formation prends trois points de pénalité. Riencontinue. Il conduit déjà des porteurs ailleurs. Et je réussis cette fois lapour transporter des animaux. Roger, manœuvre. Parfait. Je me sens libéré.conducteur de bus au chômage, espère trouver un emploi avec le permis E(C). La conduite : une demiheure Il a déjà passé sa Fimo (voir encadré). L’épreuve de conduite ne m’effraye pas. Elle est prévue trois jours après le Gérard, notre moniteur pour le « 40 », plateau, à 8 h. Il fait encore nuit. Nous nous met lui aussi dans le bain dès le sommes deux candidats, l’inspectrice et premier jour. Nous conduisons à tour le moniteur dans la cabine. Remplissage de rôle le Renault Premium, mais en du disque, vérification des papiers, de tracteur de 340ch. Même boîte huit la pression d’air. C’est pour la bonne rapports que sur le porteur. Elle est forme. On n’est pas sanctionné si on un peu plus précise. Sans doute parce fait une erreur à ce momentlà. Mais qu’elle a moins souffert des apprentis ce n’est pas recommandé car ensuite conducteurs. Nous tractons une semi l’inspecteur ne vous pardonnera pas la fourgon deux essieux, chargéecomme moindre faute de conduite. On démarre. le porteur du permis C. Outre le poids, Direction le centreville de Laval. Un il faut cette fois faire attention à la rondpoint et quelques minutes plus longueur, et surtout au porteàfaux de tard, en ville, tourner à droite dans un la semi, quand on tourne. Prendre plus carrefour mal foutu. Attention au place large, aussi, et aller plus loin avant de ment, surveiller le porteàfaux arrière, virer, après avoir vérifié le placement ça passe sans problème et nous sortons de l’essieu arrière de la semi.  42 

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Il y a également la limitation de vitesse : 60 km/h sur les routes non prioritaires. Personne ne la respecte

La Fimo, quelle utilité ? E

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Les manœuvres en porteur ne sont pas particulièrement difficiles, mais nécessitent de l’entraînement. Il en va différemment pour le super lourd.

tre » en marche avant le parcours entrede l’agglomération. Rondspoints, en les piquets. C’est un des plus difficiles,core. Attendre que la route se libère. le numéro 4. Je place mon camion. JeUn ou deux kilomètres de doublevoie fais signe à l’inspectrice, qui déclencheet nous tournons pour emprunter une le chrono. C’est parti. Braquer, maispetite route, descente en virages, uti pas trop ; éviter le premier piquet aveclisation du ralentisseur. Ça y est, c’est le porteàfaux avant ; aller chercher lefini après une grosse demiheure. Au piquet de la première porte ; placer lesuivant. Pas de problème non plus. A camion, la roue arrière ; braquer ; vél’arrivée, ce sont deux feuilles jaunes de rifier le porteàfaux avant ; aller cherplus : 100% de réussite. Le permis C est cher le piquet de la deuxième porte...dans la poche. Je ne le vois pas. Pas assez concentré. Je repasse en marche avant pour meEt le stage « 40 t » continue. Toujours replacer. Trop tard, j’ai effleuré le pila même procédure. Le premier jour, quet avec le feu de gabarit arrière. C’estrendezvous à l’autoécole. Nous ne l’élimination. Je repasse mon plateausommes que trois pour cette session : C une semaine plus tard. A l’écrit, jeJoël passe le permis E(C) en formation prends trois points de pénalité. Riencontinue. Il conduit déjà des porteurs ailleurs. Et je réussis cette fois lapour transporter des animaux. Roger, manœuvre. Parfait. Je me sens libéré.conducteur de bus au chômage, espère trouver un emploi avec le permis E(C). La conduite : une demiheure Il a déjà passé sa Fimo (voir encadré). L’épreuve de conduite ne m’effraye pas. Elle est prévue trois jours après le Gérard, notre moniteur pour le « 40 », plateau, à 8 h. Il fait encore nuit. Nous nous met lui aussi dans le bain dès le sommes deux candidats, l’inspectrice et premier jour. Nous conduisons à tour le moniteur dans la cabine. Remplissage de rôle le Renault Premium, mais en du disque, vérification des papiers, de ch. Même boîte huittracteur de 340 la pression d’air. C’est pour la bonne rapports que sur le porteur. Elle est forme. On n’est pas sanctionné si on un peu plus précise. Sans doute parce fait une erreur à ce momentlà. Mais qu’elle a moins souffert des apprentis ce n’est pas recommandé car ensuite conducteurs. Nous tractons une semi l’inspecteur ne vous pardonnera pas la fourgon deux essieux, chargéecomme moindre faute de conduite. On démarre. le porteur du permis C. Outre le poids, Direction le centreville de Laval. Un il faut cette fois faire attention à la rondpoint et quelques minutes plus longueur, et surtout au porteàfaux de tard, en ville, tourner à droite dans un la semi, quand on tourne. Prendre plus carrefour mal foutu. Attention au place large, aussi, et aller plus loin avant de ment, surveiller le porteàfaux arrière, virer, après avoir vérifié le placement ça passe sans problème et nous sortons de l’essieu arrière de la semi.  42 

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Il y a également la limitation de vitesse : 60 km/h sur les routes non prioritaires. Personne ne la respecte

La Fimo, quelle utilité ? E

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vraiment mais nous, humbles candidats au permis, nous devons nous y soumettre. Le stage se déroule selon les mêmes moda lités que pour le « petit » permis. L’avantage pour moi, c’est que je viens de passer le C. Les questions orales sont les mêmes. Certaines des questions écrites sont différen tes, mais moins nombreuses. Il n’y a plus de vérif pendant l’épreuve du plateau, mais un thème, choisi au hasard. En fait ça revient au même, il faut être capable de faire le tour du véhicule et d’examiner les organes de sécurité. Attelage et dételage Nouveauté, l’attelage/dételage de la semi et surtout la manœuvre : une marche arrière en tournant pour éviter toujours ces maudits piquets. Le premier jour, nous essayons simplement de reculer en ligne droite. On comprend vite qu’il faut sans cesse donner de petits coups de volant mais ça part vite une semi, très vite. Le volant un peu trop braqué, un instant d’inattention et hop, on est perdu dans les rétros, avec l’ensemble complètement en travers sur la piste. Gérard nous rassure. Ce n’est qu’aux environs du septième jour de stage qu’on commence à s’en sortir. Question de repères. Nous allons apprendre peu à peu à utiliser la semi pour viser. Des morceaux d’adhésif fluo ou noir, placés sur les côtés à l’avant de la semiremorque, nous servent de repères. Les mêmes, collés en haut de l’aile arrière du tracteur, servent de mire pour l’épreuve de dételage/attelage : avant de retirer complètement le tracteur, il faut s’assurer que la semiremorque est bien stable et calée, en la laissant reposer à misellette.

Pour les manœuvres, nous nous entraînons avec un Renault G260, attelé à une semi fourgon à un seul essieu, qui nous transporte quelques années en arrière : grand volant plat à jante mince, levier de vitesse géant, rétroviseurs simples à réglage manuel (qui vibrent au rythme du moteur), gros voyants en plastique au tableau de bord... C’est un plaisir de remonter dans

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Notre reporter décrochera du premier coup la fa meuse feuille rose, porte d’entrée vers la profession.

le Premium après s’être battu pour faire avancer cette vieillerie.

A la fin de la première semaine, nous sommes tous à l’aise sur la route. Il faut encore veiller à res pecter les intervalles de sécurité, à bien placer le tracteur dans les passages difficiles, à anticiper, à bien s’insérer dans la circulation, notamment aux carrefours munis d’un «cédez le passage». Examen blanc Au cours de la deuxième semaine du stage « 40 t », nous approfon dissons le travail sur la partie théo rique de l’examen, en multipliant les séances de test, en salle ou dans la cabine du véhiculeécole. Il faut apprendre et réciter par cœur les réponses aux questions de l’examen écrit et oral. Et travailler tout ça le soir, après la journée de stage. Pour les manœuvres, nous sommes tous au niveau de l’exa men dans les derniers jours, quelle que soit la figure choisie.

Nous consacrons la matinée à faire un examen blanc reproduisant

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l’épreuve du plateau. Une dernière aprèsmidi passée sur la route et j’apprends que, par chance, un désistement me permet de me présenter à l’examen réel dès le lendemain matin. Ce sera bon, du premier coup, avec deux points de pénalité pour avoir oublié de véri fier le serrage du frein de semi lors de l’attelage/dételage et une petite frayeur à la fin de la manœuvre consistant à me placer droit entre les deux derniers piquets.

L’examen final de conduite sur route se passe bien lui aussi. Comme pour le permis C, nous sommes deux candidats dans la cabine, avec le moniteur et l’inspectrice. Le par cours mélange un brin de nationale, des traversées de bourgade avec rondspoints mal foutus, un peu de départementale et de la ville. Des endroits où nous sommes passés pendant le stage. De quoi permettre à l’inspectrice de vérifier le bon pla cement du véhicule, l’utilisation des commandes et des rétroviseurs, le respect impératif des règles et des autres usagers. z

Bruno LENOIR

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