Les volailles festives : à table - Le Canard Gascon
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Les volailles festives : à table - Le Canard Gascon

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Langue Français

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Le Canard Gascon N°5 - Page 14
Les volailles
festives
: à table !
L’heure des grandes agapes s’approche et malgré les menaces de grippe aviaire les volailles festives de-
vraient tenir une place de choix dans les assiettes du réveillon. Rencontre avec Pierre Buffo, directeur
d’Avigers, la filiale avicole gersoise. Il veut rester serein.
L
orsque j’ai rencontré Pierre Buffo, le quatre octobre, la crise de la
grippe aviaire n’était pas ouvertement déclarée. Depuis j’ai eu l’oc-
casion de lui reparler au téléphone (voir encadré). L’objet
de ce reportage était d’en savoir un peu plus sur
les conditions d’élevage et de prépara-
tion des volailles festives, un mar-
ché sur lequel le département du
Gers est en pointe.
Le
Canard
Gascon
:
comment vous situez-
vous dans la course à
la commercialisation
de
volailles
festi-
ves ?
Pierre Buffo :
Le
Gers est le premier
département français
producteur de volailles
festives : dindes, cha-
pons, poulardes, pintades
et chapons de pintades. Dé-
velopper le tourisme est une
bonne chose mais ce département
existe aussi par ses éleveurs, l’image
forte que nous donnons de notre activité et
une production compétitive.
LCG : Comment préparez-vous la production en fonction des fêtes de
fin d’année ?
P.B. :
Ici à Avigers, nous préparons en février le Noël qui va suivre. Les
mises en place dans les élevages se font à partir de mai pour la dinde
jusqu’en juillet pour les chapons en vue d’une commercialisation pour
décembre. C’est évidemment un pari plein d’incertitude et on ne peut
jamais savoir exactement à l’avance quelle sera la consommation. Nous
nous inspirons de notre historique de vente des années précédentes,
mais la production se met en place sans engagement ferme des clients.
LCG : Quelle production avez-vous prévue
pour cette année ?
P.B. :
Nous devons mettre en place
60 000 dindes, 240 000 chapons,
20 000 poulardes, 17 000 cha-
pons de pintades et 60 000
pintades. Les volailles
sont abattues vers le
dix décembre pour être
sur le marché en fin
de mois. Nous avons
constaté que le con-
sommateur attendait
le
dernier
moment
pour acheter et tout
le marché des volailles
festives se fait en une
quinzaine de jours.
LCG : Y-a-t-il une évolution
du goût des consommateurs ?
P.B. :
La dinde de fin d’année a ten
-
dance à régresser parce qu’elle est concur-
rencée par la dinde ordinaire. Nos dindes noires du
Gers sont issues de souches rustiques à croissance lente. Ce ne
sont évidemment que des femelles et leur chair est fine et tendre. Leur
poids maximum vif est d’environ 4,5 kilos pour six mois d’élevage. Le
chapon, qui est un poulet castré entre cinq et neuf semaines, progresse
dans le goût des consommateurs. Sa production démarre en juillet et
dure 150 jours au minimum. Au final son poids vif est de 4,5 kilos et sa
chair est persillée car il y a de la graisse entre les fibres musculaires. La
poularde est une jeune poule de 115 jours, plus petite que le chapon et
ne pèse à vif que 3 kilos.
Aujourd’hui, on voit que le consommateur cherche plutôt des produits
plus légers. La pintade est un gibier d’environ 2 kilos abattu au bout de
94 jours dont la mise en place est importante à Noël. Et le chapon de
pintade commence à connaître le succès. C’est un mâle castré en août
qui a le goût de gibier mais qui est plus gras que la pintade avec un
poids d’environ 2,2 kilos vif.
LCG : Comment est organisée la filière Avigers ?
P.B. :
Nous regroupons 500 éleveurs qui emploient 480 salariés. Nous
produisons 6 500 000 volailles fermières par an, ce qui nous place au
troisième rang en France * mais nous sommes à la deuxième place en
terme de communication, une mission très importante pour Avigers.
Nous assurons la mise en place et le développement de la démarche
qualité et de l’origine Gers, mais aussi la coordination technique de
tous les organismes qui constituent la filière : éleveurs, accouveurs, fa
-
bricants d’aliments, abattoirs, etc. Notre chiffre d’affaires au niveau de
la production est de 33 millions d’euros.
Photo J.-L. L.B.
Photo Avigers
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