Lutte contre le bruit de la circulation

Description

Lutte contre le bruit de la circulation

Informations

• Publié par: vfo
• Nombre de lectures: 209
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

La Lutte contre

le Bruit

de la circulation

Comment les deux roues à moteur peuvent y contribuer

Association des Constructeurs Européens de Motocycles LA LUTTE CONTRE LE BRUIT DE LA CIRCULATION la lutte contre le bruit de la circulation INTRODUCTION Le bruit généré par la circulation est souvent considéré Cette brochure traite de l’exposition au bruit et de toutes aujourd’hui comme le principal facteur de pollution sonore. les façons de réduire le bruit des deux roues à moteur. En fait, si de nombreuses améliorations techniques ont Elle a pour objectif de combler le manque d’informations été apportées ces dernières années, celles-ci ont été et de mettre fin aux préjugés. largement dépassées par la croissance permanente de la circulation. Ceci s’explique simplement par l’augmentation Les deux roues à moteur, si tant est qu’ils ne sont pas mo- du nombre de véhicules sur la route et de l’expansion des difiés, ne sont pas bruyants, bien qu’ils aient un potentiel réseaux routiers et ferroviaires, sans oublier l’expansion dynamique supérieur en termes d’acoustique. C’est donc du trafic aérien, qui contribue lui aussi à cette hausse le comportement des conducteurs qui est responsable de de la pollution sonore. De nos jours, le développement la pollution sonore. économique continu et l’augmentation de la circulation sont intimement liés. La mobilité est le maître mot de Sur le parc actuel des véhicules deux roués motorisés en notre société moderne, et nous devons en subir les con- Europe, environ 35 % des motos et 65 % des cyclomoteurs séquences sonores. sont équipés de systèmes d’échappement illégaux. Ce sont ces systèmes illégaux qui sont responsables de la Bien que les deux roués à moteur soient un moyen de forte pollution sonore et de l’image de véhicule bruyant transport économique, ils ne représentent que 3 % du des deux roues motorisés. transport total par terre en Europe de l’Ouest. Pourtant, le bruit qu’ils génèrent suscite beaucoup d’intérêt et de Généralement, pour réduire le niveau de bruit, la politique réactions émotionnelles, avec des opinions souvent environnementale impose des restrictions plus sévères opposées selon qu’il s’agit d’usagers ou de non usagers sur les nouveaux véhicules. Dans le cas des deux roues de deux roues. Le son des deux roues peut rappeler à moteur, cette stratégie aurait dans les faits un effet très d’heureux souvenirs de jeunesse, représenter une partie limité. Le moyen le plus efficace et le plus rapide de ré- de l’image que l’on veut donner de soi, ou au contraire, duire les nuisances sonores générées par les deux roues être considéré comme une véritable nuisance sonore ou à moteur serait d’adopter une approche radicale pour représenter un casse-tête politique. éliminer les nombreux systèmes d’échappement illégaux actuellement en utilisation. SOMMAIRE sommaire Notions fondamentales concernant le bruit .........................................................................................4 Comparaison des sources de bruit .....................................................................................................5 Comparaison entre les deux roues à moteur et les autres véhicules ................................................6 Part des deux roues à moteur dans la circulation ...............................................................................8 Réduction du bruit des deux roues à moteur ......................................................................................9 Le réel problème : les systèmes d’échappement illégaux ................................................................10 Les conducteurs peuvent également faire une différence ...............................................................12 Résumé ............ 13 Références........ 14 A propos d‘ACEM ..............................................................................................................................14

NOTIONS FONDAMENTALES CONCERNANT LE BRUIT notions fondamentales concernant le bruit

DU SON AU BRUIT D’un point de vue physique, le bruit est un composé de Enfin, l’état physique ou psychologique de la personne qui sons. Dans nos vies quotidiennes, c’est en fait un son ou entend le son influe sur sa perception du bruit. Un son qui, un ensemble de sons désagréables. En outre, la percep- auparavant, serait passé inaperçu, peut, dans certaines tion du son varie en fonction de plusieurs facteurs, dont circonstances, devenir absolument intolérable. Le chant le volume. Celui-ci transforme le plus souvent à lui seul d’un oiseau, plutôt romantique dans un environnement un son tolérable en un son intolérable. rural, peut devenir insupportable s’il vous réveille tôt le matin. La durée du son peut également être source d’inconfort. Un son court n’a pas le même impact sur un individu qu’une succession de sons ou qu’un son prolongé. La fati- COMMENT LE BRUIT EST-IL MESURÉ ? gue auditive et nerveuse est supérieure dans le cas d’une  Un son n’est rien d’autre qu’un rapide changement exposition prolongée, par exemple pour un ouvrier qui doit  de pression, qui se déplace dans l’air en une onde supporter le bruit incessant d’un marteau piqueur sur un  sonore et fait vibrer le tympan. Nous percevons ces chantier ou un automobiliste exposé au bruit provenant  vibrations comme un son. Notre perception dépend du compartiment passagers pendant un long trajet.  de la force de l’onde sonore et de la vitesse de la vibration, c’est à dire de sa fréquence : Le passage du plaisir à l’inconfort est également dû à la  – Plus la pression est élevée, plus le son est fort. répétition. Un son insignifiant, voire agréable, peut devenir  – Plus la fréquence est élevée, plus le son est haut. horripilant s’il devient trop répétitif. Mais encore une fois, le niveau de tolérance est différent selon les individus.  La pression est mesurée en bar. Toutefois, en ce Les sons que nous générons nous-même sont également  qui concerne les humains, la pression sonore étant moins susceptibles de nous gêner que ceux générés par  comprise entre 0,0002 microbar (seuil d’audibilité) et les autres, et nous sommes également plus indulgents  200 microbars (seuil de la douleur), et en raison du face aux sons, ou bruits, que nous aimons, par exemple  fait que ce type de chiffre est extrêmement compliqué la musique pour un musicien.  à utiliser, la pression sonore est convertie en décibels (dB), et l’on parle de niveau de pression sonore : – seuil d’audibilité : environ 0 dB(A) – seuil de la douleur : environ 120 dB(A) Pour mieux comprendre, il est important de préciser qu’il s’agit d’une mesure logarithmique. En d’autres termes, la pression sonore n’augmente pas li- néairement avec la valeur en décibels, mais, par exemple, une augmentation de 10 dB(A) du niveau de pression sonore équivaut à une augmentation de 200 % de la pression sonore, ce qui signifie que l’oreille perçoit cette augmentation comme un son deux fois plus fort qu’avant. À pression sonore égale, les humains perçoivent les sons graves et aigus moins fort que les sons moyens. Pour reproduire l’audition humaine le plus précisément possible, les valeurs de pression sonore mesurées sont donc corrigées en utilisant le « filtre A », selon la fréquence. Le niveau de pression sonore est ensuite exprimé en dB(A).

4

COMPARAISON DES SOURCES DE BRUIT comparaison des sources de bruit LE BRUIT EN CHIFFRES

Du bruissement des feuilles au bruit strident d’un moteur à réaction, et de tous les bruits quotidiens, comme les conversations et la sonnerie du téléphone aux bruits de voisinage tels que l’aboiement des chiens, voici une liste de nombreux sons et bruits qui nous entourent. En comparaison, le bruit de la circulation routière ne joue qu’un rôle mineur du point de vue du niveau de pression sonore. Par contre, c’est la durée du bruit qui semble causer le plus de nuisance.

Ce qui nous entendons tous les jours : Moteur à réaction 120 dB(A) Marteau piqueur 110 dB(A) Train à haute vitesse 100 dB(A) Métro 105 dB(A) Poste radio 105 dB(A) Aboiement d’un chien 95 dB(A) Restaurant 80 dB(A) Circulation dense 80 dB(A) Sonnerie du téléphone 75 dB(A) Téléviseur 75 dB(A) Rue d’habitation 50 dB(A) Conversation tranquille 35 dB(A) Chambre calme 30 dB(A) Bruissement des feuilles 15 dB(A)

5

COMPARAISON ENTRE LES DEUX ROUES À MOTEUR ET LESAUTRESVÉHICULES comparaison entre les deux roues à moteur et les autres véhicules Tous les véhicules contribuent au bruit de la circulation positif sur le développement du bruit. Un institut reconnu à différents degrés. L’impression subjective de larges en recherche et développement en Allemagne a donc io de la population tend à classer les deux roues à   es en conditions réalistes pour sect ns créé une série de mesur moteur parmi les véhicules les plus bruyants. tous les types de véhicules, ce qui permet de comparer le bruit de différents véhicules à moteur. Une comparaison des valeurs sonores de différents véhi- cules déterminées par leur essai d’homologation ne suffit pas à vérifier cette impression subjective ou à fournir une DEUX ROUES À MOTEUR ET VOITURES autre explication de cette impression. Premièrement, une série complète de valeurs relevées à différentes vites-  Les valeurs relevées avec diverses voitures et divers ty- ses est nécessaire pour réussir à reproduire seulement  pes de deux roues à moteur ont mis en évidence que les partiellement les conditions réelles. Deuxièmement, les  deux types de véhicules sont bien en dessous des limites méthodes de mesure utilisées pour l’homologation des vé-  autorisées par la loi dans les circonstances données et ne hicules deux roues à moteur, des voitures et des camions  représentent pas de source significative de bruit. varient, et les valeurs obtenues ne peuvent donc pas être comparées. Troisièmement, l’essai d’homologation, pour  Le principal bruit généré par les voitures provient des tous les types de véhicules motorisés prend en compte le  pneus et augmente quasiment linéairement avec la vi- « pire des cas », en relevant les valeurs sur un véhicule  tesse, alors que le moteur et la transmission sont moins à plein régime.  perceptibles, du fait de leur confinement. Dans le cas des deux roues à moteur, le bruit provient surtout du moteur En réalité, les usagers de la route utilisent seulement une  et du train de transmission, alors que le bruit des pneus fraction de la capacité de leur véhicule. Loin de faire tour-  joue un rôle moins important. ner leur véhicule à un régime élevé, ils ont plutôt tendance à changement rapidement de vitesse, en utilisant la vi-  C’est pourquoi les deux roues à moteur sont légèrement tesse la plus élevée possible, généralement en raison des  plus bruyants que les voitures à des vitesses inférieures conditions de circulation ainsi que par souci d’économie  à 60 km/h, alors qu’à 80 km/h, ils sont équivalents, voire de carburant. Ce type de conduite a également un effet  plus silencieux que les voitures.

6

Comparaison Voitures de ville – Motocyclettes légères

Comparaison Voitures de tourisme – Motocyclettes sportives

DEUX ROUES MOTORISÉS ET CAMIONS servées pour le camion le plus bruyant testé, qui est 32 fois plus bruyant que les motos de sport utilisées pour la Dans le cas des camions, les valeurs varient largement.  comparaison, à une vitesse de 80 km/h. Elles dépendent notamment de la taille, du poids, de la construction et des pneus des véhicules. Les utilitaires  Lorsque les camions sont équipés de pneus de trac- légers, par exemple, sont très similaires aux voitures  tion spéciaux, comme le sont les véhicules de sites de de tourisme en terme de développement de bruit, bien  construction, on obtient des valeurs de bruit encore plus qu’à un niveau légèrement plus élevé, car ils sont un  élevées. peu plus bruyants que les deux roues à moteur à partir de 60 km/h.  Cette différence flagrante entre les deux roues à moteur et les camions est dans les fait rarement constatée, car Les poids lourds sont, en général, plus bruyants, tant d’un  ces deux types de véhicules se trouvent rarement dans point de vue audible que mesurable, comparés aux deux  le même environnement en même temps. roues à moteur, et sont plus proches de la limite autorisée par la loi dans les circonstances décrites que les autres  Le fait est, toutefois, que les poids lourds sont clairement véhicules à moteur.  les véhicules à moteur les plus bruyants, alors que les  deux roues à moteur se trouvent à un niveau similaire Le schéma de droite ci-après présente les valeurs ob-  aux voitures et aux utilitaires légers.

Comparaison Utilitaires légers – Motocyclettes légères

Comparaison Poids lourds – Motocyclettes sportives

CONCLUS ION Dans des conditions normales de roulage, un deux roues motorisé standard ne peut-être qualifié de bruyant. Le bruit engendré par un deux roues motorisé est très proche de celui produit par une voiture et bien moins élevé que celui d’un camion.

7

PART DES DEUX ROUES À MOTEUR DANS LA CIRCULATION part des deux roues à moteur dans la circulation Les comparaisons réalisées jusqu’à présent s’appliquent et les deux roues à moteur, on constate que les deux aux véhicules individuels. Pour évaluer dans quelle me- roues couvrent seulement 20 % pour cent de la distance sure les deux roues à moteur contribuent aux bruit global, annuelle couverte par les voitures. le pourcentage de deux roues dans le parc de véhicules à moteur est aussi important que leur utilisation moyenne. Cela signifie que les deux roues contribuent seulement dans une faible mesure au nombre total de véhicules à Sur les quelques 230 millions de véhicules à moteur en moteur et au niveau de bruit global. Qui plus est, une large utilisation en Europe, seulement 25 millions, soit à peine majorité des deux roues à moteur sont utilisés en ville, ce plus de 10 % sont des deux roues. En outre, la majorité de qui améliore la circulation urbaine et l’accès aux centres ces deux roues ne sont pas utilisés tous les jours. Si l’on villes, en raison de leur souplesse et de l’espace restreint compare le kilométrage annuel parcouru par les voitures qu’ils nécessitent pour circuler et se garer.

Véhicules en utilisation en Europe  Véhicules deux roues à moteur - Cyclomoteurs 13 600 0000 - Motocyclettes 11 500 000  Total 25 100 000    Véhicules de tourisme/utilitaires - Véhicules de tourisme 180 300 000 - Utilitaires (utilitaires légers, Poids lourds, Bus) 25 500 000  Total 205 800 000

8

Kilométrage moyen en Europe Voitures 25 000 km/an Motos 5 000 km/an

Véhicules en utilisation en Europe

Voitures 78 %

Motocyclettes Cyclomoteurs 5 % 6 %

Utilitaires 11 %

CONCLUS ION Les deux roues motorisés ne représentent qu’une faible proportion des véhicules à moteur et les deux roues motorisés standards ne contribuent pas davantage au bruit lié au trafic routier.

RÉDUCTION DU BRUIT DES DEUX ROUES À MOTEUR réduction du bruit des deux roues à moteur INITIATIVE PASSÉES Les techniques appliquées sont principalement les mê- mes que pour les autres véhicules à moteur. Toutefois, L’industrie des deux roues à moteur s’est largement pen-  en ce qui concerne les deux roues, il est plus difficile ché, au cours des trente dernières années, sur la question  d’appliquer les mêmes mesures, pour différentes raisons, de l’émission de bruit de ses produits, et des progrès  principalement : significatifs ont été faits en ce sens.  - Le moteur ne peut pas être confiné comme pour une voiture. Le potentiel de réduction du bruit pour l’admission et - l’échappement a déjà été entièrement exploité.

POTENTIEL DE RÉDUCTION Les options techniques permettant de réduire l’émission sonore des deux roues à moteur sont très limitées. En effet, les techniques connues ont déjà été appliquées pour satisfaire aux limites en vigueur. Réduire encore le bruit par d’autres améliorations techniques impliqueraient de lourds investissements dont les effets ne conduiraient qu’à une réduction estimée de 2 dB(A) maximum. Qui plus est, cette réduction supplémentaire se ferait au détriment d’autres exigences. En effet, les deux roues moteurs doivent non seulement satisfaire aux exigences de bruit, mais également à des exigences en termes de sécurité, d’émissions d’échappement, de coût, de pro- ductivité, de durabilité et de roulance, pour n’en citer que quelques unes. Enfin, rendre les deux roues à moteur standard plus si- lencieux ne conduirait pas une diminution du bruit produit par les deux roues à moteur, car cela inciterait encore plus d’usagers à s’équiper de systèmes d’échappement illégaux (voir pages 10 et 11). Sans compter que les effets de telles améliorations techni- ques ne se ressentiraient pas avant des années, voire des décennies. On sait en effet que les nouveaux véhicules plus silencieux deviennent perceptibles sur l’ensemble du parc de véhicules au bout de très longtemps.

CONCLUS ION Les options techniques pour rendre les deux roues à moteur plus silencieux sont très limitées. Des améliorations techniques n’affecteraient pas de façon significative le niveau de bruit produit par les deux roues.

9

LEVRAI PROBLME : LES SYSTMES D’ÉCHAPPEMENT ILLÉGAUX le vrai problème : les systèmes d‘échappement illégaux

DEUX ROUES ILLÉGAUX ET DEUX ROUES agressive, ce qui augmente encore le niveau de bruit. STANDARD Ils aiment conduire à haut régime et accélérer le plus possible sur une vitesse plutôt que de changer de vitesse Si eu  rapidement. Ce comportement a tendance à rester dans niv l e e a s  u d  d e e u   x b  r r o u u it  e d s e  à  l   a m  c o i t r e cu u l r  a s ti t o a n n   d ro ar u d ti   è c r o e n , t  l ri a b  q u u e e n s t  t s i i o  p n res a t u e     l’esprit des gens, qui se plaignent du rôle des deux roues  dans le bruit de la circulation. de savoir pourquoi l’impression générale reste que les ont u deux rou ri e é s t   a s ires  b d r e  y de a u nt x s  r .  o La réponse est simple : nombre  En conduisant de la sorte, les émissions sonores des  b d r e u  p y r a o n p t en y apportant de u s e   s m  r o e d n i d fi e c n a t t  l i e o u n r s   , v   é n h o i t c a ul m e  m pl e u n s t     motos sportives dotés d’équipements standards peuvent  cha augmenter de 15 dB(A), et de 25 dB(A) avec un système s m u ê r l m e e  s s  y l s e t u è r  m sy e  st d’ è é me d p ’é p c e h m a e p n p t e ,  m so e it n   t, e   n s   oi m t  a e n n i   p é u q l u a i n p t a  e nt u  l x e -   d’échappement illégal, ce qui est perçu par l’oreille comme  véhicule de systèmes d’échappement illégaux.  cinq fois plus fort. Comme le montre le schéma de gauche, ci-après, les  c L i e -  po r t è entiel s   t a   c e o xt u r s ê ti m qu e e m ,  e q n u t i     l s a e r r g a e     a p b o o u rdé plus en détails  tests réalisés avec ces systèmes illégaux indiquent une  ap s, e r les deux roues au mentation  équipés de systèmes illégaux. Une moto équipée d’un rap g port aux é   q d’ u a i u p   e m m o e in n s t   s 5     s d ta B n (A d ) a   r d d u s     n l i o v r e s a q u u   e d   e c  b e r s u   i t t  e p s a ts r    système d’échappement illégal et conduite de manière sont réalisés en conduite normale dans les conditions agressive peut être de 30 dB(A) plus bruyante (huit mentionnées récédemment. fois plus bruyante) que la même moto équipée d’un p système standard et conduite normalement. Certains conducteurs de deux roues équipés de systèmes illégaux ont toutefois tendance à adopter une conduite

10

Comparaison entre les motos sportives équipées de systèmes légaux et les motos sportives équipées de systèmes illégaux

STATISTIQUES CONCERNANT LES SYS- Compte tenu des circonstances, il y a peu de chance TMES D’ÉCHAPPEMENT ILLÉGAUX n p o o r u e r     p q r u o ’u d n ui e t     n p o a u r  v le el s l   e d  r e e u s x t   r r i o ct u i e o s n    r s é u d r  u l i a s  v e  o l i e e  n   i p v u e b a li u q  s u o e - ,  Les systèmes d’échappement illégaux sont très popu- car cela inciterait encore plus d’usagers à utiliser des laires en Europe. On estime à 4 millions le nombre de systèmes illégaux. motos et à 9 millions le nombre de clom de tels systèmes, soit environ la m cy oitié d o e t s e   u d r e s u  é x  q r u o i u p e é s s     Les systèmes d’échappement illégaux sont d’autant plus  d’Europe. utilisés qu’il est tr lo è i s s     f i ac t i e l r e d   i d s e a  r n e t l v e e u n r d  u r t e i   li c s e a  t ti y o pe d’équipe- ments et que les n n sur la voie publique ne sont pas correctement contrôlées.

LÉGISLATION ET APPLICATION DE LA LOI Si les autorités souhaitent sérieusement réduire le bruit, il leur appartient de contrôler efficacement la vente des systèmes illégaux, notamment au niveau des revendeurs qui exploitent la brèche « pour course uniquement ». Ceci étant dit, les modifications apportées par le propriétaire lui-même et l’utilisation continue de produits illégaux ne peuvent être contrôlées que sur la route. Il convient en particulier de résoudre les problèmes sui- vants : - Dans certains pays, il est nécessaire de revoir la légis- lation régissant les contrôles routiers et les rectifications Diverses raisons motivent l’adoption de tels systèmes,  ultérieures des véhicules. mais la principale raison est le fait que les propriétaires des  - Les forces de police ne considèrent pas le bruit comme deux roues ne sont pas satisfaits du son d’origine de leur  une priorité. véhicule. Pour la majorité des propriétaires de deux roues,  - Il y a un manque de main d’œuvre formée pour tester la qualité sonore est un facteur extrêmement importante  efficacement les véhicules sur la route. de l’image du produit. La qualité du son de l’échappement présente donc un fort potentiel d’altération, qui n’a rien à POTENTIEL DE RÉDUCTION voir avec le désir de se mettre hors la loi ou d’améliorer les performances de la machine. La meilleure façon de réduire le bruit généré par les deux roues à moteur est d’adopter des mesures effi- Par le passé, on constatait que les conducteurs de deux caces contre les systèmes d’échappement illégaux. roues étaient d’autant plus insatisfaits du son de l’échap- L’effet global d’une telle initiative peut être estimé à pement d’origine que les réglementations en matière de entre 10 et 20 dB(A) à court terme. bruit des nouveaux deux roues devenaient plus strictes.

CONCLUS ION Les deux roues à moteur équipés de systèmes d’échappement illégaux sont nombreux et beaucoup plus bruy- ants que les deux roues standards. Dans certains cas, un deux roues illégal est perçu comme plus bruyant que 1000 deux roues légaux. Il est donc clair que la meilleure façon de réduire le niveau de bruit des deux roues est de réduire le nombre de systèmes d’échappement illégaux utilisés. 11