Ecris notre histoire
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Description

Ecris notre histoire Tu m’as dit : « Ecris notre histoire, raconte notre histoire. » Je me souviens de tes mots mais je ne les ai pas compris. Ecrire notre histoire, je veux le faire avec toi, si je le fais seule ça veut dire que tu n’es plus là ? Ca veut dire que j’écris le mot fin à la fin de l’histoire ?

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Publié le 23 juillet 2020
Nombre de lectures 17
Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

Ecris notre histoire
Tu m’as dit : « Ecris notre histoire, raconte notre histoire. »
Je me souviens de tes mots mais je ne les ai pas compris.
Ecrire notre histoire, je veux le faire avec toi, si je le fais seule ça veut dire que tu n’es plus là ? Ca veut dire que j’écris le mot fin à la fin de l’histoire ? Ben non, il n’y aura pas le mot fin, d’ailleurs tu n’as rien dit, alors ça veut dire quoi ? Le mot fin il s’écrit tout seul ?
Quand on reste sans explications, c’est chiant, on ne sait jamais si on a fait un truc de travers ou pas, on cherche, qu’est-ce que j’ai fait ? ou pas fait ? Qu’est-ce que j’ai dit ou pas dit ? C’était moi ou c’était lui ?
Et puis, il y a des jours où on ne se dit rien, on a confiance, on attend, on se dit :« Il est long quand même le train » Et on n’a toujours pas de réponse.
Qu’est-ce que c’est pénible les histoires d’amour sans explications. Je ne sais pas si c’est fini, je suppose que oui. Il y avait une porte que tu as laissé bâiller en plein vent et je bâille encore dedans.
Pourquoi ? Le fameux pourquoi ? Hein, l’homme qui te dit qu’il te largue, bon ! tu as mal, bien mal, ça c’est certain, t’es même très très mal mais tu sais, tu es larguée. Il n’y a plus d’espoir, rien de rien. Là tu peux, tu vas mettre ton mot fin à la fin de l’histoire. Ca ne sera jamais aussi beau que Chaplin mais tu devras le mettre.
L’homme qui ne dit rien, tu te demandes parfois s il a remarqué que vous étiez deux ou alors il est là mais furtif, fantôme ? Incognito ? Je réfléchis ? Pouce. Repasse par la case prison, ne touche pas 10 000 euros. Ou il ne veut pas te blesser ? C’est déjà fait.
Sans mot fin et même avec d’ailleurs, bon, du coup on fait quoi ? Peut- être que dans 6 mois, six ans, soixante ans, « Tu te souviens Megève ? Août 1963, en allant acheter ta baguette, la p’tite pièce par terre ? C’était moi. Et ça, ça donne une fin à deux parfois, une jolie fin à la Chaplin.
Ecrire notre histoire. Je sais ce que j’ai vécu mais comment je peux écrire pour toi alors que je ne sais rien de ce que tu as vécu, pensé, décidé. Je ne sais même pas pourquoi tu n’as plus donné de tes nouvelles et tu m’as planté là comme un cactus en plein désert qui s’en prend pour des années. Je veux écrire avec toi mais je ne peux pas parler pour toi.
Je vais devoir écrire tous les scénarios ? Toutes les hypothèses, que je ne trouverai pas ?
De la plus simple à la plus extravagante ?
Je suis fatiguée.
Je voudrais juste être assise dehors avec toi, à une petite table, dans un petit bar, un soir d’été, avec un immense arbre qui nous entoure. Il y aurait une jolie vue, une jolie lumière, j’aurais une jolie robe, toi un joli sourire et tu ne me dirais pas « Je vais pisser », sans jamais revenir. Tu me dirais ; « On est bien là, on reviendra demain. »
Voilà.
Je comprends pourquoi les chiens sont si fidèles, ils attendent chaque jour à l’ombre de l’arbre que leur maître revienne. Je t’aime un peu comme ça je crois, c’est pour ça que t’es plus là sûrement, avec mes oreilles de basset je t’ai fait fuir.
Je me sens usée, je n’ai plus d ‘inspiration, je suis fatiguée, tellement, que je n’arrive plus à dormir ni à me reposer, ça t’arrive ça ?
J’aimerais bien que les mots arrivent comme ça. Comme avant. Comme toi.
Y a plus toi, y a plus les mots.
Pourtant je leur parle, je les invite, je prie mais ils sont chez quelqu’un d’autre, dans le chapeau d’Amélie peut être ou ils volètent chez Katherine ou Alexis.
Tu veux que j’écrive notre histoire ? Alors, viens, je suis prête à t’entendre et à l’écrire ensemble.
Comment est le ciel chez toi ?
Et l’aube ?
J’aimerais bien aller marcher à l’aube avec toi demain, tu viens ? Tu verras c’est beau ici et il n’y a personne à fuir devant ces paysages. Personne, pas même toi.
Juliasmile1 Anna Noé 23 juillet 2020 Tous droits réservés
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