numéro 308 HUMEUR

Marie-Francoise

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• Publié par: uhezyxuk
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• Langue: Français

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Lundi 14 au samedi 26 avril 2008

numéro 308 mCrise alimentaire mondiale

HUMEUR

Le monde vit une crise alimentaire aigue depuis plusieurs mois maintenant et si des solutions ne sont pas trouvées rapidement cela pourrait aggraver la crise sociale qui sévit déjà dans les pays les plus pauvres. Cest un constat. Les causes sont multiples et diverses bien que les différents acteurs se renvoient la balle quant à la responsabilité dune telle situation. Au Sénégal le Chef de lEtat sort la grosse artillerie, la Grande offensive agricole pour la nourriture et labondance (GOANA) qui devrait, dans un délai très court, nous fournir 2 000 000 de tonnes de maïs, 3 000 000 de tonnes de manioc, 500 000 tonnes de riz, 2 000 000 de tonnes pour le mil, le sorgho et le fonio, 400 000 000 de litres de lait et 43 500 tonnes de viande. Une série de mesures est également mise en branle pour accompagner cette grande offensive. Espérons que tout ceci ne soit pas un rêve de plus pour les braves goorgoorlu. Bonne lecture à tous

Coopération sénégalo-suisse, Bureau dAppui Adresse BP 1772, 106, Sotrac Mermoz - Dakar (Sénégal) : Tél [phone]. Fax : [phone]. Email : [e-mail]. Site : www.senswiss-far.org :

SOMMAIRE

Revue de presse n° 308

Politique Interview: Jacques DIOUF (DG de la FAO) «De nouvelles émeutes de la faim----»----------------------------------------4--------------------------------   Interview: Jean Ziegler sur les émeutes de la faim «Une hécatombe annoncée--»-----------------5----------------------------------------------------------------- Crise alimentaire Wade demande au Fmi et à la Fao de dépasser le stade des constats----------------------------------6 Le Président Abdoulaye Wade au Figaro «Notre objectif immédiat n'est pas de faire baisser (les prix), mais d'éviter la hausse----------------------------------------------6-------------------------------------»-------- Besoin alimentaire Le Japon offre 5560 tonnes de riz au Sénégal---------------------------------------------------------------7 Business autour de l'aide alimentaire Me Wade tance la Fao et les croque-morts de la faim-----------------------------------------------------7 Crise alimentaire mondiale La France va doubler son aide alimentaire dès 2008-------------------------------------------------------8 Pour leur occupation anarchique des terres dans la Vallée Le Ministre de l'agriculture tance la Socas et des riziculteurs-------------------------------------------9 Abdoulaye DIOP, Ministre des finances et de l'économie 233 milliards injectés dans le monde rural depuis 2000----------------------------------------------------9 Dossier: Inauguration du premier pôle démergence agricole à Djlilakh Me Wade exhorte les citoyens au travail de la terre-----------------------------------------------------10 Réponses à Wade sur la crise alimentaire Le Cncr et l'opposition persistent et signent il y a bien famine----------------------------------------11 Le Président Wade donne des garanties sur l'autosuffisance alimentaire «Il y aura 600 mille tonnes de riz par an et ...point de famine tant que je serais en vie»--------- ---------------------------------------------------------------11 ---------------- Crise alimentaire: Jacques Diouf réplique à Wade «n'est pas en tapant sur la Fao qu'on résoudra les problèmes du SénégalCe »------------------12 Flambée des prix des denrées de première nécessité Le Sénégal appelle la communauté internationale à faire preuve de solidarité--------------------13 Jean-Christophe RUFIN, Ambassadeur de France au Sénégal se confie au Parisien «atteindre l'autosuffisance alimentaire, mais dans dix ansSénégal peut »------------------------14 Economie Hausse de 56 % à 74% en 2007/2008 La facture céréalière des pays pauvres s'envole----------------------------------------------------------15 ISPE- Fin de a mission du Fonds monétaire international Les défis que doit relever le Sénégal-------------------------------------------------------------------------16 Prix du riz. L'Etat dicte sa loi et fixe la barre à 280 francs-------------------------------------------------------------18 Interview: ...Moustapha TALL, importateur de riz «Rien ne garantit que le prix du riz va baisser» ----------18 ------------------------------------------------ Crise économique Les acteurs de la société civile apportent leur point de vue--------------------------------------------22

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Revue de presse n° 308 Interview: Mamadou Diop Decroix, Ministre du commerce «LEtat sera plus présent dans le secteur du riz»---------------------------------------------------------23 Inflation - Réunions du Fmi, de la Banque mondiale et du G7 Les instances internationales s'inquiètent pour la paix--------------------------------------------------25 Crise alimentaire dans le monde Les organisations paysannes indexent les multinationales---------------------------------------------26 Lutte contre la crise alimentaire L'Onu appelée à réaliser des actions concrètes------------------------------------------------------------27 Développement de l'agriculture africaine La France va y mettre 655 milliards 957 millions de 2008 à 2012-------------------------------------28 Déclaration - Condition du décollage économique et politique James Wolfensohn appelle l'Afrique à s'unir----------------------------------------------------------------29 Filières Valorisation du manioc au Sénégal Un gage de sécurité alimentaire du pays--------------------------------------------------------------------29 Autosuffisance Alimentaire Le Projet Maïs réclamé à Podor-------------------------------------------------------------------------------30 Interview: Dr Madiama Cissé chercheur à lISRA «Le Sénégal a des atouts dun grand producteur de blé----13--------»- --------------------------------- Autosuffisance en riz pour l'horizon 2015 La Saed déclenche le processus, mais les riziculteurs de certains villages broient du noir par manque d'eau-------------------------------------------------------33 Biocarburants - Culture intensive et alimentation Les risques pour les petits producteurs---------------------------------------------------------------------33 Développement de l'élevage La banque arabe pour le développement injecte 7,65 milliards dans le secteur--------------------34 Agriculture Peu cultivé, le fonio fait pourtant recette--------------------------------------------------------------------35 Education/Formation/Recherche Biennale de l'ADEA à Maputo Le Mozambique, capitale du monde éducatif africain----------------------------------------------------35 Position - Mamadou Ndoye, ex-ministre de l'Alphabétisation et Sg de l'Adea «pas les Objectifs du millénaire pour l'éducationLe Sénégal n'atteindra ----------»-----63--------- Organisations paysannes Monde rural - vivres de soudure Les paysans évaluent les besoins à 83 milliards Cfa-----------------------------------------------------38 Dossier: Forum - Crise alimentaire et cherté de la vie Le Roppa s'en prend aux industriels-------------------------------------------------------------------------38 Fonds d'appui aux initiatives rurales de la Fongs Un refinancement de 65 millions pour 59 projets-----------------------------------------------------------39 Santé/Foncier Changement climatique au Sénégal Un combat pour la vie sur terre--------------------------------------------------------------------------------40

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Politique Sud Quotidien - 14.04.2008 Interview: Jacques DIOUF (DG de la FAO) «De nouvelles émeutes de la faim» Jacques Diouf, directeur général de la FAO, l'organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation, tire le signal d'alarme. Face à la crise alimentaire - "la plus grave depuis 15 ans"- qui frappe les pays les plus pauvres et où se sont déroulées des violentes manifestations, il pré- vient : la faim et la colère risquent de se propager. Quelle est l'ampleur de la crise alimentaire actuelle ? Cest une crise très grave, sans doute la plus grave depuis une quinzaine d'années. Selon l'index FAO, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 58 % en un an, de 131% pour les céréales. A quoi l'attribuez-vous ? Le problème est que nous avons une conjonction de facteurs négatifs qui ont entraîné une hausse des prix. Dans plusieurs pays, les effets du chan- gement climatique ont entraîné de mauvaises ré- coltes l'année dernière. Il y a eu la sécheresse en Australie mais aussi au Kazakhstan, des inonda- tions en Asie, des ouragans en Amé- rique latine et un hiver exceptionnel- lement froid en Chine. A cela s'ajoute un épuisement des stocks. Parallèlement, il y a un accroissement de la demande dû à une augmenta- tion de la population mondiale. Dans les pays émergents qui connaissent de forts taux de croissance, comme la Chine et l'Inde, la population con- somme aussi plus de produits alimen- taires. Enfin, la nouvelle demande en bioénergies a également joué. Jus- qu'à présent, la production agricole était suffi- sante pour assurer l'alimentation humaine et ani- male. Désormais, des quantités importantes vont à la production des bioénergies. Faut-il justement limiter la production de biocarbu- rants ? II faut en discuter. C'est un problème complexe. II faut voir quels sont les pays qui produisent ces biocarburants. Est-ce que ce sont des pays ex- portateurs ou importateurs de produits alimen- taires ? Existe-t-il des subventions et aides publi- ques pour ces productions ? Lors du sommet des chefs d'Etat sur la sécurité alimentaire mondiale à Rome, en juin prochain, il faudra étudier l'im- pact de ces biocarburants.

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Revue de presse n° 308 La spéculation autour des produits agricoles expli- que-t-elle aussi cette hausse des prix ? Incontestablement, les fonds spéculatifs ont par- ticipé à cette augmentation. Ils jouent toujours sur les marchés à terme, que ce soient pour les aliments ou les métaux. Mais ils n'interviennent pas s'il n'y a pas d'opportunités. Leur interven- tion n'est donc pas une cause structurelle au pro- blème. Cette crise se limite-t-elle aux pays en voie de déve- loppement ? Mais c'est le monde entier qui est touché puisqu'il y a une globalisation des échanges de produits agricoles. Bien sûr, comme toujours, ce sont les pays en voie de développement qui souffrent le plus. Mais je ne serais pas surpris si les réac- tions populaires que l'on a pu observer en Afri- que ou dans les Caraïbes s'étendaient prochai- nement à l'Asie. Il existe déjà de nombreuses ten- sions dans beaucoup de pays asiatiques, y com- pris ceux qui exportent des produits alimentaires. Cette situation est-elle amenée à durer ? Oui, car je ne vois pas de raisons objectives de diminution des prix. Certes, il devrait y avoir une augmen- tation de 4,6% de la production mon- diale de produits agricoles cette an- née mais ce ne sera pas suffisant pour faire face à l'accroissement de la de- mande. Si nous ne prenons pas les mesures appropriées, il faut donc s'at- tendre à de nouvelles émeutes de la faim. Et des déstabilisations politiques dans les pays touchés ? Oui, d'ailleurs nous considérons que le problème n'est plus économique mais politique et social. Au- delà même, cette crise menace la paix et la sécu- rité dans le monde. J'ose espérer qu'à l'occasion du sommet de Rome, qui est devenu un sommet d'urgence, les dirigeants internationaux prendront les mesures nécessaires pour faire baisser les prix. Sinon, il faut s'attendre à ce que les émeutes s'éten- dent et qu'elles se radicalisent dans les zones déjà touchées par les flambées de violence. Comment faire pour sortir de cette crise ? II y a des mesures à prendre à très court terme. D'abord, faire que ceux qui bénéficient de l'aide alimentaire, les enfants ou les habitants de pays en conflit, continuent à la. recevoir. Mais, sur- tout, il faut s'attaquer au problème de l'offre. Il faut permettre aux agriculteurs d'accéder aux