PARTI SOCIALISTE A contresens sur l'autoroute des idées
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Mis en ligne parwww.pcfbassin.frle 31/10/2008 NOVEMBRE 2008LE MONDE diplomatique PARTI SOCIALISTE A contresens sur l'autoroute des idées Crise financière, baisse du pouvoir d'achat, privatisation des services publics, cadeaux du gouvernement aux nantis : les mécontentements populaires ne manquent pas pour une force politique de gauche qui voudrait s'en saisir. Pourtant, le Parti socialiste semble aphone, pris à contre- pied au moment même où il proclamait les vertus du libéralisme. PAR FRANÇOIS RUFFIN * UN JAURÈS DE BRONZE, souriant et vengeur, se dresse sur la place de Friville-Escarbotin. C'était pendant l'été 2007. M. Vincent Peillon venait d'être battu, une nouvelle fois, aux législatives dans la Somme. L'ancien porte-parole du Parti socialiste (PS), puis de Mme Ségolène Royal, s'était pourtant présenté dans une circonscription ouvrière, le «Vimeu rouge», un ancien bastion de l'anarcho- syndicalisme avec ses petites et moyennes entreprises de métallurgie qui fuient lentement vers la Chine. Son fiasco symbolisait le divorce des classes populaires et du PS. Il fallait comprendre cet échec. Au premier étage de la Bourse du travail, M. Gilles Humel, le secrétaire de l'union locale de la Confédération générale du travail (CGT), fume clope sur clope. Sous son bras, une liste de noms qu'il surligne au Stabilo : en orange, les préretraités ; en bleu, les déplacés. « Vincent Peillon, il était carrément absent sur la bataille de Laperche. » Une serrurerie, rachetée par le groupe suédois Assa-Abloy, numéro un du secteur, et rapidement fermée ensuite. «Des déclarations générales, si, il en a fait : "Le Vimeu sinistré... le Vimeu doit innover..." Mais concrètement, rien. Il s'est contenté d'en appeler aux fonds européens pour gérer la fermeture ! -Mais est-ce que M. Peillon a livré une analyse, en détail, sur les bouleversements qui se produisent dans le Vimeu ? -Non, je n'ai pas trace de ça. J'essaie de me souvenir. Mais non. -Est-ce qu'il a proposé une solution ?Honnêtement, non.-Des barrières douanières, par exemple ? -Non, pas Peillon. Le seul qui tient ce discours-là, c'est Maxime Gremetz : « Le Vimeu meurt des importations... Si on ne réglemente pas, c'est fini... » Mais au Parti socialiste, on n'a pas de retour sur nos propositions. Jamais ils n'ont initié une réunion de travail, même avec le conseiller général d'à côté. -Et au Parlement de Strasbourg, est-ce que M Peillon a rédigé des lois pour sauver l'industrie européenne ? -S'il l'a fait, en tout cas, il ne nous a rien transmis. -Mais alors : est-ce qu'il est déjà venu s'expliquer ici, avec vous et les autres organisations ? -Non, pas une seule fois. II ne connaît pas la couleur de nos locaux.
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