Le programme valorise lapproche expérimentale des phénomènes pour stimuler chez létudiant une attitude active et créatrice, favorisant lappropriation des connaissances ainsi que le développement dune certaine dextérité manuelle. Les travaux pratiques (TP) et les « TP-cours » sont les temps forts de cette valorisation. Des « TP-cours »sont mis en place en optique et en électricité. Leur but est lacquisition de savoir-faire expérimentaux de base dans le cadre dun travail interactif. Leur durée est limitée à 2 heures prises sur la plage horaire des séances de TP. Ceci permet de dispenser une formation expérimentale limitée dans ses contenus, mais approfondie. Chaque fois que cela est possible, lordinateur interfacé doit être utilisé pour lacquisition et le traitement des données expérimentales. Il devient ainsi un instrument courant des laboratoires, au service de lexpérience. Le contenu des TP reste, dans un cadre plus souple, de la responsabilité et de la liberté pédagogique du professeur. Il est nécessaire, en TSI, dadapter le contenu et la méthode à chaque étudiant selon sa filière dorigine. Si le programme propose des thèmes de TP choisis notamment pour illustrer le cours de physique, ceux-ci peuvent être remplacés par tout autre thème à linitiative du professeur et ne faisant appel quaux connaissances au programme de la classe. A la différence des séances de « TP-cours » nécessairement très cadrées, les séances de TP sont orientées vers lacquisition dune autonomie progressive dans la démarche expérimentale. Les pratiques dévaluation doivent être cohérentes avec lesprit même du programme. La spécificité de la filière TSI doit donc se retrouver dans le contrôle des connaissances. Ces évaluations doivent respecter les objectifs suivants : tester laptitude de létudiant à comprendre le phénomène physique, savoir mettre en équation la situation modélisée, obtenir par les méthodes du programme des résultats concrets et les analyser. Elles doivent privilégier le contenu physique et limiter la technicité des calculs. En particulier, le formalisme mathématique des calculs dincertitude par différenciation linéaire ou logarithmique est hors programme. Les savoir-faire exigibles se limitent aux contenus du cours décrits dans la rubrique « Approche théorique » et aux parties de la rubrique « Approche expérimentale» abordées en « TP-cours ». Les thèmes de TP nétant que des propositions, ils ne correspondent pas à des connaissances ou des savoir-faire exigibles. Le programme est découpé en deux parties. La première, qui devra être traitée en début dannée a pour objectif majeur de faciliter la transition avec lenseignement secondaire. Trois idées ont guidé sa rédaction : •raison du nombre important doutils et de méthodes nécessaires à la construction dun enseignement deEn physique post-baccalauréat, il convient dintroduire ces outils et ces méthodes de manière progressive. •Par ailleurs, il est préférable quen début dannée, ces outils nouveaux soient introduits sur des situations conceptuelles aussi proches que possible de celles qui ont été rencontrées au lycée dans les filières technologiques ; de même lintroduction à ce stade de concepts physiques nouveaux doit éviter au mieux lemploi doutils mathématiques non encore maîtrisés. •dès lors que ces outils sont souvent communs à plusieurs disciplines scientifiques, la recherche duneEnfin, cohérence maximale entre les enseignements de mathématiques, génie mécanique, génie électrique, physique et chimie est indispensable pour faciliter le travail dassimilation des étudiants. Ceci interdit tout cloisonnement des enseignements scientifiques et suppose au contraire une concertation importante au sein de léquipe pédagogique. Ces différentes contraintes ont conduit à placer dans la première partie des éléments doptique géométrique, de mécanique du point et délectrocinétique. Il est important que les enseignants des classes préparatoires connaissent précisément les rubriques des programmes de lenseignement secondaire quils sont amenés à approfondir. Pour que les objectifs de la première partie soient atteints, il est essentiel déviter tout débordement, même par simple anticipation sur le programme de deuxième partie. Par ailleurs, à ce stade, on ne saurait exiger des étudiants quils puissent traiter des exercices et problèmes directement issus des épreuves de concours sans que ceux-ci aient fait lobjet dadaptations. Dans la deuxième partie du programme, lordre dexposition relève de la liberté pédagogique du professeur. Les outils mathématiques sont introduits au fur et à mesure que leur nécessité apparaît. Une bonne concertation au sein de léquipe pédagogique peut permettre de bénéficier de synergies : le produit vectoriel, les nombres complexes, des notions sur les équations différentielles linéaires, font par exemple partie de lenseignement de mathématiques de début dannée ; par ailleurs la cinématique du solide enseignée en génie mécanique fournit loutil nécessaire pour aborder les changements de référentiel en physique.