L’attaque terroriste du 11 septembre dernier n’a pas été seulement d’une violence inouïe ; elle n’a pas seulement pris au dépourvu un pays, les Etats-Unis, qui n’imagi-nait pas pouvoir être victime d’une telle agression, en son cœur, en ses symboles. Elle a aussi marqué l’entrée dans une nouvelle ère : nous ne penserons plus le monde après comme nous le pensions avant. D’ailleurs, nous n’avons pas même les mots pour désigner ces événements fonda-teurs que nous finirons peut-être simplement par nommer «world trade center» ou «11 septembre».
Trois idées fausses
Tous unis face au terrorisme D radenirssepclotanesucarhbadlleuesuqrupdooteliitdli’iqéeuvneés L n e e em M ne o n n Et d u e pr,loJuepsaei,ne-uàMrsacrcoioemmCmomelenoncmtearbtaepnuiar,rsolenett dit « Nous sommes tous américains ». Mais l’idée de former vraiment un bloc homogène de pays, soudés en grand nombre face au terrorisme international, n’est pas durablement possible, ni peut-être souhai-table. Le terrorisme international présente pour première caractéristique de pouvoir fusionner en un épisode, et pendant un court instant, un immense ensemble de thèmes ou de problèmes. Ce qui s’est produit le 11 septembre 2001 aux Etats-Unis est de ce point de vue exemplaire, puisque, en quelques minutes, la démocratie, en général, la nation –américaine- la liberté, le capitalisme financier, la religion
C ONFLUENCES Méditerranée - N° 40 H IVER 2001-2002