SOMMAIRE - Académie de Nancy-Metz

Léa Stroppolo

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• Publié par: ywubepyt
• Nombre de lectures: 131
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

 

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   E t chaque fois, c’est la même chose ! On a beau avoir de l’expé- rience, chaque article, chaque éditorial, la moindre petite contri-   bution provoque l’angoisse… D’abord, celle connue de tout ly- céen ou de tout étudiant qui se respecte : celle de la page blan- che. De quoi vais-je leur parler ? Alors, on se triture les méninges, on cherche, on lit les dépêches de l’AFP ou de Reuters… Ça y est, des idées viennent ! Maintenant, il faut trouver une accroche, histoire d’intéresser et d’avoir une chance d’être lu. Et puis, il faut fouiner, s’informer, apprivoiser son sujet… en un mot : maîtriser. Enfin, si pos- sible, le traiter d’une manière originale afin de ne pas donner l’im- pression d’un « déjà-lu ». Pas facile donc de contribuer à un journal qui tire à des centaines de milliers d’exemplaires… enfin, des mil- liers… bon O.K. des centaines… 700 quand même ! Ca fait une sacrée responsabilité… Et puis, on regarde ce qui se fait chez les « grands frères » de la presse écrite et on relativise… Il y a deux ans, Guy Môquet était au cœur de l’actualité ; cette année, le 22 octobre, personne ou presque n’en a parlé. L’an passé, la crise immobilière et financière se transfor- mait en récession économique et l’on nous promettait déjà une dé- pression comparable à celle de 1929 ; la crise n’est pas terminée pour tous, loin de là, mais les bourses et l’économie semblent repartir sur le chemin de la croissance. Quant à la grippe A/H1N1, le principal su- jet de la rentrée, elle promettait d’être encore plus mortelle que son ancêtre la grippe espagnole, qui avait fait après la première guerre mondiale, entre 30 et 100 millions de morts selon les estimations ; là aussi, même s’il s’agit pour l’OMS d’une pandémie, sa diffusion est plus lente et, surtout, elle est beaucoup moins mortelle que prévu. Et tant mieux ! Il y a des erreurs réconfortantes… Alors, bien sûr, la presse n’est pas responsable à elle seule de ces erreurs ou de ces événements sans lendemain, la plupart des in- formations et des analyses sont fondées et la plupart des journalistes font on ne peut plus sérieusement leur travail… On ne peut pas écrire n’importe quoi dans un journal qui se doit de respecter la loi sur la presse ! Mais ceci peut aider à relativiser l’angoisse de la page blan- che ou de la prévision erronée voire susciter de nouvelles vocations parmi les lycéens qui liront ce numéro et qui décideront de nous re- joindre pour écrire ou pour participer à la vie d’un journal où l’on prend ses responsabilités d’apprentis journalistes sans se prendre au sérieux… Laurent Walin