Une châsse de l'Adoration des mages
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Une châsse de l'Adoration des mages O c t o b r e6 pl a c eP a u lP a i n l e v é ,7 5 0 0 5P a r i s 2 0 0 6 S e r v i c ec u l t u r e l .T é l .0 15 37 37 81 6 w w w . m u s e e - m o y e n a g e . f r
Limoges, vers 1200 Cuivre champlevé, émaillé, gravé, ciselé et doré H. 20,7 cm, L. 19,7 cm, l. 8,5 cm ; Cl. 23822 Acquisition en 2006 grâce à un mécénat sollicité par l’ARMMA
collections d’œVuvres d’art de la seconde moitié du XIXesiècle. Lors de la dispersion de cet ensemble iennois installé à Paris, Frédéric Spitzer avait réuni l’une des plus exceptionnelles en 1893, musées français et étrangers se portèrent acquéreurs de nombreuses pièces mais beaucoup d’autres, y compris parmi les plus belles, passèrent entre les mains de collectionneurs privés. La châsse de l’Adoration des mages portant le n° 238 de la vente fut ainsi acquise par le banquier berlinois Valentin Weisbach (1843-1899) dont le fils Werner (1873-1953), célèbre historien d’art spécialiste de la peinture maniériste et baroque, recueillit la collection. Les héritiers de ce dernier prêtèrent l’œuvre au Württembergisches Landesmuseum de Stuttgart durant plusieurs années, puis la mirent en vente en 1987. Passée alors aux Etats-Unis, la châsse réapparut sur le marché d’art parisien en 2004, ce qui permit au musée d’en faire l’acquisition, grâce à un mécénat et, pour la première fois, dans le cadre des dispositions légales en faveur de l’acquisition de biens d’intérêt patrimonial. Le thème de l’Adoration des mages est le sujet narratif le plus répandu sur les châsses de l’Œuvre de Limogesaprès ceux du martyre de Thomas Becket et de la légende de sainte Valérie. Les châsses étaient généralement destinées à conserver des reliques du Christ ou du saint évoqué par le décor de leur face principale. Faut-il donc penser que ces châsses consacrées à l’Adoration des mages furent fabriquées pour recueillir des reliques des trois rois ou “mages “ ? Ces reliques, honorées près de Milan, furent solennellement transportées en 1164 dans la cathédrale de Cologne, où elles furent peu après placées dans une somptueuse et monumentale châsse attribuée au grand orfèvre Nicolas de Verdun. Mais rien ne laisse penser qu’une distribution de reliques ait pu, à cette date ou plus tard, susciter la fabrication par les ateliers de Limoges de reliquaires plus sobres, du type de celui désormais conservé au musée national du Moyen Âge. Le goût des artistes de Limoges et de leurs clients pour la représentation de l’Adoration e des mages se rattache donc plus probablement aux usages liturgiques limousins du XIIsiècle, qui mettaient en relation l’Offertoire au cours de la messe et l’offrande de cadeaux par les Rois. Lors de la célébration de l’Épiphanie, une procession costumée évoquait même celle des Trois Rois. Le thème, par ailleurs, était incontestablement en résonance avec les traditions courtoises aquitaines
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