Une langue-culture mise en scène dans la publicité Stefanie Brandt Bases, Corpus et Langage Université Nice Sophia-Antipolis, CNRS, MSH de Nice Introduction Notre objectif est avant tout de centrer notre propos sur les applications didactiques auxquelles des recherches en Analyse du Discours peuvent aboutir. Afin de témoigner de la pertinence de certaines approches linguistiques, nous allons donc proposer l’application des théories énonciatives et pragmatiques à notre corpus plurimédiatique. Pour aller plus loin, nous présentons une réflexio n sur l’articulation des dimensions linguistique, paralinguistique et extralinguistique présentes dans la communication publicitaire. Pourquoi la publicité ? D’une manière générale, on peut dire que l’apprentissage d’une langue -culture se fait au quotidien dans divers contextes, et que l’enseignant peut utiliser l’omniprésence du dispositif médiatique actuel d’une part, dans un but linguistique, et d’autre part pour que les apprenants puissent bâtir leur parcours d’apprentissage sur leurs connaissances et compétences en langue maternelle. Plus précisément, parce que la publicité en tant que miroir de la société devient culture, « une culture quotidienne, vulgarisée, populaire, la culture de la rue et du papier que l’on jette, la culture des emballages, la culture du design des objets et du design des idées… » 1 . Aujourd’hui, où il est communément admis de ne plus séparer la langue de la culture, le cadre didactique pour l’enseignement des langues étrangères semble éclater. La langue n'est pas seulement un outil de communication, elle est aussi, et c'est tout aussi important, l'expression d'une culture. On ne peut apprendre une langue sans apprendre la culture dans laquelle s’inscrit cette langue. Par conséquent, notre étude concerne « la mise en scène de la langue-culture » française dans la publicité. 1 B. Cathelat (1987) : Publicité et société , Paris : Payot, p. 233.