Yo ! Révolution Rap
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ley Marl, Mega Reefer Scratch, N.W.A., Public Enemy, Queen Latifah, DJ Red Alert, Run DMC, Slick Rick, Rick Rubin, Scott La Rock, Russel Simmons, Stereo MC’s, Sugarhill Band, Supreme NTM, Stetsasonic, Third Bass, Tuff Crew, Two Live Crew, etc. A tous : "ARRÊTONS LA VIOLENCE" CAR "NOUS SOMMES TOUS DANS LE MEME GANG". PEACE ! Texte : © Ramsay et David DUFRESNE – 1991 http://www.davduf.net Toute reproduction commerciale interdite. - 2 - FUCK "Comme aux premiers jours du Rap, chaque gosse a ses platines. Maintenant, chaque gamin du block a sa démo" (Run DMC, 1990). "Que ce soit fort ! La clarté n’est pas nécessaire, il faut simplement que ça rugisse. Quatre vingts pour cent des inconditionnels du Rap l’écoutent à fond la caisse" (Chuck-D, Public Enemy). "Puisque les médias vous font toujours dire l’inverse de ce qu’on dit, il faudrait avoir le courage de dire l’inverse de ce que l’on pense" (Jean Baudrillard in Cool Memories, Galilée, 1990, U.S.A/France). Quincy Jones a raison : "maintenant, s’il y en a qui veulent descendre le Rap, ils vont devoir me descendre, moi. Je ne sais pas s’il y en a beaucoup qui peuvent se permettre ça" (218). Le Rap connaît aujourd’hui un nouvel essor flamboyant. Une véritable renaissance. De ses débuts (78/80), il a conservé la puissance rythmique et la loquacité (to rap = bavarder. Certains y voient la contraction de "rapide" ou de "repartee" selon Georges Lapassade et Philippe Rousselot (21)). Mais il y a ajouté des sons, des trouvailles, des arrangements (tant grâce au nouveau matériel technique apparu dans les années 80 qu’à la créativité des rappeurs et des ingénieurs du son) : de Run DMC à Public Enemy en passant par De La Soul, Hijack, N.W.A. et KRS One, le Rap n’est plus uniforme. Il revêt toutes les styles musicaux (ou presque). Oui, le Mouvement est en marche. Il serait d’ailleurs grossier de trop cataloguer les groupes : les rappeurs, s’ils se livrent à une concurrence acharnée, sont tous plus ou moins solidaires les uns des autres. "En 85, lors de l’anniversaire de mon fils (...), j’ai appelé Russel Simmons de Def Jam, en lui demandant s’il lui serait possible d’inviter tous les rappers qu’il connaissait. Whodini, Kurtis Blow, LL Cool J, les Beastie Boys, Run DMC, tout le monde, quoi ! Et ça m’a rappelé mes propres débuts à New York, quand j’ai découvert Charlie Parker, Dizzy Gillepsie, Mingus, Bud Powell, Thelonious Monk, qui jouaient tous ensemble et dans le même esprit. Le parallèle était complet : les radios refusaient de les diffuser, les bourgeois s’offusquaient" (219)... L’esprit dont parle Quincy Jones se perçoit dans les chassés- croisés de rappeurs qui en produisent d’autres, les participations aux enregistrements, les remerciements sur les pochettes ou, mieux, les citations à l’intérieur même des chansons. Le principe du Crew ou Posse est aussi un des facteurs de cette unité de la scène Hip Hop et de son évolution perpétuelle (un disque en pousse un autre aux oubliettes tous les deux mois) : ces équipes sont des bandes mouvantes dans lesquelles on trouve généralement un ou deux leaders et une ribambelle de DJ’s, MC’s, arrangeurs, producteurs, auteurs, compositeurs. Ce qui, généralement, produit un brassage d’idées et d’inventivité surprenant. Sans compter que les membres des Posse se mélangent volontiers les uns aux autres : l’enfer des maisons de disques pour les crédits et un véritable bouillonnement musical. Finie la rigidité du Groupe, dans le sens Rock ’n’ Roll du terme. Mais gardons-nous de toute hypothèse. Que deviendra le Rap dans un an ou deux ? Une mode dépassée ? Ou régnera-t-il en maître sur l’industrie du disque ? René Belletto remarquait à propos du cinéma - et cela est tout aussi valable pour le Rap - que"quand un genre est fort, quand il arrive à son sommet, il porte déjà en lui sa propre destruction et sa propre parodie (...). C’est à partir du moment où un genre est foutu que le succès commercial se répand" (220). Les majors américaines, lentes, très lentes, à s’intéresser au Rap (et à y croire) ont fait ces derniers mois une véritable razzia sur les labels indépendants inondant les bacs de disques souvent médiocres. Plus près de nous, l’heure de la récupération a tout autant sonné : d’Alain Chamfort à Yvette Horner, de Jack Lang ("cette culture, j’y crois !" plaisante-il à l’automne 90 dans VSD) aux majors aux abois (vieilles maquettes remixées à la va-vite, signatures tous azimuts, opérations sur toute la France), tout le monde veut participer à la fête. A ce tarif-là, Benny B (rapper-belge-aseptisé-sans-peur-du-ridicule) risque un jour de se retrouver le garant du vrai Rap. Danger. Don’t Believe The Hype. Ce livre a pour but de retracer l’histoire du Hip Hop (et ses histoires), de ses origines à aujourd’hui, afin de mieux comprendre le pourquoi et le comment de l’impact et de l’apport phénoménaux du Rap. Tant d’un point de vue musical que sociologique. Car, ne l’oublions pas, le Rap parle, dit, exprime, s’exprime, dénonce, attaque, aime. Si Musique Vivante (et Vivifiante) signifie quelque chose, alors le Rap en est une illustration parfaite. Ce livre a été écrit avec respect et admiration pour cette musique tout en essayant de rester critique (la critique n’empêche pas l’amour). Yo ! Revolution Rap est un instantané. Le Rap est en pleine explosion et nous surprend chaque semaine. Impossible de tout savoir et encore plus d’anticiper sur son avenir. Le Rap vit. Peu de musiques peuvent s’en vanter. Quant aux nombreuses citations, il faut les prendre comme autant de samples (à ceci près que nous ne les avons pas transformées comme de véritables samplers modifient les sons ou les rythmes). Privilégier les déclarations des rappers eux-mêmes nous semblait plus important que notre propre avis. Have Fun. Texte : © Ramsay et David DUFRESNE – 1991 http://www.davduf.net Toute reproduction commerciale interdite. - 3 - RACINES • Chants Religieux, Insultes & Poésie A peine les premiers Noirs eurent-ils foulé le sol américain, qu’on leur interdit de jouer de leurs tambours, d’où la prépondérance du chant dans la musique noire U.S. (ex : Jazz shouters, Blues, etc.) et même avant : Gospel, chants religieux ou encore les sermons de certains pasteurs noirs comme les preachers, les pentecôtistes ou baptistes du début du XXè siècle, en droite ligne de certains rites ancestraux, comme le culte du Vodun (Afrique de l’Ouest). Une illustration parfaite de l’influence des chants religieux sur la musique noire-américaine nous est donnée par James Brown dans le film The Blues Brothers. Les prémices du Rap se font réellement sentir avec
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