L industrie en 1999 - La croissance a résisté
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La croissance de l'industrie a légèrement ralenti en 1999 par rapport à 1998 mais elle s'est confirmée : +3,1 % en volume en moyenne annuelle. Après les incertitudes de l'hiver 1998-1999, la production a en effet rebondi dès le second trimestre 1999 et la croissance s'est consolidée début 2000. La demande intérieure ne s'est pas démentie, notamment la consommation des ménages (+3,5 %) et l'investissement des entreprises privées (+8,8 %), portés par l'automobile et l'informatique. La demande mondiale ayant repris dès le second trimestre, les industriels ont été confortés dans une vision beaucoup plus favorable de leurs perspectives d'activité. Toutefois, les importations ont davantage augmenté que les exportations. L'industrie a créé 8 000 emplois et investi pour pallier certains goulots de production. Les prix de la production industrielle ont encore baissé en moyenne annuelle (-1,1 %), mais des tensions à la hausse se sont manifestées à partir du second semestre.

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Langue Français

Extrait

N° 711 - MAI 2000
Prix : 15 F (2,29€)
L’industrie en 1999
La croissance a résisté
Véronique Guihard, division Comptes et études de l’industrie, Insee
a croissance de l’industrie a légè- La production industrielle française
rement ralenti en 1999 par rapport à
Évolution en volume - Indice base 100 en 1995L1998 mais elle s’est confirmée :
120
+ 3,1 % en volume en moyenne annuelle.
115
Après les incertitudes de l’hiver 1998-1999,
110
la production a en effet rebondi dès le se-
105cond trimestre 1999 et la croissance s’est
100consolidée début 2000. La demande inté-
rieure ne s’est pas démentie, notamment la 95
consommation des ménages (+ 3,5 %) et l’in- 90
90T1 91T1 92T1 93T1 94T1 95T1 96T1 97T1 98T1 99T1
vestissement des entreprises privées
Source : comptes trimestriels, Insee(+ 8,8 %), portés par l’automobile et l’informa-
tique. La demande mondiale ayant repris dès
Au début de 1999, de fortes incertitudes
le second trimestre, les industriels ont été pesaient sur l’industrie manufacturière fran-
confortés dans une vision beaucoup plus fa- çaise. La crise, qui s’était propagée du
Sud-Est asiatique à la Russie puis au Brésil,vorable de leurs perspectives d’activité. Tou-
de mi-96 à fin 98, avait fini par toucher l’in-
tefois, les importations ont davantage dustrie française par l’intermédiaire de ses
augmenté que les exportations. L’industrie partenaires traditionnels plus exposés, no-
tamment l’Allemagne et les États-Unis. Mais,a créé 8 000 emplois et investi pour pallier
dès le deuxième trimestre, la demande mon-
certains goulots de production. Les prix de diale s’est redressée grâce à la reprise des
la production industrielle ont encore baissé en pays asiatiques. L’industrie française a ainsi
retrouvé son dynamisme et la croissancemoyenne annuelle (- 1,1 %), mais des tensions
s’est accélérée fin 1999 : sur l’année, sa pro-
à la hausse se sont manifestées à partir du duction a progressé de 3,1 % en volume,
second semestre. après 5,0 % en 1998.
La crise dans les pays émergents a donc eu
des conséquences limitées sur l’industrie
La production industrielle
française. La production a marqué un palier
dans le monde
de mi-98 à début 99, mais pas de récession
Indice base 100 en 1995
(graphique 1).125
La reprise début 1999 et l’accélération auEtats-Unis
120 second semestre ont été générales dans les
pays industrialisés, hormis au Japon. Les
115 France États-Unis, les pays européens et les pays
Union européenne émergents se trouvant en phase, un pic d’activi-
110 té a été enregistré en fin d’année (graphique 2).
Allemagne
La valeur ajoutée de l’industrie manufactu-
Italie105
rière française a progressé de 2,4 % en
Royaume-Uni 1999. Hors industries alimentaires, la crois-
100
Japon sance a été de 2,8 %, soit quasiment celle du
PIB. D’autres secteurs se sont montrés plus
95
T195 T196 T197 T198 T199 dynamiques : la construction a bénéficié des
dernières mises en chantier du dispositif Pé-Champ : ensemble de l'industrie (y c. énergie) hors construction.
Source : Eurostat rissol et les activités de services informati-
INSEE
PREMIEREques ont été dopées par le passage à ration de l’emploi, le revenu des Contribution à la croissance
l’an 2000 et la diffusion d’internet. ménages s’est en effet amélioré ces de la production industrielle
deux dernières années.
En points de croissance
En 1999, les ménages ont encore lar-Le marché intérieur
-2 0 2 4 6 8
gement privilégié l’automobile (+ 8,4 %a soutenu l’activité
en volume après 10,7 %). Les achats
Commerce extérieur
En 1999 comme en 1998, la croissance concernant l’équipement du foyer, en-
Marché intérieurde la production industrielle a reposé core soutenus (+ 4,4 %), ont légèrement
dont :sur la demande intérieure (gra ralenti par rapport à l’année précédente.-
Consommation finalephique 3). Sur les 3,1 points de crois La consommation des ménages en pro- -
1998sance, la consommation finale et l’inves duits de la pharmacie et de la paraphar- - Investissement (FBCF)
1999tissement ont contribué chacun pour un macie a maintenu son rythme (+ 4,4 %),
Variations de stockspoint. La demande inter-industrielle a de même que la partie des médicaments
Consommationscontribué pour deux points : les consom prise en charge par la collectivité-
intermédiaires
mations intermédiaires de produits in (+ 6,9 %). La consommation des pro- -
dustriels, qui représentent plus de la duits traditionnels, comme l’habille-
Source : comptes nationaux 1999, Inseemoitié du marché intérieur de ces pro ment-cuir et l’édition, s’est stabilisée-
duits, ont bien sûr bénéficié de la reprise. après le rebond de 1998. L’engouement
En revanche, les entreprises ayant pui pour les nouvelles technologies s’est extérieur de produits manufacturés n’a-
sé dans leurs stocks, ces derniers confirmé (+ 38,4 %) ; mais les produits globalement pas soutenu la croissance
n’ont pas contribué à la croissance de électroniques constituent une très faible en 1999 (graphique 3).
1999. Le déstockage a commencé de part du budget des ménages (0,4 %). En moyenne annuelle, les flux se sont
fin 1998 à début 1999 : au terme d’une La demande de produits industriels aussi nettement ralentis : la progres-
reconstitution ininterrompue sur destinés à l’investissement, soit 11 % sion des exportations et des importa-
presque deux ans, le niveau des stocks du marché intérieur, a progressé de tions a été ramenée à respectivement
était jugé élevé quand la demande a ra 8,4 % en volume en 1999, après une 3,6 % et 5,4 % en volume en 1999 (ta- -
lenti. Le déstockage s’est prolongé au année 1998 déjà exceptionnelle bleau 1). Après l’accélération des
second semestre, à la suite du redé (+ 11,6 %). En 1999, ce dynamisme échanges de 1996 à 1997, un coup de-
marrage de la demande extérieure. En tient aux seules entreprises, les admi frein est intervenu en 1998, sur fond de-
revanche, au quatrième trimestre nistrations ayant plutôt stabilisé leurs crise asiatique. Le ralentissement in-
1999, les anticipations de demande et investissements après les dépenses duit des échanges avec les partenaires
de prix ont été favorables à la reconsti consacrées à la modernisation en européens a été plus déterminant que-
tution des stocks, et le mouvement de 1998. Le domaine des équipements les effets directs des crises successi- -
vrait se poursuivre début 2000. En ce électriques et électroniques (+ 13,9 %) ves dans les pays émergents. Le com-
qui concerne les stocks de matières a le plus contribué à la croissance de merce extérieur français est en effet
des industriels, le retournement à la l’investissement. L’investissement en pour les deux tiers un commerce euro-
hausse s’est produit dès la mi-99. véhicules (+ 9,9 %) est resté soutenu, péen. Pendant les premiers mois de
malgré une certaine perte de vitesse. 1999, les flux ont nettement fléchi, un
Quant aux équipements mécaniques, décalage sur les livraisons aéronauti-Préférence accordée à
qui représentent plus du tiers des biens ques y ayant beaucoup contribué. Puisl’automobile et à l’informatique
industriels investis, leur croissance a les échanges ont accentué leur crois-
La consommation finale, qui repré été ferme (+ 5,7 %). sance, bénéficiant d’une reprise en-
sente presque un tiers de la production phase de la demande des pays émer-
industrielle, a progressé de 3,5 % en gents, de la zone euro, duLe commerce extérieur :
volume en 1999. Cette progression, Royaume-Uni et des États-Unis.impulsion en fin d’année
encore sensible, prolonge l’accéléra L’amélioration de la compétitivité ré- -
tion de 1998, alors que la demande Les importations progressant davan sultant de la baisse de l’euro n’a eu en-
était jusqu’alors atone. Avec l’amélio tage que les exportations, le commerce revanche qu’un faible impact compte-
tenu de la structure des échanges.
La demande intérieure 

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