Les transports en 1996
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La production des transports a crû de 2,4 % en volume en 1996. Cette progression est imputable en partie au redressement mécanique de l'activité après le ralentissement de la fin de l'année 1995 perturbée par d'importants mouvements sociaux. Après deux années d'une croissance exceptionnelle, le volume de l'activité du transport routier de marchandises s'est stabilisé en 1996. La croissance de la production de transport ferroviaire (+ 3,9 % en volume) n'est qu'apparente : corrigée des effets de la grève de décembre 1995, elle fait apparaître un recul. Par contre, l'activité du transport aérien a enregistré une progression de près de 16 % en volume. Le taux de marge de la SNCF s'est amélioré. Le redressement des comptes d'Air France, amorcé en 1994, s'est poursuivi ; ceux d'Air France Europe ont continué de se dégrader.

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Langue Français

Extrait

N°544 SEPT EMBRE 1997
Prix : 15 F
LES TRANSPORTS EN 1996
M. Cougard, Insee, J F. Vacher, F. Lebrun, Ministère de l’Équipement,
des Transports et du Logement
+ 4,0 % en 1994 à + 3,0 % en 1995 et àa production des transports a crû
+ 1,7 % en 1996), mais elle continue néan
de 2,4 % en volume en 1996. Cettemoins de progresser à un rythme supérieurL progression est imputable en par- à celui du PIB marchand (graphique 1).
tie au redressement mécanique de l’acti-
Stabilisation de l’activité
vité après le ralentissement de la fin de
du transport routier de marchandises
l’année 1995 perturbée par d’importants
Après les croissances exceptionnelles enre mouvements sociaux. Après deux années
gistrées en 1994 et 1995 (respectivement
d’une croissance exceptionnelle, le vo- + 5,2 % et + 8,3 % en volume), la production
lume de l’activité du transport routier de de la branche du transport routier de mar
chandises (TRM) a diminué de 1,7 % enmarchandises s’est stab ilisé en 1996. La
1996 (graphique 2). Cependant, les prix du
croissance de la p oducr tion de transport TRM ayant augmenté de +0,8 %, la baisse
ferroviaire (+3,9 % en volume) n’est de la production en valeur a été limitée à
0,9 % (tableau 1). Ce recul est intervenuqu’apparente : corrigée des effets de la
malgré la bonne tenue relative des activités
grève de décembre 1995, elle fait apparaî-de transport international (+ 1 %), en liaison
tre un recul. Par contre, l’activité du trans avec la croissance significative des exporta
tions et des importations, et le dynamismeport aérien a enregistré une progression
de la demande automobile, qui a entraîné
de près de 16 % en volume. Le taux de celui de l’ensemble du transport de produits
marge de la SNCF s’est amélioré. Le re- manufacturés. Mais ces éléments positifs
ont été plus que compensés par les baissesdressement des comptes d’Air France,
enregistrées dans le transport de produits
amorcé en 1994, s’est poursuivi ; ceux agricoles et alimentaires d’une part, et de
d’Air France Europe ont continué de se matériaux de construction d’autre part, ainsi
que par les conséquences du conflit socialdégrader.
de novembre dont l’impact est estimé à en
viron un demi point de croissance.
Si la production a diminué, l’emploi a conti
Dans le contexte de faiblesse de la crois nué de croître, mais à un rythme ralenti. Par
sance moyenne annuelle qu’ont connue les contre la durée du travail s’est très légère
économies française et européenne en ment réduite ( 1 %), sous l’effet du “ contrat
1996, la production de la branche des trans
ports a progressé à un rythme légèrement Valeur ajoutée des transports
inférieur à celui observé en 1995 (+2,4 % en et PIB marchand en volume
volume contre +2,8 %), et très en retrait par
rapport à 1994 (+4,3 %). La progression en
registrée correspond en partie au rétablisse
ment de l’activité après le ralentissement de
la fin de l’année 1995, consécutif aux mou
vements sociaux qu’ont connus la SNCF et
les transports collectifs urbains.
En raison de la forte concurrence qui se
maintient depuis quatre ans, les prix
moyens de la production de transports sont
restés pratiquement stables ( 0,1 % par rap
port à 1995).
La valeur ajoutée de l’ensemble de la bran
che connaît, elle aussi, une décélération
marquée depuis trois ans (passant de Source : Comptes nationaux Insee
?
INSEE
PREMIERELa production des principales branches de transport Transports intérieurs de voyageurs
Evolution 96/95 en % 1996
Volume Prix Valeur Mds de Francs
Transport ferroviaire 3,9 1,9 5,9 45,2
Transport routier de marchandises -1,7 0,8 -0,9 143,9
Autres transports terrestres 1,7 3,1 4,8 72,6
Navigation fluviale -2,1 -0,7 -2,7 1,7
Transport maritime 0,4 -3,5 -3,2 20,2
Transport aérien 15,6 -5,8 8,9 65,5
Activités annexes et auxiliaires 1,3 0,2 1,6 134,5
TOTAL TRANSPORTS 2,4 -0,1 2,4 483,6
Source : DAEI/SESSource : Comptes nationaux Insee
Toutefois, si on neutralise les effets deploitation, l’EBE s’est sensiblement amé Transports intérieurs de marchan
la grève de novembre décembre 1995, lioré et le taux de marge s’est redressédises
l’activité marchandises (en tonnes à 30 % contre 21 % en 1995 et 26 %
kilomètres) apparaît en diminution de en 1994. Il reste néanmoins inférieur
3,2 % et l’activité voyageurs sur le réseau au niveau atteint au début de la décen
principal (en voyageurs kilomètres) en nie (41 % en 1990). La réduction des
baisse de 0,3 %. frais financiers provoquée par la
Des nuances doivent toutefois être ap baisse des taux d’intérêt a, par
portées à ce constat global. En ce quiailleurs, induit une amélioration du
concerne les marchandises, si le taux d’épargne (Epargne brute/valeur
transport intérieur est retombé à son ajoutée) qui demeure toutefois forte
niveau le plus bas de 1993, il n’en a ment négatif ( 12,9 % contre 26,4 %
pas été de même du transport interna en 1995).
tional qui a été soutenu par le dyna Après avoir atteint le niveau record de
misme de la demande extérieure ainsi 30,1 milliards de francs en 1992, la
Source : DAEI/SES que par un report partiel du trafic ma FBCF s’était très sensiblement réduite
de progrès ” passé entre les partenai ritime trans Manche vers Eurotunnel jusqu’à revenir à 19,3 milliards de
res sociaux. De ce fait, la productivité jusqu’au mois de novembre. Le trans francs en 1995. Elle se redresse à
apparente du travail s’est réduite et, port combiné a continué de se déve nouveau en 1996, pour s’établir à 23
malgré des hausses de salaires maî lopper fortement et son poids dans milliards de francs (+ 19,3 % par rap
trisées, le coût salarial unitaire s’est l’ensemble des transports ferroviaires port à l’année précédente). Cette aug
accru. La hausse du prix des carbu de marchandises est passé en six ansmentation sensible, entièrement
rants a également contribué à réduire de 15 % à 25 %. imputable à la montée en puissance
l’excédent brut d’exploitation (EBE) Pour les transports de voyageurs, la des travaux du TGV Méditerranée, a
des entreprises du secteur ( 11,7 %) baisse de fréquentation amorcée de été intégralement financée par l’em
et leur taux de marge (EBE/valeur puis plusieurs années sur le réseau prunt et, malgré la réduction du besoin
ajoutée). Ce dernier s’établit, en 1996,principal hors TGV s’est poursuivie, de financement, la dette financière de
à 17,7 %, après avoir connu une stabi alors que le transport par TGV a con l’entreprise s’est encore alourdie, pas
lisation autour de 20 % au cours des tinué de se développer durant la ma sant de 155,7 milliards de francs en
trois années précédentes. Enfin, du jeure partie de l’année malgré la 1995 à 176,1 milliards en 1996.
fait de la contraction de la demande, concurrence des transports aériens
les investissements, notamment en (graphique 3). Le ralentissement Transports collectifs urbains :
poids lourds, se sont stabilisés au ni constaté au dernier trimestre est impu baisse de la fréquentation
veau de 1995. table aux effets de l’incendie survenu à Paris comme en province
dans le tunnel sous la Manche, ainsi
qu’à la crainte des attentats. La baisse de fréquentation amorcéeTransport ferroviaire :
Le total des charges d’exploitation de au début de 1995 s’est poursuivie enune reprise en trompe l’œil
la SNCF est resté stable, avec notam 1996. En province, elle a surtout affec
Le volume de la production de la bran ment une réduction des consomma té les réseaux des plus grandes villes.
che ferroviaire a crû en 1996 de tions intermédiaires presque En Ile de France, le recul par rapport
+3,9 % et retrouve ainsi le niveau de intégralement compensée par une à 1995 (hors effet des grèves) a atteint
1994. Compte tenu d’une hausse des augmentation des frais de personnel. 4 % pour la SNCF et 4,9 % pour le
prix de 1,9 %, la progression à prix En raison de la hausse de la produc réseau ferré de la RATP. Sur le réseau
courants s’établit à + 5,9 %. tion et de la stabilité des charges d’ex d’autobus, la réduction du nombre de<

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