Meurthe-et-Moselle : Quels atouts pour se développer et s inscrire dans l espace lorrain et européen ?
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Avec 724 000 habitants en 2006, la population augmente, mais le solde naturel s'érode et le vieillissement pèsera sur le renouvellement des emplois stratégiques. Le développement du tertiaire, avec des spécificités dans la santé, l'enseignement supérieur et la recherche, ne compense pas le déclin de l'industrie qui conserve des forces dans la métallurgie,l'automobile, la chimie, l'agroalimentaire ou la mécanique, mais est menacée dans le pneumatique. Dans le Pays-Haut, le territoire de Briey est placé sous l'influence de Metz et de la Moselle, et celui de Longwy est tiré par la dynamique luxembourgeoise, moteur extérieur, mais essentiel, de la croissance du département. La situation reste fragile et se pose la question des atouts dont dispose le département pour anticiper un avenir lui permettant de s'inscrire véritablement dans l'espace européen. Le TGV-Est Européen a amélioré son accessibilité, mais la consolidation d'autres infrastructures doit être poursuivie. L'enseignement supérieur se conjugue avec la présence de laboratoires et de pôles de recherche. Du renforcement des liens avec le tissu économique local dépendent les transferts de technologies sources d'innovation, et le maintien et le développement d'emplois supérieurs. L'implantation de Pôles de compétence et d'innovation s'inscrit dans la même logique. Enfin,l'avenir du département passe par son positionnement dans l'espace métropolitain,porté par Nancy et Metz, en lien avec Luxembourg et Esch-Belval.

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Langue Français
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Extrait

www.insee.fr/lorraine
°
123N Meurthe-et-Moselle :
«L’État catalyseur d’un dévelop-
Avec 724 000 habitants en 2006, la population augmente, mais le soldepement économique des territoi-
res» est le point de départ du naturel s’érode et le vieillissement pèsera sur le renouvellement des emplois
partenariat engagé entre la Pré-
stratégiques. Le développement du tertiaire, avec des spécificitésfecture, le Conseil Général et le
Trésor public de Meurthe-et-Mo- dans la santé, l’enseignement supérieur et la recherche, ne compense
selle et l’Insee Lorraine.
pas le déclin de l'industrie qui conserve des forces dans la métallurgie,Il vise à présenter les repères et
dynamiques territoriales caracté- l’automobile, la chimie, l’agroalimentaire ou la mécanique, mais est menacée
risant le département, pour
dans le pneumatique. Dans le Pays-Haut, le territoire de Briey est placéaboutir à la conception d’une
stratégie de développement éco- sous l’influence de Metz et de la Moselle, et celui de Longwy est tiré
nomique.
par la dynamique luxembourgeoise, moteur extérieur, mais essentiel,
de la croissance du département.
La situation reste fragile et se pose la question des atouts dont dispose
le département pour anticiper un avenir lui permettant de s'inscrire
véritablement dans l'espace européen.
Le TGV-Est Européen a amélioré son accessibilité, mais la consolidation
d’autres infrastructures doit être poursuivie. L’enseignement supérieur
se conjugue avec la présence de laboratoires et de pôles de recherche.
Du renforcement des liens avec le tissu économique local dépendent
les transferts de technologies sources d’innovation, et le maintien
et le développement d’emplois supérieurs. L’implantation de Pôles de
compétence et d’innovation s’inscrit dans la même logique. Enfin, l’avenir
du département passe par son positionnement dans l'espace métropolitain,
porté par Nancy et Metz, en lien avec Luxembourg et Esch-Belval.
Au centre de la Lorraine, la Meurthe- 594 communes pour une population estimée
eret-Moselle est avec la Moselle à l’Est, la Meuse à 724 000 habitants au 1 janvier 2006.
à l’Ouest et les Vosges au Sud, l’un des quatre
départements qui composent la région. Fron- Périurbanisation
talière de la Belgique et du Luxembourg, voi- autour de Nancy
sine de l’Allemagne, elle jouit d’une situation
privilégiée au sein de l’espace européen. D’une L’analyse des premiers résultats des enquê-
superficie totale de 5 246 km², elle compte tes de recensement menées de 2004 à
V2007, confirme et amplifie les ten- Longwy, entraîné par la dynamique mais à terme, son érosion pose
dances de la décennie précédente luxembourgeoise, et surtout celui la question de la continuité de la
dans le Sud meurthe-et-mosellan : de Briey, tourné vers Metz et la croissance de la population dé-
la croissance de la population Moselle, enregistrent une hausse partementale. Celle-ci pâtit en ef-
continue de se répandre dans les de leur population. fet de la diminution du nombre de
communes autour de Nancy, dans femmes en âge d’avoir des en-
un vaste mouvement de périurbani- fants après les départs de jeunesAvenir démographique
sation. Ce phénomène touche éga- dans les années 1980-1990, etincertain
lement des communes plus de leur faible fécondité. Avec un
Lesévolutionsdémographiques
éloignées de la cité ducale, jusqu’à indicateur conjoncturel de fécon-
récentes inscrivent la Meurthe-et-
unedistancede30kilomètres, et dité (ICF) de 1,71 en 2004 (contre
Moselle sur une courbe de pro-
de plus petite taille. Depuis 1999, 1,88 en France en 2004), le dépar-
gression ascendante, jamais ème
en effet, en Meurthe-et-Moselle, tement ne se classe qu’au 79
connue depuis 30 ans. Mais, le
comme en France métropolitaine, rang national.
rythme de progression de la po-
l’augmentation la plus rapide de la
pulation observé depuis 1999 Les projections qui prévoyaientpopulation s’observe dans les com-
reste trois fois inférieur à celui re- une baisse de la population à par-munes de moins de 2 000 habi-
levé en moyenne au niveau natio- tir de 2005 ne se sont pas réali-tants, et particulièrement celles de
nal et loin des taux de croissance sées mais l’avenir démographiquemoins de 500 habitants. Le Val de
du Sud et de l’Ouest de la France. reste incertain et le renouveau deLorraine, le Lunévillois et surtout le
ces dernières années risque deL’amélioration récente est due àSud-Ouest 54, profitent de cette si-
n’être qu’un sursis. La populationla réduction significative du déficittuation et affirment leur vocation
devrait décroître à partir demigratoire qui a été divisé parde zones résidentielles. Un engoue-
2015, à moins que l’évolution de2,5 en dix ans. Toutefois, ses ef-ment qui se traduit sur le terrain
l’emploi ne soit plus favorable etfets bénéfiques se trouvent limi-par une envolée du rythme de
facilite la fixation et l’arrivée d’ac-tés par un excédent naturel quiconstruction de maisons neuves.
tifs. À horizon 2020, le vieillisse-diminue. Ce dernier reste positif
ment de la population devrait voirgrâce notamment à un nombreAu Nord du département, un véri-
le nombre de personnes âgéesde naissances particulièrementtable renouveau souffle également
de 60 ans et plus augmenter deélevé en 2000, 2001 et 2006,sur le Pays-Haut où le territoire de
30%, pour représenter un habi-
tant sur quatre, contre un sur
La dynamique métropolitaine cinq en 2005. Et parmi elles, les
se répand à l'Ouest de Nancy et de Metz effectifs des 85 ans et plus dou-
bleraient.
er
Évolution annuelle de la population entre 1999 et 1 juillet 2005, dans les communes
de moins de 10 000 habitants enquêtées en 2004, 2005, 2006 et 2007 Risques de pénurie dans
les emplois stratégiques
Le changement de structure de la
population induit par son vieillisse-
ment risque d’avoir des répercus-
sions sur la population active. Le
“papy-boom” va peser sur le renou-
vellement des actifs. Certaines fa-
milles professionnelles seraient
ainsi exposées plus tôt que d’au-
tres à un vieillissement de leurs ef-
fectifs : cadres de la fonction
publique, enseignants, cadres des
Évolution annuelle moyenne
de la population banques et des assurances, méde-
des ménages
cins et assimilés, cadres commer-
100 habitants ciaux, mais aussi et surtout les
25 habitants
catégories avec transmission (et
difficulté à le faire)depatrimoineet
de savoir-faire (artisans, commer-Taux annuel d'évolution (%)
2 ou plus çants, agriculteurs).
de 0 à moins de 2
de -2 à moins de 0 Ces métiers concernent, pour une
moins de -2
grande partie, les qualifications les
plus élevées, à fort niveau de for-
Sources : Insee, recensement de la population 1999, enquêtes annuelles de recensement 2004 à 2007 mation et qui constituent des em-
plois stratégiques pour le
2
IGN - Insee 2008développement du département, La santé-action sociale avec 2002 et 2005, ils sont en baisse,
que ce soit pour la conception de 34 900 postes (soit 14% des em- et de manière plus marquée qu’au
l’action publique, le management plois salariés totaux) y occupe la pre- niveau national : -6,7% contre
privé, la santé ou encore la fonc- mière place. La Meurthe-et- -5,6%.
tion de formation et de recherche. Moselle se distingue de la France* Les services aux entreprises
en ayant en 2005, proportionnelle-Reste que le vieillissement de la (31 400 salariés) et aux particuliers
ment 20% d’effectifs supplémentai-population entraîne aussi de nou- (18 400 salariés) sont relativement
res dans cette activité. Elle estveaux besoins et services, sources aussi bien représentés en
suivie de l’administration publiqued’activités économiques et d’em- Meurthe-et-Moselle qu’en France*
avec ses 30 200 emplois (soitplois : services àlapersonne, (respectivement proches de 13% et
12%). Mais entre 2002 et 2005,structures d’accueil pour les plus 8%). Toutefois, entre 2002 et
les effectifs meurthe-et-mosellansâgés, soins à domicile, etc. 2005, les premiers évoluent à la
dans ces deux secteurs ont pro- baisse (-2,2%), à l’inverse de la ten-
gressé moins vite qu’au niveau na- dance nationale (+4,3%), notam-Des services
tional* : 1,2% contre 6,8% pour ment en ce qui concerne lesqui comptent mais à la
la santé-action sociale ; 0,7% services opérationnels (-430 em-dynamique encore fragile contre 2,5% pour l’administration
plois) et

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