Nouvelles unités urbaines - Deux Midi-Pyrénéens sur trois vivent en ville
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La ville continue à gagner du terrain en Midi-Pyrénées. L'espace urbain se densifie, notamment à Toulouse, et l'urbanisation progresse fortement en Ariège ou en Tarn-et-Garonne. Une centaine d'agglomérations structurent un espace urbain qui rassemble les deux tiers des habitants de la région. L'apparition de nombreuses unités urbaines autour de la capitale régionale, sixième agglomération de France, et la croissance d'autres agglomérations importantes comme Montauban ou Albi, témoignent de ce mouvement d'urbanisation. À l'opposé, le Gers et le Lot figurent parmi les départements les plus ruraux du pays. Agrandir la carte

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Langue Français

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Numéro 137 : octobre 2011
Nouvelles unités urbaines
Deux Midi-Pyrénéens sur trois
vivent en ville
La ville continue à gagner du terrain en Midi-Pyrénées.
L’espace urbain se densifie, notamment à Toulouse, et
l’urbanisation progresse fortement en Ariège ou en
Tarn-et-Garonne. Une centaine d’agglomérations
structurent un espace urbain qui rassemble les deux
tiers des habitants de la région. L’apparition de
nombreuses unités urbaines autour de la capitale
régionale, sixième agglomération de France, et la
croissance d’autres agglomérations importantes comme
Montauban ou Albi, témoignent de ce mouvement
d’urbanisation. À l’opposé, le Gers et le Lot figurent
parmi les départements les plus ruraux du pays.
Françoise Bouesse,
avec la collaboration de Céline Marmin (Ensai), Christian Bourniquel, Anne-Lise Duplessyn 2008, deux Midi-PyrénéensEsur trois vivent en ville, c’est-
à-dire dans l’une des 104 agglomé-
rations recensées sur le territoire régio-
nal, y compris dans deux communes
appartenant à des agglomérations
situées pour l’essentiel en Aquitaine.
Ces « unités urbaines » sont de taille
très différente. Celle de Toulouse
rassemble 73 communes et compte
865 000 habitants : elle figure parmi
les grandes métropoles de province.
Mais Pierrefitte-Nestalas, dans les
Hautes-Pyrénées, fait figure de ville
(Ariège). Dans le même temps, 17 unitésà la campagne, avec ses 4 communes même à la moyenne hors Île-de-France
urbaines ont été créées, dont 11 danset ses 2 134 habitants.Au total, 12 % des (73 %), et place la région au douzième
le seul département de la Haute-Ga-3 020 communes de Midi-Pyrénées rang de province, loin derrière
ronne, traduisant la dynamique dé-sont urbaines, c’est-à-dire faisant Provence-Alpes-Côtes-d’Azur et le
mographique autour de Toulouse.partie d’une agglomération, quelle Nord - Pas-de-Calais. Mais, entre
En 2008, les six unités urbaines lesque soit sa taille.En France métropoli- 1999 et 2008, ce taux progresse
plus peuplées de Midi-Pyrénées,taine, cette proportion est de 20 %. presque deux fois plus vite dans la
Toulouse, Tarbes, Albi, Montauban, région qu’en moyenne en métropole.
Castres et Rodez, rassemblentLa délimitation des unités urbaines, Certains départements sont parmi
presque les deux tiers de la popula-qui vient d’être mise à jour, fait appa- les plus ruraux de France. C’est le
tion urbaine de la région. À elleraître en Midi-Pyrénées 11 unités cas du Gers et du Lot qui, avec
seule, Toulouse en concentre prèsurbaines de plus qu’en 1999 et 79 com- moins de 40 % de leur population vi-
de la moitié. Loin derrière, l’agglomé-munes urbaines supplémentaires. vant dans une agglomération, cô-
ration de Tarbes est onze fois moinsSix unités de 1999 ont été toient la Lozère et la Creuse. Et en
peuplée que la capitale régionale.absorbées :des constructions nouvelles Aveyron, la population urbaine est
L’unité urbaine de Montaubanà leurs périphéries ont entraîné leur aussi moins nombreuse que la
talonne désormais celle d’Albi et Rodezrattachement à une unité urbaine population rurale.
avoisine les 50 000 habitants.déjà existante. Capdenac-Gare À l’opposé, la Haute-Garonne, dont
(Aveyron) a ainsi fusionné avec Figeac 7 habitants sur 10 vivent dans l’ag-
(Lot), Grisolles (Tarn-et-Garonne) avec glomération toulousaine, figure auL’urbanisation progresse
e
Castelnau-d’Estrétefonds (Haute-Ga- 9 rang des départements les plusplus qu’au niveau national
ronne), Luc-la-Primaube et Sébazac- urbanisés de province, avec un taux
Le taux d’urbanisation en Midi-Pyré-Concourès avec Rodez (Aveyron), d’urbanisation de 84 %.
nées (67 %) est nettement inférieur àMoissac avec Castelsarrasin (Tarn- Entre 1999 et 2010, 79 communes sont
la moyenne métropolitaine (77 %),et-Garonne) et Varilhes avec Pamiers passées de l’espace rural à l’espace
2
6pages n° 137 - Insee Midi-PyrénéesLe dynamisme démographique de
Midi-Pyrénées bénéficie certes aux
communes rurales, où la population
augmente de 2,5 % entre 1999 et
2008, mais davantage aux communes
urbaines (+ 16 %). Les trois quarts
de cette croissance s’expliquent par
la densification : à périmètre constant,
celui de 2010, la population des
communes urbaines progresse de
plus de 10 %. En Midi-Pyrénées,
l’étalement urbain, mesuré ici par
l’absorption de communes rurales
dans l’espace urbain, n’est donc pas
la principale raison de la croissance
de la population urbaine. C’est le
contraire de ce que l’on observe en
moyenne en France. En particulier,
l’agglomération de Toulouse ne
gagne qu’une seule commune,
même s’il est vrai que l’urbanisation
progresse sur des communes déjà
intégrées dans la banlieue depuis
1999. L’extension urbaine avait été
très forte dans l'agglomération
et des petites agglomérations, de 5 àurbain, soit 2,6 % des communes de durant la décennie précédente, se
10 000 habitants, augmente de moi-la région. La plupart de ces commu- traduisant par une densité relative-
tié. Le territoire occupé par ces der-nes sont devenues urbaines parce ment faible.
2
nières gagne 600 km entre 1999 etqu’elles ont été absorbées par une Même si la densification, mesurée
2010, ce qui représente la moitié deagglomération déjà existante. Mais dans le périmètre 2010, est à l’œuvre
la croissance de l’espace urbain26 communes font partie de nouvel- dans l’espace urbain, la densité de
dans la région.les unités urbaines ou constituent à population y diminue néanmoins,
Les agglomérations de Haute-Ga-elles seule une nouvelle unité urbaine comme dans l’ensemble du pays. En
ronne, les plus importantes et les(« ville isolée »). effet, en absorbant à leur périphérie
plus densément peuplées, regroupentEn 11 ans, la surface occupée par de nouvelles communes où le bâti
29 % de la superficie urbaine de lales villes en Midi-Pyrénées s’est ainsi est généralement moins dense, les
région, suivies de celles du Tarn-accrue de 20 % (contre 18 % en mé- agglomérations qui s’étendent sont
2 et-Garonne (25 %) et du Tarn (21,5 %).tropole), passant de 6 000à7200km : moins densément peuplées. Cette
Dans les Hautes-Pyrénées, la super-c’est la taille d’un grand départe- densité est ainsi passée de 275 habi-
ficie urbaine augmente fortement, enment. Désormais, 16 % du territoire tants par km² en 1999 à 265 habi-
raison de l’extension territoriale derégional est urbain, contre 22 % en tants par km² en 2008. Si la densité
certaines unités urbaines existantes.France métropolitaine. de population augmente largement
À l’inverse, les surfaces urbaniséesLa superficie des agglomérations dans l’agglomération de Toulouse,
de l’Aveyron, du Gers et du Tarnmoyennes, entre 20 et 50 000 habitants,
augmentent peu.
3
6pages n° 137 - Insee Midi-Pyrénéeselle diminue dans les autres grandes
unités urbaines de la région.
Forte poussée des villes
en Tarn-et-Garonne
Grâce à l’attractivité de l’aggloméra-
tion toulousaine, l’Ariège et surtout le
Tarn-et-Garonne font partie des dé-
partements français où l’urbanisa-
tion progresse le plus entre 1999 et
2008 : la part de la population ur-
baine y augmente respectivement de
5 et 8 points.
La population augmente largement
dans toutes les unités urbaines du
Tarn-et-Garonne. Celle de la pre-
mière agglomération du départe-
ment, Montauban, progresse de
13 %.Celles de Labastide-Saint-Pierre
de 22 %, de Verdun-sur-Garonne de
31 %, de Nègrepelisse de 38 % et de
Montech de 52 %. Deux nouvelles
unités urbaines voient le jour : La-
française et Meauzac.
Le phénomène est plus concentré en
Ariège, où les croissances les plus
fortes s’observent à Pamiers (+ 17 %),
Saverdun (+ 24 %) et Mazères
(+ 30,5 %).
La Haute-Garonne reste un départe-
ment très urbanisé : 84 % de la popu-
lation vit en ville en 2008, contre
82 % en 1999. La population de l’ag-
glomération toulousaine au

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