assis à la table, devant la fenetre pourtant ce n'est pas elle que je regarde, car ma vue donne sur des appartements plein de vie. Au lieu de ça se sont les murs blancs qui m'entourent que je contemple. Ils sont vides et dénués d'interet, comme ce repas, cette pièce, mon existence en somme. Ces aliments que je porte à ma bouche n'ont aucuns gouts comme cet endroit desertés d'envie. J'en suis au dessert et ma joie d'enfant d'en être arrivé là me manque cruelement. Ce repas frugal est une vraie souffrance car il participe à ma survie. La lumière tombe et pose un voile gris surce qui m'entoure et cette couleur résume si bien ma vie. Débarasser la table, se coucher, une journée de moins à vivre est enfin terminée. Seule comme elle a commencé.