Claude Lévi-Strauss to face gay couple / Pétition: Mariage pour tous: contre l’instrumentalisation de la psychanalyse
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Description


Big fuss about gay marriage. In all the hustle and bustle, we use anthropology to illuminate called invariants of the family structure. In the background, questions that have their dignity, on how contemporary alliances and kinship structures, including Claude Lévi-Strauss had cleared elementary forms. It will be useful here to draw attention to a text posthumous great anthropologist
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Langue Français

Extrait

Claude Lévi-Strauss face au couple homosexuel
YVES DEPELSENAIRE
Claude Levi-Strauss
Grande agitation autour du mariage homosexuel. Dans tout ce tohu-bohu, on a recours à l’anthropologie pour éclairer de prétendusinvariantsde la structure familiale. En arrière-plan, des questions qui ont leur dignité, sur les modalités contemporaines des alliances et desstructures de la parenté,dont Claude Lévi-Strauss avait dégagé les formes élémentaires. Il ne sera pas inutile d’attirer ici l’attention sur un texte posthume du grand anthropologue disparu, publié en avril 2011 dans un recueil de conférences prononcées au Japon au printemps 1986, L’anthropologie face aux problèmes du monde moderne(Coll. du XXème siècle, Seuil).
La seconde de ces conférences porte sur trois grands problèmes contemporains : la sexualité, le développement économique, les relations entre la pensée mythique et la science. S’agissant de la sexualité, trois questions majeures retiennent l’attention de Lévi-Strauss : le prêt de l’utérus ; la procréation artificielle ; le couple homosexuel. En regard de chacune de ces questions nouvelles dans nos sociétés, il met les surprenants montages élaborés dans d’autres sociétés, au mépris du prétendu invariant familial universel.
Ainsi apprenons-nous que l’insémination avec donneur a son équivalent chez les Samo du Burkina Faso. Chaque fillette y est mariée de très bonne heure, mais avant d’aller vivre chez son époux, elle doit, pendant trois ans au plus, avoir un amant de son choix, officiellement reconnu pour tel. Elle apporte à son mari le premier enfant, né des œuvres de son amant,
mais qui sera considéré comme le premier né de l’union légitime. Dans d’autres populations africaines, un homme marié dont la femme est stérile, peut, moyennant payement, s’entendre avec une femme féconde pour qu’elle le désigne comme père. Dans ce cas, le mari légal est donneur inséminateur, et la femme loue son ventre au couple sans enfants.
Chez les Indiens Tupi-Kawahib du Brésil, un homme peut épouser simultanément ou en succession plusieurs sœurs, ou une mère et sa fille d’une union précédente. Ces femmes élèvent en commun leurs enfants, sans se soucier spécialement de qui est celui-ci ou celui-là. La situation symétrique prévaut au Tibet, où plusieurs frères ont en commun une seule épouse, tous les enfants étant attribués légalement à l’aîné.
Les Nuer du Soudan assimilent la femme stérile à un homme ! En qualité d’ « oncle paternel », elle reçoit le bétail représentant le « prix de la fiancée » payée pour le mariage de ses nièces, et elle s’en sert pour acheter une épouse qui lui donnera des enfants grâce aux services rémunérés d’un homme, souvent un étranger. Chez les Yoruba du Nigeria, une femme riche peut, elle aussi, acquérir des épouses qu’elle pousse à se mettre en ménage avec des hommes. Quand des enfants naissent, la femme, « époux légal »,les prend pour siens. Dans ces deux cas de couples formés par deux femmes, une des femmes sera donc considérée comme le père légal et l’autre comme la mère biologique.
Lévi-Strauss évoque aussi le cas de figure du « mariage fantôme », quichez les Nuer, autorise une femme veuve à engendrer « au nom du défunt » avec un de ses proches parents. Ilen rapproche l’institution du lévirat chez les Hébreux. Ces enfants sont tenus pour des réincarnations du défunt. Ces sociétés n’éprouvent pas les craintes du genre qu’engendrent chez nous l’insémination avec le sperme congelé d’un mari défunt, mais le problème en cause n’est, aux yeux de l’anthropologue, guère différent.
Tous ces exemples témoignent de ce que le conflit en cause dans nos sociétés, entre la procréation biologique et la paternité sociale, n’existe pas dans d’autres, qui y apportent des solutions originales, constituant autant d’images métaphoriques anticipées des techniques modernes. Ils démontrent aussi que ce que nous considérons comme « naturel » et fondé sur l’ordre des choses se réduit à des contraintes et des habitudes mentales propres à notre culture.
Aux juristes et aux moralistes trop impatients, conclut Lévi-Strauss,les anthropologues prodiguent des conseils de libéralisme et de prudence. Ils font valoir que même les pratiques et les aspirations qui choquent le plus l’opinionprocréation assistée, mise au service defemmes vierges à des femmes célibataires, veuves ou au service de couples homosexuels — ont leur équivalent dans d’autres sociétés qui ne s’en portent pas plus mal.
http://laregledujeu.org/2013/01/16/11827/claude-levi-strauss-face-au-couple-homosexuel/
Pétition: Mariage pour tous: contre l’instrumentalisation de la psychanalyse
http://www.lacanquotidien.fr/blog/declaration2013/
Claude Lévi-Strauss to face gay couple
YVES Depelsenaire
Claude Levi-Strauss Big fuss about gay marriage. In all the hustle and bustle, we use anthropology to illuminate called invariants of the family structure. In the background, questions that have their dignity, on how contemporary alliances and kinship structures, including Claude Lévi-Strauss had cleared elementary forms. It will be useful here to draw attention to a text posthumous great anthropologist disappeared, published in April 2011 in a collection of lectures in Japan in spring 1986, anthropology deal with the problems of the modern world (Coll. of twentieth century, Threshold). The second of these conferences focuses on three contemporary issues: sexuality, economic development, the relationship between mythical thought and science. With regard to sexuality, three major issues attract the attention of Lévi-Strauss: the loan of the uterus; artificial procreation, homosexual couples. Next to each of these new issues in our society, it is surprising the montages developed in other companies, in defiance of the supposed universal invariant family.
Thus we learn that donor insemination has its equivalent among the Samo of Burkina Faso. Each girl is married very early, but before going to live with her husband, she has for three years at most, be a lover of his choice, officially recognized as such. She brings to her husband's first child, born of her lover works, but will be considered as the first born of the legitimate marriage. In other African populations, a married man whose wife is barren, may, upon payment, agree with a fertile woman she refers to as father. In this case, the husband is legally inseminator donor, and the woman rents her womb to childless couple.
Tupi Indians in Brazil-Kawahib, a man can marry simultaneously or in succession several sisters, or a mother and daughter from a previous relationship. These women are raising their children in common, regardless of who specifically is this or that. The symmetric situation prevails in Tibet, where several brothers share one wife, all children are legally attributed to the elder.
Nuer of Sudan equate barren woman to a man! As an "uncle", she gets the cattle representing the "bride price" paid for the wedding of his niece, and she uses it to buy a wife who will give him children through paid services to a man, often a stranger. Among the Yoruba of Nigeria, is a rich woman, too, she pushes acquire wives to move in with men. When children are born, the woman, "legal husband" takes them for his own. In both cases of couples formed by two women, women will be considered as the legal father and the other as the biological mother.
Lévi-Strauss also mentions the cases of "ghost marriage", which among the Nuer, allows a widow to generate "in the name of the deceased" with one of his relatives. It brings the institution of levirate among the Hebrews. These children are required for reincarnation of the deceased. These companies do not experience the kind of fears engendered home insemination with frozen semen of her deceased husband, but the problem in question is, in the eyes of the anthropologist, much different.
All these examples show that the conflict involved in our societies, between biological procreation and social fatherhood does not exist in others who provide original solutions, constituting as much metaphorical images of early modern . They also demonstrate that what we consider as "natural" and based on the order of things is reduced to stress and mental habits proper to our culture.
Lawyers and moralists too impatient, says Levi-Strauss, anthropologists provide advice liberalism and caution. They argue that the same practices and aspirations that shock most opinion-AHR in the service of virgin women to single women, widows or service homosexual couples - have their counterparts in other companies that will bear no worse.
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