Critiques des ouvrages de la rentrée littéraire
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On appelle critique psychanalytique une recherche qui détient un savoir qui dévoile et articule le langage caché de l’inconscient et reconstruit l’oeuvre pour tendre vers une philosophie vécue et pratiquée qui n’est autre que la vie elle-même Frans Tassigny
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On appelle critique psychanalytique une recherche qui détient un savoir qui dévoile et articule le langage caché de l’inconscient et reconstruit l’oeuvre pour tendre vers une philosophie vécue et pratiquée qui n’est autre que la vie elle-même
Il faut absolument se diriger de l’auteur vers son oeuvre, à savoir: que c’est parce que tel créateur possède une telle personnalité qu’il produit telle oeuvre. Mais jamais à travers les caractéristiques, spéciîcités d’un texte d’en dessiner un proîl psychologique de l’auteur et d’en tirer une série de conclusions en une dichotomie de prédicats divers. Il serait vain d’interpréter les vers de Paul Celan“le lait noir de l’aube se boit au crépuscule” comme la représentation macabre du camp d’Auschwitz, lieu de ses écrits; ainsi que de taxer Ezra Pound de fasciste suite à quelques interviews durant la guerre à Radio Rome où l’on a sciemment mélangé esthétique et politique.
On peut également discerner une structure romanesque qui telle une matrice construira l’oeuvre. Les “Nouveaux Romanciers” y excellent: Robbe-Grillet dépassera le cadre romanesque pur pour tendre vers la construction cinématographique; C. Simon utilisera la mise en abïme à l’égal de Vermeer dans “Le portrait des Arnold Fini”; Butor inscrira la réalité mythologique dans son chef-d’oeuvre “La modiîcation.” D’autres seront de véritables structuralistes de l’écrit, une harmonie fondée sur de savants calculs mathématiques forge des travaux plus techniques que romanesques. Joyce calquera les 17 chapitres d’”Ulysse” sur les fondations homériques: les trois premiers chapitres sur la Télémachie, les treize suivants l’Odyssée proprement dite, et le dernier: le retour. Simenon choisira une technique de construction que l’on peut résumer par - crise -passe - drame - dénouement - qu’il commente comme “une discipline de travail, une aaire de volonté.”
ierre Assouline, dans sa biographie de Georges Simenon écrit: “A force de vouloir vivre la vie des autres, cette attitude lui (Simenon) est devenue une seconde nature.” Graham Greene, dans son roman “Le troisième homme” écrit: “Tout à coup, dans l’étrange cellule de notre esprit où naissent de telles images, sans préparation, sans raison, Martins vit se dessiner au milieu d’un endroit désert, un corps étendu à terre, entouré d’un groupe d’oiseaux. Peut-être était-ce une scène non encore écrite d’un de ses propres romans qui s’ébauchait aux frontières de son subconscient.” Signalons que Martins est lui-même écrivain, qu’il est donc une projection de Greene à l’intérieur de son roman. Celui-ci ne raconte en fait qu’une seule histoire, celle d’un homme qui, à la suite d’événements exceptionnels, comprend que sa vie est torve. Il se remet en question en donnant libre cours à ses pulsions, ses instincts les plus profondément enfouis, se libérant d’un complexe de culpabilité qui le mine. Relançant l’énigme romanesque, il part à la reconquête de son statut, de son honneur, de l’image noble, se défaisant donc de celle du petit écrivaillon de western pour celle du justicier, lui permettant ainsi d’atteindre la sérénité. Enîn, remarquons également que Simenon et Greene sont des auteurs qui se
dédoublent; Martin-Greene, Maigret-Simenon sont des couples où les auteurs s’identiîent à leurs héros, focalisant ainsi quelque chose de caché, de secret, inscrit en eux à la courbure de l’inconscient.
Si nos deux écrivains peuvent mettre en scène un héros, avec un langage propre; cette mise en scène, souvent dramatique, les pousse dans une quête à travers laquelle leur “père spirituel” se reconnaït comme s’il la faisait vivre par procuration. Peut-être parce que dans leur vie quotidienne, ils n’ont pas eu l’occasion de se prouver aux yeux de leurs proches, peut-être parce qu’ils ont également compris que des milliers de lecteurs étaient dans le même cas, peut-être parce que leur intention les dépasse, ils reconstruisent dans un univers îctif, un symbole qui permettra au lecteur comme à l’auteur, de quitter leur enveloppe de tous les jours pour revêtir les habits du héros. La force d’un héros, en transparence avec une exploration intérieure de l’homme qui repousse toujours plus loin ses limites, est qu’il ne se résignera pas à rester neutre, quelles que soient les dicultés. Il doit dépasser des frontières, risquant son avenir, son destin plutôt qu’étouer ses pulsions; il rompt alors les amarres et s’engoure dans un univers dont il ignore les limites, pour tendre à l’archétype d’un homme en mutation qui, dans la douleur, se libère d’une condition souvent morne et abrutissante. Frans tassigny
Cette semaine, nous listons les titres en avant dans la presse en cette rentrée littéraire.
Lesoir.be (31 août 2012)« Le sermon sur la chute de Rome » illumine la rentrée.
Le Figaro (30 août 2012) Ce roman très corse est aussi universel que la tragédie grecque.
Journal d’une lectrice (27 août 2012) Un roman aussi ambitieux que réussi, mais qui laisse un goût de sang dans la bouche ; un roman qui sonne comme un avertissement.
Le Monde (24 août 2012) Avec “Le Sermon sur la chute de Rome”, l’écrivain fait d’un bar corse la scène d’un superbe roman sur les espérances déçues. Noir et caustique.
Bibliobs (24 août 2012) Dans un bar de la montagne corse, une méditation amboyante sur les cochons, le pastis, et la vanité de toute entreprise humaine.
Télérama (21 août 2012) D’oeuvre en oeuvre, Jérôme Ferrari bâtit un outremonde sans pareil, intimiste et puissant.
Sans connivence (20 août 2012) Premier coup de coeur de cette rentrée littéraire, “Le sermon sur la chute de Rome” est un texte lucide et brillant qui sait saisir une photo impitoyable du monde passé et actuel tout en gardant l’attrait d’un grand roman.
JDD (19 août 2012) Auteur de quatre romans déjà marqués par son ardente écriture et son goût pour le désastre, Jérôme Ferrari s’est fait l’Augustin laïc d’un lieu autrement moins prestigieux que la Rome antique.
Pour accéder à la revue du web de ce titre et aux liens qui pointent les articles,cliquez sur ce lien
Télérama (29 août 2012)
Certes la fresque médiatico-métaphysique est virtuose chez un auteur neuf, mais trop intelligemment pensée et Icelée, trop destinée à faire bruisser les rumeurs…
Bibliobs (23 août 2012) «La Théorie de l’information», c’est l’histoire d’une retraduction de l’univers. Une aaire de langage, éminemment littéraire. Bellanger, avec sa novlangue informatico-médiatique, installe une mise à jour cruciale du roman contemporain.
Le Monde (23 août 2012) îl aura fallu attendre 2012 pour voir paratre le premier roman hexagonal authentiquement geek.
Libération (23 août 2012) Bellanger y démontre avec intelligence, et force théorie, qu’on peut faire l’impasse sur le style et produire ce qui s’avère sans doute le roman le plus innovant, diraient les entrepreneurs, d’une très riche rentrée littéraire.
L’Express (20 août 2012) L’ambitieux premier roman d’Aurélien Bellanger, Théorie de l’information, vire très vite au pensum sociologique.
Les Inrocks (20 août 2012) Si l’on n’est pas prêt à vénérer des idoles de silicium, on s’est résolument converti à la littérature selon Aurélien Bellanger.
Les Inrocks – Livres (20 août 2012) Si l’on n’est pas prêt à vénérer des idoles de silicium, on s’est résolument converti à la littérature selon Aurélien Bellanger.
JDD (12 août 2012) L’auteur de 32 ans retrace une histoire de l’économie française, dans un premier roman construit autour d’un personnage inspiré de Xavier Niel, le patron de Free.
L’Express (31 août 2012) Un premier bon livre de cette rentrée 2012 marquée par une rare unanimité autour de quelques titres ; sentiment général auquel j’adhère : Adam, Deville, Ferrari, Humbert… m’ont séduit par quelques derniers romans.
lesoir.be (31 août 2012) De la vie ce bel hurluberlu, Patrick Deville a tiré un roman (prix du roman Fnac) qui nous porte haut et loin, ouvrant des perspectives inédites sur le monde et les hommes qui le peuplent. Dont Yersin était un exemplaire unique. Génial, aussi.
LE JDD (25 août 2012) îl serait piquant, et même assez cocasse, que, près de soixante-dix ans après sa mort, par le truchement d’une magniIque biographie, Peste et Choléra, signée Patrick Deville, il soit couronné d’un grand prix littéraire de In d’année…
L’Humanité (24 août 2012) Patrick ?Deville introduit dans la narration un «?fantôme du futur?», qui pourrait bien être l’auteur, le lecteur, ou le livre.
L’Express (22 août 2012) Patrick Deville domine son sujet. [...] îl faut y voir l’ultime élégance d’un dandy qui, l’air de rien, façonne une oeuvre.
Télérama (22 août 2012) C’est tout le talent de Deville, et la vraie beauté de ce livre, que de faire ainsi de Yersin un frère de Rimbaud, en lui brossant une vie en forme d’énigme indéchirable.
Le Figaro (30 août 2012) … à travers l’histoire simple de deux jeunes gens perdus dans l’Amérique de la guerre froide, elle reconstitue toute une époque, aux prises avec ses peurs, ses frilosités, ses vieux démons.
Bibliobs (28 août 2012) A 81 ans, la prix Nobel américaine publie un grand roman sur le racisme dans son
pays, à l’époque – les années 1950 – où «le lynchage était un pique-nique public». Notre correspondant l’a rencontrée à New York.
Le Point (27 août 2012) Toni Morrison a l’art de construire une narration. Elle égrène les ingrédients du drame, qui se noue peu à peu dans une tension amorcée dès le départ.
JDD (26 août 2012) La grande Toni Morrison est connue et respectée pour sa puissance romanesque, la majesté de sa prose, la force de son propos. Prix Pulitzer pour Beloved en 1988, prix Nobel de littérature en 1993 pour l’ensemble de son oeuvre, l’Américaine s’illustre encore avec un court roman éclatant, son dixième, intitulé Home.
Télérama (22 août 2012) L’enfance, la honte, la rédemption sont quelques-uns des thèmes que soulève et creuse ce beau roman laconique, réaliste mais ouvert sur le rêve et le mystère, profondément humaniste, empreint de cruauté autant que d’authentique grâce.
Les facéties de Lucie (17 août 2012) îl y est évidemment question de reconstruction de soi, de l’attention portée aux moments simples, aux eurs dans le jardin, à la couleur du soleil. Et les pages sombres du début laissent place à une douce lumière…
Culture café ( 9 juillet 2012) Empruntant à nouveau les chemins qui ont tracé son oeuvre, Morrison trace une voie nouvelle avec ce dixième roman.
Enîn livre! (26 août 2012)
Mêlant avec une grande matrise le subjectif et le collectif, les méandres de la vie aective et une réexion engagée sur l’état actuel de la France, Olivier Adam frappe juste et bouleverse.
Moi, Clara et les mots (24 août 2012) Je ne demande pas à Olivier Adam d’écrire des bluettes sentimentales mais juste de ne pas servir au lecteur des thèmes qu’il a déjà (et souvent) exploités.
Le Monde (23 août 2012) Olivier Adam donne ici son plus grand roman.
L’Express (22 août 2012) Olivier Adam s’impose, avec ce roman dense, comme l’un des rares écrivains français capables de décrire à la bonne hauteur ceux dont il a vu les vies s’éloigner de ce que l’on appelle le bonheur.
Télérama (22 août 2012) Roman d’une grande ambition, bouleversant par les questions qu’il soulève, Les Lisières est ainsi un livre très singulier, mais aussi éminemment politique. Une vision de l’époque, aiguë et engagée.
JDD (12 août 2012) L’auteur revient avec son plus beau roman. Un Ils d’ouvrier, devenu un écrivain reconnu de gauche, retourne dans la banlieue de son enfance.
Moi, Clara et les mots (31 août 2012) Un livre brillant, mené de main de matre et où l’émotion est bien présente !
La Lettrine : Gains (31 août 2012) J’ai été véritablement bouleversée par ce roman magistralement construit dans lequel il n’est pas question de suivre deux destins isolés mais de montrer comment est née et s’est développée notre société de consommation.
… en lisant en voyageant (27 août 2012) Un bon cru Powers. Sérieux, documenté. Pas de pathos ni d’attaques à visage découvert, mais liberté pour le lecteur de rééchir et tirer ses conclusions. Ce monde là est le nôtre.
Télérama (22 août 2012) Une grande Iction sur la manipulation et la société de consommation, un livre provocateur et bouleversant où l’intelligence démonstrative n’est jamais gratuite.
La Caverne des Idées (22 août 2012) Je suis sûre que Richard Powers passera à la postérité car tel un Steinbeck il témoigne de son époque et que ses romans touchent du doigt l’universel en ce temps et en ce lieu.
Libération (31 août 2012) Autobiographie des objets se parcourt comme la carte d’un territoire physique et mental, où les objets façonnent les reliefs intimes.
Télérama (29 août 2012) … à manipuler les souvenirs, même les plus matériels, les fantômes surgissent, naturellement. Les maisons familiales en particulier, partageant l’enfance en deux pôles « à jamais symétriques », à la manière de Méséglise et de Guermantes.
Le nouvel observateur (23 août 2012) Sans nostalgie, mais avec une verve jubilatoire, il fait l’inventaire de tout ce qui raconte sa propre vie, du fer à souder au transistor, de la dépanneuse Dodge à la DS 19, sans oublier l’essentiel: les machines à écrire mécaniques et électriques qu’il a usées avant de posséder, en 1988, son premier ordinateur à traitement de texte.
Le Point : (30 juillet 2012) Dans une langue pure à l’extrême, des textes qui tour à tour rappellent Le parti pris des choses de Ponge et les Essais de Montaigne – “Je vais sans ordre. Je prends les choses selon qu’elles me viennent là dans la main”, écrit-il.
Bibliobs (31 août 2012) A ce point de fusion entre l’oeuvre et l’écrivain, l’enjeu n’est plus la vérité que ressasse l’écriture, mais celle qui nat chez le lecteur. Et ici elle est grande.
Télérama (29 août 2012) A travers une écriture luxuriante, un humour en trompe-l’oeil et une naïveté travaillée, il matrise à merveille son obsession du ressassement, son besoin de revivre l’absence…
JDD (25 août 2012) îl met tout à distance par un humour de tambour battant.
Cafards at home (24 août 2012) Je pense que certains diront qu’ils aiment ce roman. Ca fera bien d’aimer ce roman. îl trouvera son public: des lecteurs au dessus de la masse populaire pour un auteur qui ne se prend pas pour une déjection. Je ne suis qu’une lectrice lambda et j’ose le dire: je n’ai trouvé aucun intérêt à ce roman et si d’aventure j’avais besoin de dormir, je préfèrerais regarder “Chasse et pêche”. C’est dire…
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