Déclaration CAPA du 10/12/2015
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Description

Madame le Recteur, Déclaration du SNEP/ FSU CAPA du10/12/2015 Nousne pouvons commencer nos travaux sans faire état de notre profond désarroi suite aux attentats du 13 novembre à Paris. C’est notre société et nos valeurs qui sont mortellement blessées. Ces actes appellent un sursaut citoyen pour permettre de sortir des obscurantismes, d’éviter tout repli identitaire et pour construire le vivre ensemble. En tout état de cause, l’école doit contribuer à cette tâche et nous entendons bien y participer. Nous attendons des mesures significatives qui permettront de régler le fond des problèmes, car il faut avant tout redonner de l'espoir et des perspectives d'avenir à une partie de la jeunesse en proie à des difficultés sociales et économiques importantes. Il nous semblait que l’EPS, en tant que discipline à part entière, pouvait largement y contribuer, d’ autant plus que l’annonce d’une année du sport de l’école à l’université avait comme objectif de renforcer le développement de l’EPS. Or, il en est tout autrement. Le Conseil Supérieur des Programmes n’a pas tenu compte des demandes des enseignants d’EPS exprimées lors de la consultation sur les programmes et, plus grave, l’EPS et ses savoirs spécifiques ne seraient plus évalués en tant que tel au DNB, si l’on en croit la proposition actuelle du ministère !

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Publié le 06 janvier 2016
Nombre de lectures 63
Langue Français

Extrait

Madame le Recteur,
Déclaration du SNEP / FSU CAPA du 10/12/2015
 Nous ne pouvons commencer nos travaux sans faire état de notre profond désarroi suite aux attentats du 13 novembre à Paris. C’est notre société et nos valeurs qui sont mortellement blessées. Ces actes appellent un sursaut citoyen pour permettre de sortir des obscurantismes, d’éviter tout repli identitaire et pour construire le vivre ensemble. En tout état de cause, l’école doit contribuer à cette tâche et nous entendons bien y participer. Nous attendons des mesures significatives qui permettront de régler le fond des problèmes, car il faut avant tout redonner de l'espoir et des perspectives d'avenir à une partie de la jeunesse en proie à des difficultés sociales et économiques importantes.
Il nous semblait que l’EPS, en tant que discipline à part entière, pouvait largement y contribuer, d’ autant plus que l’annonce d’une année du sport de l’école à l’université avait comme objectif de renforcer le développement de l’EPS. Or, il en est tout autrement. Le Conseil Supérieur des Programmes n’a pas tenu compte des demandes des enseignants d’EPS exprimées lors de la consultation sur les programmes et, plus grave, l’EPS et ses savoirs spécifiques ne seraient plus évalués en tant que tel au DNB, si l’on en croit la proposition actuelle du ministère ! Le SNEP/FSU demande donc une réécriture immédiate des programmes qui tiennent compte de la consultation et la reconnaissance de l’EPS par le maintien de son évaluation au DNB.
 Concernant l’avancement d’échelon, au SNEP et à la FSU nous ne pouvons pas nous satisfaire d’un système qui décideà priori que 2 collègues sur 10 seront d’ores et déjà relégués à l’anciennetéet que 7 collègues sur 10 seront exclus de la promotion au grand choix.C’est irrespectueux du travail au quotidien de la profession. Nous croyons et constatons chaque jour que le moteur de l’investissement de la grande majorité des collègues est l’envie de bien faire son métier. Pour nous, les collègues ont passé un concours dur et exigeant, ont été validés par l’inspection pédagogique et méritent donc d’avancer au rythme le plus favorable pour tous. Nous revendiquons un avancement unique au meilleur rythme pour tous, à l’identique de nombreux autres corps, qui serait plus en phase avec la nécessité du travail en équipe et de la coopération indispensable dans nos métiers. Ce système est pour nous la seule solution pour que l’évaluation soit franche et non biaisée, seule solution viable pour que le système éducatif et son administration soient tournés vers l’amélioration de son fonctionnement et non vers le classement des collègues. D’ailleurs, ce système d’avancement unique pour tous fonctionne puisqu’il a été mis en place pour les personnels de direction et d’inspection mais aussi pour la hors classe des enseignants.
 Pour nous l’évaluation doit être croisée et déconnectée de l’avancement, les inspections formatives neseraient plus ainsi, vécues comme sanctions ou couperets par les collègues. En ce sens, nous dénonçons les systèmes d’évaluation qui hiérarchisent les collègues de manière inéquitable. Concernant l’inspection, dès la rentrée, nos inspecteurs pédagogiques régionaux ont mis en place, un nouveau protocole d’inspection visant à rendre l’évaluation plus formative et plus lisible pour les collègues. Si cette initiative nous parait intéressante, les avis sont partagés sur ses effets, l’inspection n’étant toujours pas déconnectée de l’avancement.
 En ce qui concerne cette CAPA, nous avons continué à travailler de manière statistique et vous présentons des tableaux qui alimentent notre réflexion (cf. ci-joints).
 La comparaison des promotions entre femmes et hommes nous montre que lespourcentages sont toujours en faveur des hommes, mais à un moindre degré : -plus de promus (Choix et Grand Choix) sur l’ensemble des échelons : + 3 cette année pour + 8 en 2014-2015 - plus de promus au Grand Choix sur l’ensemble des échelons : +1 cette année pour + 4 en 2014-2015 avec des pourcentages très variables selon les échelons. Plus d’hommes promus au GC aux ème ème ème ème 6 (+11), 10 (+7) et au 11 échelons (+9) et plus de femmes promues au GC aux 7 (+8), ème ème 8 (+5) et 9 échelons (+6). - de meilleures moyennes au niveau des notes administratives et pédagogiques :  Cette année, si l’on enlève les 4ème et 5ème échelons, non significatifs puisque seulement 14 collègues (sur 37) ont des notes d’inspection, nous remarquons que, sur les 6 échelons restants, la moyenne des notes pédagogiques des femmes est inférieure à celle des hommes à tous les échelons sauf au 9ème. Il en est de même pour les notes administratives (4 échelons sur 6).  Par contre, nous notons avec satisfaction que les TZR ne sont plus pénalisés par leur fonction, les notes pédagogiques étant même supérieures aux notes des collègues en poste fixe.
 Nous attirons également à nouveau votre attention sur l’importance de la date d’inspection par rapport à la promotion.Plus l’inspection est récente, plus la possibilité d’être promu au GC est grande, quel que soit l’échelon.85% des collègues promus au GC ont été inspectés dans les deux dernières années. Pour une inspection antérieure à 2012, il n’y a plus de promotion au grand choix ! Et quand l’inspection date de plus de deux ans, la promotion à ce rythme est très difficile.. Ajoutons que les promotions au choix ou à l’ancienneté pour des inspections récentes sont bien souvent liées à des inspections tardives puisque les collègues concernés se retrouvent souvent très haut dans le tableau mais ne peuvent plus prétendre à un avancement plus rapide.
 Nous savons que notre corps d’inspection est sensible à cet argument et qu’un effort est fait pour inspecter un maximum de collègues. En effet, nous constatons que, seuls 15 collègues (sur 363 ème ème promouvables) répartis sur 5 échelons (du 7 au 11 ) ont des dates d’inspection anciennes (supérieures à 6 ans). Dommage qu’ 11 d’ entre eux soient des femmes, dont une avec une date ème d’inspection datant de 2003 ! Nous avons également repéré (en plus des jeunes collègues des 4 ème et 5 échelons) 6 collègues sans note pédagogique, dont 1 collègue TZR avec 9 ans d’ancienneté dans le corps. Il est à noter, concernant nos jeunes collègues promouvables au 5ème échelon, que c’est bien l’existence même de l’inspection qui permet de les promouvoir au grand choix. Sur les 28 collègues promouvables au 5ème échelon, 13 ont une date d’inspection dont les 9 promus au grand choix. C’ est pourquoi, nous continuons à demander plus de visites afin que tous les collègues puissent être inspectés l’année avant leur promouvabilité et avoir ainsi l’opportunité d’être promus au GC.
 Enfin, nous dénonçons encore une fois, la présence dans le tableau d’avancement des enseignants du supérieur et des cadres UNSS, qui, même s’ils ne sont pas nombreux cette année, se placent systématiquement en « tête d’échelons » et prennent donc la place d’autres collègues qui pourraient être promus au GC. Notés différemment, ils devraient en toute logique être placés dans un tableau différent ! Ces derniers pourraient très bien être centralisés au niveau du ministère, afin qu’ils soient suffisamment nombreux dans les tableaux d’avancement.
 Si nous prenons acte d’une meilleure prise en compte de l’ensemble des collègues, notamment des femmes, nous réaffirmons toujours notre opposition à ce système méritocratique et inégalitaire, qui lèse un certain nombre d’entre-nous.
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