Dossier réseaux sociaux ( II ) / Le cafeN de Bruxelles : quoi de mieux qu un café pour s initier aux technologies numériques ?
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"J’ai lu un peu partout sur les réseaux sociaux que “la Kpop est entrain de se dégrader”. Je vais vous dire quelque chose, si pour vous c’est le cas, alors c’est bien dommage parce que moi j’apprécie la Kpop tous les jours un peu plus. J’écoute de la Kpop depuis plus de 4ans et je ne m’en lasse pas. Vous trouvez que la Kpop se dégrade à cause des fanwars, des scandales ou encore du fait qu’elle se mondialise. "
Vous avez certainement tous entendu parler du bug Facebook qui aurait dévoilé par inadvertance les messages privés (de 2007 à 2009) de millions d’utilisateurs. Une inquiétude grandissante qui n’a pas pris le temps de vérifier l’exactitude des manifestations reprochées avant de lancer la rumeur d’une bévue chez Facebook. Hier, la CNIL a rendu son verdict, sans appel, il s’agit d’un mal entendu et non d’un bug inexcusable. Mais au-delà de la propagation de cette information, ce qu’il est intéressant d’observer, c’est que d’autres annonces annexes ont surgit pour agrémenter les
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Extrait

Le cafeN deBruxelles : quoi demieux qu'un cafépour s'initier auxtechnologiesnumériques ?
Il est de ces initiatives qui font plaisir et qui incitent à l'investissement, à la participation ou àl'encouragement. En France, nous avonsla Cantine, haut lieu parisien (avec désormaisplusieurs déclinaisons régionales) d'amoureux du numérique et des technologies, se plaisantà favoriser des événements d'échanges et de discussions sur ces thématiques. La Belgiquen'est pas en reste, avec sonCafé Numérique (CafeN, pour les intimes) situé historiquementà Bruxelles. L'un de ses promoteurs,Edouard Seynaeve (1), nous raconte l'histoire de cecafé.Pouvez-vous nous parler de la naissance du Café Numérique?Le café a ouvert ses portes le 21 octobre 2009, auMirano Continental à Bruxelles. Ce choixn'est pas un hasard puisque le projet vient du souhait de stimuler le quartier du Mirano,symbole de la fracture numérique existant en Belgique. D'un bout à l'autre de la chaussée deLouvain (nom de la rue principale du Mirano Continental, NDLR), nous passons des
pimpantes institutions européennes à la misère numérique du fond deSaint-Josse-ten-Noode, une des communes les plus pauvres du pays.Fervent utilisateur du web, en novembre 2008, je décide de rencontrer en vrai les rédacteursdu blogBxlblog.be, la fine fleur des gens investis sur la capitale :Mateusz Kukulka,ZoltanJanosi,Baudouin Van Humbeeck, etc. Avant cela, en octobre de la même année, jeparticipais ausecond "Drinkin' The Web", un événement convivial et informel autour d'unverre à Louvain-la-Neuve. Je ne connaissais personne et rencontrai de sympathiquesentrepreneurs du web.Le déclic est venu comment?C'est grâce à Android ! En janvier 2009, alors que personne ne parle encore vraimentd'Android en Belgique, je propose ce que j'appelai à l'époque uneAndroid Party : j'avaisacheté un téléphone sous Android dès son lancement et devait rencontrerLaurentBlaisepour une commande de batteries. Nous nous retrouverons à six autour d'un verre.Dans ma tête, à ce moment, le désir d'organiser quelque chose de récurent est devenuévident.En juin de la même année, pour le lancement de l'HTC Magic (encore un smartphone) enBelgique, je décide d'organiser l'Android Party II, poussé parVincent Vandoorne. Il noustrouve un accord pour unehappy hour avec un bar et, grâce à une négociation rondementmenée avecBelgacom, nous permet d'organiser un concours avec pour gros lot un HTCMagic. 10 jours et 20 000 visites plus tard, avait lieu une soirée avec 100 personnes et uneambiance du feu de Dieu !Fort de ce succès, je pense déjà à une Android Party III et contacteChristophe EmmaDessouroux. Au début, je pense à réaliser une vidéo promotionnelle de lui avec ses amis"people" mais, après discussion, me rends compte qu'il y a mieux à faire. C'est lors d'unerencontre avec le gérant du Mirano,Paul Sterck – qui cherchait à l'époque à héberger dessoirées "geeks",Jacqueline Kuzee, Christophe Dessouroux et Vincent Vandoorne que naît leCafeN.Comment s'organise et se déroule une soirée au café?Depuis sa création, nous organisons chaque mercredi le Café Numérique avec l'idée d'initierle plus grand nombre aux nouvelles technologies. Concrètement, nous avons une longueliste de thématiques que nous planifions et assignons à une personne de l'équipe deux moisavant la date du café. Ce "leader" est alors en charge de trouver des invités, faire connaîtreet organiser la soirée, avec l'aide du reste de l'équipe bien sûr.Chaque soirée reste unique et son déroulement peut énormément varier d'une semaine surl'autre : sortie cinéma (Avatar, The Social Network...), soiréeYulbiz entre blogueurs, tableronde sur Hadopi... Les sujets sont vraiment variés : de la sécurité des enfants sur Internetaux solutions mobiles pour le tourisme à Bruxelles.Attirez-vous du monde? Comment fédérez-vous vos convives?Chaque soirée est gratuite (sauf les soirée cinéma) et attire entre 30 et 100 personnes,curieuses de discuter comme dans un bar, de façon décontractée autour d'un verre. Dès ledébut, l'équipe est formée de Mateusz Kukulka, Zoltan Janosi, Vincent
Vandoorne,Alexander Koprivnicanec, Jacqueline Kuzee et moi-même, et dès le début nousmettons à jour un blog avec notre agenda, ainsi qu'un compteTwitter et une pageFacebook.Là est le principal de notre communauté.Finalement, quels sont vos projets et vos prochains buts?La première saison s'est terminée en juin dernier, sur un succès. La communauté prendmême la relève durant la période estivale en organisant des apéros numériques, sansthématique précise. La saison 2 démarre sous l'angle du changement et avec un peu deretard (mi-octobre). Paul Sterck a cédé le Mirano et le temps vient de trouver une viabilitéfinancière au CafeN. Certains décident de quitter le navire et seuls Vincent Vandoorne et moirestons en selle.De façon plus modeste, et dorénavant itinérante, une soirée se monte chaque mercredi avecl'aide de la communauté. Pour 2011, notre but principal est d'organiser plus de CafésNumériques (2) et qu'à terme, le CafeN devienne autonome et auto-géré. Maintenant, il resteà trouver les bons outils et à motiver les troupes pour y arriver.Le site du Café Numérique de BruxellesLe CafeN sur TwitterLe CafeN sur Facebook1. 1. Edouard Seynaeve est développeur web en Belgique. Après avoir travaillé plus dedeux ans à Index Belge, société de télécommunications, il a décidé de créer sapropre entreprise de développement de sites web, wepika.com. Elle aura un an enfévrier.2. 2. L'idée du CafeN bruxellois a d'ores et déjà fait des petits, et des Liégeois ont"exportés" le concept hors de la capitale.http://cursus.edu/dossiers-articles/articles/9311/cafen-bruxelles-quoi-mieux-cafe-pour/
Commentaire de l'éditeur« a pour vocation à la fois la mise en place d'un outil de travail pour les analystes (etnon-analystes) en formation et le retour à la pratique et aux interrogations nées decette pratique pour tous les praticiens del'analyse, dont la formation n'est d'ailleursjamais achevée... »Frans Tassigny
Comment naissent et évoluent les rumeurs sur les médiassociaux ?
Posted byRonan Boussicaud on 03/10/2012 |6 comments
  « Désigner nommément le mal, c’était le faire exister, en rechercher la cause, c’était avouerson inquiétude, s’exposer aux rumeurs ». Franck Pavloff
Vous avez certainement tous entendu parler du bug Facebook qui aurait dévoilé parinadvertance les messages privés (de 2007 à 2009) de millions d’utilisateurs. Une inquiétudegrandissante qui n’a pas pris le temps de vérifier l’exactitude des manifestations reprochéesavant de lancer la rumeur d’une bévue chez Facebook. Hier,la CNIL a renduson verdict, sans appel, il s’agit d’un mal entendu et non d’un bug inexcusable. Mais au-delàde la propagation de cette information, ce qu’il est intéressant d’observer, c’est que d’autresannonces annexes ont surgit pouragrémenter les doutes créés et surfer sur cettefocalisation autour du média. On a parlé d’un communiqué de presse qui aurait été copiécollé, on a vu l’essor de débat sur la protection des données, d’astuces en tous genres pourse protéger des médias sociaux diaboliques, etc. Facebook tu meurs, vive la rumeur !
Ce cas de figure témoigne dela nécessité de prendre du recul sur ce que l’on peutentendre et lire. On pense souvent d’abord aux conséquences avant d’analyser les causes.Face à la cadence infernale de l’actualité, les nouveautés deviennent rapidement obsolètes.Dans ce contexte, l’impatience se fait sentir et les gens souhaitent toujours consommer plusen économisant plus de temps. C’est pourquoiles informations vont parfois plus vite que
le raisonnement des internautes.La sortie de nouveaux produits très attendus par exemple, provoque commérages et ragotsen tout genre. L’annonce d’un danger quelconque initie quant à elle une crainte qui se traduitpar un nombre impressionnant de partages. Le fait est que les informations officieuses sontstimulantes, carelles renvoient à la notion de confidentialité, et à la volonté d’éclaircirdes zones d’ombres, de ne pas rester dans le secret et le mystère. Les confidences etautres révélations occupent de ce fait une place toute particulière dans l’attention desinternautes.Mais finalement, à l’ère de la course informationnelle, le web nous permet-il de dissocier levrai du « fake » ? Comment se forme et se développe une rumeur ? Dans quels buts desrumeurs peuvent-elles être créées et relayées ? Comment couper court à une rumeur ? Laviralité sert-elle la circulation d’information ou nuit-elle à la perception que l’on en a ? 
Qu’est-ce qu’une rumeur ?La rumeur désigne dans le langage populaire une information qui rencontre une certainemédiatisation. Étymologiquement, « Rumor » signifie en latin bruit qui court, bruits vagues,opinions courantes. La généalogie de ce terme désigne doncune supputation qui émaned’une foule. La rumeur n’a pas attendu l’arrivée du web pour faire parler d’elle. Pourtant,l’évolution des canaux communicationnels a accéléré sa vitesse de propagation aux delà desfrontières physiques.
Souvent sulfureuse, cette information passantde bouches à oreilles se démarque d’une information factuelle dans le fait qu’elle n’est pasvérifiée. D’après le psychologue R. Knapp, il s’agit d’une « déclaration destinée à être crue,se rapportant à l’actualité et rependue sans vérification » .La force des rumeurs réside donc dans l’attraction qu’elles engendrent, et dans lessuppositions qu’elles cultivent. La rumeur naît, existe et circule en toute impunité pourcomposer un tableau psychosocial, peint par un phénomène de contagion sociale. C’estdoncune porte ouverte aux spéculations les plus farfelues, et surtout à des croyanceserronées pouvant porter préjudice à l’e-réputation d’une entreprise.En 1990, Rouquette développe un modèle qu’il appelle «le syndrome de rumeur ». Dansce cadre, il délimite 4 composantes essentielles des rumeurs :·L’implication : les individus qui relayent la rumeur sont la plupart du tempsconcernés par ce qu’elles véhiculent. La rumeur se rapporte souvent àl’environnement social de l’individu, ce qui le pousse à en parler autour de lui.·L’attribution : le discours qui est rapporté dans une rumeur n’est pas la signalisationd’une information, mais le compte-rendu de cette signalisation. En ce sens, laréappropriation d’une actualité s’avère être un témoignage subjectif. La rumeur n’estau final qu’un discours rapporté qui intègre des composants personnels et que l’on nepeut vérifier en l’état.
·La négativité : les rumeurs sont rarement de bonne augure. Elles désignent dans laplupart des situations de menace ou de polémique pour prévenir autrui d’un dangeréventuel. Le partage confère ainsi une sensation de service rendu, d’altruisme. Lesrumeurs pointant du doigt de bonnes nouvelles restent minoritaires, car ellestémoignent rarement d’un état d’alerte pouvant absorber l’attention et créer uneémulation à ce sujet. Pas de nouvelles, bonnes nouvelles ; bonnes nouvelles, peu denouvelles.
·L’instabilité : l’information est malléable puisqu’elle est confrontée à l’interprétationdes individus qui la reçoivent. Lors de la formation d’une rumeur, chaque individu vaconsciemment ou non déformer ce qu’il a vu ou entendu, soit par des ajouts(conscients ou non), soit pas des oublis (volontaires ou réfléchis)
Face à ses caractéristiques, on comprend que, comme pour le buzz,la rumeur a besoin deces traits identitaires pour subsister. Car le propre d’une rumeur est de se répandrecomme une traînée de poudre. Portée par le relais presque robotique des individus, elleconstitue un fil inflammable qui peut conduire à une explosion si le contexte provoquel’étincelle de trop. Comment se forme et se consolide une rumeur ?Une information ne naît pas rumeur, elle le devient. Comme on vient de le voir, sa création etsa prolifération requièrent la présence de prérequis. Maisson succès sous-tendégalement la présence d’éléments déclencheurs. La rumeur dépend en ce sens ducontexte social. Rouquette soutient d’ailleurs que la rumeur ne peut devenir féconde que sile climat social est propice à sa gestation. Le plus souvent, la « population » d’une rumeurreprésente un public qui partage des connaissances et des attentes communes à uninstant T. Il est intéressant de noter que ces contextes peuvent même annihiler lesdifférences intergoupales. Des communautés opposées peuvent de ce fait se rejoindre parl’intermédiaire d’une rumeur, car cette dernière répond à des thématiques partagéesréciproquement.
Afin de mieux comprendre le fonctionnement d’une rumeur en bas âge, les psychologuesAllport et Postman ont travaillé sur l’évolution d’un message lors de sa transmission. Pour cefaire, ils ont réalisé une expérience très simple. Des sujets tests ont observé un dessin et ontdu rapporter à une autre personne que qu’il avait vu. Ainsi de suite. À la fin de la procédure,on observe qu’après chaque relais, l’information subie des distorsions. Selonl’expérience, le message prend même une forme définitive au bout du 7ème relais.Finalement, l’information se transforme vite en une rumeur.Le message semble devoirtrouver une forme définitive stable et suffisamment solide pour être partagé de façonmécanique et fidèle.
Cette expérience nous renseigne sur 3 mécanismes inhérents à la formation d’une rumeur :
·Un effet de réduction : l’information tend à se raccourcir pour supprimer les détailset ne garder qu’une forme simple à reproduire.
·Un effet d’accentuation : les éléments de l’information jugés centraux sontpréservés et restent prédominants. La structure « qui, que, quoi est mise en avant ».
·
Un effet d’assimilation : les premiers relais s’effectuent selon le système de valeurset les croyances de la personne qui ingère l’information.
Le psychologue Bartlett à quand a lui mis en évidence le phénomène de la «reproductionserielle ». Toujours dans une optique d’une retranscription d’une information, il met enlumière la prédominance de notre subjectivité dans la transmission d’un message,conduisant àune normalisation culturelle inconsciente. En le partageant, nous l’adaptonsgénéralement pour le rendre compatible avec notre propre perception de l’environnement. Laforme ou le fond du message peut ainsi évoluer selon les relais, et induire en erreur. Toutefois,une fois qu’une forme stable est trouvée, ces modifications disparaissent.Le dessin ne va donc plus évoluer, car il correspond à une information facile à intégrer etretranscrire à grande échelle.Ces aspects de réduction, d’accentuation et d’assimilation constituent la consolidation de larumeur. Ils la rendent plus solide, résistante et donc plus apte à être diffusée. Un jeu de dupequi donne petit à petit, raison à tort à à travers à la rumeur, etqui rend toute tentatived’éradication par l’entreprise contestable, comme l’explique la fin decet article sur larumeur du bug Facebook. Car lorsque la rumeur est à son paroxysme,les démentispeuvent être perçus comme des aveux, la confirmation qu’il y a bien un problème.Notons également que les rumeurs peuvent voir le jour consécutivement à une crise ou unbad-buzz subit par une marque.Les rumeurs témoignent dans ce cas de la persistance
des incertitudes et des angoisses des communautés. « La rumeur pousse comme unemauvaise herbe après un incendie de forêt », écrivait l’auteur Moses Isegawa. En résumé, larumeur peut-être la cause et/ou la conséquence d’un bad buzz. Les internautes comme instigateurs officieuxL’objectif avec les renseignements confidentiels consiste souvent à les avoir avant lesautres. C’est pourquoi les journalistes et autres paparazzis sont friands de scoops et dephotos volées qui valent leur pesant de cacahuètes. L’assurance de remplir son porte-feuilleet de faire saliver les éditeurs en mal de polémiques. Seulement avec l’essor su webparticipatif, les lecteurs assidus de la presse à scandale, MAIS EGALEMENTlesdétracteurs de ces pratiques peu déontologiques sont eux-mêmes devenus, par laforce des choses, de vrais « consoacteurs » pouvant devenir les initiateurs derumeurs.Certains individus sont d’ailleurs plus susceptibles de rechercher des informations là où il n’yen a pas forcément quand le sujet les passionne. Ils sont à l’affût de la moindre fuite à semettre sous la dent pour partager la nouvelle à leur réseau. Leur impatience peut provoquerune curiosité exacerbée qui va les aider à sous-tirerune information, qui, sortie de soncontexte peut être perçue différemment par des tiers.
En parallèle, la croissance exponentielle d’une génération plateau-repas dictedorénavantune appétence envers des contenus racoleurs et des articles «microndables ». À tel point que même les puristes se résignent à déformer les titres deleurs articles pour espérer capter une plus grande audience.Un bon globiboulga quirassemble, mais qui pèche de plus en plus par sa saveur.Toutefois,les rumeurs circulant sur les médias sociaux font de plus en plus l’objet devérifications de la part des internautes. Face à la part toujours plus conséquente d’intoxdans nos flux RSS, un mouvement de solidarité se met en marche, oùce sont lesinternautes eux-mêmes qui désamorcent des rumeurs. Un acte d’entraide et demodération pour connaître la vérité lors d’un engouement hypnotisant. C’est pourquoiaujourd’hui, bon nombre de rumeurs se font faucher en pleine ascension par la vigilance desinternautes.
Malgré cette surveillance collective, certaines informations passent toujours entre les maillesdu filet. Dans ces cas de figure,les sources originelles de l’information sont enseveliessous le flux de relais instinctifs. Comme souvent, le contenu du message devientrapidementun prétexte pour s’inscrire dans la réalisation d’un acte social de partage, etla mécanique virale est mise en marche.Au final, l’information biaisée est perpétuellement connue d’une majorité, mais les faitsavérés le sont par une minorité. Ce qui est déplorable, c’est que même si la supercherie estdémasquée,les effets néfastes que la rumeur porte en elle peuvent déjà avoir agi.Unclimat pesant de suspicion et une perte de la confiance s’installent.
Les élémentsfondateurs des rumeurs (faux témoignages et montages photos, etc.) sont courammentperçues comme des composants de la réalité. Les informations ne suivent donc pluslacourbe de Gausse(courbe d’équation cartésienne représentant une évolution dite« normale »), maisun maintien crescendo de ces croyances infondées, jusqu’àl’arrivée d’un point de rupture (preuve de la supercherie ou lassitude face à l’information). Les médias comme promoteurs officielsLes médias classiques comme la presse, ou les professionnels comme les journalistes,naviguent dans le même océan que n’importe quel internaute. Auparavant les seulsinformateurs officiels de l’actualité, l’arrivée de plateformes comme Twitter les ont forcé àprendre la parole avec les mêmes outils que les internautes lambda. L’accès à l’information aévolué et ils ne sont plus les premiers à prendre connaissance d’une information.Néanmoinsles médias traditionnels conservent un rôle de référent dans l’inconscientcollectif. Leurs publications procèdent ainsi régulièrement àune officialisation del’information aux yeux du grand public. Une information n’aura évidemment pas le mêmepoids si elle provient du site d’un blogueur ou du site d’un quotidien Français.
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