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Verband der Fachhochschuldozierenden Schweiz fh-ch Fédération des Associations de Professeurs des Hautes écoles spécialisées suisses hes-ch Federazione svizzera dei docenti delle Scuole universitarie professionali sup-ch Délai: 11 mai 2009, 11 Conférence de presse du 11 mai 2009 Indice de référence pour l'administration La fh-ch est préoccupée par le fait que les HES ploient de plus en plus sous les pressions administratives, s’éloignant ainsi progressivement d’un esprit digne d’une véritable haute école. Robert Ruprecht, Gaston Wolf Trop d’administration – la gangrène des hautes écoles Il y a un an, l'association des professeurs des hautes écoles spécialisées (la fh-ch) a exprimé lors d’une conférence de presse sa préoccupation de voir les HES de plus en plus envahies par des structures administratives. Ce message a déclenché quelques réactions à la Confédération : L’OFFT en a discuté avec les personnes qu’il jugeait concernées et constitué un groupe de travail. Il serait toutefois grand temps d’entrer aussi en discussion avec les enseignants ! En attendant, l'administration continue de croître allègrement, tandis que bien des enseignants voient leurs conditions de travail se détériorer au point de mettre en danger la qualité de la formation, et que l'enseignement a de moins en moins de ressources à sa disposition. La qualité des hautes écoles spécialisées, et par conséquent leur réputation, dépend prioritairement de la qualité de ...

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Langue Français

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Verband der Fachhochschuldozierenden Schweiz fh-ch
Fédération des Associations de Professeurs des Hautes écoles spécialisées
suisses hes-ch
Federazione svizzera dei docenti delle Scuole universitarie professionali sup-ch
Délai: 11 mai 2009, 11
Conférence de presse du 11 mai 2009
Indice de référence pour l'administration
La fh-ch est préoccupée par le fait que les HES ploient de plus en plus sous les
pressions administratives, s’éloignant ainsi progressivement d’un esprit digne d’une
véritable haute école.
Robert Ruprecht, Gaston Wolf
Trop d’administration – la gangrène des hautes écoles
Il y a un an, l'association des professeurs des hautes écoles spécialisées (la fh-ch) a exprimé
lors d’une conférence de presse sa préoccupation de voir les HES de plus en plus envahies par
des structures administratives. Ce message a déclenché quelques réactions à la Confédération
: L’OFFT en a discuté avec les personnes qu’il jugeait concernées et constitué un groupe de
travail. Il serait toutefois grand temps d’entrer aussi en discussion avec les enseignants ! En
attendant, l'administration continue de croître allègrement, tandis que bien des enseignants
voient leurs conditions de travail se détériorer au point de mettre en danger la qualité de la
formation, et que l'enseignement a de moins en moins de ressources à sa disposition. La
qualité des hautes écoles spécialisées, et par conséquent leur réputation, dépend
prioritairement de la qualité de l'enseignement donné, ainsi que du niveau de sa recherche
appliquée. Les deux ne peuvent prospérer que si l'administration n’agit pas comme une charge
mais comme un soutien. A cet effet, il convient de la maintenir le plus possible à un niveau de
simples prestataires de service, et de laisser le plus de pouvoir décisionnel possible à ceux qui
sont in fine responsables de la qualité, à savoir les enseignants.
Le point de vue du Conseil Fédéral
Dans sa réponse provisoire à la demande des enseignants de non seulement stopper la
prolifération de l'administration, mais de la voir également revenir à un niveau plus supportable,
le Conseil fédéral a affirmé
1
:
Les hautes écoles spécialisées fonctionnent depuis 1999 selon les principes du calcul
des coûts et présentent leurs frais administratifs de manière séparée.
2
Il est à noter qu’il n’est pas possible, à partir des chiffres accessibles au public, de déterminer
comment ces coûts sont calculés et à quel montant ils s’élèvent. Il est vrai qu’il est possible, à
partir des chiffres publiés par l’Office Fédéral de la statistique, de déterminer le nombre global
de postes pour 2007 de la rubrique « autres », rubrique incluant toute l’administration et les
services centraux (ce qui en soit est déjà une façon de maintenir un certain flou)
3
, mais celui qui
1
Motion Fasel du 12 juin 08
2
Réponse du Conseil Fédéral du 3.9.08 à la motion 08.3357
3
Source : Office fédéral de la statistique, personnel des HES, Version 2007, p. 3.
prétendrait pouvoir en déduire le développement et le coût réel de l’administration passerait
pour bien présomptueux.
Toutefois, ces chiffres sont déjà impressionnants. Selon ces données, les structures
administratives les plus minces seraient celles de
la Haute école spécialisée de Suisse
centrale (FHZ), suivies de celles de la Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-
SO). Au vu de la répartition géographique et l’intercantonalité de cette dernière, ces chiffres
sont pour le moins étonnants… en particulier comparés à ceux d’écoles strictement cantonales
comme Berne ou Zurich, où les frais administratifs s’élèveraient à près de 30%, tandis que la
Haute école spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse (FHNW) détiendrait, avec 39%, le record
du classement.
4
Comme d’habitude, on peut faire dire aux statistiques ce que l’on veut.
En second lieu, le Conseil fédéral affirme:
La proportion de ces frais est, depuis 2004, d'environ 10 pour cent en moyenne
nationale. Aucune augmentation n'a pu être vérifiée pour les dernières années.
Cette affirmation semble pour le moins gratuite. La plupart des enseignants actifs dans une
HES ont pu constater à quel point l’administration a crû ces cinq dernières années, et continue
de croître depuis septembre 2008.
Bien entendu, les enseignants ne pensent pas que ce développement se fasse à dessein. Les
rectorats sont certainement de bonne foi et pensent réellement soutenir enseignement et
recherche par leurs activités. Peut-être faut-il voir là une manifestation de leurs
méconnaissances du fonctionnement réel d’une haute école ?
Les problèmes, qui étaient par
le passé résolus directement par les personnes concernées, sont devenus quasiment
insurmontables depuis qu’ils sont traités par des directions soucieuses d’appliquer des normes
et autres règles de management. Bien que cela soit dans l’air du temps, il serait irresponsable
d’accepter si facilement une telle évolution sans la dénoncer.
La distance entre les organes dirigeants et le fonctionnement réel des hautes écoles est
encouragée par le fait qu’ils ont de plus en plus les pleins pouvoirs. Les sphères dirigeantes
sont organisées aujourd’hui sans participation des professeurs. Les structures qui étaient
autrefois fidèles à l’esprit général d’une haute école, donc le plus horizontales possibles (du
moins dans certaines écoles), sont aujourd’hui de plus en plus verticales. Les postes de
recteurs et autres doyens, autrefois élus pour des législatures, sont devenus des mandats à
durée illimitée. Les rectorats peuvent décider de leurs besoins, et croient pouvoir, mieux que les
personnes concernées, statuer sur ceux qui sont in fine responsables de la réputation et du
niveau des hautes écoles, à savoir les enseignants.
Le Conseil fédéral souligne sa thèse avec la mention:
Les HES ont bien au contraire réussi, entre 2004 et 2007, à réduire les coûts par
étudiant de 15 pour cent en moyenne.
Nous ne pouvons que confirmer. De grandes économies ont été réalisées sur le dos de
l’enseignement.
Non seulement au travers de fusions et augmentations des effectifs dans les
classes, mais également par la suppression de choix de formations ou de branches à options
pourtant bien ancrées et apportant une réelle valeur ajoutée au curriculum des étudiants. Dans
des domaines où il est particulièrement important de suivre l’évolution de la technologie, les
budgets d'investissements ont été fortement réduits, au risque d’avoir à terme un enseignement
complètement dépassé. Si les HES veulent maintenir leur attractivité, il est indispensable de
leur garantir les ressources permettant de suivre le développement de la société et du monde
économique.
4
Source: Office de la statistique, personnel des HES, tableau 10b : «
Ressources en personnel consacrées aux
prestations 'Autres' selon le domaine d'études et la HES
» – la somme pour la FHZ 19%, la HES-SO 21%, la
BFH 27% et la ZFH 29%. En moyenne: 27%.
Les économies ont été entièrement faites sur le dos des étudiants et des professeurs,
menaçant directement la qualité de l'enseignement. Il y a même des cas où les économies
réalisées sur l’enseignement ont été entièrement compensées par un gonflement du budget
administratif.
Pour le Conseil fédéral, « il importe que les structures de conduite et d'organisation dans les
HES continuent d'évoluer selon les besoins », ce qui risque d’achever de centraliser tout le
pouvoir chez le recteur seul. Le conseil fédéral admet :
De ce point de vue, l'auteur de la motion a raison lorsqu'il indique qu'il faut non
seulement améliorer l'efficacité et la qualité des formations offertes, mais aussi mettre
l'accent sur les droits de participation, la qualité de l'environnement et le degré de
satisfaction des membres de la haute école, ainsi que sur l'efficacité de son
administration.
Il promet que le développement des hautes écoles spécialisées sera "suivi de très près", mais
les organes sur lesquels il s’appuie n’ont pas réellement intérêt à limiter la prolifération de
l'administration. Le Conseil fédéral est d’avis qu’ « il n'existe aucun élément concret susceptible
de justifier une mesure particulière allant dans le sens de la motion » et en propose par
conséquent le rejet.
Le moins que l’on puisse dire est que ce n'est pas la bonne réponse. Les promesses du Conseil
Fédéral ouvrent même la voie à une croissance encore plus grande de l'administration. Cela
n’est en aucun cas la voie à suivre pour l’avenir.
Qu’est-ce qui pourrait être fait?
En dénonçant la sur-administration des hautes écoles spécialisées au mois de mai 2008, la fh-
ch souhaitait tout le contraire d’une croissance supplémentaire de l'administration. La fh-ch ne
demandait pas la création de postes administratifs supplémentaires destinés à contrôler
l'administration, mais souhaitait au contraire une inversion du processus en cours.
Il est probable que les chiffres correspondants sont disponibles à l'OFFT. Sinon, il est du rôle de
l'OFFT
d'exiger que les chiffres qui lui sont fournis permettent d’extraire les renseignements
nécessaires. Cet appel à la transparence n’engendre pas de charges supplémentaires et
permettra au contribuable d’avoir un aperçu objectif de la structure des coûts.
Il conviendrait en premier lieu de définir ce qu’est l'administration. A notre sens, elle inclut :
Les Overheads, les rectorats et leurs services
Les directions des différentes écoles et leurs secrétariats
Les parts de postes de responsables de filières, et leurs secrétariats.
Il conviendrait par contre d’en séparer les « services centraux » (services informatiques, de
préparations, l'entretien des bâtiments), qui apportent d’une part directement de la valeur
ajoutée à l'enseignement et à la recherche, et qui d'autre part servent également à
l’administration.
Il doit être possible de clairement identifier les coûts engendrés par l’administration. On ne doit
pas se contenter d’un indice de référence pour le coût par étudiant, mais on doit pouvoir
clairement identifier ce qui est dépensé véritablement dans l’enseignement, et ce qui est
dépensé pour l’administration.
On ne devrait pas seulement mesurer la pertinence de l’administration aux services qu’elle peut
rendre à l’enseignement et à la Ra&D, mais également à sa taille.
A l’heure actuelle, on doit malheureusement constater que l'administration est de fait une
charge supplémentaire pour l'enseignement et la Ra&D. C'est notamment le cas si on pense
aux administrations centralisées des hautes écoles spécialisées. Celles-ci tentent de
rassembler des écoles
complètement différentes sous un carcan administratif unique qui ne
convient à plus personne. Au contraire. Les décisions ne peuvent plus être prises par les
personnes directement concernées, car il faut dorénavant passer par de lourdes structures
centralisées et totalement inadaptées.
Le succès avéré des écoles avec une longue histoire au niveau tertiaire (notamment les
anciennes écoles d’ingénieurs) est dû à la réactivité que permettait la minceur de leurs
structures. La création des hautes écoles spécialisées a porté un coup fatal à cet atout.
D'année en année, cette perte d’efficacité devient de plus en plus évidente.
Les revendications de la fh-ch
La fh-ch demande par conséquent plus de transparence au travers de :
L’introduction d’un indice de référence pour les coûts administratifs. Les services
administratifs d’une HES devraient représenter au maximum 10% des coûts globaux
5
.
Les moyens ainsi libérés doivent revenir entièrement à l’enseignement.
L’indice de référence doit être facilement vérifiable par les personnes concernées.
Le coût par étudiant devrait refléter le coût total réel.
Ce n'est que par un retour à une administration beaucoup plus légère que les HES ont une
chance de pouvoir
s’acquitter de leur mandat sur le long terme, même s’il faut pour cela diviser
les grosses structures mises sur pied ces dernières années en organisations plus légères et
plus réactives. Dans une période où la réputation des HES doit souvent encore être construite,
il convient de donner à ces considérations l’importance qu’elles méritent.
Ces demandes n'impliquent pas de charges administratives supplémentaires.
5
Ce chiffre correspond à ce qu’imagine le Conseil Fédéral, cf. Réponse du Conseil Fédéral du 3.9.08 à la motion
08.3357
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