MATHÈMATIQUES III Mercredi 2 mai 2001 de 8h 00 À 12h 00
La prsentation, la lisibilit, l’orthographe, la qualit de la rdaction, la clart et la prcision des raisonnements entreront pour une part importante dans l’apprciation des copies. Les candidats sont invits À encadrer dans la mesure du possible les rsultats de leurs calculs. Ils ne doivent faire usage d’aucun document ; l’utilisation de toute calculatrice et de tout matriel lectronique est inter dite. Seule l’utilisation d’une rgle gradue est autorise. EXERCICE 1(Ètude d’une suite de nombres rels) On tudie dans cet exercice la suite (Sn) dfinie pourn≥1 par : n X 1 11 1 Sn=1+ + +∙ ∙ ∙+c’estÀdireSn=. 2 2 4 9n k k=1 A cet effet, on introduit pour tout nombre entierk≥0 les deux intgrales suivantes : Z Z π π 2 2 2k2 2k Ik=cos (t)dt;Jk=tcos (t)dt. 0 0 1. Convergencede la suite (Jk/Ik). (a) Ètablirl’ingalit suivante pour tout nombre relttel que 0≤t≤π/2 : π t≤sin(t). 2 (b) Ètablirl’ingalit suivante pour tout nombre entierk≥0 : 2 π 0≤Jk≤(Ik−Ik+1). 4 0 (c) ExprimerIk+1en fonction deIken intgrant par parties l’intgraleIk+1(on pourra poseru(t)=cos(t) et 2k+1 v(t)=cos (t) dans l’intgration par parties). (d) Dduiredes rsultats prcdents queJk/Iktend vers 0 quandktend vers+∞. 2. Convergenceet limite de la suite (Sn). (a) ExprimerIken fonction deJketJk−1en intgrant deux fois par parties l’intgraleIk(k≥1). (b) Endduire la relation suivante pourk≥1 : Jk−1Jk1 −=. 2 Ik−1Ik2k (c) CalculerJ0etI0, puis dterminer la limiteSde la suite (Sn).
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(d) Ètablirl’ingalit suivante pour tout nombre entierk≥2 : 1 11 11 − ≤≤ −. 2 k k+1k k−1k En dduire un encadrement deSn+p−Snpourn≥1 etp≥1, puis deS−Sn, et montrer que : 1 1 0≤Sn−S+≤. 2 n n 1 1 Autrement dit, Sn+constitue une valeur approche de SÀ prs. 2 n n −6 (e) Ècrireun programme en PASCAL calculant et affichant une valeur approche du nombreSÀ 10prs. EXERCICE 2(Algbre linaire et tude d’une marche alatoire) Cet exercice a pour but l’tude d’une marche alatoire sur les sommets d’un triangle, ce qui fait l’objet de la partie II. Dans la partie I, on aborde des questions prliminaires d’algbre linaire. Partie I On associe À tout triplet (x,y,z) de nombres rels la matriceM(x,y,z) dfinie par : x y z M(x,y,z)=z x y. y z x La matriceM(1,0,0) n’est autre que la matrice identitI3et la matriceM(0,1,0) est noteJ. 1. L’espacevectorielEdes matricesM(x,y,z). 2 3 (a) Calculerles matricesJetJ. 3 (b) Ètablirque l’ensembleEdes matrices de la formeM(x,y,z) oÙ (x,y,z) dcritRconstitue un sousespace vectoriel de l’espaceM3(R) des matrices carres d’ordre 3. 2 (c) Ètablirque (I3,J,J) forme une base deE. 2. Matricesinversibles de l’espace vectorielE. 0 0 0 (a) Calculerle produitM(x,y,z)×M(x,y,z) et montrer que celuici est lment deE. 0 0 0 Les matricesM(x,y,z) etM(x,y,z) commutentelles ? (b) Endduire l’galit suivante : h i 1 2 22 22 2 M(x,y,z)×M(x−yz,z−xy,y−zx)=(x+y+z) (x−y)+(y−z)+(z−x)I3. 2 (c) Ètablirqu’une condition suffisante pour queM(x,y,z) soit inversible est quex,y,zsoient tels quex+y+z,0 et pas tous gaux. Quelle est alors la matrice inverse deM(x,y,z) ? (d) Ètablirenfin que cette condition suffisante d’inversibilit est galement ncessaire. 3. Èlmentspropres des matricesM(x,y,z) (a) Ètablirqu’un nombre relλest valeur propre deM(x,y,z) si et seulement siM(x−λ,y,z) n’est pas inversible. (b) Montrerquex+y+zest valeur propre deM(x,y,z) et prciser le sousespace propre associ. (c) Onsuppose ici quey,z. Montrer queM(x,y,z) n’a pas d’autre valeur propre. La matriceM(x,y,z) estelle diagonalisable ? (d) Onsuppose ici quey=z. Montrer sans calcul queM(x,y,y) est diagonalisable, et prciser quelles sont ses valeurs propres. 4. Diagonalisationdes matricesM(x,y,y). (a) Calculerles produits matriciels suivants : 1+1+1 M(x,y,y) 1;M(x,y,y)−1 ;M(x,y,y) 0. 1 0−1
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−1 (b) Dterminerdeux matricesPetPinverses l’une de l’autre telles que : x+2y0 0 −1 P M(x,y,y)P=0x−y0. 0 0x−y (c) Endduire la relation suivante pour tout nombre entier natureln: 1 1 n nn M(x,y,y)=(x+2y)M(1,1,1)+(x−y)M(2,−1,−1). 3 3 Partie II On dsigne dans toute cette partie parpun nombre rel tel que 0<p<1/2 et on considre la marche alatoire d’un point Ssur les sommets d’un triangleABC. A l’instant initialt=0, le pointSest enA, et il se dplace ensuite selon les rgles suivantes : •SiSest À l’instantnau sommetAdu triangle : il est À l’instantn+1 au sommetBavec la probabilitp, au sommetC avec la probabilitp, ou encore au sommetAavec la probabilit 1−2p. •SiSest À l’instantnau sommetBdu triangle : il est À l’instantn+1 au sommetCavec la probabilitp, au sommetA avec la probabilitp, ou encore au sommetBavec la probabilit 1−2p. •SiSest À l’instantnau sommetCdu triangle : il est À l’instantn+1 au sommetAavec la probabilitp, au sommetB avec la probabilitp, ou encore au sommetCavec la probabilit 1−2p. Pour tout nombre entier natureln, on dsigne enfin par : •Anl’vnement “le pointSest au sommetAÀ l’instantn” et paransa probabilit. •Bnl’vnement “le pointSest au sommetBÀ l’instantn” et parbnsa probabilit. •Cnl’vnement “le pointSest au sommetCÀ l’instantn” et parcnsa probabilit. 1. Calculdes probabilitsan,bn,cn. (a) ExprimerÀ l’aide de la formule des probabilits totales les probabilitsan+1,bn+1,cn+1en fonction des proba bilitsan,bn,cn. (b) Endduire une matriceMtelle qu’on ait pour tout nombre entier natureln: an+1an bn+1=M bn cn+1cn (c) Endduire en fonction deples probabilitsan,bn,cnet leurs limites quandntend vers+∞. 2. Nombresmoyens des passages enA,B,Centre les instants 1 etn. (a) Ondsigne dans cette question parXnla variable alatoire prenant la valeur 1 lorsqueSest au sommetAÀ l’instantn, et prenant la valeur 0 sinon. Interprter la variable alatoireX1+X2+∙ ∙ ∙+Xnet son esprancemn=E(X1+X2+∙ ∙ ∙+Xn), puis tablir que : " # n 1 1−(1−3p) mn=n+2(1−3p). 3 3p Donner un quivalent demnlorsquentend vers+∞. (b) Dterminerles esprances des nombres de passage du pointSau sommetBet au sommetCentre les instants 1 etn(compris). 3. Instantmoyen du premier passage du pointSaux sommetsBouC. (a) Dterminerla probabilit conditionnelle de l’vnementBn+1sachant que l’vnementBn(vnement contraire deBn) est ralis. (b) OnnoteTBla variable alatoire indiquant l’instant oÙ, pour la premire fois, le pointSest au sommetB. Dterminer la loi deTB, puis l’espranceE(TB) deTB. (c) Quedire deTC, variable alatoire indiquant l’instant oÙ, pour la premire fois, le pointSest au sommetC?