Concours du Supérieur Concours Ecole Normale Supérieure. Sujet de Mathématiques Paris et Lyon 2003. Retrouvez le corrigé Mathématiques Paris et Lyon 2003 sur Bankexam.fr.
Les symbolesC,R,Q,ZetNtrengnsiivctpeesceltnemensedsproombrescom-de´ plexes,lecorpsdesnombresr´eels,lecorpsdesnombresrationnels,l’anneaudesentiers relatifs et l’ensemble des entiers naturels. Danstoutceprobl`eme,Destunentierimpairsansfacteurcarr´e.SiS={p1, . . . , ps}, o`usest le cardinal de S, est l’ensemble des nombres premiers divisant D, alors 2/∈S et D est le produit despi, pour 1≤i≤s. 2 L’objetduproble`meestl’e´tudedel’ensembleC(Q) des solutions (x, y)∈Qde 2 3 2 l’´equationy=x−Dx, avecx >nerquel’o´dmenort’sgatiedenemilt,´eprs´ci.0sulP peut munir C(Q) = C(Q)∪ {∞}d’une structure de groupe commutatifde type fini(cas 2 particulier dueor`th´lW-ieedllMeromede). On note C l’ensemble des solutions dansRde 2 3 2 2 l’e´quationy=x−Dx, avecx >0; on a donc C(Q) = C∩Q. LapartieIdonneuncrite`repermettantdemontrerqu’ungroupecommutatifestde type fini. La partie II munit C = C∪ {∞}Lad’une structure de groupe commutatif. partieIIIdonneuncertainnombredeformulesrelatives`acetteloidegroupe,etlapartie IVestconsacre´e`alade´monstrationduthe´or`emedeMordell-Weil.Ces4partiesreposent surdestechniquesdiffe´rentesetpeuventsetraiterdemanie`reinde´pendante(pourlapartie III,onn’abesoinquedelad´efinitiondelaloid’additiondonne´edanslaquestion6.bde lapartieII,etlapartieIVutilisedemani`ereintensivelesformulesdelapartieIIImais pasleurd´emonstration). Ilseratenucomptedusoinapport´e`alar´edaction.Enparticulier,ilestpossible(et mˆemerecommand´e)d’utiliserdesr´esultatsd´emontr´esdansdesquestionsant´erieures,mais ilfautindiquerlaquestiono`ulere´sultatapparaıˆt.
I
Danscettepartie,Γestungroupecommutatifpouruneloinot´ee+.L’e´l´ementneutre deΓestnot´e0etl’oppos´ed’un´ele´mentxeedeΓtson´t−x. Sin∈Zetx∈Γ, on note nxlle´’eme´Γ´evntdet(0idenx= 0 et (n+ 1)x=nx+xsin∈Z). On dit que Γ estde type finis’il exister∈Netx1, . . . , xr∈squetoutΓtelt´le´neme r xreriussoesssec’´ediupΓmrealofnixi, avecni∈Z, si 1≤i≤rdit que Γ est. On i=1 de type fini moduloexilteissoun-eusmesnfielbdZinetΓelsq’ue2tout´el´ementxde Γ puisses’´ecriresouslaformez+ 2y, avecz∈Z ety∈Γ. On appellehauteursur Γ une applicationh: Γ→R+telle qu’il existe M≥0 tel que, 2 quels que soient (x, y)∈Γ , on ait
|h(x+y) +h(x−y)−2h(x)−2h(y)| ≤M.
On dit quehestadmissiblesi, quel que soit B≥´lmesee´nest,l’e0blednsemxanifierv´dΓet h(x)≤B est un ensemble fini.
1
1.On note Γtorsl’ensemble desx∈Γ tels qu’il existen∈Z− {0}tel quenx= 0. 1.a.Montrer que Γtorsest un sous-groupe de Γ. 1.b.Le groupe Γtorsssece´nltnemeriai?finst-ie
2.Soithune hauteur sur Γ. −n n 2.a.Montrer que, six∈iusaedetmrete´geern´4alΓ,lh(2x) tend vers une limite h(x) quandntend vers +∞, et qu’il existe M≥0 tel que|h(x)−h(x)| ≤quel queM , soitx∈Γ. 2.b.Montrer queherv´titn:e´lefiiedi’
h(x+y) +h(x−y) = 2h(x) + 2h(y)
quels que soientx, y∈Γ.
2.c.Calculerh(nx) en fonction deh(x), sin∈Z.
3.On suppose que l’on peut munir Γ d’une hauteur admissibleh. 3.a.Montrer quehest une hauteur admissible sur Γ. 3.b.Montrer queh(x) = 0 si et seulement six∈Γtors. 3.c.Montrer que Γtorsest fini. 1 3.d.Montrer que, six=z+ 2y, alorsh(y)≤(h(x) +h(z)). 2 3.e.Montrer que si Γ est de type fini modulo 2, alors il est de type fini.
II
2 2 3 2 On rappelle que C est l’ensemble des solutions (x, y)∈Req’´tiuaondley=x−Dx avecx >0. (Il Si (n’est probablement pas inutile de faire un dessin grossier de C.) x0, y0)∈ 2 2 C,latangente`aCen(x0, y0lastoidr)etaoi2net’de´uqy0(y−y0) = (−D ) 3x0(x−x0). ∗ 1v Si (u, v)∈R×R, notons (u , varnfipidee´uolpl)ceu= ,v=−, et Pu,vet u u Qu ,vylopmoˆn´dseinfiesparesl
3 2 2 Pu,v(x) =x−Dx−(ux+v)
et
3 2 2 Qu ,v(y) = (u y+v)−D (u y+v)−y .
On note Du,vuqta’de´oinoiteladry=ux+vlisiartuopru.nOstraemonnsd´ersaselnoit e´quivalences(I1)⇔(I2)⇔(I3), avec (I1) (x, y)∈Du,v∩C (I2)x >0, Pu,v(x) = 0 ety=ux+v (I3) Qu ,v(y) = 0 etx=u y+v >0 et, si (x0, y0)∈C∩Du,vivqu´eess(ceenal)1Tl,⇔(T2)⇔(T3), avec (T1) Du,vesttanegtn`eCane(x0, y0)
1.Soitn(u, v) le cardinal de l’intersection de C avec la droite Du,vnoitauqe´’dy=ux+v. 1.a.Montrer quen(u, v)≤3. ∗2 1.b.Montrer que U ={(u, v)∈R×R, n(u, v) = 3}est un ouvert deR. 1.c.Montrer que, sin(u, v)≥2 et si Du,vastpesn’teenngtarola,Ca`sn(u, v) = 3. 2 1.d.Montrer que, si (a, b)∈R, il n’existe qu’un nombre fini de points P de C tels quelatangente`aCenPpassepar(a, b).
2.Si P = (x, y)∈C, on posex(P) =xety(P) =y. 2.a.Montrer que, sit∈R, il existe un unique point P(ted)ntafiire´vCy(P(t)) =t, et que, si on pose F(t) =x(P(t)), alors C est l’ensemble des couples (F(y), y), avecy∈R. 2.b.Montrer que F(y)≥D quel que soity∈R, que F est paire, que l’on a F(y1) = 1 F(y2) si et seulement siy1=±y2, et que F est de classeCsurR. −2/3 2.c.Montrer que|y|F(y) tend vers 1 quandytend vers +∞ou vers−∞. ∗ 2.d.Soienta∈Rett∈R− {0, a,−a}D(. Notons a, t) la droite joignant P(t)`a P(a) et Ha(tl)le´’me´edentR´edipfinra
Montrerquel’onalese´quivalencessuivantes: (i) Ha(t)∈/{a, t} ⇔P(Ha(tondeCetD())tlesroeti`isepemtnioni’dsretitcea, t); (ii) Ha(t) =a⇔D(a, tCa`etnegnataltseP(e)na); (iii) Ha(t) =t⇔D(a, tltta)seP(aCennte`anget). 2.e.Calculer la limite de Ha(t) quandttend vers +∞devient la droite D(. Que a, t)? +∞ 2dt 3.uqsedtsesitnoeduiOnd´2.bet2.culosbaectni’ledeaclenrgveon´egrale2 2. −∞3F(t)−D +∞ 2dt OnnoteΩlavaleurdel’inte´grale2 2onnctinefonitu´dfieteno,y→L(y) par −∞3F(t)−D la formule y 2dt L(y) =. 2 2 3F(t)−D −∞
3.a.Montrer que L induit une bijection deRsur ]0,Ω[. 3.b.Calculer L(y) + L(−y) siy∈R.