Note de Synthèse 2006 TELECOM Management
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Examen du Supérieur TELECOM Management. Sujet de Note de Synthèse 2006. Retrouvez le corrigé Note de Synthèse 2006 sur Bankexam.fr.

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Publié le 08 mars 2007
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Langue Français

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         MANAGEMENT   Année 2006   Concours d entrée en 1èreannée     Epreuve de Note de Synthèse     Durée : 4 heures  Coefficient : 12   En vous appuyant sur le dossier suivant, rédigez une note de synthèse de 4 à 5 pages sur le thème suivant :   «Electronique Grand Public : tendances, enjeux et perspectives »  
      N.B.: Ce document comporte 39 pages.
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CONTENU DU DOSSIER :   1. « Electronique grand public » Telecom.gouv.fr  2. « Les français achètent plus nombreux et toujours plus sur Internet » Le Monde – 13 janvier 2006  3. « Le wi-fi envahit le monde de l’électronique grand public » Emmanuel PAQUETTE - Les Echos n° 19561 du 14 décembre 2005  4. « L’électronique de loisirs se décline dans le monde du travail » Franck NIEDERCORN et Alain RUELO - Les Echos n° 19586 du 18 janvier 2006  5. « Une croissance du marché français de 6% attendue en 2006 » Les Echos n° 19597 du 2 février 2006  6. « High-tech : les lancements de produits annoncés pour 2006 » Régis MARTI - Les Echos n° 19574 du 2 janvier 2006  7. « L’électronique grand public vouée à l’innovation permanente » Régis MARTI - Les Echos n° 19490 du 2 septembre 2005  8. « Les écrans plats et les produits plébiscités en 2005 » Régis MARTI - Les Echos n° 19598 du 3 février 2006  9. « Les nouvelles technologies du CES cachent mal la complexité du choix pour l’utilisateur » Michel KTITAREFF - Les Echos n° 19579 du 9 janvier 2006  10. « La « techno-dépendance » de l’électronique » Alain PEREZ - Les Echos n° 19372 du 16 mars 2005  11. « Steve Prentice : l’informatique est d’abord tournée vers le grand public » Alain RUELLO - Les Echos n° 19586 du 18 janvier 2006  12. « Le monde est entré l’année dernière dans la nouvelle économie numérique » Philippe ESCANDE - Les Echos n° 19397 du 21 avril 2005  13. « La France a rattrapé son retard numérique » Régis MARTI - Les Echos n° 19419 du 24 mai 2005  14. « Croissance soutenue de l’électronique grand public en France » Les Echos n° 19488 du 31 août 2005   
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15. « Ecrans plats et nomadisme tirent l’électronique en France » Claude Chendjou – Reuters  16. « Opérateurs haut débit : l’alternative est-elle possible ? » Olivier DUMONS - Le Monde du 02 février 2006  17. « L’accès haut débit sur fil de cuivre se démocratise » Michel Alberganti, Le Monde du 30 mars 2005  18. « Le téléchargement illégal explose en 2005 » Le Monde du 18 janvier 2006  19. « L’électronique grand public se mobilise sur la haute définition » Les Echos n° 19597 du 2 février 2006  20. « Les téléphones portables se lancent à la poursuite de l’iPod » r Le Monde du 1emai 2005  21. « La concurrence féroce pousse les groupes à la diversité et à la réduction des coûts » Gaëlle Macke, Le Monde du 23 septembre 2005  22. « La télévision numérique terrestre gratuite a réussi son décollage plus vite que prévu » Le Monde du 3 janvier 2006  23. « Les ventes de PC en France au beau fixe » La Tribune du 3 février 2006                      
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Électronique grand public
In : www.telecom.gouv.fr/multimaudio/egp_accueil.htm  
1. Définition du secteur 
Ce secteur couvre les produits de réception, d'enregistrement, de traitement et de reproduction de contenus audio, vidéo et multimédias: téléviseurs, décodeurs de télévision numérique, magnétoscopes, camescopes, lecteurs de DVD, matériels audio sous toutes leurs formes (radio, cassettes, minidisc, CD...fixes ou mobiles). A ces produits classiques viennent s'ajouter les nouveaux produits liés au jeu et (ou) à Internet: consoles de jeux, terminaux d'accès à Internet via la TV, Web Phones, terminaux pour téléchargement de musique sur Internet (avec mémoires flash). 2. Caractéristiques du secteur 
On assiste à un retour de la croissance depuis 1998 après des années de déclin (effets conjugués de la croissance économique, des nouveaux produits et des nouveaux contenus attractifs). Cependant le ralentissement économique mondial a ralenti la progression du marché européen en 2001.  La numérisation des produits et des réseaux a des conséquences contradictoires pour les grands acteurs de l'Electronique Grand Public: -nécessité d'affecter des budgets croissants de Recherche & Développement -dynamisation de la demande (contenus plus nombreux, plus attractifs et plus interactifs) -arrivée de nouveaux concurrents venant du monde informatique et des télécoms -modification des modèles de conception et de distribution des produits (rôle important des opérateurs et des distributeurs) -aggravation du problème de la conciliation entre le droit à la copie privée et la protection des droits d'auteurs.  Le secteur se trouve immergé au sein d'un renouvellement important des technologies et des modèles économiques qui nécessitent de repenser la stratégie des entreprises: -rythme élevé de renouvellement de technologies (visualisation, mémoire, compression numérique) et nouveau mode de normalisation (forums "privé") -mise en réseau des terminaux -liens étroits avec les services -irruption de modes d'accès à hauts débits à Internet (câble, modem x DSL) donnant accès à de nouvelles sources de programmes (audio, puis vidéo) dont les terminaux ne seront pas forcément contrôlés par les industriels du monde de l'Electronique Grand Public.`           
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   Les Français achètent plus nombreux et toujours plus sur Internet  LEMONDE.FR : Article publié le 13.01.06  Le commerce électronique en France a continué son envolée en 2005 : avec trois nouveaux millions d'acheteurs, c'est désormais un internaute français sur deux – sur un total de 26,2 millions – qui n'hésite plus à payer en ligne, d'après les estimations diffusées par l'Association pour le commerce et les services en ligne (Acsel), jeudi 12 janvier. Leur nombre promet encore d'augmenter, puisque le nombre d'acheteurs en ligne progresse désormais deux fois plus vite que celui de nouveaux internautes.  Le volume des achats a lui aussi fortement augmenté, même s'il est trois fois moins important qu'en Grande-Bretagne, selon le quotidienLibération: les dépenses en services et produits ont atteint 10 milliards d'euros, en progression de 60 % par rapport à 2004, une hausse qui atteint 75 % quand on en exclut les produits financiers. LES FEMMES ACHETENT DE PLUS EN PLUS  Ces achats se sont banalisées et concernent désormais toutes les catégories sociales. Henri de Maublanc, président de l'Acsel, déclare révolu le temps où les achats en ligne étaient surtout le fait d'hommes de catégorie socio-professionnelle supérieure, urbains et technophiles, et consistaient principalement en produits technologiques et voyages.n'y a plus d'écart entre l'internaute acheteur et le Français moyen"Il , affirme-t-il.femmes achètent de plus en plus par l'Internet et les catégories sociales modestes sontLes désormais proportionnellement plus acheteurs que la moyenne".  Tous s'achète désormais par l'Internet même si les loisirs, tels les voyages et l'électronique grand public restent en tête, selon le cabinet de conseil TradeDoubler. Un constat qui s'est confirmé à Noël, avec 6,9 millions d'acheteurs en ligne en décembre (+ 21 %), tandis que le téléchargement de musique a été dopé par l'engouement pour les baladeurs numériques.  D'après le baromètre duJournal du Net, les paiements en ligne par carte bancaire ont atteint 5,35 milliards d'euros en 2005, pour 60,9 millions de transactions sur les quatre principaux services (Atos Origin, International France, Caisse d'Epargne, PayBox Services et Experian) soit un panier moyen de 87,72 euros par transaction. Le nombre de transactions à quant à lui progressé de près de 62 % au quatrième trimestre 2005 par rapport à la même période de 2004. La confiance dans la sécurité des transactions en ligne et l'équipement en accès à haut débit restent deux facteurs-clés déterminant la progression du e-commerce.  "TRÈS, TRÈS FORTE CROISSANCE" ATTENDUE EN 2006  Sur la base non plus des paiements par carte bancaire mais des déclarations des cybermarchands, Benchmark Group (éditeur duJournal du Net) évalue le chiffre d'affaires du e-commerce à 6,7 milliards d'euros en 2005, en progression de 36 %. Le total de 10 millions d'euros annoncé par l'Acsel est lui basé sur une extrapolation des données de son panel.  Pour 2006, le président de l'Acsel estime que la croissance du e-commerce devrait rester"très, très forte dans tous les domaines"des grands groupes de la distribution, avec, avec l'arrivée sur la Toile "des projets gigantesques" – Carrefour prévoyant notamment d'investir centaines de millions d'euros", "pour "des concevoir une "offre globale".  Carrefour, leader de la grande distribution en France, et Ikea, numéro deux du meuble, ont d'ailleurs fait
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leur entrée l'an dernier dans le "top 30" des sites marchands. Les cinq sites qui ont gagné le plus de visiteurs l'an dernier sont eBay, Priceminister, Amazon et La Redoute, et Vente-privée. Les deux premiers du classement témoignent par ailleurs de la montée d'une forme bien particulière d'e-commerce, les échanges de produits d'occasionentre particuliers.   
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 ENQUÊTE APRÈS L'ORDINATEUR, LE JEU, LA MUSIQUE ET LA PHOTO BASCULENT DANS L'INTERNET SANS FIL. Le Wi-Fi envahit le monde de l'électronique grand public  Les Echos N°19561 du 14 Decembre 2005  Le Wi-Fi, qui équipe désormais 90 % des ordinateurs portables du marché, s'attaque à présent à l'électronique grand public. Consoles de jeux, chaînes hi-fi, appareils photo et téléphones mobiles devraient bientôt être capables de se connecter sans câble à Internet sans fil. Certains fabricants se servent déjà du Wi-Fi comme d'un argument pour se différencier de la concurrence. D'autres y voient un moyen de proposer de nouveaux services payants.  Jérôme Bonnet est un joueur comblé. Ce journaliste de trente-sept ans s'adonne à une nouvelle occupation. Spécialiste du secteur, il possède une console portable Nintendo DS, sur laquelle il joue sur Internet depuis peu.« C'était déjà possible sur les PC et sur les consoles de salon. Maintenant, c'est au tour des consoles portables de s'y mettre. Lorsqu'on y a goûté, c'est très difficile de s'en passer »,estime-t-il. Pour Nintendo, il s'agit d'une petite révolution. Le groupe japonais a toujours refusé de proposer le jeu en ligne. Trop complexe, trop technique. Ces cinq dernières années, il n'a jamais voulu s'engager dans cette voie. La raison de son revirement brutal porte un nom : le Wi-Fi. Le développement de l'accès à Internet sans fil a bouleversé la politique du groupe. Bars, hôtels, gares ou aéroports, de plus en plus de lieux publics s'équipent de points d'accès (« hot spot ») pour offrir, gratuitement ou non, ce service à leurs clients. Et tous les fournisseurs d'accès à Internet proposent le Wi-Fi en option dans leurs offres haut débit. « La simplicité du Wi-Fi et sa connaissance accrue dans le grand public nous ont poussés à nous tourner vers le jeu en ligne. C'est une tendance lourde du marché et une demande des joueurs »,remarque Laurent Fischer, directeur marketing de Nintendo France. Plus de 200.000 joueurs se sont déjà connectés à Mario Kart DS grâce au Wi-Fi. Aux Etats-Unis, Nintendo a même signé un partenariat avec 6.000 restaurants McDonald's équipés de hot spots. Sony, dont la PlayStation portable (PSP) intègre elle aussi une puce Wi-Fi, compte répliquer. Il négocie actuellement un accord avec Orange en France. Du PC aux loisirs Créé pour et par l'industrie informatique, l'accès sans fil à Internet s'est largement répandu dans le monde du PC.« Aujourd'hui, plus de 90 % des ordinateurs portables du marché sont déjà équipés »,souligne dans une note Frank Hanzlik, directeur général de la Wi-Fi Alliance. Selon les derniers chiffres dévoilés fin novembre par la société In-Stat et la Wi-Fi Alliance, plus de 100 millions de puces à cette norme auraient été mises sur le marché cette année. Un chiffre qui croît de 64 % par an.« Nous nous attendons à une croissance encore plus rapide lorsque cette technologie sera intégrée dans des produits d'électronique grand public »,indique Frank Hanzlik. Utilisé à ses débuts pour surfer sur la Toile avec un PC ou créer un réseau local sans fil, le Wi-Fi s'est ouvert à d'autres univers dont le jeu vidéo, la musique ou la téléphonie mobile. Un moyen pour les fabricants de se différencier de la concurrence et de répondre aux nouveaux besoins des utilisateurs. La musique a été l'un des premiers exemples. Les internautes téléchargent des chansons ou encodent leur CD en fichiers MP3. Mais ils veulent écouter leur musique sur leur chaîne, et pas seulement sur un PC ou un baladeur. Pour répondre à cette demande, Apple a lancé son système Airport Express, qui permet d'écouter sur sa chaîne hi-fi tous les fichiers musicaux stockés dans le disque dur de son ordinateur. La société californienne Slim Devices commercialise, elle, la Squeezebox. Ce boîtier repose sur le même principe mais, grâce à une télécommande et un écran à cristaux liquides, permet à l'utilisateur de choisir les morceaux puisés dans le PC sans quitter son canapé. Géant de l'électronique grand public, Philips n'a pas voulu laisser ce marché aux spécialistes de l'informatique. Depuis deux ans, il commercialise des chaînes hi-fi à disque dur munies de puces Wi-Fi.« L'année prochaine, cette tendance va toucher tous les domaines,explique Hubert Bouan du Chef Dubos,
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directeur du marketing de Philips.Cette technologie est devenue plus abordable, et elle simplifie la vie de nos clients. » La dernière chaîne stéréo du groupe néerlandais peut stocker des fichiers musicaux et les diffuser en Wi-Fi vers des appareils plus petits. Ces derniers, installés dans les différentes pièces de la maison, permettent de choisir et d'écouter en « streaming » les morceaux stockés dans la chaîne. La société vend quelques dizaines de milliers de chaînes de ce type par an. Un volume encore faible.« Pour l'instant, seules les chaînes hi-fi haut de gamme intègrent ce procédé. Mais, dans les années qui viennent, toutes en seront équipées »,prédit Hubert Bouan du Chef Dubos. Pour l'heure, ces appareils, vendus plus de 350 euros, ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Vendre des services Si certains fabricants tentent de se différencier grâce au Wi-Fi, d'autres sociétés veulent se servir de cette technologie pour vendre des services autour de leurs produits. C'est le cas de Kodak ou de France Télécom. Les fournisseurs d'accès à Internet ont ouvert la voie.« Ils ont largement contribué à démocratiser cette technologie en l'intégrant à leur offre haut débit,explique Benoît Raimbault, directeur général de la division photo de Kodak. C'est pour cela que nous avons voulu commercialiser des appareils photo Wi-Fi. »de la photo y songent également. Canon et Nikon ontToutes les autres grandes marques ainsi annoncé la sortie d'appareils Wi-Fi pour les prochains mois. L'objectif est ambitieux et stratégique. Après avoir vendu l'appareil, ces fabricants veulent proposer des services. Ainsi, le Kodak EasyShare One permet de prendre des clichés puis de les envoyer par e-mail à ses amis ou à sa famille, chez soi ou depuis un hot spot. Mais le destinataire ne reçoit pas directement la photo : il doit cliquer sur un lien pour se connecter au site Kodak EasyShare Gallery. Une fois identifié, il pourra voir les images... et éventuellement commander des tirages à Kodak. L'envoi des images à partir d'un hot spot,« gratuit pour l'instant, deviendra payant à la fin du mois de janvier,ajoute Benoît Raimbault.AuxEtats-Unis, nous nous sommes alliés au réseau Wi-Fi de T-Mobile pour le proposer contre 5 dollars par mois. » Bientôt dans le téléphone Le monde des télécommunications n'est pas en reste. France Télécom espère même générer 5 % à 10 % de son chiffre d'affaires grâce au sans-fil d'ici à 2010. Tous ces services, regroupés sous le nom « Live », sont reliés au boîtier d'accès à Internet par ADSL LiveBox (plus de 1 million d'abonnés en France en possède un). L'opérateur propose notamment le service Livezoom :« Une petite caméra de surveillance envoie les images de votre domicile par Wi-Fi, explique Jean-Yves Léonnec, responsable des plates-formes avancées pour France Télécom.qui se passe chez vous depuis votre téléphone mobile ou enVous pouvez voir ce vous connectant sur un site Web grâce à un mot de passe. »Gratuit la première année, le service sera ensuite facturé 3 euros par mois. Mais la véritable percée du Wi-Fi dans le grand public pourrait venir du téléphone mobile. Les fournisseurs d'accès réfléchissent à des offres qui regroupent l'accès à Internet, le téléphone illimité, la télévision et la téléphonie mobile sur Wi-Fi _ on parle de « quadruple play ». Neuf Cegetel vient de lancer un test d'une durée de six mois auprès de 200 personnes. Grâce à un téléphone Wi-Fi et GSM, les appels téléphoniques peuvent transiter sur Internet lorsque la connexion au réseau le permet. Dans le cas contraire, les appels passent par le réseau GSM traditionnel. Sur Internet, les appels sont facturés au même prix qu'une communication sur téléphone fixe. Un moyen d'attirer de nouveaux clients et d'augmenter le revenu moyen par abonné.« Cela va prendre du temps avant que ces téléphones ne s'imposent dans le grand public, estime Sven Totté, directeur marketing de SonyEricsson France.Il faut d'abord régler les problèmes d'ergonomie et de facilité d'usage de ces appareils. »Environ 810 millions de téléphones mobiles devraient être vendus dans le monde cette année, selon Gartner. Un marché potentiel considérable pour le Wi-Fi.   EMMANUEL PAQUETTE   
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ENQUÊTE INTERNET ET JEUX VIDÉO ONT CHANGÉ L'INFORMATIQUE PROFESSIONNELLE. L'électronique de loisirs se décline dans le monde du travail   Les Echos N°19586 du 18 Janvier 2006  Une bonne partie des progrès dans l'informatique et l'électronique proviennent d'abord des marchés grand public avant de faire irruption dans les entreprises, voire chez les militaires. Dans la plupart des cas, les développements grand public provoquent une baisse des prix, qui permet une diffusion encore plus large dans les domaines professionnels. Le jeu vidéo en constitue l'illustration la plus éclatante. Les militaires français piaffent d'impatience. Dans quelques semaines, ils vont tester le système Félin. Un acronyme qui signifie « Fantassin à équipement et liaison intégrées », et désigne l'équipement du combattant du futur. Surprise, une partie des technologies est directement empruntée au grand public. Ainsi, pour communiquer entre eux, les membres d'un même groupe de combat utiliseront la norme DECT. La même qui permet de téléphoner assis dans son canapé avec un combiné sans fil. Quant au réseau électronique, grâce auquel notre fantassin pourra connecter et alimenter en énergie tous ses équipements électroniques, il repose sur un bus numérique de données USB 2.0. Les militaires ne sont pas les seuls à emprunter au grand public. A tel point que les consultants du Gartner parlent même d'une « consumérisation » de l'informatique (lire page suivante). Jadis, la technologie arrivait dans les entreprises avant de débouler dans les foyers. Aujourd'hui, une multitude d'exemples montrent l'inverse. La généralisation de la microinformatique domestique et de l'électronique grand public ont initié le mouvement, encore renforcé par le triomphe d'Internet. Très rapidement, les entreprises ont voulu adapter les outils du Web à leurs réseaux internes, et l'on a vu fleurir le concept d'intranet. Des sites sur lesquels il a fallu donner des outils permettant de rechercher de l'information. A la suite des internautes, les entreprises ont alors adopté les moteurs de recherche. Aujourd'hui, la navigation sur le Web, grâce aux liens hypertextes, a changé notre façon de voir l'informatique. De même, elle a fait évoluer la conception des logiciels d'entreprise, et notamment leur ergonomie. Le jeu donne le « la » La messagerie instantanée, outil fétiche des adolescents, inspire désormais les entreprises, qui veulent intégrer ce genre de solutions dans leurs applications professionnelles. Et que dire du travail collaboratif ? Les éditeurs de logiciels ont eu du mal à imposer des solutions comme Lotus Notes d'IBM, véritables « usines à gaz » comparées aux applications basées sur des wiki, ces sites Web dynamiques permettant à tout un chacun de participer à un forum ou un débat.« Les communautés virtuelles et les réseaux collaboratifs nous inspirent beaucoup »Denizot, chef de projet chez EADS Defense and, admet Laurent Security. Même chose pour la voix sur IP, popularisée par le logiciel Skype, ou encore les réseaux sans fil avec le Wi-Fi. L'essor du jeu vidéo offre probablement l'exemple le plus frappant. Certes, depuis des lustres, à l'image d'EDF, des compagnies aériennes ou des militaires, les grands donneurs d'ordres n'ont pas attendu Sony et Nintendo pour s'intéresser à la simulation et aux images de synthèse. Mais du haut de ses 20 milliards d'euros, le marché du jeu vidéo a pris une telle ampleur que c'est désormais lui qui imprime le rythme de la course à la puissance. Un PC domestique destiné au jeu est bien plus puissant qu'un ordinateur de bureau, car les jeux vidéo sont infiniment plus gourmands en puissance de traitement et d'affichage que n'importe quelle application bureautique. Le jeu, qui pèse désormais aussi lourd que le cinéma, dope le monde de l'électronique. Les fabricants de puces et de cartes graphiques se frottent les mains.« Ce marché est dopé à l'innovation technologique. Avec chaque nouvelle console, l'augmentation de puissance est telle que le potentiel d'innovation est énorme », insiste Anne Darnige, chargée d'affaires et spécialiste du multimédia chez Oséo Anvar. De nouvelles interfaces En aval, les entreprises en profitent.« Le jeu vidéo, qui doit atteindre un public large grâce à un souci de réalisme, inspire le reste de l'industrie avec une logique d'interface totalement nouvelle »,insiste Stéphane Dupasquier, directeur des services chez Virtools, une société française pionnière dans le
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domaine de la simulation. Mais surtout, les prix baissent.« Jadis, la simulation était réservée aux militaires ou à certaines applications critiques. En s'en emparant, le grand public oblige les fournisseurs à développer des technologies encore plus poussées », précise Claude Emmanuel Boisson, directeur de l'innovation et des technologies d'Altran. La simulation se répand Du coup, de nouveaux secteurs, comme la formation, s'intéressent à des technologies autrefois coûteuses, mais aujourd'hui abordables. Les pilotes de ligne ou les techniciens de centrales nucléaires ne sont plus les seuls utilisateurs (« Les Echos » du 12/10/2005). Ils ont été rejoints par les chirurgiens, et même par les conducteurs d'automobiles, pour lesquels la Macif s'est équipée d'un simulateur. L'Institut de recherche en informatique de Toulouse (Irit) a quant à lui mis au point une application destinée à la formation des pompiers. Une grande nouveauté. Jusqu'à présent, les systèmes de simulation se cantonnaient à l'interaction avec un environnement physique : pilotage, conduite de centrale... Ce nouveau système veut reproduire les interactions sociales. Ainsi, le jeune commandant de pompiers doit prendre des décisions, non seulement en fonction des données techniques ou des paroles qui lui sont adressées, mais aussi en fonction des gestes ou du stress que trahissent les visages de ses hommes...« C'est une rupture technique. Nous parions que ces outils vont désormais être utilisés par d'autres métiers », affirme Bernard Pavard, directeur de recherche à l'Irit, à l'origine de ce projet. L'alliance des technologies grand public et professionnelles a permis à Sagem de gagner le contrat de 800 millions d'euros de Félin face à Thales, allié à Giat Industries. Avoir un pied dans le grand public et l'autre dans le monde professionnel lui a permis de trouver les bonnes solutions, estime Jean-Charles Pignot, directeur de la communication de la branche défense du groupe, désormais baptisé Safran :« Il fallait résoudre le problème du poids et de l'énergie. Le fantassin ne devait pas porter plus de 25 kilos, eau, armes et vêtements compris. Une bonne connaissance du GSM nous a sans doute aidés. »Mais il y a des inconvénients. Les technologies civiles doivent être « durcies » pour respecter les contraintes spécifiques de la Défense. Et, dans le cas de Félin, les télécommunications sont cryptées. Surtout,« les logiques sont différentes,insiste Claude Emmanuel Boisson,les technologies civiles sont bon marché, puissantes, mais jetables. Pour les grandes applications critiques, c'est l'inverse. On exige la pérennité. On veut une visibilité sur au moins vingt ans. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si, depuis cinq ans, il existe dans les programmes militaires une clause garantissant le potentiel d'évolution de toutes les echnologies utilisées». Un défi pour l'entreprise Dans l'entreprise, ce mouvement a une autre conséquence :« Il y avait auparavant une relation directe entre business et technologie. Un troisième acteur est apparu : le consommateur. Dorénavant, les entreprises vont devoir se bagarrer pour imposer à leurs employés la façon dont il faut utiliser ces technologies. Car les produits sont d'abord pensés pour le consommateur et pas pour l'utilisateur professionnel. »La tâche est ardue avec les jeunes salariés, observe Didier Lambert, directeur des systèmes d'information d'Essilor :nouveaux salariés se trouvaient valorisés par l'utilisation de«Jadis, les l'informatique. Aujourd'hui, les jeunes,habitués à un usage plus ludique, sont déçus. Ils éprouvent parfois un sentiment de dévalorisation, voire de régression. » Résultat, certains cadres exigent désormais d'utiliser leur propre PC avec leurs propres logiciels et leurs données. En somme, un environnement de travail informatique personnalisé. Un cauchemar de plus pour les directeurs informatiques. Les gourous du Gartner prédisent même à terme que certains salariés auront un seul et même ordinateur pour la maison et le travail.« Pas du tout d'accord,estime Didier Lambert, directeur des systèmes d'information d'Essilor.Chez nous, chaque PC peut déjà héberger 95 applications différentes qui passent par des tests de qualification. Je bloque donc tous les ajouts personnels. »   FRANK NIEDERCORN ET ALAIN RUELLO   
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 ÉLECTRONIQUE Une croissance du marché français de 6 % attendue en 2006   Les Echos N°19597 du 02 fevrier 2006  Plusieurs moteurs. Selon le Simavelec et l'institut GfK, le marché français de l'électronique grand public devrait représenter 6,2 milliards d'euros cette année, soit une croissance de 6 % en valeur par rapport à 2005. L'an dernier, les ventes de téléviseurs, lecteurs de DVD, baladeurs MP3 et autres produits audiovisuels avaient généré un chiffre d'affaires de 5,8 milliards d'euros, lui-même en progrès de 5,8 % par rapport à 2004. En 2006, les industriels et les analystes tablent en effet sur plusieurs moteurs de croissance, parmi lesquels la poursuite du développement de la télévision numérique terrestre (TNT) et de l'explosion des ventes d'écrans plats, qui doivent, en unités, dépasser celles des TV à tube dans le courant de l'année. Ils misent également sur les débuts de la télévision à haute définition, à l'occasion, notamment, de la diffusion de grands événements sportifs tels que la Coupe du monde de football, ainsi que sur la poursuite programmée de la montée en puissance de l'ADSL.                                
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