Bac 2019 : le corrigé du sujet de sciences économiques et sociales (obligatoire) pour la filière ES
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Bac 2019 : le corrigé du sujet de sciences économiques et sociales (obligatoire) pour la filière ES

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Description

Bac 2019 Épreuve de SES Dissertation L’École est‐elle le seul déterminant de la mobilité sociale ? Sujet qui s’inscrit dans la partie « classes, stratifications et mobilités sociales » et notamment dans le chapitre consacré à l’étude de la mobilité et de la reproduction sociale: l’évolution de la structure socioprofessionnelle, le rôle de l’école et de la famille. La formulation du sujet invite à montrer qu’il existe d’autres déterminant à la mobilité sociale que l’École elle‐même, ce qui suppose de traiter de la mobilité structurelle et des stratégies familiales d’ascension sociale intergénérationnelle. La problématique se situe dans l’articulation du rôle de l’École et des deux autres facteurs. Il est nécessaire de montrer que, certes, le rôle de l’École est devenu central et déterminant dans la mobilité sociale intergénérationnelle, dans les sociétés contemporaines des pays développés et de plus en plus de pays émergents, mais que ce rôle de l’École, ne doit pas occulter que cette institution fonctionne de concert avec les autres déterminants. Pour bien traiter le sujet il faut nuancer le rôle de l’École et des autres déterminants aussi bien sur les mobilités ascendantes que descendantes intergénérationnelles.

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Publié le 20 juin 2019
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Langue Français

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Bac 2019 Épreuve de SES Dissertation L’École est‐elle le seul déterminant de la mobilité sociale ? Sujet qui s’inscrit dans la partie « classes, stratifications et mobilités sociales » et notamment dans le chapitre consacré à l’étude de la mobilité et de la reproduction sociale : l’évolution de la structure socioprofessionnelle, le rôle de l’école et de la famille. La formulation du sujet invite à montrer qu’il existe d’autres déterminant à la mobilité sociale que l’École elle‐même, ce qui suppose de traiter de la mobilité structurelle et des stratégies familiales d’ascension sociale intergénérationnelle. La problématique se situe dans l’articulation du rôle de l’École et des deux autres facteurs. Il est nécessaire de montrer que, certes, le rôle de l’École est devenu central et déterminant dans la mobilité sociale intergénérationnelle, dans les sociétés contemporaines des pays développés et de plus en plus de pays émergents, mais que ce rôle de l’École, ne doit pas occulter que cette institution fonctionne de concert avec les autres déterminants. Pour bien traiter le sujet il faut nuancer le rôle de l’École et des autres déterminants aussi bien sur les mobilités ascendantes que descendantes intergénérationnelles. Par conséquent il est nécessaire de montrer dans un premier temps que l’École joue un rôle central et déterminant dans la mobilité sociale intergénérationnelle mais que ce rôle s’inscrit à son tour dans le cadre des grands changements structurels de la société française depuis les années 50 et des stratégies des familles. 1 – Le rôle de l’École est déterminant dans la mobilité sociale A – L’École a été un puissant facteur de mobilité sociale ascendante intergénérationnelle Situer ce phénomène dans le temps en fonction des évolutions de la mobilité sociale en France qui s’est beaucoup ralentie depuis les années 2000 en relation avec les phénomènes de démocratisation et de massification de l’École du primaire au supérieur. Présenter les mécanismes par lesquels l’École permet l’ascension sociale des enfants de différentes catégories sociales en nuançant les chances d’ascension en fonction des origines sociales. B – L’École cependant n’assure pas de façon égale l’ascension sociale de tous les élèves et à toutes les époques. Constat de l’inégalité des chances des élèves en fonction des origines sociales Mécanismes de démotion sociale en relation avec le paradoxe d’Anderson. 2 – Mais la mobilité sociale est également déterminée par les évolutions de l’évolution des structures socio‐professionnelles et par les stratégies des familles. A – Le rôle de la mobilité structurelle Certaines PCS voient leurs effectifs régresser de façon relative ou absolue. Cette évolution oblige les enfants de ces PCS (ex : ouvriers et agriculteurs) à quitter la catégorie de leurs pères sans pour autant bénéficier du même capital culturel et social permettant de tirer parti du capital scolaire. D’autres PCS voient leurs effectifs augmenter. L’élévation du nombre de places dans les professions intermédiaires et cadres a favorisé la réalisation du paradoxe d’Anderson. B – Les stratégies des familles
La réussite scolaire en France reste fortement déterminée par les origines sociales. Les choix scolaires restent des choix familiaux qui s’inscrivent dans des stratégies d’ascension sociale de long terme avec des variations en fonction des milieux sociaux des parents. Distinguer les stratégies de mobilité sociale liées à des objectifs de reproduction sociale des stratégies des milieux modestes produisant des trajectoires paradoxales. Épreuve composée Première partie : Mobilisation des connaissances 1. Illustrez la diversité des acteurs et des formes des conflits sociaux. (3 points) Partie sociologie : intégration, conflits et changement social Il est requis de traiter ce sujet en s’appuyant sur des exemples. Ceux‐ci doivent être choisis de façon pertinente afin d’illustrer la diversité des acteurs et des conflits. Nous distinguons deux grands types d’acteurs en fonction de leur degré d’institutionnalisation et des formes de conflits sociaux dans lesquels ils sont généralement impliqués : ‐ D’une part, les institutions comme les syndicats professionnels et certaines associations, organisations pérennes et structurées dont le rôle consiste principalement à défendre les intérêts d’un groupe social ou professionnel particulier voire une cause sociétale plus large (ex : Greenpeace). De façon générale ces organisations sont porteuses de conflits matériels tels que des conflits de travail (ex : luttes syndicales pour la hausse des salaires, l’amélioration des conditions de travail ‐ D’autre part, des mouvements sociaux qui se caractérisent par leur caractère réticulaire et peu formel, réunissant des acteurs de types différents tous engagés dans la défense d’une même cause (ex : collectifs de lutte pour les droits des femmes, des homosexuels, des minorités ethniques…). Ces acteurs sont généralement porteurs de conflits de valeurs. 2. Présentez deux arguments qui montrent que l’emploi contribue à l’intégration sociale. (3 points) Partie regards croisés : travail, emploi, chômage L’emploi, en tant que statut socio‐professionnel dans le cadre duquel s’exerce une activité économique, contribue à l’intégration sociale des individus tant pour des raisons matérielles que symboliques. Du point de vue matériel, un emploi est pourvoyeur de revenus, donnant accès à la consommation de biens et de services, ainsi qu’à une protection sociale pleine et entière. Du point de vue symbolique, l’emploi symbolique : l’emploi fournit une identité sociale liée au statut professionnel, implique l’individu dans un processus de socialisation secondaire et lui donne accès à un réseau de relations sociales. Deuxième partie : Étude d’un document (4 points) Après avoir présenté le document, vous comparerez l’évolution de la croissance économique dans les économies de marché émergentes et en développement avec celle des économies avancées. Partie : croissance, fluctuations et crises Présentation Dans ce graphique en courbes de source FMI 2016, tiré des « Perspectives de l’économie mondiales », sont présentés les taux de croissance annuels déflatés (prix courants) des économies avancées d’une part, et des économies des pays émergents et en voie de développement, d’autre part entre 2006 et 2016. Analyse Les économies des pays émergents et en développement ont de façon générale de 2006 à 2016 des taux de croissance annuels supérieurs à ceux des pays avancés. En effet, sur cette période leur PIB
progresse plus vite que celui des pays avancés. En 2006, 8 % de croissance pour les émergents contre 3 % pour les avancés, en 2009, 3 % pour les émergents contre ‐3 % pour les avancés. En 2015, on observe cependant que l’écart entre les taux annuels, a tendance à se réduire : 4 % pour les émergents contre 2 % pour les avancés. Les rythmes d’évolution des taux annuels sont relativement synchronisés de façon générale, du moins entre 2006 et 2010 mais ne présentent pas la même intensité. On observe que le ralentissement des pays émergents entre 2007 et 2009 (de plus de 8 % à 3 % de croissance annuelle) s’accompagne d’une récession dans les pays avancés (de 3 % de croissance à ‐3 %). Cependant, on observe une convergence progressive des rythmes de croissance de 2010 à 2015. Troisième partie Sujet : À l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez que les firmes multinationales cherchent à améliorer leur compétitivité par des stratégies de localisation. Partie : mondialisation, finance internationale et intégration européenne Introduction Contexte : mondialisation des échanges et de la production Définition de la FMN : au sens strict, firme qui possède au moins une filiale de production à l’étranger mais qui de façon plus générale, organise la production de biens et de services au niveau mondial en localisant et en mettant en réseau différents segments de production. La présence d’un document sur les IDE semble indiquer que le sujet doit se limiter à la localisation des filiales. Cette définition permet de justifier le sujet en montrant que ces stratégies de localisation des différents segments de production sont motivées par le recherche d’une amélioration de la compétitivité prix (capacité à d’une entreprise à faire augmenter sa parts de marché plus rapidement que le marché lui‐même grâce à ses prix plus bas que ceux des concurrents) et compétitivité hors prix (capacité d’une entreprise à faire progresser sa part de marché plus vite que le marché lui‐même grâce à la qualité de son produit). Par conséquent la logique du sujet impose que ces deux types de compétitivité, inscrites au programme, soient traitées. Il est possible de mobiliser les éléments du doc. 2 en les explicitant pour construire une chaîne d’arguments en trois points : 1 – La stratégie de localisation des FMN cherche à améliorer leur compétitivité prix en localisant certains segments de production dans des zones où les coûts de production sont faibles (doc. 3). 2 – La stratégie de localisation des FMN cherche à améliorer la compétitivité prix et hors prix en localisant certains segments de production là où se trouvent les facteurs de production (dotations factorielles) aussi bien en ressources naturelles qu’en facteur travail qualifié (doc. 2). 3 – La stratégie de localisation des FMN cherche à améliorer la compétitivité prix (coût de transaction) et hors‐prix en localisant les segments de production à proximité des marchés de consommation (doc 2 et 3).
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