Au centre des débats internes qui traversent l'OZP depuis plusieurs années sur l'avenir de l'éducation prioritaire, on trouve un constat : des situations extrêmes ne sont pas vraiment prises en compte, qui appellent des solutions plus radi- cales que les actuelles ZEP. Des territoires en déshérence Le dispositif ZEP, beaucoup trop étendu,masque l'existence de terri- toires très minoritaires où le service public est défaillant, où l'exclusion se transmet d'une génération à l'au- tre et où se forment des ghettos ethniques. Dans ces territoires, on constate à la fois des performances scolaires très faibles (mesurées par les évaluations nationales et par les parcours scolaires), la disparition de toute mixité sociale (les enfants des classes moyennes et des catégories intermédiaires qui subsistent dans ces zones «évitent» leurs établisse- ments scolaires) et la fuite des enseignants, qui demandent leur mutation. La population de ces territoires en déshérence peut représenter, en première approximation, entre 2 et 5 % de la population des écoles et collèges publics, alors que les ZEP et REP scolarisent 22 % des élèves. Les carences des ZEP Le dispositif ZEP, tel qu'il fonctionne le plus souvent,ne permet pas de faire face aux besoins des populations de ces territoires. Non piloté, il se réduit à l'octroi de quelques moyens supplé- mentaires (d'un montant d'environ 10 %) et de quelques primes qui sont perçues comme des compensations aux conditions de travail difficiles et rarement comme ce qu'elles de- vraient être: des leviers de mobilisa- tion autour d'
- zep
- temps de travail en équipe
- res- ponsables de l'éducation priori
- avenir des zep actuelles
- acteurs de zep-rep
- affectation des moyens supplé- mentaires en priorité aux condi- tions de développement du travail collectif et du partenariat