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Niveau: Secondaire, Lycée
196 Olympiades académiques - 2006 VERSAILLES Exercice no 1 Enoncé Couleurs et Polygone (Séries S et STI) On considère un polygone régulier convexe à 1 000 sommets, chacun étant coloré soit en rouge, soit en vert, soit en bleu. Une opération consiste à choisir deux sommets consécutifs n'ayant pas la même couleur et à les recolorer en attribuant à chacun la troisième couleur. 1- Prouver que, quelle que soit la coloration initiale et à l'aide d'un nombre fini d'opérations successives, il est possible de se ramener à une coloration des 1 000 sommets qui n'utilise pas plus de deux couleurs. 2- Un bloc est un ensemble de quatre sommets consécutifs. Si ces quatre sommets sont de la même couleur, on dit que le bloc est monochrome. a. Prouver que tout bloc peut être transformé en un bloc monochrome à l'aide d'un nombre fini d'opérations, et ce, sans modifier la couleur des sommets qui ne sont pas dans le bloc considéré. b. Prouver que, si deux blocs monochromes sans sommet commun sont consécutifs, on peut échanger leurs couleurs en un nombre fini d'opérations. c. Prouver que l'on dispose sur les blocs monochromes d'une opération analogue à celle définie sur les sommets. d. Prouver que, quelle que soit la coloration initiale et à l'aide d'un nombre fini d'opérations successives, il est possible de se ramener à une coloration des 1 000 sommets qui n'utilise qu'une seule couleur.

  • vr rv

  • bb bb

  • rb bv

  • bb rr

  • aacc ?

  • vv vv

  • proche en proche

  • bloc


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Extrait

196
Olympiades acadÉmiques - 2006
VERSAILLES
o Exercice n
1
EnoncÉ Couleurs et Polygone (Sries S et STI)
On considre un polygone rgulier convexe Ā 1 000 sommets, chacun tant color soit en rouge, soit en vert, soit en bleu. Une opration consiste Ā choisir deux sommets conscutifs n’ayant pas la mme couleur et Ā les recolorer en attribuant Ā chacun la troisime couleur. 1- Prouver que, quelle que soit la coloration initiale et Ā l’aide d’un nombre fini d’oprations successives, il est possible de se ramener Ā une coloration des 1 000 sommets qui n’utilise pas plus de deux couleurs. 2- Un bloc est un ensemble de quatre sommets conscutifs. Si ces quatre sommets sont de la mme couleur, on dit que le bloc est monochrome. a. Prouver que tout bloc peut tre transform en un bloc monochrome Ā l’aide d’un nombre fini d’oprations, et ce, sans modifier la couleur des sommets qui ne sont pas dans le bloc considr. b. Prouver que, si deux blocs monochromes sans sommet commun sont conscutifs, on peut changer leurs couleurs en un nombre fini d’oprations. c. Prouver que l’on dispose sur les blocs monochromes d’une opration analogue Ā celle dfinie sur les sommets. d. Prouver que, quelle que soit la coloration initiale et Ā l’aide d’un nombre fini d’oprations successives, il est possible de se ramener Ā une coloration des 1 000 sommets qui n’utilise qu’une seule couleur. N.D.L.R.Remarque :Cf. exercice 2, de mme nature, de Dijon.
Solution 1 1.Tout sommet vert ayant un voisin non vert peut tre transform par l’op-ration en un sommet rouge ou un sommet bleu. Aucun nouveau sommet vert n’est ainsi cr. On itre jusqu’Ā puisement des sommets verts.
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2. a.Tout bloc tricolore peut tre transform en un bloc monochrome ou en un bloc bicolore. Tout bloc bicolore peut tre transform en un bloc monochrome, comme l’indiquent les protocoles suivants : TricoloresRV BVRRdonne BB RBVV VVVV donne RV VBRRdonne BB VR BVRRdonne BB Bicolores RRRVBBdonne RR RRVRdonne RR BB RRVV donneRBdonne VBV qui VBV qui donneVR RVqui donne BB BB. Toutes les dispositions possibles ont t voques.
b.Èchange des couleurs de blocs monochromes voisins RRRRVVVV donne RRRB BVVV puis RRVVRRVV puisRBBV RBBVpuis VVBV RBRR puis VVRRVVRR puis VVRB BVRR enfin VV VV RR RR c.Recoloration de blocs voisins RRRRVRRVVV donne RB BVVV puis RRVVRRVV puisRBBV RBBVpuis VVBVRBRR puisVR RV RV VRBB BB BB BB.et enfin d.Uniformisation
Solution 2(Pierre Jullien)
Deux groupes oprent sur les colorations (application de l’ensemble des som-mets dans l’ensemble des couleurs) : celui des permutations des couleurs (d’ordre 6) et celui de l’orientation du support (parcouru dans un sens ou dans l’autre).
1.Si la coloration est surjective (il existe trois points de couleurs diffrentes), il est toujours possible, de proche en proche, d’liminer une des trois couleurs (au choix, rouge par exemple) selon l’algorithme suivant : choisir un sens de parcours et un tiquetage (modulo 1000) ; partir d’un pointpbleu ou vert. Sip+ 1n’est pas rouge, alors partir dep+ 1, sinon recolorerpetp+ 1de la troisime couleur et repartir dep+ 1. En 1000 pas au maximum, la couleur rouge aura disparu.
2.a)Intressons-nous Ā un bloc B sans dborder ni Ā droite ni Ā gauche. Il y a 4 3(soit 81) manires de le colorer mais seulement dix orbites modulo les deux groupes cits. En voici une reprsentation :
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La lettre dsigne le type de coloration suivi du nombre d’lments de l’orbite. Le type A est celui Ā atteindre. En une opration, les I et J se ramnent Ā A. En une opration, E et F se ramnent Ā I. En une opration, C se ramne Ā F. De mme, H et G se ramnent Ā C. En une opration, D se ramne Ā H et enfin B se ramne Ā D. Ainsi, en au plus six oprations, tout bloc peut devenir monochrome.
2.b)Le schma ci-dessous explicite la permutation de deux blocs monochromes diffrents, en douze oprations.
2.c)Le schma ci-dessous explicite la coloration en la troisime couleur de deux blocs monochromes diffrents, en seize oprations.
2.d)Dans une premire tape, rendons tous les blocs conscutifs monochromes et raisonnons sur les 250 blocs obtenus. Nous disposons de deux outils E : change de deux blocs conscutifs (voir 2.b)) et F : coloration de deux blocs de couleurs diffrentes en deux blocs de la troisime couleur (voir 2.c)). Avec E, il est toujours possible d’amener deux blocs de couleurs diffrentes cÔte Ā cÔte, pour y appliquer F. Notonsr, v, bles nombres de blocs respectivement rouges, verts ou bleus. Parmi ces trois nombres, deux sont gaux modulo 3 (car
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la somme totale vaut 1). Supposons que ce soientvetb(avec26v6b). Sivest diffrent deb, appliquer F Ā des blocs rouges et bleus (s’il n’y avait pas de rouge, en faire pralablement apparatre en appliquant F Ā des blocs verts et bleus). Ainsibdiminue de un etvaugmente de deux. Si ncessaire, recommencer jusqu’Ā ce quev=b. Terminer en appliquant F aux blocs verts et bleus maris deux Ā deux pour rendre l’ensemble tout rouge.
Solution 3(FranÇois Lo Jacomo)
1.Soita, b, cle nombre de sommets de chacune des couleurs A, B, C. Sia= 0 oua= 1000, le problme est trivialement rsolu. Sinon, l’un au moins des sommets de couleur A est voisin d’un sommet de couleur B ou C : ces deux sommets peuvent tre transforms en deux sommets de couleur C ou deux de couleur B, ce qui transforme(a, b, c)en(a1, b+ 1, c)ou(a1, b, c+ 1). Il est possible de ritrer le processus jusqu’Ā annulera: hormis si le polygone est monochrome de couleur A, il est toujours possible d’liminer la couleur A pour ne plus utiliser que les couleurs B et C.
2. a.La premire solution qui vient Ā l’esprit est de lister tous les blocs pos-sibles et d’tudier comment chacun d’eux peut tre transform en un bloc monochrome. Aux permutations prs des couleurs A, B, C, j’ai trouv 14 blocs possibles, mais il faut tre minutieux pour ne pas en oublier, et je les ai tous transforms ainsi : AAABAACCABBCCCBCCAACBBAC BBBB ; BCCCAACC . . . ; BABCCCBC . . . ; CBABCBCC3 CAAC . . . ; ACAC. . ; BACBBBAC . BBBB et ACBBBBBB. Deux remarques: D’abord, en rponse Ā la N.D.L.R., pourquoi 14 ? Chacune de ces possibilits peut tre combine avec 6 permutations de couleurs (exemple : AABB peut tre RRVV, RRBB, VVRR, VVBB, BBRR, BBVV), hormis le bloc monochrome AAAA qui ne donne que trois permutations : RRRR, VVVV, BBBB. Or si l’on 4 distingue les couleurs, on a81 = 3blocs possibles. Aux permutations prs des 4 3 couleurs A, B, C, il en reste :1 + (33)/6 = (3 + 1)/2 = 14. Plus prcis-ment, pour deux sommets il y a+ 1)3 = (3 /2possibilits : AA et AB. Pour 2 trois, il y a+ 1)5 = (3 /2triplets : AA en fournit deux (AAA et AAB), et AB trois (ABA, ABB, ABC). Et pour quatre, AAA fournit deux blocs et chacun des quatre autres triplets en fournit trois. Identifier les blocs qui ne diffrent que par symtrie ne permet pas un inventaire aussi systmatique, et augmente donc le risque d’oublier des possibilits. Qui plus est, on n’y gagne pas grand-chose puisqu’il faut expliciter cette identification dans la phrase d’introduction.
3 N.D.L.R. On peut se demander pourquoi F. Lo Jacomo fait intervenir 14 cas alors que P. Jullien se contente de 10. Ce serait oublier que P.J. rÉduit À un cas deux lectures en des sens diffÉrents. Ainsi, pour P.J. CCCB et BCCC sont la mme orbite. Cela supprimerait 4 cas À F.L.J.
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Ensuite, la couleur du bloc monochrome rsultant peut tre connue avant toute transformation : si, dans un bloc, trois des sommets sont de mme couleur, le bloc deviendra monochrome de la couleur du quatrime sommet ; si les trois couleurs sont prsentes dans le bloc, il deviendra monochrome de la couleur prsente deux fois ; si enfin deux couleurs sont prsentes chacune deux fois, le bloc deviendra monochrome de la troisime couleur. Cela rsulte du fait que, si Ā chaque couleur j’associe un nombre deZ/3Z, la somme des nombres est inchange par l’opration dfinie,
b.Cette question me semble plus difficile que la suivante, et elle n’est gure utile. En effet, du fait de la remarque ci-dessus, si je transforme les deux blocs conscutifs : AAAABBBB en : AAACCBBB, il suffit d’appliquer une fois la question prcdente pour transformer ces blocs en CCCCCCCC, car AAAC tout comme CBBB peuvent tous deux tre transforms en CCCC. Mais cela ne suffit pas pour permuter les couleurs des blocs : il va falloir une nouvelle fois mo-difier les couleurs des deux sommets du milieu. Plus prcisment, AAACCBBB AABBCBBBAABAABBB. Alors seulement, on peut, d’aprs la question prcdente, transformer AABA en BBBB et ABBB en AAAA, soit permuter les blocs.
c.Ce rsultat vient d’tre dmontr dans le cadre de la question prcdente. Je ne vois pas comment rpondre Ā la questionb.sans voir la rponse Ā la questionc.
d.Ce rsultat ncessite certaines proprits arithmtiques de 1000 : il serait faux si l’on remplaÇait 1000 par un quelconque multiple de 3. En effet, la somme des couleurs (considres comme lments deZ/3Z) d’un polygone mo-nochrome de3ksommets est obligatoirement nulle. Or la somme des couleurs du polygone de dpart n’est pas obligatoirement nulle.
Ma premire ide tait donc de faire avec des groupes de 5 sommets conscutifs la mme chose qu’on vient de faire pour les blocs de 4 sommets, Ā savoir : prou-ver qu’un tel groupe peut tre transform en groupe monochrome, et que sur les groupes monochromes on dispose d’une opration analogue Ā celle dfinie sur les sommets.
Pour transformer un groupe de 5 sommets en groupe monochrome, je trans-forme le bloc des quatre premiers sommets du groupe en bloc monochrome : soit la couleur est la mme que le dernier sommet, et c’est gagn. Soit elle est diffrente, auquel cas je transforme les deux derniers sommets en deux som-mets de la troisime couleur : AAAABAAACC, et le bloc AAAC peut tre transform en CCCC, ce qui achve la dmonstration.
Pour transformer deux groupes conscutifs monochromes de 5 sommets en deux groupes de la troisime couleur, on transforme : AAAAABBBBB
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AAAACCBBBBAAACCCCBBB car le bloc central ACCB peut tre trans-form, d’aprs la questiona.en CCCC. Comme AAAC et CBBB peuvent eux aussi tre transforms en CCCC, on arrive, aprs un nombre fini d’oprations, Ā CCCCCCCCCC.
Ds lors, je dcoupe mon polygone de 1000 sommets en 200 groupes de 5 sommets, que je peux tous rendre monochromes. Comme sur ces groupes je peux appliquer une opration analogue Ā celle de l’nonc, je redcoupe le po-lygone en 40 hypergroupes constitus chacun de 5 groupes, et chacun de ces hypergroupes peut tre rendu monochrome. Je ritre pour obtenir 8 hyper-hypergroupes monochromes. Puis j’obtiens, avec les oprations sur les blocs, deux blocs de 4 hyper-hypergroupes, soit deux « hyperblocs » de 500 som-mets chacun, chacun monochrome. Une nouvelle fois, l’opration de base qui transforme deux lments conscutifs de couleurs distinctes en deux lments de la troisime couleur permet de transformer ces deux hyperblocs de 500 som-mets, s’ils ne sont pas djĀ de la mme couleur, en 1000 sommets monochromes.
Mais il existe une autre piste, plus rapide et plus gnrale : ... prouver par rcurrence que tout ensemble de3k+ 1sommets conscutifs peut tre rendu monochrome sans toucher aux autres sommets. C’est manifestement vrai pour k= 1. Considrons un ensemble de3k+ 1sommets, aveck >1. Les3k2pre-miers peuvent, par hypothse de rcurrence, tre rendus monochromes. Aprs cette premire transformation, les quatre derniers sommets peuvent tre ren-dus monochromes. Ce n’est pas ncessairement la mme couleur : on peut avoir 3k3couleurs A et 4 couleurs B. Mais comme un bloc AAAB peut tre trans-form en BBBB, un ensemble de3(ki)couleurs A suivi de3i+ 1couleurs B peut tre transform en un ensemble de3(ki1)couleurs A suivi de 3(i+ 1) + 1couleurs B (il suffit de transformer les trois derniers A et le B qui suit en un bloc BBBB). Donc de proche en proche, cet ensemble de 3k+1 som-mets conscutifs peut tre rendu monochrome. En particulier, pourk= 333, le polygone de 1000 sommets peut tre rendu monochrome.
Si le polygone avait3k+ 2sommets, on pourrait rendre monochromes les3k+ 1 premiers, puis, si le dernier n’est pas de la mme couleur, les deux derniers, puis, par l’itration ci-dessus, Ā nouveau les3k+ 1premiers, de la couleur du (3k+ 1)-ime, donc du dernier. Seuls les polygones de3ksommets ne peuvent pas ncessairement devenir monochromes.
A propos de la question 2.d. MÈTHODE 1(Roger Cuppens)
Par extension, on dira qu’un ensemble est monochrome si tous les blocs sont coloris avec la mme couleur.
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1. Si deux ensembles de blocs A et B sont monochromes et ont mme cardinal, on peut colorier A et B avec la mme couleur
Dmonstration. Si A et B sont de mme couleur, le rsultat est vident tandis que si A et B sont de couleurs diffrentes, d’aprs b et c, on peut colorier A et B avec la troisime couleur.
2. Si cinq ensembles de blocs A, B, C, D et E sont monochromes et ont mme cardinal, on peut colorier ces cinq ensembles avec la mme couleur.
Dmonstration. On peut colorier les quatre premiers groupes d’une mme cou-leur. Si le cinquime est de la mme couleur, le rsultat est dmontr. Sinon, puisque VVVVR donne VVVBB puis VVR RB puis (d’aprs b) VRVRB puis BBBBB le rsultat est dmontr.
Puisqu’on a les mme rsultats pour des blocs de blocs, des blocs de blocs de blocs, etc., on en dduit que sinest un entier n’ayant pour diviseur que 2 et 5, alors un ensemble denblocs monochromes peut tre rendu monochrome. 1000 Puisque pour le polygone de dpart= 250blocs de 4 pouvant tre rendus 4 3 monochromes (d’aprs a) et puisque250 = 2×5, on en dduit le rsultat demand.
Remarque :La mthode prcdente permet de montrer que l’on peut rendre monochrome tout ensemble A denblocs sinn’est pas divisible par 3. En effet, procdons par rcurrence : le rsultat est vrai pourn= 1, 2 ou 4. Si n3 n>5, on peut dcouper A en un ensemble B dep=blocs et un ensemble 2 C de(p+ 3)blocs. L’hypothse de rcurrence permet de rendre monochromes B et C. S’ils sont de mme couleur, A est monochrome. Sinon, si B est rouge et C vert (par exemple), en changeant les couleurs despblocs de B et depdes blocs de C, on obtient un ensemble D avec2pblocs bleus et un ensemble E avec 3 blocs verts. En changeant la couleur d’un bloc de D et d’un bloc de E, on obtient(2p1)lments bleus, 2 verts et 2 rouges, d’oÙ l’on conclut que l’on peut colorier tout l’ensemble A en bleu. Sinest divisible par 3, supposons qu’il y ait au dpartrblocs rouges,vblocs verts etbblocs bleus. Sirvb(mod 3), alorsr= 3k+a,v= 3`+aetb= 3m+aavec 06a62et (par exemple)k6`6m. En changeant les couleurs de`k blocs verts et bleus, on obtient3k+a+ 2(`k) = 2`+k+ablocs rouges et 3`+a(`k) = 2`+k+ablocs verts et en changeant les couleurs de tous ces blocs, on obtient que tous les blocs sont coloris en bleu. Sir,v, etbne sont pas congrus (mod 3), alors par exempler1,v2et 0 b0(mod 3). En changeant les couleurs de deux blocs, on obtientr0blocs
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0 0 rouges,v1blocs verts etb2blocs bleus. On en conclut que l’on ne peut pas obtenir des nombres de blocs tous multiples de 3, ce qui est une condition ncessaire pour la monochromie. Donc un ensemble de blocs peut tre rendu monochrome si et seulement si rvb(mod 3).
MÈTHODE 2(Henri Bareil)
ClÉs de cette mÉthode : 1 Obtenirle mme nombre de blocs monochromes pour deux couleurs. En les appariant, tout basculera sur la troisime couleur. 2 On peut, Ā partir de deux nombres de blocs,xd’une couleur,yde l’autre 0 0 (de diffrenced) obtenir deux valeursxetyÉgales si et seulement si la diffÉ-rence d est multiple de 3.
Question de base : Etant donnÉ les 250 blocs monochromes, peut-il toujours se faire que deux cou-leurs aient les nombres correspondants qui diffÈrent d’un multiple de 3 ?
Etude : Soitb, r, vles nombres de blocs monochromes (de 4 sommets chacun) pour les couleurs respectives bleu, rouge, vert. Dcomposonsb, r, ven y faisant apparatre les plus forts multiples de 3 pos-sibles (d’aucuns pourront utiliser le langage des congruences) : 0 b= 3n+α r= 3n+β v= 3n” +γavecα, β, γinfrieurs ou gaux Ā 2. D’oÙα+β+γ66 cependant que250 = 3N+ 1 = 3(N1) + 4 = 3(N2) + 7. Alorsα+β+γ= 4ouα+β+γ= 1.
Casα+β+γ= 4 Ou bien deux des nombres valent 2 et le troisime 0 Ou bien deux des nombres valent 1 et le troisime 2. Dans les deux cas, deux des trois nombresα, β, γsont gaux.
Casα+β+γ= 1 Alors deux desα, β, γsont nuls donc gaux.
RÉponse À la question : OUIdans tous les cas.
D’oÙ l’engrenage : Exemple 1 :
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b r v Nombre de blocs 90 110 50 | | | ☛ ✟☛ ✟☛ rv=-60/3 -60/3 +(60/3)mult. de 3 ×2 ✡ ✠✡ ✠✡ Ici,d= 60↓ ↓ 70 90 90 On apparie ensuite lesret lesv(toujours possible grce aux proprits des 2 a) b) c).) Et on a :70 + 180blocs bleus.
d Remarque :L’exemple 1 est paradigmatique pourvu que l’on aitb>. Sinon, 3 on peut s’y ramener. Ainsi :
Exemple 2 : b r v 10 150 90 On "nourrit"bpar une | | | ☛ ✟☛ ✟ soustraction arbitraire convenable D’oÙ +140 -70 -70 ✡ ✠✡ ✠ surretv.↓ ↓ 150 80 20 | | | ☛ ✟ ☛ ✟ D’oÙ comme Ā l’exemple 1 -20 -20 | ✡ ✠ ✡ ✠ ↓ ↓ 130 60 60 Selon les valeurs de dpart, la "nourriture" debpeut exiger d’autres tapes, mais elle est toujours possible. Etc. Complment 1 La dmarche suivie est valable pour tout nombre de blocs gal Ā (multiple de3 + 1).
2 Lorsque ce nombre est (multiple de3 + 2),α+β+γ= 5ouα+β+γ= 2, ce qui donneα=β= 2etγ= 1ouα=β= 1etγ= 0 ouα=β= 0etγ= 2(ce qui couvre tous les cas, lesα, β, γtant permutables). On a donc le mme comportement qu’avec les 250 blocs.
3 Lorsque le nombre de blocs monochromes est multiple de 3 ou bienα+β+γ= 0 ou bienα+β+γ= 3 ou bienα+β+γ= 6. Cela permet des galits de deux des nombresα, β, γ, auquel cas la cl 2 peut jouer, mais cela permet aussi la solution(0; 1; 2)auquel cas elle ne joue pas. Exemples avec trois blocs, six blocs,. . . Tout dpend alors du coloriage initial
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MÈTHODE 3(Henri Bareil)
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L’nonc n’exige pas une dmarche « intrinsque », qui opre sur les seuls mille sommets. Profitons-en ! ! !
On peut envisager une cascade de blocs, par quatre Ā chaque tape, Ā partir n de4sommets, avec la puissance de 4 immdiatement suprieure Ā 1000, soit 1024. De lĀ 256 blocs monochromes qui, par analogie, conduisent Ā 64 grands blocs monochromes, puis Ā 16, Ā 4 et Ā 1. VoilĀ nos 1024 sommets monochromes !
Il suffit donc d’adjoindre 24 autres points aux 1000 sommets,de les soumettre aux mme rÈgles que les 1000le tour est jou : les 1000 sommets seront,. . . et dans le lot des 1024 de mme couleur !
Remarques :
Cette mthode est, de prime abord, suspecte par son mpris d’un probable implicite : agir sur les mille sommets et eux seuls ! 1 Anecdotiquement elle rappellerait des mthodes d’adjonction clbres : - d’un chameau pour un partage de 17 chameaux, (mthode qui « bnfi-cie » de l’limination d’une contradiction dans le « partage »), 2 4 4 2 2 - de8xpour factoriserx+ 16(remplac parx+ 8x+ 168x), - d’aires extrieures au triangle rectangle donn pour dmontrer la relation de Pythagore, - . . . 2Mais, ici, cette mÉthode donne toujours une solution, quel que soit le nombre de sommets du polygone(en majorant Ā une puissance de 4 suprieure)alors que cela n’est pas vrai, À coup sÛr, avec des mÉthodes « intrinsÈques », quand ce nombre est multiple de 3. Ainsi, pour trois sommets colors deux en bleu, un en vert, une mthode « in-trinsque » ne permet pas une monochromie des trois, alors qu’en ajoutant un sommet, le tour est jou ! Cela semble choquant ! En serions-nous À une « mathÉmatique quantique » oÙ la solution serait fonc-tion de la mÉthode utilisÉe ? Ce serait oublier que, dans nos mathmatiques « concrtes », le modle math-matique est tributaire des contraintes imposes. Ainsi est-il impossible de trisecter un angle avec les seuls rgle et compas, alors que, cette contrainte limine, il devient possible de le faire Ā l’aide de telle ou telle courbe auxiliaire (cissode,. . . ).. . . S’il n’y a pas de contraintes explicites, on peut s’en crer - pour la beaut de la recherche - , on peut aussi s’en passer ! En gnral, en mathmatiques, les habitudes dcident. . . Ce dbat ne cesse d’ailleurs d’tre pos dans les sciences de la Vie. . . et l’on sait
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bien que des mthodes « extrinsques » ont t les bienvenues en apportant des solutions. . .
3 Si, dans l’nonc du coloriage, on ne veut pas d’adjonction de sommets, il n’y a qu’Ā le dire. . . Sinon . . . La mme utilisation de puissances de 4 vaudrait, si elle n’est pas interdite, pour les licornes de l’preuve de Dijon, quitte Ā introduire des licornes vir-tuelles, faute de vraies. . .
4 Curieusement l’exercice qui suit montre bien l’effet d’une contrainte Ā pro-pos d’une situation classique : L’nonc postule, en gnral,M6=N, auquel cas le minimum de l’aire de AM Na lieu quand il est quilatral. Mais l’œil avis de Paul-Louis Hennequin a repr que l’nonc permettait la confusion deMetNenA. Auquel cas le minimum de l’aire est zro !. . . (Que voulait l’auteur de l’nonc ?)
MÈTHODE 4(Daniel Reisz)
o Si on accepte les agissements de la mthode n 3, autant frapper un grand coup : ajoutons 1000 sommets supplmentaires, soit 2000 en tout, soit encore 500 blocs de quatre. Rendons d’abord ces blocs monochromes, puis vacuons la troisime couleur. Reste 500 blocs monochromes de deux couleurs. L’une des deux couleurs est prsente dans au moins 250 blocs. L’opration2.bpermet en la ritrant un nombre convenable de fois, de mettre les blocs d’une couleur Ā la queu-leu-leu. Il y a donc au moins 250 blocs adjacents d’une mme couleur, soit un polygone de 1000 sommets (en recollant les deux extrmits aprs « vacuation » des autres.)
o Exercice n 2
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