Agriculture et paysanneries en Amerique latine
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Agriculture et paysanneries en Amerique latine

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1
18/10/2006
Agriculture et paysanneries en Amérique latine.
Le monde rural latino-américain a profondément changé. On assiste à une augmentation
continue de la population rurale malgré l’exode rural et l’émigration vers les villes. 23% de la
population totale travaille aujourd’hui dans le secteur agricole contre 50% en 1960,
l’agriculture ne représente que 10% du PIB du continent et la part de l’agriculture dans les
exportations est passée de 50% en 1960 à 20% aujourd’hui. C’est la mutation de ce secteur et
de ses acteurs qu’il va falloir questionner en analysant le passage de structures socio-
économiques dualistes du monde rural, héritées de la colonisation, entretenues par les forces
politiques dominantes depuis l’indépendance, à des formes renouvelées, plus complexes, des
rapports sociaux dans les campagnes latino-américaines dans le cadre d’une modernisation de
l’agriculture. La question de la crise permanente des sociétés paysannes sud-américaines pose
également celle des difficultés rencontrées par une grande partie de la population rurale et
nécessite de comprendre aussi le regard porté sur la paysannerie dans des pays très urbanisés,
et les perspectives de développement offertes à cette économie et à cette population du sous-
continent émergent.
I-
Agriculture et agro-industries en croissance
A-
Vers l’intensification
La modernisation technique de l’agriculture et l’intensification des systèmes productifs
débutent dès les années 193à au Mexique, sur tout le continent à partir de 1950 (progression
de la mécanisation, extension des surfaces irriguées, introduction des engrais et intrants
chimiques, création de variétés hybrides à haut rendement dans le cadre des révolutions verte
–maïs, blé, riz, café. Cette croissance est aussi très largement imputable à l’augmentation des
surfaces cultivées. L’élevage extensif demeure la norme (ex :plateau intérieur de la Patagonie
ou du Brésil), mais il se double d’élevages intensifs dans les périphéries des grandes villes.
Ces progrès vers l’intensification, exigeants en capital et en technologies, n’ont été
accessibles qu’aux grands et moyens exploitants. En outre, ils concernent uniquement
l’agriculture commerciale destinée à approvisionner les marché extérieurs et urbains. Donc
marginalisation du secteur vivrier traditionnel. Depuis les années 1980, la croissance de
l’agriculture d’exportation est cependant plus forte que celle du secteur destiné aux
consommations nationales. Donc dépendance alimentaire accrue par rapport aux importations.
B-
Un puissant complexe agro-industriel intégré à la mondialisation
La formation d’un puissant complexe industriel accompagne les mutations techniques de
l’agriculture qui s’est progressivement intégrée dans une chaîne de production dominée par
les FMN, de la fourniture du matériel agricole et des intrants à la transformation et à la
commercialisation des produits. Ancienne dans le cas de la production du sucre, dans
bananes, du café ou du coton, cette intégration s’est élargie aux exportations « non
traditionnelles » de légumes, de fruits, et de fleurs. Parmi les producteurs agricoles impliqués
dans ces filières, on peut globalement distinguer les FMN ou les firmes nationales, les
entrepreneurs type farmer exploitant des fermes de taille moyenne ou grande et de petits
producteurs familiaux engagés sous contrat pour des productions techniquement et
financièrement encadrées par les entreprises de conditionnement et de commercialisation.
C-
Une croissance à l’origine de mutations structurelles dans la paysannerie
Les changements dans les relations sociales de production résultent à la fois de la disparition
progressive des relations paternalistes et personnelles propres aux
latifondio
traditionnels et
de l’extension du salariat au travers de mécanismes plus impersonnels de recrutement. Le
salariat agricole moderne se caractérise par l’importance croissante du travail temporaire et
saisonnier. Ex : Brésil, en 1985 on estimait que la main d’oeuvre salariée permanente ne
représentait plus qu’un tiers des travailleurs journaliers. Un autre changement réside dans la
féminisation de la main d’oeuvre agricole, notamment dans le secteur des nouvelles
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