Algérie La machine de mort
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  • dissertation
  • cours - matière potentielle : vérification
  • mémoire
  • exposé
Algeria-Watch Algérie La machine de mort Annexe 300 cas de torture Octobre 2003
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Langue Français

Extrait

Algeria-Watch
Algérie
La machine de mort
Annexe
300 cas de torture






Octobre 2003
























Couverture: Sculpture de Mehdi Mosbah
Algeria-Watch
www.algeria-watch.org
algeria-watch@gmx.net
21 ter, rue Voltaire - 75011 Paris
Postfach 360164, 10997 Berlin
Tel: 00 33 (0) 6 98 38 81 44
Fax: 00 49 89 14 88 28 11 22
Algeria-Watch – Algérie : La machine de mort – 300 cas 2Algérie : la machine de mort

Rapport établi par Salah-Eddine Sidhoum et Algeria-Watch, octobre 2003

Annexe

A propos de 300 cas de torture


"Pourquoi torturer quand, au bout de trente minutes
d'interrogatoire, tous les terroristes se mettent à pleurer en
disant : «J'ai été trompé » ?"
Mohamed Lamari (1)


L’imposture de l’oppresseur consiste à qualifier sa
victime de terroriste, c’est-à-dire à lui attribuer, à la
nommer de sa propre qualité et à transférer sur sa victime
ce qui constitue l’identité de l’oppresseur : la terreur et la
barbarie.
Jacques Tarnero.


Cette odieuse pratique héritée de la colonisation et qui a été utilisée malheureusement aussi par quelques
rares chefaillons dans les maquis de la guerre de libération nationale et aux frontières, n’a jamais disparue au
lendemain de l'indépendance. Elle apparaît au grand jour et à grande échelle lors des tragiques évènements
d'octobre 1988 où des centaines d'adolescents et d'adultes sont soumis à la "question". Elle sera
institutionnalisée au lendemain du coup d'Etat du 11 janvier 1992 par ceux qui voulaient "sauver l'Algérie de
la barbarie".
Malgré les preuves irréfragables sur cette pratique indigne et inhumaine, le pouvoir trouve le moyen de
nier ces faits patents.
N'est-ce pas un ex-ministre de l'Intérieur qui affirmait en janvier 1993 : "il n'y a pas de torture en Algérie.
Les accusations de tortures formulées par certaines parties sont sans fondement et ne constituent que de
vulgaires distorsions de la vérité de la part d'adversaires politiques dans le but de discréditer le régime en
place".
Plus que des discours et de longues dissertations, nous publions une première liste de 300 citoyens
"questionnés" qui en dit long sur cette pratique institutionnalisée. Cette liste sera ultérieurement complétée
par des dizaines de cas en cours de vérification.
Cette modeste étude, faisant partie du travail de mémoire que nous avons entrepris de réaliser est, parmi
tant d'autres, versée au dossier Algérie que pourra exploiter la future Commission Nationale de Vérité.


Références :
(1) Interview du chef d'Etat-major de l’armée à l'hebdomadaire français Le Point n° 1583. Semaine du 15
janvier 2003.

Ouvrages et rapports également consultés pour la réalisation de ce travail :
- Livre blanc sur la répression en Algérie. Tomes 1 et 2. Editions Hoggar. Suisse. 1995 – 1996.
- Mahmoud Khelili et Amina Kadi. Disparitions forcées et torture en Algérie. Editions Eurabe.
Commission Arabe des Droits Humains (ACHR). 2000.
- Mahmoud Khelili. La torture en Algérie. (1992-2001). Algeria-Watch. Octobre 2001
Algeria-Watch – Algérie : La machine de mort – 300 cas 3- Association des familles de disparus de Constantine. Exposé sommaire sur la situation des disparus dans
la wilaya de Constantine. Cas des morts sous la torture, d'exécutions sommaires et extrajudiciaires. 14 avril
2002.
- Une enquête sur la torture en Algérie. Forum de chercheurs d’Afrique du Nord. Projet de Témoignage et
de Documentation Historique. Editions Hoggar. Genève 2003.
- Commission des Droits de l’Homme des Nations Unies. Rapport du rapporteur spécial sur la torture.
E/CN.4/2003/68/Add.1
- Habib Souaïdia, le procès de la « Sale guerre », La Découverte, 2002
- L’Algérie en murmure : Un cahier sur la torture Par Moussa Aït-Embarek. Editions Hoggar. 1996.
- Témoignages recueillis par Algeria-Watch

Nous tenons à remercier tous nos compatriotes en Algérie et en exil qui ont bien voulu nous aider dans ce
travail de mémoire en nous adressant leurs propres témoignages ou ceux de leurs proches.
Nous invitons tous ceux qui ont vécu dans leur chair cette pratique dégradante à nous envoyer leurs récits
avec des données précises (date des faits, auteurs, lieux, moyens, durée…) à l'adresse électronique d'Algeria-
Watch : algeria-watch@gmx.net ou postale: Algeria-Watch, 21, ter rue Voltaire, 75011 Paris.







Algeria-Watch – Algérie : La machine de mort – 300 cas 4Nom Prénom Age Adresse Profession Date Lieu Agents Lieu de Durée de Moyens de Complications
arrestation Arrestation responsables séquestration séquestration tortures - Observations
A.* Ahmed 26 ans El Madania sans 10 octobre 1993 El Madania Police Centre de 23 jours Tabassage.
(Alger) Châteauneuf et Epreuve du
commissariat chiffon.
central d’Alger. Tentative de
sodomisation.
Colle forte sur
l’anus.
Abassa Mohamed Alger Commandant 5 janvier 1994 Ministère de la Sécurité militaire CPMI de Ben 02 jours Bastonnades. Mort sous la
marine Défense Aknoun Electricité. torture (source :
Chalumeau Maol)
Abbad Djamel Alger Avril 1993 Alger SM Caserne SM Non précisée Chiffon. Brûlures du thorax.
Bouzaréah. Electricité.
Chalumeau
Abbane Abdelhalim 10 oct. Meissonnier Commerçant 4 février 1997 Alger SM Centre de Indéterminé Torturé A présenté selon le
1962 (Alger) Châteauneuf plusieurs fois témoignage de son
par jour en épouse présente
présence de son aux séances de
épouse. torture, une
fracture de la
jambe. A disparu
depuis.
Abdellaoui Omar 41 ans douar commerçant en 25 avril 1996 Douar policiers commissariat de 17 jours Torturé au Exécuté
Berrahmoune fruits et légumes Berrahmoune Boudouaou commissariat sommairement.
(Boumerdés) Cadavre retrouvé à
Tidjelabine
(Boumerdés) le 11
mai 1994.
Abdenour Kaddour Alger universitaire 7 mars 1997 Alger Civils armés de la centre de Non précisée Sauvagement Exécuté
SM Châteauneuf torturé selon des sommairement.
témoins libérés
du centre
Abderrahim Hocine 39 ans Bouzaréah Universitaire en Septembre 1992 Dellys Sécurité militaire Châteauneuf, 30 jours Bastonnades. Traumatisme
(Alger) chômage (Boumerdés) commissariat Chiffon. crânien. Evacué à
central d’Alger. Electricité. l’hôpital militaire
Centre de la SM Perceuse d’Alger. Fusillé en
d’Hydra électrique août 1993
Abed Badredine 22 ans Hallouiya Etudiant Décembre 1992 Bordj El Bahri Sécurité militaire Haouch Chnou 3 mois Bastonnades. Libéré après trois
(Blida) (Blida) Tabassage. mois de torture.
Epreuve du Son frère
chiffon. Mohamed sera
Electricité. enlevé par des
militaires à la
même époque et
est porté disparu.
Agoun Amine 17 ans Bourouba Juillet 94 Bourouba Policiers Commissariat de 34 jours Bastonnades.
(Alger) Bourouba Chiffon.
Electricité.
Suspension et
flagellation avec
Algeria-Watch – Algérie : La machine de mort – 300 cas
5un tuyau.
Aibda Mohamed 40 ans Baghlia Fellah 22 février 1996 Baghlia Gendarmes Gendarmerie de Non précisée Bastonnade,
(Boumerdés) Baghlia électricité,
tentative
d'asphyxie,
privation de
nourriture,
torture morale
Aïmat Mohamed 22 ans Alger Enseignant Septembre 1992Alger SM Commissariat 34 jours Tabassage. Exécuté le 31 août
central d’Alger Bastonnades. 1993
Technique du
chiffon.
Electricité
Aït Ahmed Rachid Saoula (Alger) chômeur 18 décembre Saoula gendarmes brigades de 30 jours bastonnades,
1993 gendarmerie de enchaînement.
Saoula et de Tabassage.
Cheraga.
Aït Bellouk. Mohamed Islam El Anassers 4 novembre El Anassers Sécurité militaire Centre de 66 jours Matraque Infection de la
(Alger) 1993 Châteauneuf. et électrique, jambe par les
Commissariat chiffon, brûlures
central bastonnades, électriques.
brûlures par Troubles urinaires.
mégots. Exécuté lors du
carnage de la
prison de Serkadji
le 21 février 1995.
Aït Chaouche Mokhtar 44 ans Zeghara (Alg

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