Etude de documents : « la Révolution industrielle à Romans et ses ...
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Etude de documents : « la Révolution industrielle à Romans et ses ...

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re Thme gnral « Diffusion et mutations du modle industriel  partir de lEurope Exercice1 STGHISTOIRE(1850 – 1939) »( 8 – 10 h)  Etude de documents : « la Rvolution industrielle  Romans et ses consquences sociales » […] Mon arrire-grand-pre maternel sappelait Javelot.paillard comme Javelot. Maillet travaillait dans une tannerie Il tait chapelier de son tat, ivrogne et paillard de nature.de Romans. Quand il avait bu, il frappait sa femme. Ses prgrinations le firent passer par Louhans, cest lJe suis n le 30 juillet 1914. Pour mon pre, la guerre quil connut la femme qui devait tre mon arrire-grand-fut trs courte, il fut tu le 28 septembre. [La chapellerie o mre. Il tait ouvrier, elle tait bourgeoise.travaillait ma mre] ralentit sa production, ma mre dut La famille de mon arrire-grand-mre tait riche, sonchercher un nouvel emploi. Elle en trouva dans un petit pre tait propritaire dune importante bnisterie, elle fitatelier de chaussures, ma mre apprit un mtier d’homme : tout pour sopposer au mariage. La petite bourgeoise partitle montage de la chaussure, elle devait le faire jusqu’en avec le grand proltaire. Ils firent halte  Bourg-de-Page1959. La production de l’atelier ne suffisait pas  nous faire qui tait  cette poque un centre important de lavivre, ma mre et moi. Tout  ct, il y avait une usine de chapellerie et sy fixrent. Le comportement de lhomme negaloches, ma mre travaillait aux galoches la journe et, le changea pas. Il ne courait plus les routes, mais toujourssoir, travaillait [ l’atelier]. Cela faisait des journes de les bistrots. Mon arrire-grand-mre comme toutes lestravail de 15 heures, et pourtant nous n’tions pas riches. filles de famille bourgeoise de cette poque et de tous[…] J’habitais rue de l’Abreuvoir [ Bourg-de-Page]. Nous temps eut une dot : de largent, des bijoux, et tous lesavions un appartement de deux pices, chambre et meubles ncessaires  un mnage. Bien que cet hommecuisine, nous n’avions ni l’eau ni l’lectricit, ce qui fait que ft travailleur et bon ouvrier, sa paye bientt ne lui suffitsi ma mre ou moi avions besoin de changer de pice, plus, il transforma la dot en un fleuve dalcool de toutesnous prenions la lampe et l’autre restait dans le noir. Je sortes. Il ruina sa sant et sa femme, mais fit la fortune destouchais rarement la lampe – ma mre avait toujours peur bistrots du quartier.que je foute le feu  la « cambuse » - seulement quand je Deux enfants taient ns dans le mnage, deux fillesfaisais mes devoirs. Le propritaire a fait poser la lumire dont une devait tre ma grand-mre. Pour subvenir auxen 1924 et en a profit pour doubler les loyers! Il nous besoins du mnage sa femme dut se mettre au travail. Ellearrivait que, comme beaucoup d’ouvriers de cette poque, avait pous un chapelier, elle en pousa la profession.le mercredi, il ne reste plus un rond  la maison, alors nous Sans spcialit, elle dut se contenter de la plus pnible:prenions  crdit, le boulanger et l’picier marquaient et,  elle entra  la foule et devint fouleuse. Le travail consiste la paye, ma mre rglait la note. […] Un pain cotait 21 faire dun cne de feutre de plus dun mtre un cne dunesous. Le jeudi, c’est  moi qu’il incombait la tche de dimension donne. Pour cela louvrier ou louvrire doitprparer le repas, il tait des plus frugal, ma mre me plonger dans un bain deau bouillante additionne dacidedisait  quelle heure je devais faire cuire les patates, le cne de feutre, le manipuler dune certaine faon pour leprparer la salade. Avec la salade, en principe, nous rduire en dimension et lui donner une paisseur gale surprenions pour dix ronds d’assortis (des dchets de toute sa surface. Les ateliers taient trs mal ars, lecharcuterie). Il nous arrivait de faire des soupes de pain travail se faisait dans des vapeurs deau et de vitriol, ce quiperdu. obligeait hommes et femmes  travailler dans des tenues lgres dans une promiscuit malsaine, surtout pour les[…] En 1924, Romans tait un important centre de femmes. Bourgeois, quand tu mets ton chapeau et que tuchaussures, le nombre des usines devait bien atteindre les salues avec, si tu savais de quoi il est fait, tu ne saluerais80. Dans l’une de ces usines, deux ouvriers s’taient pas avec ton chapeau, cest lui que tu saluerais. Il est faitabsents pour assister  un enterrement, sans permission de mains brles et de gestes obscnes, de poumonsdu directeur et furent licencis. Pour protester leurs perfors, et de vins avals, joubliais, il est fait aussi duncamarades de travail firent grve. La direction maintint le peu de feutre.licenciement. Pourappuyer le mouvement, les syndicats Patron qui, sur tant de misre, difias ta fortune ? Tesappelrent les autres entreprises  la grve qui fut totale. villas, tes chteaux, sont faits de pourriture ! Aie un peu deLes syndicats ajoutrent d’autres revendications. Ce n’est pudeur et contente-toi dtre ce que tu es: rien quunpas ce qui manquait, il n’existait aucune loi sociale, le profiteur. nombred’heures tant illimits, sa majoration pour heures A force de boire, Javelot devint fatalement alcoolique etsupplmentaires et, bien sr, sans congs pays. C’tait prit des crises de delirium. Au cours de l’une d’elles, sestout ou rien et chaque soir,  la sortie de l’cole, nous camarades durent l’enfermer dans une resserre devenions rejoindre le cortge des grvistes qui venaient l’atelier ; l, il avisa une bouteille sur une tagre, but sondonner, devant la porte du directeur une aubade, contenu :c’tait du vitriol, Javelot avait vcu, la dernire« L’Internationale ».Dans la rue, nous tions un millier  gorge lui avait t fatale.huer le responsable. Nous jetions des pierres dans ses Quand elles eurent l’ge, ses deux filles prirent levolets. La grve durait toujours; il n’tait pas question de chemin de la chapellerie. L’ane eut une fille, ce fut maprendre sur les conomies, personne ne devait en avoir mre. Elle fut une enfant naturelle, son pre tait parait-ilbeaucoup, la ville dut ouvrir une soupe populaire, c’est un Monsieur haut plac dans la chaussure. Ma grand-mrealors que la prfecture, pour soi-disant assurer la libert du se maria alors que ma mre avait huit ans. Ma mre entratravail fit appeler la troupe et fit venir les dragons de Lyon.  la foule. Elle connut aussi ce travail de bte avilissant et[Les manifestants] ne voulaient pas seulement faire malsain. Elle avait dix-neuf ans quand elle connut monl’Europe mais changer la face du monde, [ils se battaient] pre, lui en avait vingt, nous tions en 1912.contre le capitalisme et [chantaient] « L’Internationale ». Le […]. Mon pre tait orphelin, sa mre se maria avec unprfet finit par retirer les troupes, le travail reprit, je crois homme du nom de Maillet, cet homme tait buveur etque le seul qui ne reprit pas son travail fut le directeur, la
- 1 -Auteur Lyce du DauphinL. Jacquot, prof. Histoire-Go18/09/2005
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