Etudes de moeurs [Document électronique]
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    Gustave Flaubert     DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES    Œuvre posthume (publication en 1913)     
1
Table des matières
  A ....................... ..3 B ....................... ..6 C ....................... ..9 D....................... 16 E ....................... 21 F ....................... 25 G...................... 30 H ...................... 33 I ....................... 36 J ...................... 3 9 K ....................... 41 L ...................... 42 M ..................... 44  
 
2
N ...................... 48 O ...................... 49 P ....................... 50 Q ...................... 54 R....................... 54 S ....................... 55 T ....................... 57 U ...................... 58 V....................... 58 W ..................... 59 Y ....................... 59
 A  ABELARD :Inutile d’avoir la éAvCitCeOr;UlCeHrEeMmEplNaTc e:r  oM té-évr pa à moindre idée de sa philosophi,e ni même de nement. « Pour quelle époque connaître le titre de ses ouvra- attendez-vous l’événement ? » ges. Faire une allusion discrèteACHILLE :Ajouter « à la mutilation opérée sur lui aux par Fulbert. Tombeau dEloïse pieds léger»s ; cela donne à et d’Abélar :d si l’on vous croire qu’on a lHuomère. prouve qu’il est faux, s’écrier : » « Vous m’ôtez mes illusions.ACTRICES :La perte des fils de famille. Sont d’une lubricité  ABRICOTS :Nous n’en au- effrayante, se livrent à des or-rons pa sencore cette année. sgieenst,  àa vlahlôepnitt adl.e sP amridll!oi onil n sy,  efinn is- a qui so t b s mères de ABSALON : familleS’il eût porté per- n ! onne ruque, Joab n’aurait pu le tuer. Nom facétieux à donner à un ami chauve.ADIEUX :Mettre des larmes dans sa voix en parlant des  dieux de Fontainebleau. ABSINTHE :Poison extra- a violent: un verre et vous êtes mort. Les journalistes en boi-ADOLESCENuTn  :d j eN siamaiscoedd ru ssi-vent pendant qu’ils écrivent commencer leurs articles. A tué plus de sol- tribution des prix autrement dats que les Bédouins. que par «Jeunes adolescents » (ce qui est un pléonasme).  ACADÉMIE FRANCAISE : La dénigrer, mais tâcher d’enAFFAtItRoEutS.  (ULnees)f e:ne taPssit mme do faire partie si on peut. avan éviter de parler des siennes.  ACCIDENT :Toujours déplo- Sont dans la vie ce qu’il y a de rable ou fâcheux (comme si on plus important. Tout est là. devait jamais trouver un mal-AGENT :Terme l brique. heur une chose réjouissan.)t.e ..u 3
  AGRICULTURE :Une desALCOOLISME :Cause de mamelles de l’Etat (l’Etat est toute les maladies modernes (v. du genre masculin, mais ça ne absinth eett abac). fait rien). On devrait  lencourager. Manque bdrea s. ALLEMAGNE :Toujours  précédé de blonde, rêveuse. AIL : MaisTue les vers intestinaux quelle organisation mili-et dispose aux combats de taire. l’amour. On en frotta les lèvres  de Henri IV au moment où ilALLEMANDS :Peuple de vient au monde. rêveursv(ieux). Ce n’est pas  étonnant qu’ils nous aient bat-AIR :juoTer dméfi se oursse snoiténêrp sap   !tstuous s, n courants d’air. Invariablement  le fond de l’air est en contradic-AMBITIEUX :En province, teilolen easvt ecch alau dtee, mil peésrta tf;ur roeis di , et tout homme qui fait parler de  lui. «Je ne suis pas ambitieux, linverse. moi !  » veut dire égoïste ou  incapable. AIRAIN :.é uqtinait elal dMét   AMBITION :Toujours précé-ALBÂTRE : de folle quand elle n’est pas déSert à décrire les plus belles parties du corps de noble. la femme.   AMÉRIQUE :Bel exemple ALBION :Toujours précédé d’injustice: C’est Colomb qui la de blanche, perfide, positive. Il découvrit et elle tire son nom s’en est fallu de bien peu qued’Améric Vespuce. Sans la dé-Napoléon en fît la conquête. En couverte de l’Amérique, nous faire l’éloge : la libre Angle- n’aurions pas lasyphilis et le terre. phylloxéra. L’exalter quand même, surtout quand on n’y a  pas été. Faire une tirade sur le ALCIBIADE :Célèbre par lasle-fogevrnment. queue de sonchien. Type de  débauch.éFréquentait Aspasie. 4
AMIRAL :Toujours brave. NeARBALÈTE :Belle occasion jure que par « mille sabords ! » pour raconter lhisitroe de Guillaume Tell.  ANDROCLÈS : lionCiter le d’Androclès à propos de domp-ARCHIMÈDE :Dire à son teurs. nom : « Euréka ! Donnez-moi un point d’appui et je soulève- ANGE :re la is dArchmidè,em ia snon ste uomate rneib ne  airndmoe  l lI F»ai t. eocne a y en littératur.e v pas tenu de savoir en quoi elle  consiste. ANGLAIS :Tousriches.   ARCHITECTES :Tous ANGLAISES : imbécile.s OublientS’étonner de ce toujours quelles ont de joleisn fant.s lescalier des maisons. ANTÉCHRIST :Voltaire, Re- nan...ARCHITECTURE :Il n’y a  que quatre ordre ANTIQUITÉet tout ce quid’architecture. Bien entendu s’y rapporte:P oncif, embê- ne compte pas l’égyptien, qu’on tant. le cyclopéen, l’assyrien, lindien, le chinois, lgeo thiqu,e  ANTIQUITÉS (les) :elr motnna ,te.c oS  toujours de fabrication mo-derne.ARGENT :Cause de tout le mal.Auri sacra fames. Le dieu  du jour (ne pas con cevre afod APLOMB : le Les ministresToujours suivi de Apollon). infernal ou précdéde rude. traitement, les nomment  notaires émoluments, les mé-APPARTEMENT de gar-decins honoraires, les em-çon : es ls,eemrtdnrnie t,paopéy sujpTloorsoun  esodé avec des colifichets de femmeouvriers salaires, les traînantça et là. Odeur de ciga- domestiques gages. L’argent ne rettes. On doit y trouver des fait pas le bonheur. choses extraordinaires.   5
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