Exposé 06 ER - PL 1 - 37
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Modéliser et ajuster son traitement. E.R – P.L MAI 2003
  • durs au réveil tremblement de repos symptôme parkinsonien
  • differenciation entre parkinsoniens masculins
  • médicament de base
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Langue Français

Extrait

Paul Schlienger Année 2011/2012 Semestre 1
5 janvier 2012
La conscience du Christ1 2 Rahner Balthasar
1 RAHNER, Karl,Exégèse et dogmatique, Paris, 1966. (Psychologie du Christ, Conférence de 1961). 2 Von BALTHASAR, H. U.,La Gloire et la Croix, I Apparition, pp. 271279 :L’expérience de Dieu en Jésus.
1
Introduction 3 L’homme Jésus est né, a grandi et s’est fortifié , il a souffert, il s’est offert, il est mort, il est ressuscité. 4 Cet homme est une personne divine, c’est ce que nous avons essayé de comprendre, il nous faut maintenant, toujours dans notre soucis de mieux connaître le Christ Jésus, regarder cet homme, en particulier dans son ”rapport“ à cette personne divine qu’il est. Non plus comment Dieu peut se faire vraiment homme sans cesser d’être l’unique Fils, mais comment cet homme qui reçoit sa réalité dans, et de, l’unique personne du Verbe estil vraiment homme, ”comment exercetil son humanité“.Faute de mieux, mon plan sera très simple. Je vais déjà expliquer les textes que nous avons vu en sous groupe, d’abord le cours de Rahner, puis le passage de Balthasar. Puis je finirai par une petite reprise synthétique avent de conclure plus personnelement.
5 I. RahnerExégèse et Dogmatique, conférence de 1961 Rahner a écrit ce texte en 1961 dans une période marqué par une avancée de l’exégèse qui tend à remettre en cause certains point de dogmatique, en particulier le fait que Jésus est Dieu et le sait. De son côté, la dogmatique est encore enfermée dans un certain dogmatisme un peu figé. Ce texte a donc la volonté, contrairement aux premières impressions que laissent ses allusions à l’exégèse de réconcilier dogmatique et exégèse. C’est pourquoi il va avancer pas à pas, très conceptuellement; c’est 6 la dogmatique qu’il cherche à ouvrir pour la rendre, au moins acceptable à l’exégèse moderne.Le plan de ce texte, qui est un cours, est donc assez simple. Après une longue introduction méthodologique, il fait un certain nombre de précisions, voire de mises aux points, préalables, en allant de plus en plus vers le cœur du sujet. Une fois précisé ces éléments il les utilise pour expliquer 7 l’objet fondamental de ce cours: « comment Jésus pouvaitil voir Dieu ? » . Enfin dans son quatrième paragraphe, il va tirer les conséquences pour la compréhension du Christ de son affirmation centrale.
A.
Précisions préalables
1. Anthropologiques En précisant ce qu’est le savoir, Rahner veutouvrir de nouvelles possibilités pour comprendre la psychologie du Christ.
8 a) Perfection du savoir et liberté Longtemps l’ignorance n’a été conçue que comme une imperfection. L’homme est d’autant moins parfait qu’il est ignorant. Avec cette manière de comprendre la perfection de l’homme, l’homme parfait qu’est le Christ devait tout savoir, strictement. Cependant, si l’on mesure la perfection de l’homme, être fini, historique, à l’aune de sa liberté, il semble bien que l’existence d’une part de mystère, de risque, d’incertitude donc d’ignorancenécessa est ire à l’exercice réelle de la liberté, et donc n’esten soi une imperfection. D’autant plus si l’on rappelle que l’esprit de l’homme est ouvert, par nature, au transcendant, au mystère et que sa fin, la vision béatifique n’est pas l’abolition du mystère. Ainsi Rahner peutilaffirmer qu’il est possible de vouloir positivement cette ignorance.
b) Disposition ontologique fondamentale, un savoir non objectuel Au cœur de ces considérations sur le savoir, Rahner introduit l’idée d’une « disposition ontologique 9 fondamentale » du sujetpensant comme structure fondamental de l’esprit.3 Lc 2, 40 4 Pas une nouvelle, la deuxième personne de la Trinité, le Fils du Père…5 RAHNER, Karl,Exégèse et dogmatique, Paris, 1966. (Psychologie du Christ, Conférence de 1961) p. 193196 6 Et donc pour lui donner les moyens de rester catholique. 7 C’est le paragraphe 3 de son cours, qui est le plus court. 8 Je ne m’étends pas sur ce point plus que cela. Certains points et formulations pourrait être discutée, nous l’avons vu en sousgroupe, mais sans remettre en cause le sens de ce que veut nous dire ici Rahner. 9  Cette expression et cette pensé de la structure de l’esprit humain viennent d’un de ces précédents ouvrage: L’homme à l’écoute du Verbe.
2
Il utilise aussi les termes originale / fontale (cf.fons, tisla source) pour qualifier cette disposition : ontologique. C’est une disposition au principe de tout, c’est une condition de possibilitéla de connaissance, elle est dans ce sens, transcendantale. On ne peut pas savoir quoique ce soit si l’on n’a pas cette disposition. En effet, il y a un savoir objectuel : je sais que l’ordinateur est devant moi. Mais, pour cela il faut une disposition ontologique fondamentale, qui n’est pas objet de maconscience. Elle est tout ce dont j’ai besoin pour connaître de manière objectuelle. On pourrait imaginer que la connaissance est simplement le rapport d’un sujet qui s’approprie un objet. La connaissance est rendue possible par une autre connaissance. Pour savoir qu’un ordinateur est devant moi, il faut savoir qu’il y a de l’être et puis il faut un langage, … C’est la capacité à dire « je ». Elle est consciente, même si elle n’est pas conceptuelle (elle est immédiate, a priori). Dit autrement, ellen’estpas un savoir objectuel de soi, il s’agit en quelque sorte d’une donnée fondamentale de la conscience, fondamentale au sens de: immédiate, soutenant les données objectuelles. Je ne peux nécessairement pas me la représenter, la poser devant moi, il ne s’agit pas du «moi » dont a conscience le « je». Il s’agit du clair soleil que 10 rien n’éclaire
2. Fondement théologique de la vision béatifique Avant d’expliquer comment il fonde théologiquement la vision béatifique, Rahner va critiquer l’idée trop répandue que l’on s’en fait
a) Critique La critique de Rahner est ici moins anthropologique que dogmatique, mais elle vise encore una prioriqu’il fautdiscuter. Cette vision béatifique qui a été attribuée par la Tradition àJésus, n’est pour Rahner pas fondée théologiquement si on l’a comprend pas sans nuancesL’objectif de cetteremarque de Rahner est de permettre une réflexion, à nouveau frais sur la vision immédiate de Dieu en Jésus et donc sur sa psychologie. Si on l’attribue au Christ comme une perfectionqu’il fautqu’il ait, du moment que cela n’est pas incompatible avec sa mission, alors cette vision n’est en fait qu’un«accident liée à l’union hypostatique»en vertu d’une certaine nécessité morale. Et il ne serait même pas absurde de considérer que cette perfection puisse être incompatible avec sa mission, au même titre que l’exemption de la souffrance par exemple. Ce ne peut donc pas être la bonne manière de fonder cette vision béatifique en Jésus. De plus, il préfère de loin, utiliser le terme de « immédiate » à celui de « béatifique » pour deux raisons. La première est que l’on donne trop vite à ce terme une dimension psychologisante et affective qui ferait que Jésus a été aussi heureux sur terre que les bienheureux aux Ciel. Et cette conception empêche de penser correctement la vision de Dieu dans le Christ. La deuxième raison est, nous le verrons, que le terme « immédiate » qualifie plus précisément, plus fondamentalement cette vision. C’est sa caractéristique essentielle.
b) Fondement La vision immédiate doit donc être considérée comme un «facteur interne de l’union hypostatique». Alors seulement on peut réellement chercher à comprendre ce qu’elle est etde manière sûre, et ainsi aussi elle sera solidement enraciné théologiquement.C’est ce que va fait Rahner. J’essaie de synthétiser ce qu’il explique. La démonstration est ici conceptuelle, s’appuie sur un argument de métaphysique, mais appliquée à l’unionhypostatique. Raisonnement Rahner part de l’axiome d’une métaphysique thomiste: « lêtre et la conscience sont des moments d’une seule et même réalité, qui se conditionnent réciproquement; un être est donc d’autant plus 11 conscient qu’il a d’être ou qu’il est être. »La perfection de l’être coïncide avec une capacité de se percevoir, de se posséder soimême dans la connaissance, la conscience. Rahner va ensuite appliquer cet axiome à l’union hypostatique.
10 ED pp. 202203 11 ED p. 199
3
Mais avant cela il repréciseque dans l’assomption de la nature humaine par le Verbe, la nature humaine reçoit la détermination ontologiquement la plus haute (parce que divin e), dans l’ordre de l’être, par la personne du Verbe. Dit autrement, l’acte d’être de l’homme est lié au fait qu’il subsiste en la personne du Verbe ; lesubsisteredivin du Verbeassure son acte d’être à son humanité.Il n’y a pas de degrés d’être humain plus haut, plus parfait que dans le Christ, puisque cet être est divinement déterminé (actualisé, rendu actuel). Il ne peut pas non plus y avoir de conscience de soi plus parfaite. L’être de l’homme Jésus Christ est un être divin, donc il y a aussi nécessairement une conscience parfaite par Jésus de sa divinité. Conclusion, «la vision directe (ou immédiate) est un élément intime de l’union hypostatique elle même, »puisqu’il est impossible métaphysiquement qu’une union hypostatique ne se joue qu’au niveau de l’être nu (ontique) et pas au niveau de la conscience.Signification Rahner va nous mener encore un peu plus loin : «C’est danscette unité subjective unique de la conscience humaine de Jésus avec le Verbe que l’union hypostatique réalise tout son sens.» C’est cette unité spirituelle et subjectivequi est la fine pointe de l’union hypostatique. Dit autrement la christologie ne peut pas faire l’impasse sur une «christologie de la conscience ».
B. Comment Jésus pouvaitil voir Dieu Rahner va maintenant appliquer à sa structure de l’esprit humain ce qu’il vient demontrer de la vision immédiate en Jésus à partir de l’union hypostatique. Il s’agit pour lui d’expliquer concrètement comment se réalise cette unité subjective de la conscience humaine de Jésus avec le Verbe. Est ce que Jésus contemplait, comme on aurait tendance instinctivement à le penser en entendant le mot « vision», l’essence divine comme un objet devant lui, donné de l’extérieur, comme un livre oumême un miroir ?
1. La relation immédiate à Dieu De ce que nous avons vu jusqu’à maintenant, il résulte aussi qu’il faut considérer la relation immédiate à Dieu comme la disposition ontologique fondamentalede l’esprit de Jésus.Ce que Rahner a dit dans sa réflexion sur la relation immédiate à Dieuà partir de l’union hypostatique, correspond à ce qu’il conçoit par la disposition ontologique fondamentale de l’esprit humain. Cette relation est immédiate, fondamentale, au plus intime de l’être, nonréfléchie, non objectuelle, « poursoi pur et simple »,elle se situe au pôle subjectif de la conscience de Jésus. «La relation immédiate à Dieu est l’émergence nécessaire, au plan de la conscience de cette unité substantielle avec la personne du Verbe. »
2. La « vision immédiate » Rahner peut alors revenir enfin à la « vision immédiate ». Elle est incluse dans la relation immédiate à Dieu, donc dans la disposition ontologique fondamentale de l’intelligence de l’homme Jésus. Elle en est l’intimité divine, elle en partage les caractéristiques; elle ne peut donc pas être conçue comme un face à face objectif, elle ne comporte pas d’intentionnalité, elle est consciente (au plus haut point) fontale, subjective. «Elle est l’élément interne, d’ordre subjectif, de l’assomption hypostatique, par le 12 Verbe de l’intelligencehumaine de Jésus. » Dans cette conception, la « vision immédiate » est « la ligne de définition, athématique, horizon premier qui, avant toute réflexion, délimite tout le reste, horizon sous lequel s’exerce toute l’activité intellectuelle de cette esprit, qui porte tous les actes intellectuels, et qui parce qu e fondment est là, toujours plus, évidence tacite qui range et explique tout le reste sans qu’il soit possible de l’expliquer, 13 le clair soleil que rien n’éclaire.» Nous percevons déjà, je pense, l’espace qui se dégage pour laisser la place à un véritableexercice de l’humanité dans le Christ, sans rien renier de son intimité divine réelle, actuelle.
12 C’est pour cela que l’on parle de “vision”. 20313 pp. 203204
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C. Conséquences 14 Je vais aller plus vite sur les conséquences qui découlent directement de ce que nous venons de dire, en reprenant principalement les titres des paragraphes de Rahner qui parlent d’euxmêmes.
1. Développement et progrès La disposition ontologique fondamentale d’intimité à Dieu, non seulement est conciliable avec une véritable histoire spirituelle de l’homme Jésus, et donc une évolution de sa conscience, mais la nécessite. En effet elle doit être constamment thématisée, objectivé, elle doit s’actuer.
2. Itinéraire spirituel «On peut parler d’une évolution intellectuelle et même religieuse de Jésus. Car cette évolution, loin de 15 nier l’intimité absolue et consciente au Verbe, est portée par elle, l’interprète et l’objective.» Pour comprendre mieux cela on peut penser à Jésus enfant, qui « croissait en taille, en sagesse et en 16 grâce devant Dieu et les hommes ».
3. Apport du monde extérieur Pour se dire progressivement, aux autres hommes de manière pédagogique, mais plus fondamentalement à luimême, Jésus a utilisé un langage, une culture, une religion. Jésus saisit de mieux en mieux ce qu’il a toujours été, ce qu’on fond il a toujours su, grâce, par le moyen du monde 17 concret dans lequel il vit, grâce à Marie, à Joseph…
4. La science Il n’est plus nécessaire de parler de science infuse en Jésus, dans le sens d’une énorme quantité de savoir infusé en lui par le Père à la conception, ou à tout autre moment. Maisil s’agit dela base a priorid’un savoir qui sedéveloppe, se concrétise au gré des rencontres, des expériences…18 Dans ce sens, une certaine ignorance est inévitable et acceptable. Acceptable parce qu’elle ne remet pas en cause «les déclarations du magistère qui nous commandent de croire à la vision directe du Verbe par l’âme de Jésus.» Inévitable si on veut tenir que l’historicité est un attribut nécessaire de Jésus. L’historicité impliquant nécessairement un commencement donc un après, un advenir. Mais cette ignorance chez Jésus ne peut jamais être négative, elle est toujourspositive. En effet cette historicité, ce devenir en Jésus n’est pas un dommage collatéral de l’incarnation, c’est vraiment la manière que Dieu a choisi pour nous sauver. L’ignorance positive peut donc être ce qui permet une plus grande confiance, une plus grande obéissance, une plus grande liberté.
5. Conscience eschatologique Rahner termine avec la conscience eschatologique de Jésus qu’il situe toujours au niveau de cette disposition fondamentale. « Jésus connaît ses fin dernières parce que et dans la mesure où il se connait 19 comme Fils »Connaissance qui elle aussi s’objective dans l’histoire.
14 Rahner revient à chaque fois à sa « disposition ontologique fondamentale » 15 p. 206 16 Lc 2, 52 17  Dans son livreStJoseph à l’ombre du Père, André Doze, explique par exemple que Jésus a appris à dire “Abba” à son Père éternel, en apprenant à le dire à Joseph son père adoptif. Nonpas qu’au fond il ne savait de sa conscience humaine il ne savait pas d’où il était, mais il fallait qu’il apprenne à le dire humainement.18 Si la conceptualisation, l’objectivation de la disposition fondamentale se fait dans l’histoire, cela implique un progrès des étapes et donc qu’à un temps t, certaines donnée n’était pas objectivement donné à l’intelligence de Jésus. 19 p. 210.
5
II. Balthasar: l’expérience de Dieu en JésusLe texte de Balthasar que nous avons à étudier s’inscrit dans une perspective très différente du cours de Rahner dont je viens de parler. L’omniprésence des citations scripturaires en témoigne de manière évidente. De plus, le style est très différent, si dans son cours Rahner est très métho dique et pédagogique en avançant par étapes claires, la progression de la pensée de Balthasar est moins 20 directement évidente, il apporte continuellement des éléments nouveaux. Donc si on peut arriver à le suivre, il est plus difficile de déceler pourquoiet comment il en vient à dire ce qu’il dit. Je vais tout de même essayer de faire ressortir les points clefs. L’auteur le précise luimême au début de ce passage, il va considérer le mystère de l’HommeDieu en 21 son centre et non sur ses bords. Cette expérience étant totalement à part, les questions d’analogiesont secondaires. Il va donc nous parler de l’expérience de Dieu en Jésus, directement à partir de ce que nous en dit l’Ecriture. Et en particulier de ce que nous en dit l’Evangile de St Jean à la findu chapitre 3 (verset 30 à 34). Son point de départ est l’origine de Jésus: il vient de Dieu, il est Dieu.
A.
L’expérience de Dieu en Jésus
1. Préalable Comme en préambule, Balthasar précise le cadre dans lequel il sera possible de situer l’expérience de 22 Dieuen Jésus. C’est ce qu’il tire en premier lieu de St Jean : Jésus est celui qui «vient de » Dieu , et qui y « retourne». En plus de l’origine de Jésus, ces verbes nous donnent une détermination supplémentaire et déterminante de l’être de Jésus. Jésus ne fait que venir du Père et y retourner, en effet : «Pour St Jean, entre ces deux mouvement de venir et d’aller qui constituetout l’êtredu Fils, il n’y a pas à proprement parler un troisième temps, où, après être arrivé, Jésus ferait un séjour durable en ce monde, et sur lequel, abstraction faîte du double mouvement, on pourrait exprimer des 23 affirmation exactes . » J’aimerais essayer de redire ce point à l’aide de ce que nous avions vu avec St Thomas et la reprise qui a suivi. Il me semble, en effet qu’une fois qu’on a bien compris ce point, tout le reste est plus simple. Nous avions vu que pour St Thomas, « en ce qui concerne le Christ, une personne subsiste en deux 24 natures, mais seule la divinité lui donne d’être purement et simplement . L’autre nature nelui confère pas l’existence, et ne la modifie en rien, mais lui donne seulement d’être une substance de nature 25 humaine…» . De là nous avons été conduit à cette belle affirmation : « Le Verbe a commencé à être d’une manière nouvelle sur la terre», c'estàdireêtre de manière humaine. Et cette manière n’est pas juste accidentelle ou un jeu d’acteur, «l’humanité donne bien au verbe de l’être et même de l’être 26 substantiel. »Nous pouvons alors contempler Jésus Christ qui est la manière d’être humaine du Verbe, du Fils. Dit autrement, et pour en revenir à notre sujet, l’être de Jésus est l’être du Fils, il continue de procéder éternellement du Père, mais de manière humaine. Et cette manière humaine d’être du Fils est, aussi, la mission (la forme économique de la procession). Et donc, Jésus, Dieu sauve, est toujours (à chaque instant) le Fils qui éternellement procède du Père et s’en remet à Lui. Il nous faut quitter le schéma d’une Trinité bien tranquille qui un jour décide d’envoyer le Fils s’incarnersur laterre, vivre 33 ans, donner sa vie, sauver ainsi l’humanité, puis remonter avec elle au sein de la Trinité.
20 D’ailleurs il n’y a que peu de paragraphe et aucun soustitre dans ce développement de 8 pages sur l’expérience de Dieu en Jésus. Von BALTHASAR, H. U.,La Gloire et la Croix, I Apparition, pp. 271279. 21 C’estàdire essayer de dire quelque chose de cetteexpérience en Jésus à partir d’autre expériences de Dieu relatées dans les Ecriture, avant ou après le Christ, ni les nôtres. C’est l’inverse.22 Ce qui confirme bien le caractère absolument à part de l’expérience de Dieu en Jésus.23 Balthasar, l’Expérience de Dieu en Jésus, p. 272. 24 Donc l’être de Jésus est l’être du Fils qui est de venir et d’aller.25 Reprise p. 5 26 Ibid. p. 6
6
2. La Théophanie Donc ce que Jésus a vu et entendu en Dieu, n’est pas à comprendre au sens de: avant l’incarnation je voyais et j’entendais et je suis venu vous le dire avant de retourner voir et entendre. « Ses déclarations (celles de Jésus) sur ce qu’il a vu et entendu expriment ce que lui, l’Unique qui vient de Dieu, a appris par expérience (vu et entendu) sur Dieu dans sa venue et son retour. » Non pas que le Fils, en Jésus fait des allerretours dans le sein du Père pour rapporter ce qu’il voit et entend, et pour le faire ensuite traduire en langage humain par l’humanité, mais «ces expériences sont inséparablement divines et 27 humaines. » On comprend alors, avec Balthasar que Jésus est la théophanie même, absolument a part de toutes les théophanies éprouvées dans l’Ancien Testament et absolument a part de ces hommes qui les ont éprouvées. Il est en même temps, identiquement, la théophanie et celui qui l’éprouve. Il est la théophanie incarnée : «Et c’est pourquoi, le Dieu vu entendu et touché (i.e. la théophanie) est en 28 même temps l’homme qui voit, entend et touche Dieu (i.e. celui qui l’éprouve).»
3. Expérience Notons, ici, l’importance de ces verbesvoir et entendre. C’est la raison du choix du mot 29 « expérience», l’expérience de Dieu en Jésus est sensible , cette relation à Dieu est de l’ordre de l’expérience (telle qu’on entend ce mot habituellement).Le sens de cette « expérience de Dieu en Jésus » est ambigu. En effet elle peut être comprise de trois manières différentes, et pour Balthasar ce n’est pas accidentel et c’est décisif. Ce que je veux dire c’est que cette multiplicité de sens vient directement du mystère de l’Incarnation, du fait que Jésusest la Théophanie incarnée. Il y a l’expérience de Dieu en Jésus, faîte par Jésus; il y a l’expérience de Dieu en Jésus, faîtes par nous les hommes; et il y a l’expérience que Dieu fait en Jésus de l’homme. Mais il y a un ordre. Voici ce que nous dit Balthasar : «L’identité de ces deux aspects de l’expérience christologique de Dieu, comme génitif subjectif (c'est àdire l’expérience que Dieu fait en Jésus de l’homme) et par conséquent en second lieu, comme génitif objectif (l’expérience que l’hommefait de Dieu en Jésus) est un mystère de l’union hypostatique.» J’ai parlé de trois niveaux, c’est bien sûr Balthasar qui a raison, il y en a deux. La première manière de comprendre l’expression(l’expérience de Dieu faîte par Jésus), n’exprime pas un aspect supplémentaire, mais elle contient en fait les deux aspects que je viens de citer. L’identité des deux 30 aspects est en Jésus, est Jésus.C’est ce qui fait que Dieu peut avoir commerce avec l’homme et donc aussi que l’homme peut avoir commerce avec Dieu, de manière sensible. Une dernière précision pour terminer sur ce point. Le fait que l’homme, nousmême, puissions participer à l’expérience de Dieu faite par Jésus, est interne au mystère de l’Incarnation. Et il nous faut aussi bien retenir que l’expérience de Dieu faîte en Jésus, quelle qu’elle soit, est intégrée à ce mouvement circulaire de sortie et de retour au Père.
B. Conscience de soi Nous arrivons plus directement au cœur de notre sujet.
1. Vision humaine de Dieu Au milieu de la page 274, Balthasar avance une nouvelle idée, il parle du « caractère de mouvement, c’estàdire du caractère fonctionnel de mission qu’à sa (celle de Jésus) vision humaine de Dieu.» « Sa vision humaine de Dieu » est une autre manière de parler de son expérience (voir et ent endre) de Dieu, qui dans cette formulation nous permet de comprendre qu’il s’agit, en fait, de la “vision de 31 32 Dieu”, à la “vision béatifique”, et sien Jésus. Mine de rien Baltasar aborde le sujet central et délicat
27 p. 273 28 p. 273. 29 «Cette unité du Père et du Fils implique donc […] une expérience sensible du Père en la personne divine du Fils. » p. 274. 30 Cf. le paragraphe sur la théophanie. 31 Pour reprendre l’expression traditionnelle.32 Cf. Rahner.
7
nous l’avons suivi et compris dans les pages précédentes alors nous pourrons comprendre ce qu’il dit maintenant.
a) Caractère de mouvement Pour Balthasar la “vision béatifique” est de l’ordre de l’expérience de Dieu, telle qu’il l’a déployée et que je viens d’essayer d’expliquer. Affirmer que la vcaractère deision humaine de Dieu a un « mouvement», est la conséquence directe de la compréhension dynamique de l’expérience de Dieu. Jésus voit Dieu par expérience dans sa venue et son retour.
b) Caractère fonctionnel de mission Ce que Jésus expérimente dans sa vision humaine de Dieu n’est pas pour lui, «il ne s’agit pas d’une contemplation qui jouit et le satisfait luimême. » Balthasar, pour appuyer cette idée, s’appuie sur une multitude de citation de St Jean qui montrent bien 33 34 que tout ce que Jésus entend , vois « à sa mesure en ce que le Filsdoitau monde. » Et dire 35 réciproquement tout ce que Jésus dit vient de Dieu, par opposition à un « parler de son propre chef. » Ou encore, «Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son 36 œuvre» . Que ce que Jésus voit de Dieu soit fonctionnel et que cette fonction soit mission est ici évident. Cela rejoint le point que j’avais évoqué au début de mon explication: la manière d’être humaine du Fils, dont tout l’être est de veniret d’aller, est mission.
2. Conscience de soi Mais Jésus, nous l’avons déjà compris n’est pas qu’un prophète qui dit la parole que Dieu lui a dit de dire, il est la Parole sortie de Dieu et il « se comprend luimême comme cette Parole sortie de Dieu ». On ne comprend pas bien comment Balthasar peut affirmer ici que Jésus se comprend lui même comme cette Parole sortie de Dieu. Nous avons vu que Jésus est la théophanie incarnée, il est identiquement la théophanie et celui qui l’éprouve. Il y a donc en lui une identité entre le sujet qui reçoit et qui donne et ce qui est reçu est donné, on peut donc facilement comprendre que Jésus est la Parole. Pour admettre qu’il se comprend comme cette Parole, il faut remarquer que ce sujet doit être conscient de ce qu’il reçoit et de ce qu’il dit: luimême. Il en prend conscience dans sa mission, il est la Parole sortie de Dieu et adressée au monde. Balthasar va ensuite nous conduire à cette affirmation : «C’est pourquoi il n’est pas possible que l’expérience de Dieu en Jésus ne soit pas en même temps le fruit de l’humilité la plus parfaite et n’ai 37 pour fruit la « conscience de soi » suprême. » Ce qui est centraldans cette affirmation c’est l’expérience de Dieu en Jésus, la vision de Dieu. En amont et en aval de cette expérience se trouve ce qui semblerait a priori incompatible: l’humilité la plus parfaite qui est une condition, et la conscience de soi suprême qui en est le fruit, une conséquence. Jésus ne se comprend luimême, n’a une conscience de soi suprême que dans la mesure où il se donne, que dans la mesure où il est ce qu’il est: la Parole adressée au monde. Jésus est “adresse” de Dieu au monde, il est“Dieu donné” en même temps que “Dieu qui se donne” Donc ce n’est que parce qu’il se donne, parce qu’il meurt à luimême pour le monde, comme le grain de blétombé en terre, qu’il fait 38 l’expérience de Dieu,de ce qu’il est: Dieu. Jésus est l’“êtrepour”parfait.
a)L’humilitéC’est en ce sens qu’intervient l’humilité. L’humilité signifie icikénose, en mettant en valeurjusqu’où va cette kénose du Fils. La kénose, n’est pas juste l’incarnation du Fils, la prise de la condition 33 Jn 5, 30 : « je juge selon ceque j’entends» 34 Jn 8, 38 : «je dis ce que j’ai vu auprès de mon Père» 35 Jn 5, 30 : « je ne puis rien faire de moimême, ..., je ne cherche pas ma propre volonté mais la volonté de celui qui m’a envoyé» 36 Jn 4, 34. 37 p. 275. 38 Cf. Ratzinger,Foi Chrétienne hier et aujourd’hui. Je ne sais plus où…
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humaine créée pauvre et mortelle par le Fils. La kénose est en Jésus à la fois divine et humaine. La manière humaine d’être du Fils est aussi la plus basse, il est donc parfaitement humble, parfaitement pauvre, parfaitement simple. La kénose s’exprime, se voit, se touche dans l’humanitédu Christ. C’est pour cela que l’humilité la plus parfaite est la condition de l’expérience de Dieu en Jésus. Dans cette humilité parfaite Jésus est vraiment ce qu’il est, il reçoit réellement, à la fois divinement et humainement tout (et donc luimême) du Père, il donne tout (donc luimême) à la fois divinement et humainement.
b) Conscience de soi suprême La conscience humaine de Jésus s’enracine donc profondément, plus profondément encore que ce que nous pensions dans son expérience du de Dieu, ce qui la rend d’autant plus parfaite, elle est divine.Pour le redire encore autrement avec Baltasar : «La transparence de l’humanité (qui n’est pas anéantissement devant Dieu, mais don absolu) du Christ est l’expression de son assomption par le 39 Logos (source de la conscience suprême) qui «s’anéantit» justement dans cette humilité. » La conscience du Christ est exactement l’inverse du par et pour soi. Elle est une conscience reçue de mission, et pourtant elle est bien conscience de soi suprême. «Le Père m’aime parce que je me dessaisie de ma vie » Jn 10, 17
C. La vision archétypique de Dieu dans le Christ Voici le raisonnement prudent de Balthasar, qui comporte 3 étapes Le Christ est à la fois homme authentique et homme assumé. Premièrement, en tant qu’homme authentiqueil est l’achèvement de la qualité de créature et donc 40 l’achèvement de l’élu en face du Dieu de l’Alliance, et en ce sens le Christ possède laFidesarchétypique, et l’obscurité, la distance dans le rapport à Dieu que cela implique, condition de 41 possibilité d’un rapport de confiance, d’obéissance, deFides.Deuxièmement, en tant qu’homme assumé, Jésus a part à la conscience de soi du Fils éternel, et même 42 la possède. Dit autrement, la vision de Dieu dans la conscience de Jésus est immédiate. Troisièmement: mais Jésus n’esthomme authentique que comme homme assumé, donc il faut, en quelque sorte, concilier les deux points précédents. L’expérience humaine de Dieu en Jésus est expression et fonction de sa Personne divine, c’est une expérience de Fils. C’est ce que comporte aussi ce que nous disions sur la conscience de soi suprême de Jésus : «il n’est conscient humainement d’être une personne divine que dans le mouvement fonctionnel de mission, …, son humilité et son 43 effacement sont en même temps, expression et fonction de la volonté divine de kénose. » Et donc, Balthasar de conclure : «L’expérience de distance par rapport à Dieu, qui est en lui lafoi archétypique,est, comme telle, l’expression de l’expérience intra trinitaire au pointde vue de la 44 distance qui sépare les Personnes. »Dit autrement en Jésus, c’est le Fils qui est en relation avec le Père, de manière humaine, il n’y a donc pas de face à face créaturecréateur, mais une relation Père Fils. Cette “distance” PèreFils intra trinitaire se traduit humainement par une « expérience de distance qui est en lui foi archétypique. » Cette foi archétypique est peut aussi être comprise comme la “réponse” au Père qui a toujours 45 l’initiative. Il faut comprendre la vision de Dieu, commeJésuscontenue dans la vision par Dieu. comme Fils vit au plus haut point cela, a une conscience suprême de cela.
39 p. 275 40 Notons que Balthasar n’utilise pas ici directement le terme de foi, qu’il vient pourtant d’utiliser plusieurs fois concernant l’homme.41 Y auraitil alors un face à face hommeDieu en Jésus ? 42 Celas’appuie sur la partie précédente.43 p. 277. 44 Balthasar note qu’il n’est pas possible d’en dire plus, a moins de juger l’expérience de Dieu en Jésus selon les lois de la psychologie humaine ordinaire, qui sont par définition incapable de saisir l’union hypostatique. 45 Je vous renvoie ce qui a été dit précédemment sur l’expression “expérience de Dieu en Jésus”.
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III. Reprise Je l’ai dit, vous vous en êtes rendu compte, nous avons à faire à deux textes très différents. Peutêtre finalement la seule chose qui les unit est qu’ils pensent tous les deux au final que le Christ a une conscience humaine suprême de sa divinité mais de telle sorte que celan’enlève rien, au contraire au fait que le Christ est une véritable histoire, un devenir. Ils affirment bien tous les deux que le Christ est comprehensor etviator, et même leurs travaux cherchent à approfondir les deux aspects simultanément.En cela ils s’inscrivent bien dans la tradition de l’Eglise, mais ils cherchent et ils l’assument.Le cours de Rahner consiste plus en une incision, une percée dans le mystère. Il est méthodique, précis, presque chirurgical. Ce qui rend son cours facile à suivre, la difficulté ne se situant que dans les explications conceptuelles.Il va très loin dans le mystère, en tentant d’expliquer comment la structure de l’esprit humain du Christ est atteinte par l’union hypostatique. C’est un éclairage très profond mais 46 donc aussi limité dans ce qu’il recouvre. Le risque est d’en faire une lecture qui dit tout du mystère de l’Incarnation, de l’union hypostatique. Mais cela lui permet de montrer conceptuellement que la fine pointe de l’union hypostatique est l’unité subjective unique de la conscience humaine du Christ avec le Verbe.» L’unité de la nature humaine et de la nature divine nese joue pas que dans l’étant du Christ, mais aussi et dans son être existant, vivant, sujet. Rahner aborde, ici, la conscience de Jésus anthropologiquement et métaphysiquement. Il réfléchit le mystère de l’union hypostatique uniquement métaphysiquement, conceptuellement, même s’il le reçoit 47 bien dans la tradition de toute l’Eglise. Sa réflexion se situe au niveau des êtres (divin et humain) mais concerne les natures: qu’estce que l’être divin (en tant qu’il est divin) apporte l’être humain (en tant qu’il est humain et donc en tant qu’il a un esprit structuré comme un esprit humain)? Donc si nous avançons sur le plan anthropologique, si sa réflexion ouvre un lieu pour mieux comprendre qui est Jésus, ce Jésus reste encor e assez statique, impersonnel. Et si nous comprenons mieux sa conscience, nous le savons, en fait,plus par ce qu’elle n’est pas: athématique, non objectuelle…Les enjeux qu’il développe explicitement dans ce cours ne concernent que le Christ et la cohérence entre la tradition et l’exégèsemoderne. A l’inverseBalthasar aborde le mystère dans son ensemble, tel que l’Ecriture et en particulier St Jean le dit. Ce qui soit facile de saisir ce qu’il expose, de se laisser toucher, mais très difficile de le décortiquer un peu méthodiquement tous les aspects du mystère joue ensemble. (cf. par exemple l’expression: « expérience de Dieu en Jésus ».) La réflexion de Balthasar sur l’union hypostatique repose elle sur les personnes (les personnes trinitaires, pas le concept que nous avons tant rencontré). Jésus est le Fils. Et donc Balthasar, à l’inversetoujours de Rahner,ne nous dit pas vraiment comment ça se passe concrètement dans l’esprit de Jésus (il dit même qu’il faut éviter de trop s’y aventurer). Mais il nous permet d’avoir une compréhension beaucoup plus existentielle, vivante du Christ. Balthasar précise le mécanisme théologique de la conscience de Jésus : «C’est pourquoi il n’est pas possible que l’expérience de Dieu en Jésus ne soit pas en même temps le fruit de l’humilité la plus parfaite et n’ai pour fruit la 48 « conscience de soi » suprême. » . Quand nous lisons Balthasar nous sommes pris dans ce mouvement trinitaire, et c’est bien son intention: l’unique mission, donc l’unique être du Christ est de nous révéler ce mystère trinitaire et de nous y faire entrer en nous faisant participer à son expérience de Dieu qui est expérience de Fils. Le Christ n’est pas l’étant qui avait toutes les caractéristiques pour que nous soyons sauvés « objet de contemplation savouré» il est le celui qu’il nous faut suivre en 49 « nous conformant à son attitude fonctionnelle ». Il y a donc finalement ne certaine complémentarité entre ces deux textes, dans leur méthode 50 théologique et donc dans leurs affirmations. Le texte de Rahner nous ouvre un lieu conceptuelle qui 46 Un peu comme un laser qui concentre toute l’énergie sur une toute petite surface pour pénétrer en profondeur.47 Il ne peut donc pas être taxé de rationalisme. 48 p. 275. 49 p. 279. 50 Que nous pouvons appréhender dans nos propres expériences personnelles.
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nous permet de penser un peu ce que Balthasar nous explique peut être réalisable dans la psychologie humaine du Christ. Il y a tout de même quelques ponts qui nous permette de les utiliser ensemble dans notre réflexion personnelle : le fait que laconscience de Jésus soit suprême, qu’elle ne soit pas tournée ni vers ellemême ni vers Dieu objet dans un face à face hommeDieu en Jésus…Conclusion 51 C’est grâce à (ou dans) la réalité de la personnalité historique, consciente du Christ que notre vie historique, laborieuse, libre, de chrétien trouve son sens vraiment son sens. Si nous pouvons réellement être configuré au Christ, c’est parce qu’Il a vécu humainement, pleinement. Si le salut qui nous est offert, n’est pas qu’un beau cadeau pour après la mort, mais déjà actuel, c’est parce qu’Il a vraiment assumé notre existence (pas seulement notre nature). Si notre liberté est directement et nécessairement sollicité, si nous ne sommes pas sauver sans nous, si nous pouvons donner nous aussi notre vie, c’estparce qu’il a donné consciemment et humainement sa vie, à chaque instant.Nous comprenons alors qu’être baptisé, être configuré au Christ par le baptême, c’est bien recevoir, à la fine pointe de notre âme, par grâce, tout Dieu (être fait fils, par adoption) et qu’en même temps radicalement ce n’est qu’un chemin à parcourir qui est ouvert. Un chemin libre, personnel de don de soi conscient, toujours plus conscient.
51 Je ne sais pas très bien quel mot utiliser…
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