Histoire contemporaine 2011

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Histoire contemporaine 2011

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• Publié par: iwizobez
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Extrait

ENS de Lyon – ENS – Ecole nationale des chartes Programme de tronc commun (histoire contemporaine) – Session 2011. Les mondes du travail en France de 1789 à 1946 La Révolution française met à mal les modes d’organisation du travail fondés sur le métier et les corporations, en consacrant la liberté du commerce et de l’industrie et en instituant le délit de coalition. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les nationalisations, les comités d’entreprises, la Sécurité sociale, les conventions collectivesrelancées, l’apparition de la notion de syndicats représentatifsainsi que le nouveau statut des fermiers et métayers marquent une nouvelle conception de la société et des relations sociales inhérentes au travail. Si le programme concerne l’ensemble des actifs, embrasse tous les secteurs d’activités, il concerne en premier lieu les processus d’industrialisation, qui transforment les réalités, les conceptions intellectuelles et les représentations du travail. Loin de se limiter strictement à l’histoire sociale, le sujet recouvre l’intégralité des activités productives, vues tant sous l’angle de la démographie, de la technique et de l’économie que de celui des théoriciens ou de l’univers culturel et religieux des milieux sociaux concernés. A côté des rapports de production (au sens marxiste du terme) sont pris en compte les phénomènes de mobilité géographique, professionnelle ou sociale, les rapports de genre ou les conceptions de l’enfance au travail, les transformations dans la division du travail (organisation scientifique du travail) ainsi que leurs conséquence en matière de gestion de la main-d’œuvre (patronage, paternalisme, fordisme etc.). Jusqu’au XXe siècle, la pluriactivité, très développée en particulier dans les campagnes, a concerné une proportion très élevée d’actifs. Les mondes du travail ne se limitent pas à la manufacture ou à l’usine, mais concernent aussi le travail à domicile, quel qu’en soit le mode de rémunération, ou dans l’atelier, les phénomènes de sous-traitance ou de co-traitance, ainsi que toutes les formes intermédiaires entre l’entreprise et le salariat, telles que le marchandage ou tâcheronnat. Ils prennent souvent, temporairement ou non, des formes mixtes. La place du monde agricole (exploitants ou non, salariat, aides familiaux) comme celle des services (domesticité, commerces, fonction publique) ne sont pas à négliger. La question inclut aussi l’étude du travail des enfants et de son effacement progressif, celui des femmes, l’évolution des lois, qui en précisent les modalités, mais aussi des idées et des représentations qui les sous-tendent, les environnent ou les conditionnent (y compris les groupes d’intérêt ou de pression concernés), les pratiques et les expériences concrètes sur les divers lieux de travail (la chaîne et les OS, le « travail en miettes » etc.). Se trouvent couvertes par le programme

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