L économie française dans le Marché commun : l essor des années 1958-1973
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L'économie française dans le Marché commun : l'essor des années 1958-1973

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L’économie française dans le Marché commun : l’essor des années 1958-
1973
I Les impulsions nouvelles
1 L’ouverture extérieure
Les objectifs économiques du Marché commun correspondent à une politique libre-échangiste : il
faut élargir le marché pour mieux profiter de l’avantage comparatif et pour faire jouer les
économies d’échelle statiques et dynamiques. Il s’agit aussi d’utiliser la pression de la concurrence
étrangère pour forcer les producteurs nationaux à se moderniser tout en accélérant la disparition des
entreprises inefficaces et incapables de s’adapter.
Le traité de Rome prévoyait une accélération de la libération des échanges et un réduction
progressive des droits de douane sur les échanges mutuels. Cependant l’instauration d’un libre-
échangisme interne ne devait pas coïncider avec un protectionnisme avec l’extérieur et les pays de
la CEE devaient au départ se contenter du TEC. La première réduction de 10% sur les droits de
douane intervient le 1
er
janvier 1959
suivi le 1
er
juillet 1962 de l’abaissement des droits de douane
sur les produits industriels qui était alors moitié moins élevés qu’en 1958 jusqu’à leur abolition
totale le 1
er
juillet 1968. La PAC se met en place en 1962 et donne naissance à un système de prix
garantis et de subventions pour les principaux produits agricoles.
Le Marché commun a eu comme effet immédiat une accélération remarquable des échanges
extérieurs des six pays et une augmentation de leurs exportations et une augmentation de leurs taux
d’ouverture. Cette expansion globale s’accompagne d’une véritable réorientation géographique.
Tandis que les exportations françaises connaissent une expansion sans précédent, le marché
intérieur est de plus en plus pénétré surtout en ce qui concerne les produits industriels.
La contrainte extérieure devient dès lors une donnée cruciale. Dès le mois de novembre 1958, le
général de Gaulle crée une commission destinée à dresser le bilan des rigidités qui font obstacles à
l’expansion et pour proposer des mesures de retour à la vérité des prix. Le 4
ème
plan mais surtout le
5
ème
plan sont placés sous le signe de la compétitivité de l’industrie française : c’est une approche
nouvelle de la planification. Le nouveau modèle physico-financier (FIFI) représente un pas décisif
vers une planification en valeur en non plus en volume prenant en compte l’influence des flux
financiers. Il repose sur une distinction fondamentale entres les secteurs protégés et les secteurs
exposés (à la compétition internationale) où se joue le sort de l’économie française. L’idée
directrice est que seul les groupes de dimension internationale sont capables de mener l’effort
d’investissement de recherche, d’innovation et de pénétration commerciale pour affronter la
concurrence internationale. L’objectif essentiel de la politique du gouvernement est de faciliter la
création ou le développement de groupes à capitaux français de taille internationale. Des
dispositions juridiques et fiscales sont adoptées en 1965 et 1967 pour éliminer les obstacles à la
concentration.
2 L’accélération des investissements
L’effort d’investissement constituait une base du redressement économique. L’accélération des
années 60 n’en apparaît que plus remarquable. L’économie française tend à rejoindre le groupe des
pays à taux d’investissement très élevé. : 23,5% pour les années 1965-1973. L’accélération est aussi
marquée si l’on envisage les investissements directement productifs ou l’évolution du capital par
travailleur. L’investissement intervient comme facteur direct d’accroissement quantitatif des
capacités de production
et il contribue également à la croissance à travers le progrès technologique
dont il est le support. Le développement des investissements s’accompagne d’une forte progression
des dépenses de recherche.
L’Etat cherche avant tout à encourager les investissements privés tandis que l’importance relative
des investissements publics diminue. Pour les entreprises publiques seules, leur part dans
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