LE COLLEGE SUPERIEUR
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LE COLLEGE SUPERIEUR

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L EC O L L E G ES U P E R I E U R l y o nB U L L E T I ND ' I N F O R M A T I O Nn °1 3 ème 4 trimestre20021 .É D I T O R I A L LE CONTRAT SANS LA CONFIANCE?Spinoza est un des premiers à s’être avisé deest d’enquêter sur des signes comme on le fait comprendre le lien social comme une sorte desur des preuves. pacte par lequel chacun optimiserait l’exerciceLe soupçon engage dans les ramifications de sa puissance, or, quelques pages plus loin, ilmultiples d’une généalogie , alors que le doute dénie toute validité aux vœux définitifs. Mêmevolontaire, celui de Descartes, espère trouver, s’il est vrai que le contrat et le serment diffèrentsous le complexe, du simple. Un atome, en en nature, n’y a-t-il pas là une contradictionsomme. L’erreur de cette réduction du complexe rongeante ? Quel pacte oblige celui qui d’aucunau simple était sans doute de penser que la serment n’est capable? Concevoir la sociétésimplicité était au commencement alors que, comme une composition d’individuspour l’individu qui se lie à lui-même dans un calculateurs, sortes d’atomes d’humanité, celaacte de foi, elle est devant lui. Le fleuve a-t-il pourrait bien aller si au moins chaque atome,une seule source, ou en a-t-il autant que infrangible, était solidement uni à soi.d’affluents, rivières et ruisseaux qui se mêlent en Or voici que l’atome lui-même estlui ?Qu’importe !Il suffit de savoir qu’il n’a fragmenté, l’individu privé de confiance en soi,qu’une seule fin. Alors que douter est un geste fissionné par le soupçon. Une lucidité quiaudacieux de confiance dans la raison, le anatomise les passions, les intérêts, les pulsions,soupçon mine la raison elle-même. Surtout la défait le sujet lui-même: pourquoi faudrait-ilraison, en laissant entendre qu’elle est encore que le lien qui le lie aux autres soit plus solideune croyance. On en vient même à se que celui qui l’attache à soi? Comment peut-oncomplimenter de ne pas avoir de réponses. Nul donner sa parole quand on a appris à déchiffrerne peut ainsi s’engager, nul ne peut ainsi les ambiguïtés, quand derrière chaque mot onéduquer. Car, à défaut d’avoir des réponses, il peut entendre bruire mille voix? Le soupçon afaut répondre. Il est urgent de douter du soupçon achevé son œuvre quand, alors même qu’onqui rend fou, il est urgent de croire. n’accepte plus que des contrats, on mine ce qui les rend possibles. Le soupçon est comme un doute qui aurait Jean-Noël DUMONT mal tourné. Il porte une accusation :ce n’est pas innocent, dit-on pour faire savoir qu’une attitude a plus de sens qu’on ne l’attendrait. Et l’on hoche la tête… Ce mot est celui d’un délateur. Le soupçon, à la différence du doute, suit à la trace dessignes, alors que le doute met en quête A l' i n t é r i e u rd ec en u m é r o: depreuvesde raisons. Interprétation plutôt ou qu’enquête. Or l’interprétation, emportée par le 1 EditorialLe contrat sans la confiance ? vertige de l’abyme, peut ne jamais en finir, car 2 ArticleLes paradoxes de l'éthique, S. tout fait signe. Folie qui fait la ruine du Plus malheureux Othello, aux yeux duquel chaque 3 Enbref…Informations signe d’amour atteste une trahison, et cela 19 déc. 2002 – 23 janv. 14 juin 2003 4 Agenda l’emporte dans les fureurs de la jalousie. Sa folie
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