même si son engagement dans l'armée et son rôle dans la Résistance ...

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• Publié par: exaryrok
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• Langue: Français

Extrait

même si son engagement dans l’armée et son rôle dans la Résistance furent

deux périodes importantes de sa vie. Par contre, cette guerre lui permet de

dégager un point de vue de moraliste, rebelle et ironique, où l’on retrouve

l’enfant et ses jeux de guerre mais aussi l’épreuve du silence que furent les

années passées dans la Résistance.

Claire Keith (Marist College).“La Mission tourna mal: Un Ethnographe

décrit sa guerre.”

Diplômé de sciences politiques et des langues orientales, J. F. Grenard

rejoint en 1891 une mission du Ministère de l’Instruction Publique char-

gée d’une exploration en Asie Centrale. Le chef de l’expédition ayant trouvé

la mort au cours d’un périple marqué d’innombrables difficultés et de vio-

lentes rencontres, le survivant Grenard hérite de la responsabilité de mettre

en forme l’information scientifique mais aussi de devenir narrateur d’un

fait de guerre. Le besoin de ne rien omettre de l’observation ethnographi-

que, linguistique et géographique enrichit ainsi singulièrement le récit de

la violente rencontre où fut tué Dutreuil. La manière dont l’auteur nous

restitue en touches vives et étonnantes le mélange de choc, d’urgence, mais

aussi d’intense curiosité fait de ce récit un témoignage de guerre, une étude

ethnographique et un irrésistible chapitre de littérature de voyage.

Hervé-Pierre Lambert (Université du Kyushu). “La Guerre planétaire

apocalyptique dans la version française de l’imaginaire posthumain:

Houellebecq, Dantec et Bordage.”

Le pessimisme dystopique est l’une des spécificités de l’imaginaire posthu-

main de langue française. Il s’exprime notamment par l’invention de conflits

civilisationnels et un état de guerre menant la planète au chaos. Le thème

du conflit des intégrismes dans ces récits est antérieur à l’événement du 11

septembre 2001, et surgit à partir de l’existence du terrorisme en France et

au Maghreb, à partir aussi de réactions critiques face aux conflits ethniques

en Yougoslavie et l’impuissance occidentale à les empêcher. La nouvelle

géostratégie posthumaine où le Canada devient un lieu emblématique

privilégié du devenir apocalyptique met en scène de nouveaux acteurs

non-étatiques (mafias, sectes, guérillas) alors que le monde est transformé

en zone de non-droit malgré l’existence d’organisations internationales

réduites à l’impuissance.

Jean Levasseur (Université Bishop’s de Sherbrooke). “La Littérature

québécoise et la guerre de Sécession: Le Point de vue francophone d’une

tragédie américaine.”

Malgré la participation active de trente mille citoyens canadiens à ce conflit,

la littérature canadienne d’expression française ne s’enorgueillit que de

quelques très rares ouvrages —trois seulement— traitant de la guerre de

Sécession américaine dont un,

Un Revenant

de Rémi Tremblay (1884),

comporte également d’importants éléments autobiographiques. Le présent

Nouvelles Études Francophones 24.2

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Dossier spécial: Guerre et littérature

Marc Benson (Collège militaire royal du Canada).“Aliénation et appar-

tenance dans deux romans de guerre québécois.”

Nous nous proposons dans cet article d’analyser deux romans de guerre

québécois:

Neuf jours de haine

, de Jean-Jules Richard, et

Deux portes... une

adresse

,de Bertrand Vac.Dans ces deux romans, le combat principal se situe

non pas nécessairement au niveau du conflit concret (batailles, bombarde-

ments,hostilités entre les Allemands et les Alliés,etc.),mais plutôt au niveau

plus abstrait, plus personnel de l’individu. Il s’agit en fin de compte dans les

deux romans du désir de changer l’ordre social afin de permettre l’épanouis-

sement de l’individualité humaine,trop souvent réprimée par une institution

monolithique, que ce soit la société réactionnaire de l’époque ou l’entité

militaire.L’étude des deux romans nous permettra de démontrer que le com-

bat fondamental chez les deux auteurs, celui qui sous-tend et informe la

trame narrative des deux romans,reste celui entre l’individu et la collectivité.

Armelle Crouzières-Ingenthron (Middlebury College). “Pour une

dialogique de l’humain: Les Enfants-victimes dans

Johnny chien méchant

d’Emmanuel Boundzéki Dongala.”

Exilé depuis 1998 au Massachusetts aux États-Unis où il enseigne la chimie

et la littérature africaine francophone à Simon’s Rock College, Emmanuel

Dongala publie en 2002

Johnny chien méchant

qui traite ouvertement de la

guerre civile au Congo-Brazzaville et de ses répercussions tragiques aussi

bien sur les enfants-soldats que sur les enfants-victimes. Ce beau et poignant

roman trace le parcours de deux enfants, Johnny le méchant, et Laokolé, la

douce enfant responsable de sa mère handicapée, qui, paradoxalement,

apprennent tous deux la survie, l’indépendance et, surtout, la haine dans

un pays déchiré et chaotique. Fondé sur une approche dialogique, ce travail

va démontrer que la superbe technique d’entrelacement des voix d’enfants

et d’adultes, d’Africains et d’Occidentaux qui se superposent, se confon-

dent et s’enchaînent entre elles sert à dénoncer l’autoritarisme quel qu’il

soit et le génocide, ainsi qu’à rappeler que les enfants incarnent et demeu-

reront le futur du Congo.

François-Xavier Eygun (Mount Saint Vincent University).“La Deuxième

Guerre mondiale dans

Ostinato

et

Un Malade en forêt

de Louis-René

des Forêts.”

Le traitement de la Deuxième Guerre mondiale dans l’œuvre de Louis-René

des Forêts n’occupe qu’une place limitée, et dans deux écrits seulement,

Nouvelles Études Francophones, Vol. 24, No. 2, Automne 2009