Mutations écononomiques et sociales en Europe
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Mutations écononomiques et sociales en Europe

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Extrait

C
H APITRE
3 :
L
ES M UTATIO NS SO CIALES ET ECO NO M IQ UES DE L
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NIO N EURO PEENNE
Problématique
: Comment expliquer le décalage entre une représentation géopolitique souvent négative (déclin, impuissance, marginalisation, etc.)
et le fait que l’Europe soit un grand pôle démographique, économique et social ? Faut-il y voir la conséquence des profondes mutations socio-
économiques que connaît le continent, les déficits d’une Europe sociale de moins en moins solidaire ou la responsabilité d’autres facteurs ?
Chiffres clés (UE à 25)
Population
458.5 millions d’habitants, 92 habitants/km2
Immigration
56 millions de migrants , soit 32% du total mondial
Pauvreté
72 millions de pauvres, soit 16% population
Urbanisation
78% d’urbains, continent le plus urbanisé du monde
INTRODUCTION
De considérables mutations sociales et économiques depuis 50 ans, qui peuvent être vécues comme déstabilisatrices et expliquer l’europessimisme.
Pourtant à l’échelle mondiale, l’Europe apparaît comme un grand pôle démographique dynamique et attractif (cf. les 2,3 M de réfugiés politiques
qu’elle accueille : rôle majeur dans la protection des droits de l’homme).
Une attractivité et une puissance qui s’expliquent par le fort développement économique depuis 1950 :
- l’Europe n’a jamais autant produit de richesses globales malgré les chocs depuis les années 1970.
- certains grands pays stagnent : ce dynamisme global (qui repose sur l’effort d’innovation) reste diversifié suivant les acteurs économiques et
sociaux : fossé entre riches de l’Ouest et pauvres de l’Est et croissances différenciées (cas des progrès de l’Espagne, la Grèce, le Portugal et
l’Irlande notamment).
Cette évolution économique s’est accompagnée d’une augmentation de la population active (démographie, besoins sectoriels et organisation du
marché du travail) :
- Surtout depuis 30 ans dans les petits pays périphériques de l’UE (pas à l’Est à cause du choc de la transition et de l’intégration).
- Types et qualité des emplois ont varié au profit de plus de « flexibilité » et de libéralisation.
- Productivité multipliée par 5 depuis 1950, mais freinée par un manque d’investissements (
des Etats-Unis ou Japon), d’où un chômage de
masse qui renforce pauvreté et exclusion sociale.
Une société parmi les plus urbanisées du monde :
- Un processus de longue durée : dynamiques économiques et sociales localisées dans les centres urbains, fortement hiérarchisés.
- Des métropoles bien intégrées, parmi les principaux centres de développement de la planète
I/ L’EUROPE : UN GRAND PÔLE DEM OGRAPHIQUE ATTRACTIF
1/ Un grand pôle démographique dynamique
a/ Un grand pôle démographique densément peuplé
- Un des plus grands foyers de population de la planète : 500 M habitants sans la Russie, 9,5% population mondiale, 4,4% des terres émergées. UE à
25 avec 459 M en 2005 est > à Amérique du Nord (323 M) et Japon (127 M).
- La présence d’une forte densité humaine (92hab/km
2
mais nombreux espaces à plus de 400 hab/km2, est le produit d’une très longue histoire : des
territoires globalement bien mis en valeur avec haut niveau d’équipement [carte p113]
- Les milieux les plus défavorables sont les hautes terres froides septentrionales, les hauts dispositifs montagnards (Pyrénées Alpes Carpates
Balkans) et certaines moyennes montagnes (Massif central… )
- Les hommes se concentrent dans les grands bassins sédimentaires, les grandes vallées fluviales (axes rhénan et danubien, du Piémont
septentrional) et sur les littoraux. Ces densités sont aussi l’héritage du formidable développement économique de la partie Occidentale de
l’Europe.
- Sur la carte : plus grosses densités au niveau de la mégalopole Londres – Amsterdam- Francfort- Milan. Densités de plus en plus faibles en
s’éloignant de chaque côté de cet axe.
b/ Une transition démographique avancée
- Europe historiquement marquée par la précocité de sa transition démographique : natalité baisse globalement à partir des années 1880 ; puis la
croissance naturelle baisse progressivement (taux de natalité qui passe de 21 à 10 entre 1960 et 2000). En conséquence une explosion démographique
au XIX
è
qui fait doubler la population continentale (+ 150 M), ce qui permet de peupler les empires coloniaux et les nouveaux mondes grâce à
l’émigration de 50 M d’Européens.
- La croissance est dynamique après 1945 cependant en raison du baby boom notamment et de l’immigration : +80 M entre 1960 et 2005 : donc pas
de dépopulation.
- Depuis trois décennies cependant, un ralentissement de la croissance dû à une baisse généralisée de la fécondité : en moyenne 2,6 enfants par
femmes dans les 1960, 1,9 en 1980 et 1,5 en 2004 (de 1,6 à 4 selon les pays en 1972, de1,2 à 2 en 2002). En 2003, 12 Etats voient leurs décès
dépasser les naissances (croissance naturelle donc négative) :
- de fortes inégalités géographiques dans ce phénomène, lié à 2 épisodes démographiques et 2 espaces différents :
- En Europe occidentale : Le Sud reste prolifique jusqu’aux années 1970 alors que la natalité s’effondre au Nord. Après 1970, le Sud
voit également la natalité s’effondrer (hausse du niveau de vie, statut des femmes, déclin de la religion).
- effondrement de la natalité en Europe de l’Est en transition (-40% de naissances) après 1990.
- Au total, de très fortes variations nationales et régionales en Europe (facteurs socio-économiques et/ou culturels). En 2005, taux de
natalité : 14,3‰ en Irlande, 8,3‰ en Lettonie.
- en revanche, l’espérance de vie progresse partout de façon sensible (+ 3 ans ces 10 dernières années).
- Sensible recul de la mortalité lié à la hausse du niveau de vie et aux progrès de santé et éducation.
- D’où vieillissement (hausse de la part des plus de 65 ans à 16,5%) et transformation des comportements familiaux (baisse des
mariages, hausse des divorces, hausse des naissances hors mariage) ; ainsi, la population de l’UE devrait baisser à 450 M d’ici 2050.
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