N°40 - Le Balzac → [en VO]

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N°40 - Le Balzac → [en VO]

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• Publié par: emibyqux
• Nombre de lectures: 79
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Octobre 2005 N° 40

Le Balzac

→

[en V.O.]

E

h oui, ça y est, le Balzac,

l’irréductible Balzac, le der-

nier Mohican des Champs-

Elysées, s’apprête à adopter la

carte UGC illimitée et le Pass

Gaumont-MK2...

Comment,

entend-on déjà, le Balzac vend son

âme ? Après s’être longtemps

opposé au principe des cartes illi-

mitées, Jean-Jacques Schpoliansky

a soudain tourné casaque ?

En fait de changements, ce

sont plutôt les temps qui chan-

gent. Et le Balzac qui s’adapte !

Plusieurs constats s’imposent.

1. L’année 2005 qui s’achève sera (à

moins d’un miracle de dernière minu-

te) une année très mauvaise sur le plan

de la fréquentation. Toutes les salles

sont touchées (à l’heure où nous écri-

vons ces lignes, le nombre d’entrées

depuis le début de l’année a chuté en

France de 15 % environ) mais, avec un

recul de 26 %, le Balzac est quant à lui

au bord de l’asphyxie. Ce mauvais

résultat faisant suite à une année 2004

en demi-teinte, on se demande si on

ne se trouve pas devant un début de

problème structurel.

2. Le prix des places reste malgré

tout un facteur important pour la plu-

part des spectateurs, surtout les jeunes

qui ont déjà naturellement tendance à

fuir les Champs-Elysées et qui fré-

quentent d’autant moins le Balzac

qu’ils n’y bénéficiaient pas jusqu’à pré-

sent de tarifs suffisamment attractifs.

3. Les grands circuits de salles

comme Gaumont et UGC ont lancé il

y a plusieurs années avec leurs cartes

illimitées une vaste offensive tarifaire

et, ce faisant, ont attiré dans leurs

salles des spectateurs qui ne les fré-

quentaient pas particulièrement aupa-

ravant, augmentant ainsi sensiblement

leurs parts de marché.

4. Les salles indépendantes pari-

siennes qui, pour enrayer la chute de

leurs entrées, ont récemment rallié

l’une ou l’autre des cartes illimitées,

ont presque aussitôt récupéré 10 % de

spectateurs supplémentaires. Ce qui

n’est pas négligeable, même si ce sont

des places qui rapportent beaucoup

moins que les places vendues au tarif

normal.

5. Les cartes illimitées ne sont plus

ce qu’elles étaient au début. Dans les

mois qui ont suivi leur lancement,

elles étaient parfois adoptées par des

spectateurs au comportement douteux

et peu respectueux pour les oeuvres.

Grâce à la vigilance d’UGC d’une

part, et de Pathé-Gaumont-MK2 de

l’autre, la situation s’est nettement

assainie, et la plupart de ceux qui,

aujourd’hui, possèdent une carte illi-

mitée sont tout simplement des amou-

reux du cinéma, contents de voir de

nombreux films sans trop bourse

délier. Et, bien sûr, une fois qu’ils ont

acquitté leur redevance mensuelle, ils

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