Peter W Shoemaker Powerful Connections the Poetics of Patronage in the Age of
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Description

Peter W. Shoemaker, Powerful Connections : the Poetics of Patronage in the Age of Louis XIII, Newark, University of Delaware Press, 2007, 291 pages, 24 cm de haut cm, 16 cm de large. Powerful connections est un livre ambitieux. Son auteur ne se propose en effet rien de moins que de décrire, en une synthèse de moins de trois cent pages, le rôle que le « patronage », en tant qu'ensemble de pratiques sociales plus ou moins codifiées, a pu jouer dans la constitution, sous Louis XIII, des lettres françaises en champ spécifique. Après un premier chapitre consacré à examiner de manière critique les lectures qui ont précédemment été données du « patronage » des gens de lettres dans le premier XVII e siècle français, l'auteur s'attache à décrire cette réalité sociale complexe au travers d'une étude des pratiques scripturaires auxquelles elle a pu donner lieu. Est ainsi envisagée une série d'exemples de ce que Peter Shoemaker nomme alternativement une « rhétorique » ou une « poétique » du « patronage ». L'ouvrage propose d'abord une étude de la forme que Jean-Louis Guez de Balzac donne, dans ses Lettres, à ses relations avec ses divers patrons. Cette analyse est suivie d'une lecture de la querelle que les Lettres suscitèrent, où ce développement est envisagé comme une mise au jour des contradictions que la posture adoptée par Balzac contenait.

  • acteurs sociaux de statut

  • position dans l'espace social

  • travers

  • pratiques de protection et de dépendance

  • champs des cultural studies

  • conduite au travers de la lecture de textes de saint-amant


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Langue Français

Extrait

Peter W. Shoemaker,
Powerful Connections : the Poetics of Patronage in the Age of
Louis XIII
, Newark, University of Delaware Press, 2007, 291 pages, 24 cm de haut
cm, 16 cm de large.
Powerful connections
est un livre ambitieux. Son auteur ne se propose en effet
rien de moins que de décrire, en une synthèse de moins de trois cent pages, le rôle que le
« patronage », en tant qu’ensemble de pratiques sociales plus ou moins codifiées, a pu
jouer dans la constitution, sous Louis XIII, des lettres françaises en champ spécifique.
Après un premier chapitre consacré à examiner de manière critique les lectures qui ont
précédemment été données du « patronage » des gens de lettres dans le premier XVII
e
siècle français, l’auteur s’attache à décrire cette réalité sociale complexe au travers d’une
étude des pratiques scripturaires auxquelles elle a pu donner lieu.
Est ainsi envisagée une série d’exemples de ce que Peter Shoemaker nomme
alternativement une « rhétorique » ou une « poétique » du « patronage ». L’ouvrage
propose d’abord une étude de la forme que Jean-Louis Guez de Balzac donne, dans ses
Lettres
, à ses relations avec ses divers patrons. Cette analyse est suivie d’une lecture de la
querelle que les
Lettres
suscitèrent, où ce développement est envisagé comme une mise
au jour des contradictions que la posture adoptée par Balzac contenait. Puis une analyse
des types d’auctorialité qui se constituent dans le cadre de relations de « patronage » est
conduite au travers de la lecture de textes de Saint-Amant, Malherbe, Tristan L’Hermite,
Théophile de Viau et Charles Sorel. Un examen des formes parfois paradoxales que
prend le « patronage » dans l’écriture théâtrale du premier XVII
e
siècle est ensuite
proposé, conduit non seulement à partir de l’étude de textes de Maynard, Corneille,
Mairet et Du Ryer, mais encore à travers une analyse de la forme que prend, dans le
champ des pratiques théâtrales, le « patronage » de Richelieu. Enfin, l’ultime chapitre du
livre présente ce qui est désigné comme un « au-delà » du « patronage ». L’auteur y
examine aussi bien les débuts de l’Académie française, qu’il conçoit comme une amorce
de « bureaucratisation »
(p. 193) des formes sociales du « patronage »,
que le
développement des théories de la conversation, cette dernière pratique sociale étant
présentée tout à la fois comme le prolongement et comme la transformation, dans une
autre configuration, des relations de protection et de domination qui avaient structuré
l’espace lettré du premier XVII
e
siècle français.
L’apport de l’ouvrage est de ce point de vue important. Car, en dépit de la trop
grande brièveté de l’ensemble des études proposées, les mises en série qu’opère le livre
mettent en évidence un aspect de ces pratiques qui a jusqu’ici peu été étudié, à savoir le
caractère « diffus, particularisant et informel » (p. 18) de ces relations. Tout en rappelant
que le « patronage », selon le vocabulaire de la modernité, est un fait social dominant
dans les sociétés d’Ancien Régime, l’auteur souligne en effet que, bien que ces relations
soient alors omniprésentes, elles restent toujours difficiles à saisir pour le chercheur,
parce qu’elles s’inscrivent dans la spécificité des liens sociaux unissant deux individus,
lesquels structurent ces interactions à leur guise. Au travers de ces études de cas, ce que
l’auteur souligne donc en réalité, c’est la très grande diversité des pratiques que nous
associons avec le « patronage », puisque chaque client, spécialement lorsqu’il s’agit d’un
individu dont le principal savoir-faire est l’écriture, reconfigure selon ses propres besoins
ou buts un ensemble de pratiques qui n’existent en fait dans les représentations
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