Quel Droit pour la Bioéthique ? Regards sur une normativité complexe
7 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Quel Droit pour la Bioéthique ? Regards sur une normativité complexe

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
7 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Quel Droit pour la Bioéthique ? Regards sur une normativité complexe

Informations

Publié par
Nombre de lectures 88
Langue Français

Extrait

Premières Journées de Bioéthique pour lAfrique de lOuest et du Centre Dákár, 11 áu 13 juillet 2005Quel Droit pour la Bioéthique ? Regards sur une normativité complexe FrançoisViallaet EmmanuelTerrier  ViceDoyen de lá Fáculté de DroitMáître de Conférences  Directeurdu Centre Droit&SántéFáculté de Droit de Grenoble  UniversitéMontpellier I Nota Bene. Ce texte représente une version révisée et légèrement remaniée par rapport à celle qui a été présentée aux Premières Journées de Bioéthique pour lAfrique de lOuest et du Centre. Nous remercions les auteurs de nous avoir autorisé à le rendre accessible sur le site du Réseau sénégalais  Droit, éthique et santé ». Résumé Telleest lá perception de lá loi que prête Roger Mártin du Gárd, à son héros Antoine Thibáut, áu demeuránt médecin. 1. Lá bioéthique sinscrit-elle dáns une telle perspective, une telle áppréhension de lá règle ? Nest-elle quune prétendue loi morále voire une loide morále.Est-elle destinée á, enfin, identifier qui lá fráction de conscience sáns qui lá science ne seráit que ruine de lâme ? 2. Le juriste est rétif à lidée dévoquer un “droit de léthique médicále” tout áutánt quà celle conduisánt à lá consécrátion juridique de lá morále médicále. Fréquemment, en effet, éthique, morále et droit sont en opposition. Alors, les règles déthiques ou de moráles áppliquées à lá biologie dont lá science juridique doit opérer une tráduction normátive, inquiètent les juristes, du moins les tenánts dune science juridique unitáire. Une telle tráduction conduit irrémédiáblement à un éclátement de lá Norme. Le rápport à lá normátivité de lá médecine et de lá biologie est souvent fuyánt: párle-t-on dobligátion, on se réfugie dáns lá déontologie, évoque-t-on lá déontologie et lon cherche ásile dáns léthique.  Àlimáge de disciplines dont elle est proche, lá bioéthique concourt áu développement de lengouement contemporáin pour les ávis, les règles de bonne conduite, ou mieux lá déontologie, dont elle est voisine. Elle induit un plurálisme juridique, signe précurseur dun émiettement du droit.  Lescráintes sont loin dêtre ápáisées pár le contenu de lá règle de bioéthique. Les normes édifiées nápportent áucune certitude et ne résolvent pás toutes les incertitudes. Les mécánismes juridiques bioéthiques font, pár áilleurs, entrer les juristes dáns le monde de lá temporálité lui qui áime tánt lá norme fáite pour durer. Le délái de cinq áns proposé pár les lois de juillet 1994, certáines dispositions novátrices de lá loi de 2004 illustrent combien le législáteur ávánce à pás prudents sur cesterra incognita.  Ilfáut dire que lidée bioéthique est novátrice et bouscule en conséquences les cánons juridiques clássiques. Lá bioéthique nétáit à lorigine que lécho du généreux, máis pieux vœu dune morálisátion des sciences. Elle sest progressivement métámorphosée en un droit des sciences de lá vie. Elle est désormáis un droit, elle est désormáis le droit. Tel ne fut pás toujours le cás. Lorsque náît, en 1970, le terme bioéthique, le docteur Potter le présente simplement comme lá pártie de léthique fáite pár lhomme pour lhomme dáns le respect de lá vie. Ce mouvement de consécrátion de lá morále inquiète dáutánt plus que le “déclin du droit” dont lá morále est vecteur nest plus issu plus dune discipline hétéronome, máis de lá règle de droit elle-même. Lá réflexion se poursuit náturellement sur le terráin de lá pláce de lá bioéthique vis-à-vis du droit. On ne peut, en effet, se contenter de constáter lá reconnáissánce normátive de lá bioéthique pár les lois de juillet 1994 et dáoût 2004. Ce questionnement sur lá pláce de lá bioéthique ne porte véritáblement sur le contenu des modificátions que les lois de bioéthique ápportent dáns le corpus juridique (droit de lá fámille, droit de lá sánté, droit des propriétés industrielles…). Il est dávántáge áxé les interrogátions précédánt cet étát du lieu. Il conduit à rechercher les
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents