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• Publié par: isunevej
• Nombre de lectures: 84
• Langue: Français

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discours MODÈLE

Fête nationale du 14 juillet 2010

Nous vous proposons un exemple de discours, à personnaliser et adapter, destiné à être prononcé lors d’une cérémonie du souvenir devant un monument aux morts, par exemple, lors de la fête nationale du 14 juillet 2010.

« Messieurs les Anciens Combattants, Monsieur (Madame) le Conseiller Général, Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames, Messieurs les Président(e)s d’associations, Messieurs les Porte-Drapeau, Mesdames et Messieurs(Liste à personnaliser), Chers Amis,

En s’emparant de la forteresse de la Bastille, il y a 221 ans, le peuple de Paris mettait fin au pouvoir absolu du Roi et ouvrait ainsi une nouvelle ère historique. Les révolu- tionnaires de 1789 offraient à tous les hommes l’espoir d’une vie libre et digne.

La Révolution française a donné naissance, le 26 août 1789, à la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen qui allait cimenter la Constitution française. Les dix-sept articles de ce premier texte, qui a traversé les siècles, ont défini les droits du citoyen concernant l'égalité devant la loi, le respect de la propriété ou encore la liberté d'expression ainsi que les droits de la Nation en matière de souveraineté et de séparation des pouvoirs.

Le 14 juillet célèbre la prise de la Bastille. C’est-à-dire à la fois la conquête de la liberté, le refus de l’arbitraire, mais aussi la prise du pouvoir par le peuple. Cette ima- ge a traversé bien des frontières pour illustrer le mes- sage universel de la France révolutionnaire, pays des libertés. Aujourd'hui, le 14 juillet est une fête qui nous rassemble tous.

Cette occasion associe toujours la solennité des défilés militaires, l’émotion des cérémonies du souvenir et la convivialité des bals et des feux d’artifice. Mais, la célébration du 14 juillet 1880 a aussi été l’occasion de réinscrire sur le fronton des édifices publics la devise « Liberté, Egalité, Fraternité ». Héritage du siècle des Lumières, cette devise fut invoquée pour la première fois lors de la Révolution française.

« La patrie se compose des morts qui l’ont fondée aussi bien que des vivants qui la continuent », écrivait Victor Hugo.

Cette fête nationale incarne donc aussi un temps du sou- venir de celles et ceux qui ont construit notre liberté, de celles et ceux qui sont morts pour elle.

64 –Journal des Maires– juin 2010 –www.journaldesmaires.com

Nous avons aujourd’hui atteint l’objectif, certes tou- jours fragile, que s’étaient fixé nos ancêtres de 1789. Georges Clémenceau disait d’ailleurs au sujet de la démocratie : « C’est une œuvre constructive qui néces- site l’effort et l’union de tous ».

Commémorer le 14 juillet 1789, c’est donc dire notre atta- chement à l’Histoire, à la Déclaration des Droits de l’Hom- me et du Citoyen. C’est aussi rappeler avec force notre attachement à la République qui vit le jour en 1792.

En France, pour les générations d’aujourd’hui, la liberté va de soi. Mais il est bon de se rappeler qu’elle n’est pas un cadeau tombé du ciel, mais bien le résultat d’une volonté commune de ses habitants.

L’héritage que nous a légué la République s’est révélé un progrès social incontestable : l’instauration du suf- frage universel, la liberté de la presse et d’association, l’instruction laïque, gratuite et obligatoire, la séparation des Eglises et de l’Etat, la liberté syndicale, l’extension de la sécurité sociale à tous les salariés et le droit de vote pour les femmes… que de conquêtes importantes.

Aujourd’hui, alors que subsistent encore tant d’injusti- ces, de guerres et de souffrances, nombreux sont celles et ceux qui, à travers le monde, aspirent à la reconnais- sance des droits fondamentaux des Hommes énoncés en 1789.

En tant qu’élus du peuple, il nous revient de réveiller en permanence la conscience collective, de la ranimer et de la raviver ! Mais aussi de transmettre aux jeunes générations des valeurs simples, fortes et naturelles : un attachement profond et sincère à notre pays.

En ces temps changeants, c’est la fierté de la France, c’est notre fierté et notre devoir que de rester fidèles aux valeurs d’égale citoyenneté, de fraternité et de tolé- rance.

Comme nous le rappelait Jules Michelet, « si ce jour s’est inscrit dans la mémoire des hommes, c’est que la nation tout entière, sans distinction de parti, sans connaître encore les oppositions de classes, marcha sous un dra- peau fraternel ». B.C-B.