tests psychologiques recrutement magistrats
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tests psychologiques recrutement magistrats

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Langue Français

Extrait

1
Le recours aux tests psychologiques dans le recrutement des magistrats
Note de droit comparé
en vue du conseil d’administration de l’ENM du 12 décembre 2006
Les membres du Réseau des présidents des cours suprêmes judiciaires de l’Union
européenne
et le Secrétariat général du Réseau européen de formation judiciaire ont été
interrogés sur le recours à des tests psychologiques dans le processus de recrutement des
magistrats.
Si une distinction évidente peut être opérée entre les systèmes judiciaires qui utilisent
les services de psychologues dans le cadre du recrutement de leurs membres et ceux qui n’ont
rien mis de tel en place, il faut aussi souligner que les modes de recrutement eux-mêmes
suivent des modèles différents. L’organisation d’un concours par opposition à l’observation et
l’appréciation d’une pratique professionnelle constitue une ligne de partage significative.
Plusieurs systèmes, fondés sur la sélection de professionnels du droit expérimentés, semblent
en mesure de cerner le profil du candidat à travers les témoignages recueillis à son sujet, ce
que le concours sur épreuve « académique » permet moins.
Par ailleurs, une autre distinction apparaît à travers les réponses formulées, celle de la
finalité des tests psychologiques. Il s’agit, dans la plupart des cas, de déceler les personnalités
pathologiques, qui se révèleront inaptes à exercer les responsabilités exigées d’un juge ou
d’un procureur, en dépit de leur succès aux épreuves de sélection. Cependant, l’utilisation de
la psychologie se développe aussi dans d’autres perspectives. Ainsi, plusieurs systèmes y
recourent pour sélectionner les candidats les plus aptes à exercer des fonctions de
responsabilité dans l’administration de la justice. De façon plus aboutie, les Pays-Bas se sont
orientés vers la mise en oeuvre d’une véritable politique de gestion des ressources humaines.
1-
L’absence de tests psychologiques
Nombre de systèmes judiciaires n’utilisent pas de tests psychologiques pour recruter leurs
futurs membres. Toutefois, une nette différence se dessine entre
les systèmes continentaux et
les systèmes de
common law
. Dans les pays qui suivent le modèle continental, en général
fondé sur le recrutement par concours après le cursus universitaire, l’opportunité de recourir à
des tests est souvent débattue, dans la mesure où
le concours ne permet pas toujours d’écarter
des personnalités pathologiques. Tel est le cas en France et en Belgique.
Dans les pays de
common law
et dans les pays nordiques, le recrutement s’opérait
traditionnellement par cooptation. Les commissions de nomination, créées en vue d’une
sélection transparente et impartiale, reposent sur des principes de même nature. En effet, les
attestations et témoignages recueillis au sujet d’un candidat sont fondés sur l’observation de
leur pratique et sur l’appréciation de leur expérience et de leurs capacités professionnelles.
Néanmoins, ce mode de recrutement n’est pas infaillible. Il ne permet pas non plus d’écarter,
dans une moindre mesure, des personnalités qui pourront se montrer inaptes, ainsi que
l’observe le président de la Cour suprême de Malte.
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