Une economie mondiale contrastee confirmant une hierarchie
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Une economie mondiale contrastee confirmant une hierarchie

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Extrait

B Une économie mondiale contrastée confirmant une hiérarchie
a) Les pays d'Europe Occidentale
α
) Le Royaume-Uni
-
On évoquera plus souvent la Grande-Bretagne car c'est là que se concentrent tous les
moyens de production. La Grande-Bretagne possède une avance considérable sur ses
voisins. Elle a effectué sa révolution agricole au 18
ème
siècle (1760-1830) ce qui a permis
le take-off avec principalement le textile et la construction navale. Entre 1830 et 1850 a
lieu un deuxième démarrage avec l'industrie métallurgique et par la production de
charbon. On assiste dans la première moitié du 19
ème
à une augmentation de la population
et à une augmentation de la production de fonte et de houille puis dans la deuxième moitié
de ce siècle toujours une augmentation de la population et à une augmentation de la
production de fonte, de houille et d'acier. On assiste également au développement du
chemin de fer avec une première ligne ouverte en 1825.
-
Cette augmentation de la production est soutenue par une organisation solide du système
bancaire avec la Banque d'Angleterre crée en 1694 qui sera une banque de dépôt et
d'émission au 19
ème
siècle. En 1826 les banques prennent une nouvelle ampleur car la loi
autorise désormais les stock-banks. En 1844, une loi structure le fonctionnement de la
banque d'Angleterre selon le currency-principle, elle ne peut plus émettre de billets qu'en
contrepartie d'une couverture-or. D'autres banques se développent avec une très forte
concentration. A la fin du 19
ème
, le Royaume-Uni est le pays ou les banques sont le plus
concentrées avec 5 grandes banques de dépôt : Middlands Bank, Westminster Bank,
Barclay's, Lloyd's et la Banque d'Angleterre. Elles drainent des dépôts venant du monde
entier et l'Angleterre est en 1914 la première place financière mondiale, le premier
exportateur de capitaux avec 50% des investissements internationaux, à destination des
colonies et des pays-neufs. Cette arrivée massive de capitaux est explicable par la
confiance en l'activité bancaire britannique. La valeur de la £ est garantie ce qui fait d'elle
une monnaie internationale.
-
La balance commerciale est déficitaire, mais la balance des paiements est excédentaire. A
partir de 1880-1890 les premiers signes de déclin arrivent, car des concurrences remettent
en cause la puissance du Royaume-Uni
notamment les USA et l'Allemagne au niveau des
productions. Ce déclin relatif est également visible à travers les exportations d'articles
manufacturés : en 1880 le Royaume-Uni effectue 38% des exportations mondiales, en
1913 plus que 25,3%. Malgré cette concurrence et le ralentissement de la croissance, le
Royaume-Uni garde le libre-échange comme règle du jeu. En 1914, il est toujours la
première puissance économique mondiale.
β
) La France
-
Y a t-il un retard ou des faiblesses françaises ? Face au développement britannique, la
France n'entre pas dans les critères classiques du take-off : sa croissance est faible et on
observe un poids important de l'agriculture. Les physiocrates diffusent des techniques
nouvelles et valorisent l'agriculture mais ne provoquent pas de véritable révolution
agricole. Il n'y a pas de véritable logique d'agriculture de marché. Crouzet y voit une
source de blocage de la croissance avec l'autosubsistance. On observe un renforcement de
la petite propriété paysanne, de la polyculture et on voit peu de transferts de capitaux de
l'agriculture vers l'industrie.
-
Au début du 19
ème
siècle, le développement démographique est faible (mentalité
malthusienne), l'agriculture n'est pas un élément dynamisant, et le commerce ne l'est pas
plus au-delà de l'échelle régionale toujours selon Crouzet
.
En 1914, la France est toujours
très rurale avec 56% de la population dans les campagnes contre 22% au Royaume-Uni.
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