Etude-evaluation-scolaire-orientation-2009
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L’EVALUATION SCOLAIRE EST-ELLEAU SERVICE DE L’ORIENTATION ?Etude réalisée par Sylvène KitabgiSous la direction de Michèle DainBIOPNovembre 2009SYNTHESE :En 2010, à l’heure où la communauté européenne s’est fixée de voir l’Union européenne devenir « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde […] capable d’une croissance économique durable accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale », il nous semble important de savoir dans quelle mesure le fonctionnement de notre système scolaire participe à créer les conditions favorables à la réussite d’un tel projet.Promouvoir la connaissance et la compétitivité, améliorer l’emploi et la cohésion sociale nécessitent en effet, au préalable, d’offrir à tous les individus un cadre leur permettant de développer avec confiance leurs talents, d’élaborer des projets qui les motivent et de s’orienter ainsi tout au long de leur vie, de l’école jusqu’à la retraite.La question se pose donc bel et bien de savoir si le système scolaire français tel qu’il fonctionne offre en amont, à tous les élèves, le moyen de construire leur future orientation dans ce sens. En dehors même du fait que l’orientation tout au long de la vie est encore trop peu préparée dans nos écoles, c’est surtout la place prépondérante accordée aux performances scolaires, aux notes et aux hiérarchisations dans les processus d’orientation des élèves qui nous ...

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Langue Français

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L’EVALUATION SCOLAIRE EST-ELLE
AU SERVICE DE L’ORIENTATION ?
Etude réalisée par Sylvène Kitabgi
Sous la direction de Michèle Dain
BIOP
Novembre 2009SYNTHESE :
En 2010, à l’heure où la communauté européenne s’est fixée de voir l’Union
européenne devenir « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus
dynamique du monde […] capable d’une croissance économique durable accompagnée
d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande
cohésion sociale », il nous semble important de savoir dans quelle mesure le
fonctionnement de notre système scolaire participe à créer les conditions favorables à
la réussite d’un tel projet.
Promouvoir la connaissance et la compétitivité, améliorer l’emploi et la cohésion
sociale nécessitent en effet, au préalable, d’offrir à tous les individus un cadre leur
permettant de développer avec confiance leurs talents, d’élaborer des projets qui les
motivent et de s’orienter ainsi tout au long de leur vie, de l’école jusqu’à la retraite.
La question se pose donc bel et bien de savoir si le système scolaire français tel
qu’il fonctionne offre en amont, à tous les élèves, le moyen de construire leur future
orientation dans ce sens. En dehors même du fait que l’orientation tout au long de la
vie est encore trop peu préparée dans nos écoles, c’est surtout la place prépondérante
accordée aux performances scolaires, aux notes et aux hiérarchisations dans les
processus d’orientation des élèves qui nous paraît ici problématique.
L’orientation supposant de prendre en compte, en toute neutralité, des savoir-
faire et des savoir-être par définition extrascolaires, c’est-à-dire personnels et
professionnels, on ne peut que s’interroger sur le bien fondé à faire perdurer un
système éducatif dans lequel l’évaluation des élèves ne laisse pas suffisamment de
place au devenir personnel et professionnel qui les attend. C’est donc cette place, à la
fois centrale et anxiogène, prise en France par l’évaluation scolaire par notation qui
constitue dans cette nouvelle étude l’objet de notre questionnement.
A partir d’un ensemble de travaux reconnus, de plusieurs témoignages de
jeunes et de quelques exemples ayant fait leurs preuves ici et ailleurs, l’analyse vise
ainsi à faire apparaître le rôle déterminant des pratiques évaluatives dans la « réussite
de tous les élèves ». Plus largement, la question de l’évaluation des élèves semble
devoir être au fondement de tout projet ayant pour objectif le déploiement d’un
système éducatif plus équitable et plus efficace, mais aussi plus apte à donner aux
individus, quel que soit leur profil, la possibilité d’établir des ponts constructifs avec
les exigences du monde professionnel et les aspirations à une insertion durable.
© BIOP / CCIP – Novembre 2009 2SOMMAIRE :
Introduction p.6
A/ L’évaluation scolaire en question p.11
1. Ce qu’on entend par évaluation scolaire p.11
- Les évaluations quotidiennes
-ns ponctuelles
2. Evaluer les acquis des élèves : la fiabilité des
notes remise en cause p.16
a) Les limites de la notation : ce qu’en disent les élèves
b) Critiques docimologiques et perception des élèves
- Les biais « mécaniques »
- subjectifs »
- Les biais « scolaires »
- professionnels »
3. D’un certain usage de l’évaluation en France p.33
a) Préambule
b) Et si l’évaluation scolaire était mise au service d’un principe
de sélection des élèves ?
- Une lycéenne témoigne…
- Quand les pratiques évaluatives des classes préparatoires
s’invitent au lycée…
c) De la fonction sociale de l’évaluation scolaire
© BIOP / CCIP – Novembre 2009 3B/ L’évaluation scolaire, frein ou levier à
une orientation réussie ? p.45
1. Regard sur les bulletins scolaires : quelle place
pour l’information qualitative dans les appréciations ? p.47
2. L’évaluation scolaire est-elle motivante ? Perception
des élèves et regards de chercheurs p.51
a) Les impacts de l’évaluation sur la motivation scolaire
b) Un besoin d’ « estime »
3. L’évaluation scolaire et ses effets sur les apprentissages :
entre échec scolaire et professionnalisme scolaire p.60
a) Le cas des élèves dits « faibles » : pédagogie de la
sanction et risque de décrochage scolaire
b) bons »
performance et risque de technicisme scolaire
4. L’évaluation scolaire garantit-elle une orientation p.67
réussie pour tous ?
a) De la disqualification des profils peu scolaires
- Disqualification et échec scolaire
-t réductionnisme scolaire
b) Regard sur l’orientation des élèves dits « bons » : est-elle
toujours réussie ?
5. Culture scolaire et culture professionnelle : deux
univers à rapprocher p.76
© BIOP / CCIP – Novembre 2009 4C/ Evaluer différemment et orienter autrement :
c’est possible p.81
1. Evaluer et orienter autrement : ce qu’en disent les élèves p.81
a) L’aspiration à une évaluation valorisante et gratifiante
b) L’aspiration à une évaluation plus « formative »
c) L’aspiration à un fonctionnement moins scolaire de
l’évaluation et de l’orientation
d) L’aspiration à un système motivant et épanouissant
2. Exemples de pratiques d’ailleurs p.89
a) Le cas de la Suisse : la suppression de la sélection par les
notes au cœur des débats
- Histoire d’une réflexion sur les enjeux de l’évaluation
- L’évaluation des élèves au cœur des réformes suisses
- Diffusion et mise en application de l’évaluation formative
b) Le cas du Danemark : complémentarité dans les différents types
d’évaluation
- Contexte
- Précisions sur l’organisation actuelle du système scolaire
au Danemark
- L’évaluation au Danemark : un outil qualitatif au service
de la réussite des élèves
3. Regard sur les nouveautés françaises p.105
a) Le Mouvement Contre La Constante Macabre (MCLCM)
- La constante macabre : un dysfonctionnement au cœur
de notre système d’évaluation
- L’Evaluation Par Contrat de Confiance (EPCC) comme
solution aux conséquences sélectives de l’évaluation
b) Le livret de compétences
- Petite histoire de livrets
- Qu’est-ce que le socle commun des connaissances et
des compétences ?
- Intérêts du livret de compétences
- Limites de l’outil : entre la volonté de changer et le poids
des traditions
Conclusion p.115
© BIOP / CCIP – Novembre 2009 5INTRODUCTION :
« L’évaluation scolaire est-elle au service de l’orientation ? ». Pourquoi
établir un tel lien entre évaluation et orientation et pourquoi imaginer que
l’évaluation est à même de tenir un rôle dans l’orientation ?
L’évaluation scolaire relève a priori du domaine de la pédagogie, dans la
mesure où elle permet aux enseignants de tester le niveau des élèves et de
mesurer leurs acquis pour pouvoir éventuellement ajuster les enseignements à
poursuivre (les points du programme bien acquis et les points à reprendre…).
En ce sens, elle peut paraître éloignée des questions relatives à l’orientation
des élèves.
Pourtant, il s’avère que l’évaluation scolaire a toujours été au cœur
de la question de l’orientation, dans la mesure où, en France, les
décisions d’orientation reposent, pour une bonne part, sur la notation,
fruit de l’évaluation du travail des élèves. Même si ces deux démarches,
évaluer et orienter, se réalisent et se vivent le plus souvent à l’école sur des
modes et à des moments relativement distincts et même si les réflexions sur
l’efficacité de notre système scolaire ont tendance à cloisonner ces deux
questions, il n’en reste pas moins que ces deux activités sont intrinsèquement
liées parce que l’une s’appuie in fine sur l’autre.
C’est pourquoi, il nous paraît important, en tant que centre d’orientation
scolaire et professionnelle, d’interroger ce lien et ce qu’il s’y joue aujourd’hui
dans le but de clarifier les logiques à l’œuvre dans ces deux activités, dont
dépend, au fond, le bon déroulement des parcours scolaires et professionnels
des élèves.
Cela nous paraît d’autant plus important que l’impact de l’évaluation
scolaire sur l’orientation des élèves est une dimension de l’orientation très peu
interrogée dans notre société, y compris

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