Dumas joseph balsamo 3
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Alexandre Dumas JOSEPH BALSAMO Mémoires d’un médecin Tome III (1846 – 1848) Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits » Table des matières TROISIÈME PARTIE Chapitre LXXXII La chasse au sorcier .....................................7 Chapitre LXXXIII Le courrier ................................................28 Chapitre LXXXIV Évocation ................................................. 40 Chapitre LXXXV La voix ........................................................58 Chapitre LXXXVI Disgrâce.....................................................70 Chapitre LXXXVII M. le duc d’Aiguillon................................ 81 Chapitre LXXXVIII La part du roi .........................................96 Chapitre LXXXIX Les antichambres de M. le duc de Richelieu ............................................................................... 110 Chapitre XC Désenchantement ............................................ 126 Chapitre XCI Le petit couvert de M. le dauphin .................. 137 Chapitre XCII Les cheveux de la reine ................................. 150 Chapitre XCIII M. de Richelieu apprécie Nicole.................. 164 Chapitre XCIV Métamorphoses............................................ 179 Chapitre XCV Comment la joie des uns fait le désespoir des autres.....................................................................................185 Chapitre XCVI Les parlements.............................................198 Chapitre XCVII Où il est démontré que le chemin du ministère n’est pas semé de roses........................................ 209 Chapitre XCVIII M. d’Aiguillon prend sa revanche .............218 Chapitre XCIX Où le lecteur retrouvera une de ses anciennes connaissances qu’il croyait perdue, et que peut- être il ne regrettait pas......................................................... 228 Chapitre C Où les choses s’embrouillent de plus en plus.....243 Chapitre CI Le lit de justice ..................................................254 Chapitre CII De l’influence des paroles de l’inconnu sur Jean-Jacques Rousseau ........................................................264 Chapitre CIII La loge de la rue Plâtrière ..............................274 Chapitre CIV Compte rendu .................................................285 Chapitre CV Le corps et l’âme ............................................. 302 Chapitre CVI L’âme et le corps324 Chapitre CVII La portière de Marat .....................................339 Chapitre CVIII L’homme et ses œuvres ...............................356 Chapitre CIX La toilette de Rousseau ..................................370 Chapitre CX Les coulisses de Trianon378 Chapitre CXI La répétition ...................................................395 Chapitre CXII L’écrin........................................................... 404 Chapitre CXIII Le petit souper du roi Louis XV .................. 414 Chapitre CXIV Les pressentiments ...................................... 431 Chapitre CXV Le roman de Gilbert442 Chapitre CXVI Le père et la fille...........................................452 Chapitre CXVII Ce qu’il fallait à Althotas pour compléter son élixir de vie .....................................................................461 Chapitre CXVIII Les deux gouttes d’eau de M. de Richelieu481 – 3 – Chapitre CXIX La fuite .........................................................502 Chapitre CXX La double vue ................................................ 514 Chapitre CXXI Catalepsie.....................................................525 Chapitre CXXII La volonté ...................................................534 Chapitre CXXIII L’hôtel de M. de Sartine............................543 À propos de cette édition électronique.................................555 – 4 – – 5 – TROISIÈME PARTIE – 6 – Chapitre LXXXII La chasse au sorcier Une longue file de carrosses encombrait les avenues de la forêt de Marly, où le roi chassait. C’était ce que l’on appelait une chasse d’après-midi. En effet Louis XV, dans les derniers temps de sa vie, ne chassait plus ni à tir ni à courre. Il se contentait de regarder chasser. Ceux de nos lecteurs qui ont lu Plutarque se rappelleront peut-être ce cuisinier de Marc-Antoine qui mettait d’heure en heure un sanglier à la broche, afin que, parmi les cinq ou six sangliers qui rôtissaient, il s’en trouvât toujours un cuit à point pour le moment précis où Marc-Antoine se mettrait à table. C’est que Marc-Antoine, dans son gouvernement de l’Asie Mineure, avait des affaires à foison : il rendait la justice, et, comme les Ciliciens sont de grands voleurs – le fait est constaté par Juvénal – Marc-Antoine était fort préoccupé. Il avait donc toujours cinq ou six rôtis étagés à la broche, pour le moment où par hasard ses fonctions de juge lui laisseraient le temps de manger un morceau. Or, il en était de même chez Louis XV. Pour les chasses de l’après-midi, il avait deux ou trois daims lancés à deux ou trois heures différentes, et, selon la disposition où il était, il choisis- sait un hallali prompt ou éloigné. – 7 – Ce jour-là, Sa Majesté avait déclaré qu’elle chasserait jus- qu’à quatre heures. On avait donc choisi un daim lancé depuis midi, et qui promettait d’aller jusque-là. De son côté, madame du Barry se promettait de suivre le roi aussi fidèlement que le roi avait promis de suivre le daim. Mais les veneurs proposent et le hasard dispose. Une com- binaison du hasard changea ce beau projet de madame du Bar- ry. La comtesse avait trouvé dans le hasard un adversaire pres- que aussi capricieux qu’elle. Tandis que, tout en causant politique avec M. de Richelieu, la comtesse courait après Sa Majesté, laquelle, de son côté, cou- rait après le daim, et que le duc et elle renvoyaient une portion des saluts qu’ils rencontraient en chemin, ils aperçurent tout à coup, à une cinquantaine de pas de la route, sous un admirable dais de verdure, une pauvre calèche brisée qui tournait piteu- sement ses deux roues du côté du ciel, tandis que les deux che- vaux noirs qui eussent dû la traîner rongeaient paisiblement, l’un l’écorce d’un hêtre, l’autre la mousse qui s’étendait à ses pieds. Les chevaux de madame du Barry, magnifique attelage donné par le roi, avaient distancé, comme on dit aujourd’hui, toutes les autres voitures, et étaient arrivés les premiers en vue de cette calèche brisée. – Tiens ! un malheur, fit tranquillement la comtesse. – 8 – – Ma foi, oui, fit le duc de Richelieu avec le même flegme, car, à la cour, on use peu de sensiblerie ; ma foi, oui, la calèche est en morceaux. – Est-ce un mort que je vois là-bas sur l’herbe ? demanda la comtesse. Regardez donc, duc. – Je ne le crois pas, cela remue. – Est-ce un homme ou une femme ? – Je ne sais trop. J’y vois fort mal. – Tiens, cela salue. – Alors, ce n’est pas un mort. Et Richelieu à tout hasard leva son tricorne. – Eh ! mais, comtesse, dit-il, il me semble… – Et à moi aussi. – Que c’est Son Éminence le prince Louis. – Le cardinal de Rohan en personne. – Que diable fait-il là ? demanda le duc. – Allons voir, répondit la comtesse. Champagne, à la voiture brisée, allez. – 9 – Le cocher de la comtesse quitta aussitôt la route et s’enfonça sous la futaie. – Ma foi, oui, c’est monseigneur le cardinal, dit Richelieu. C’était, en effet, Son Éminence qui s’était couchée sur l’herbe, en attendant qu’il passât quelqu’un de connaissance. En voyant madame du Barry venir à lui, il se leva. – Mille respects à madame la comtesse, dit-il. – Comment, cardinal, vous ? – Moi-même. – À pied ? – Non, assis. – Seriez-vous blessé ? – Pas le moins du monde. – Et par quel hasard en cet état ? – Ne m’en parlez pas, madame : c’est une brute de cocher, un faquin que j’ai fait venir d’Angleterre, à qui je dis de couper à travers bois pour rejoindre la chasse, et qui tourne si court, qu’il me verse, et, en me versant, il me brise ma meilleure voiture. – Ne vous plaignez point, cardinal, dit la comtesse ; un co- cher français vous eût rompu le cou, ou tout au moins brisé les côtes. – 10 –
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