Inventaire des estampilles de Poitiers - article ; n°1 ; vol.10, pg 81-91

Roland Lombard

Description

Revue archéologique du Centre de la France - Année 1971 - Volume 10 - Numéro 1 - Pages 81-91
Roland LOMBARD,
Inventaire des estampilles de Poitiers.

Les collections du musée de l'Echevinage à Poitiers étaient inexploitées. L'auteur se propose une publication progressive des estampilles sur poterie sigillée. Dans une première étude paraissent les marques italiques. Elles se chiffrent à 178 exemplaires dont 100 pour le seul groupe d'ATEIUS. En plus de ce maître, les principaux céramistes sont : S. AVILLIUS - CALIDUS - CRESTUS - L. TETTIUS - L. TITIUS - VALERIUS et UMBRICUS.
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

• Publié par: REVUE_ARCHEOLOGIQUE_DU_CENTRE_DE_LA_FRANCE
• Publié le: 01 janvier 1971
• Nombre de lectures: 31
• Langue: Français

Extrait

Roland Lombard
Inventaire des estampilles de Poitiers
In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 10, fascicule 1-2, 1971. pp. 81-91.
Résumé
Roland LOMBARD,
Inventaire des estampilles de Poitiers.
Les collections du musée de l'Echevinage à Poitiers étaient inexploitées. L'auteur se propose une publication progressive des
estampilles sur poterie sigillée. Dans une première étude paraissent les marques italiques. Elles se chiffrent à 178 exemplaires
dont 100 pour le seul groupe d'ATEIUS. En plus de ce maître, les principaux céramistes sont : S. AVILLIUS - CALIDUS -
CRESTUS - L. TETTIUS - L. TITIUS - VALERIUS et UMBRICUS.
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Lombard Roland. Inventaire des estampilles de Poitiers. In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 10, fascicule 1-
2, 1971. pp. 81-91.
doi : 10.3406/racf.1971.1705
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/racf_0220-6617_1971_num_10_1_1705INVENTAIRE DES ESTAMPILLES DE POITIERS
par Roland Lombard
I. LES SIGNATURES ITALIQUES.
A Poitiers, le musée de l'Echevinage conserve une masse importante
de céramiques sigillées dont l'étude peut apporter de très précieux
renseignements à la céramologie et plus particulièrement préciser
l'ampleur des relations commerciales entre la ville et les régions pro
ductrices. Depuis fort longtemps la nécessité de publier ces documents
se faisait sentir. Aussi, nous avons entrepris la diffusion des signatures
du musée de l'Echevinage sans omettre quelques exemplaires récemment
découverts. Dans un premier article, nous traiterons de la poterie italique
en espérant, plus tard, faire de même pour les officines ruthènes et
arvernes.
Avant d'introduire ce travail, il convient de préciser notre position
vis-à-vis des critiques auxquelles il peut être soumis. D'une part si parmi
les tessons certains sont authentifiés, d'autres ne le sont pas. Nous avons
soigneusement évité les estampilles trouvées « extra-muros » mais nous
pensons que la majorité des éléments non attribués a été effectivement
découverte dans la ville soit parce qu'ils sont exposés avec des tessons
n'ayant exclusivement que cette origine, soit parce que leur état de
conservation est identique. Mais il est bien entendu qu'une possibilité
de mélange, si minime soit-elle, est plausible. D'autre part, il aurait été
très intéressant de pouvoir, par l'étude des terres, discriminer les pro
duits proprement arétins de ceux des officines provinciales (Lyonnaises).
Les conditions de travail auxquelles nous avons été soumis ne nous
l'ont pas permis, ce que nous ne pouvons que déplorer, sans y pallier.
LE GROUPE ATEIUS.
Nous examinerons à part ce céramiste et ses esclaves compte tenu
de l'ampleur qu'ils ont pris dans cette cité puisque nous avons répertorié
100 Marques dont 65 signées par ATEIUS seul. Ainsi apparaît déjà la
situation privilégiée de Poitiers qui, localisée à la pointe du courant
commercial allant vers l'Ouest de la Gaule et grâce à son rôle attractif
dut promouvoir puissamment la diffusion des produits italiques dans
l'arrière-pays. Nous noterons au passage les estampilles similaires à
celles découvertes dans les dépotoirs d'ARREZO en 1959 et qui par là
même ont toute chance d'avoir cette origine. Les références de cet
article se feront par rapport au C.V.A. « Corpus vasorum arretinorum »,
A. Oxé et H. Comfort (1968) et spécialement pour ATEIUS nous citerons
l'article de B. Hofmann publié dans OGAM, t. XX, fasc. 1-2, « Notes de
céramologie antique V ». ROLAND LOMBARD 82
CN. ATEIUS (C.v.a. 145).
N° 1. — CN.ATE - avec palmette sur estampille trilobée imprimée sur
Drag. 15.
N° 2. — CN ATE I - qui figure à ARREZO.
N° 3. — CN -qui à ARREZO (OGAM. 71).
N° 4. — CN.ATE - qui figure à
N° 5. — CNA - II est possible qu'elle soit répertoriée au C.v.a. 145-48.
N° 6. — ATEI - figure à Arrezo (OGAM 23). Trouvée rue de l'Ancienne-
Comédie. 2 exemplaires.
N° 7. — ATE - terre arrétine. Trouvée rue de la Marne.
N° 8. — - 3
N° 9. — ATE - figure à Arrezo (OGAM 6). 3 exemplaires.
N° 10. — - à 7). Trouvée rue du Moulin-à-
Vent. 2 exemplaires.
N° 11. — ATEI - (OGAM 23). Trouvée couvent de la Visitation.
N° 12. — - figure à Arrezo. Trouvée couvent de la Visitation.
3 exemplaires.
N° 13. — ATEI - figure à Arrezo (OGAM 3). 7 exemplaires.
N° 14. — - trouvée au Jardin Botanique.
N° 15. — ATEI - ne semble pas figurer au C.v.a.
N° 16. — - retrograde avec palmette.
N° 17. — ATEI - 5 exemplaires.
N° 18. — - imprimée sur Ritterling 8. 3 exemplaires.
N° 19. — ATEI - (C.v.a. 144.376), sur Ritterling 9.
N° 20. — - (OGAM 34) (C.v.a. 144-640). Trouvée rue Lubac,
2 exemplaires.
N° 21. — ATEI - (C.v.a. 144-263). 2 exemplaires.
N° 22. — - (OGAM 21). Trouvée aux arènes.
N" 23. — ATEI.
N° 24. — ATEI - imprimée sur Ritterling 9.
N° 25. — - figure Arrezo (OGAM I).
N° 26. — ATEI - Arrezo.
N° 27. — - rétrograde.
N° 28. — ATEI - imprimée sur Drag. 27.
N° 29. — ATI - 3 exemplaires.
N° 30. — - Trouvée au Sacré-Cœur.
N° 31. — ATI - 2
N° 32. — ATEI - (C.v.a. 656). 2 exemplaires trouvés au Couvent de la
Visitation.
N° 33. — ATEI - estampille trilobée sur Ritterling 9.
N° 34. — - losangée (C.v.a. 144 - 976 a), trouvée à
Sainte-Croix.
N° 35. — ATEI- sur estampille circulaire (OGAM 100).
N° 36. — ATEI - sur (C.v.a. 144-626), 2 exempl.
N° 37. — - sur (OGAM 90) et (C.v.a. 144-
243).
N° 38. — ATEI - (C.v.a. 144-84 a ?).
EROS. — Les deux marques que nous avons de lui témoignent de
son asservissement à ATEIUS par l'emploi du double génitif.
N° 39. — ATEI ERO - (OGAM 222) (C.v.a. 159-8).
N» 40. — CN ATEI/EROSI - (C.v.a. 1595-19). DE POITIERS 83 ESTAMPILLES
39. i.
3.
4. 24.
UVHOOI
(ÂTÏii 5- CRE5TI 15.
asuaesf 6.
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9 . 45.
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11.
il.
33. li.
50. IS.
Si.
51. 1?.
53.
54. la.
55. 38. 20.
Planche I 84 ROLAND LOMBARD
EUHODUS. — Esclave puis affranchi d'ATEIUS - 19 avant J.C. à
25 après.
N° 41. — C NATEI-EUHODI - sur estampille circulaire (OGAM 211) et
C.v.a. 160-32).
N° 42. 43. — ATEI IIUHODI/CRESTI CRESI/EUHODI - (C.v.a. - Cette 182 marque c). fort intéressante par la
triple association ne semble pas encore avoir été répertoriée.
CRESTUS. — Esclave puis affranchi.
N° 44. — CN (ATED/CRESTI - sur estampille à double registre et pal-
mettes. Trouvée rue de l'Ancienne-Comédie sur Drag. II et
terre de Montans.
N» 45. — CN ATEI/CRESTI - (C.v.a. 155-17). 2 exemplaires.
GERMULUS. — Cet esclave qui est inexistant en Gaule pourrait bien
être l'auteur de cette marque.
N° 46. — Rédigée ATE G. - Elle ne semble pas avoir été décrite. Cette
hypothèse est admissible compte tenu de la rédaction et de
l'emploi d'une simple initiale pour l'esclave, ce qui fut utilisé
dans d'autres cas.
HILARUS. — De 25 avant J.C. à 15 ans après.
N° 47. — ATE.HILAR (OGAM 218) (C.v.a. 166-2).
MAHES. — Esclave puis affranchi. Il a particulièrement fourni
l'Aquitaine. 20 avant J.C. à 15 après.
N° 48. — MA TE IS - (OGAM 187) (C.v.a. 169-46).
N° 49. — MAHES. 2 exemplaires.
N° 50. — ATEI/MA... - sur estampille à double registre.
N° 51. — ATEIS.MAH - circulaire (OGAM 197), rue des
Ecossais.
N° 52. — ATEI. MAHES - estampille (C.v.a. 168). 2 exemp
laires.
ATEINI. — Cette signature rapportée au C.v.a. sous le n° 143, que
nous représentons au n° 53, pose un problème d'interprétation. Un lot
de ces marques fut trouvé à Lezoux et figure dans la collection Plique.
Un tesson que nous avons personnellement trouvé à Tintignac, en Cor-
rèze, fut produit à partir d'une terre fortement micassée probablement
ledosienne. Ici diverses hypothèses consisteraient à admettre qu'un
céramiste du nom d'ATEINUS produisit à Lezoux au i*r siècle, à moins
qu'il ne s'agisse d'un esclave d'ATEIUS (NICEPHOR ?).
XANTHUS. — Esclave puis affranchi d'ATEIUS, il eut une activité
plus longue que les précédents (10 avant J.C. à 25-30