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Les relations franco-allemandes en matière d'armement au XXe ...

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Colloque: RelationsfRanCo-allemandesenmatièRedaRmement
e Les relations franco-allemandes en matière d’armement au XXsiècle : de la rivalité à la coopération
Troisième rencontre franco-allemande d’histoire militaire
Paris, le 12 mai 2006
« De la rivalité à la coopération »: c’est le fil conducteur du troisième colloque d’histoire militaire organisé en mai 2006 à l’Institut historique allemand de Paris (IHA) dans le cadre desRencontres franco-allemandes d’histoire militaire. Le succès des deux rencontres précédentes («Armée et pouvoir depuis 1870» et «Désobéissance et trahison parmi les e e militaires » : contributions publiées dansArmée et pouvoir en Allemagne et en France au XIXet XXsiècles, Cahier du Centre d’études d’histoire de la Défense ; n°26, Paris 2006) a incité les organisateurs à ouvrir cette manifestation à un public spécialiste intéressé. Autre nouveauté : leMilitärgeschichtliches Forschungsamt de Potsdam(Institut de recher-che en histoire militaire, MGFA) figure parmi les organisateurs, aux côtés de l’Institut historique allemand de Paris et du Centre d’études d’histoire de la défense (CEHD). Dans leur introduction, Klaus-Jürgen MÜLLER (Université de Hambourg) et Jean-Christophe ROMER (CEHD), ont souligné la continuité de l’intérêt porté par des historiens français et allemands à des questions transversales d’histoire militaire. Les organisateurs, Jörg ECHTERNKAMP (MGFA/IHA), Stefan MARTENS (IHA) et Christophe ROMER, avaient convié des experts français et allemands, des historiens et des ingénieurs à prendre part à cette troisième rencon-tre qui s’est centrée sur l’histoire de l’armement, un domaine quelque peu négligé jusqu’à présent. L’équipement militaire : un enjeu technologique, politique et économique de la Première Guerre mondiale, première « guerre scientifique » Le caractère transdisciplinaire du colloque est clairement apparu dans la contribution de Patrice BRET (Centre des hau-tes études de l’armement, CEHAr, Paris) consacré à l’étude du matériel de guerre allemand par les laboratoires français. Dès la Première Guerre mondiale, première «guerre scientifique», les aspects techniques, politiques et sociaux ont e joué un rôle important. A la fin du XIXsiècle, l’Allemagne occupait une position prépondérante dans le domaine de la chimie, tandis qu’en France, le travail des centres de recherches militaires et civiles était souvent mal coordonné et donc peu efficace, en dépit d’une longue tradition centralisatrice. Facteur aggravant : le manque de chimistes qualifiés qui, jusqu’à 1910 environ, étaient issus presque exclusivement d’une des grandes écoles d’ingénieur, à savoir l’Ecole Poly-technique. Ce n’est que peu avant le début de la guerre qu’on s’est efforcé de surmonter les rivalités entre institutions pour se rapprocher. Dès lors, de nombreuses études ont été ordonnées, les troupes ennemies espionnées – notamment les troupes allemandes et autrichiennes – et les résultats rassemblés dans des publications mensuelles afin de les diffuser à l’échelle nationale. Selon les conclusions de Patrice BRET, la France a dès lors profité des connaissances allemandes, même s’il est difficile de dire dans quelle mesure. Peut-être les recherches nationales ont-elles même été quelque peu négligées par ces nombreuses études. Maud JARRY (Institut d’études politiques de Paris) s’est intéressée au rôle de la France dans l’histoire des « bombes volantes » V1, conçues comme des « armes de représailles », et de la première fusée V2 (A4) au monde. Il est acquis qu’en raison de la portée limitée des armes V (250-300 km), la côte de la Manche a servi de base de lancement des fusées V1 et V2 contre Londres. L’exposé a donc davantage porté sur les coopérations afférentes entre la France et le régime nazi : d’une part, des gendarmes français ont été affectés à la surveillance des chantiers des bases de lancement. D’autre part, la France a mis à disposition de nombreux ouvriers pour développer et produire les armes V, des volontaires dans un premier temps puis, en général, des travailleurs forcés. La contribution de Olivier HUWART (Paris) est venue éclairer la question peu connue du transfert de technologie après 1945. Selon lui, la France, comparée aux autres pays, était mal pourvue en matière d’armement au début de la guerre. Ce n’est qu’à la fin de la période d’occupation allemande, à l’été 1944, que l’on a pris conscience du retard et commencé à s’approprier les machines allemandes, les matériaux ainsi que les derniers résultats de recherche théoriques du voisin vaincu. Des archives allemandes (celles de l’entrepriseMesserschmidtpar exemple) ont été confisquées, mais de manière non systématique, le lac de Constance a été sondé, à la recherche de sous-marins, et des laboratoires de recherche occu-pés. A partir de septembre 1945, le président de Gaulle veillait à ce que des chercheurs allemands viennent travailler en France également.A contrario, recherche et production étaient interdites dans l’Allemagne occupée. En conséquence, le transfert de technologie s’articulait autour de trois axes : appropriation de documents, examen approfondi des équi-
CIRAC FORUM: COLLOQUES
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n° 71 / 2006
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