Quelques problèmes du relief terrestre. A propos d un cas particulier (le Luxembourg) - article ; n°3 ; vol.19, pg 179-198
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Quelques problèmes du relief terrestre. A propos d'un cas particulier (le Luxembourg) - article ; n°3 ; vol.19, pg 179-198

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Description

Les Études rhodaniennes - Année 1944 - Volume 19 - Numéro 3 - Pages 179-198
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1944
Nombre de lectures 33
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

André Allix
Quelques problèmes du relief terrestre. A propos d'un cas
particulier (le Luxembourg)
In: Les Études rhodaniennes. Vol. 19 n°3-4, 1944. pp. 179-198.
Citer ce document / Cite this document :
Allix André. Quelques problèmes du relief terrestre. A propos d'un cas particulier (le Luxembourg). In: Les Études rhodaniennes.
Vol. 19 n°3-4, 1944. pp. 179-198.
doi : 10.3406/geoca.1944.4598
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_1164-6268_1944_num_19_3_4598•
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PROBLÈMES' DU? RELIEF TERRESTRE QUELQUES^
A PROPOS D'UN CAS PARTICULIER
(LE LUXEMBOURG)
par André Allix : '
Un résumé. — Une critique, — Des . conclusions générales. ..
Une récente et vigoureuse étude de ? morphologie régionale, brève,, précise,
claire, et en apparence ', exhaustive (1), . nous fournit l'occasion • de t passer : en
revue '. certains ; principes ; de t morphologie générale,' et leurs ■; applications. - 1Г
s'agit des rapports entre les formes dut relief et les cours d'eau qui les drai
nent,, dans ; nos ;= pays présentement tempérés ; c'est-à-dire de l'érosion ■• fluvial
e, sous des apparences qu'assez improprement îon.a. pris : chez nous l'habi
tude d'appeler « normales ».
Tâchons ь d'abord •> de - rendre ; aussi - fidèlement que : possible les ; données e t
les résultats de cette : étude : pleine d'enseignements utiles. ,
un résumé
Le Grand-Duché de. Luxembourg s'étend à la fois sur, une partie du massif;
ancien de l'Ardenne et sur une1 partie de ses enveloppes sédimentaires ré
centes (fig. 1). Cette opposition, savamment balancée dès le titre de l'ouvrage,
implique -■ l'existence entre ? les deux régions d'une dépression intermédiaire -
(plutôt que « périphérique », du moins ici). On a donc lesitrois termes du com
plexe morphologique le plus habituellement classique, surtout chez les géogra
phes de Sorbonně.
Au Nord, TOur, lu Clerf, laWiltz, la. Sûre supérieure gravent profondé
ment leurs méandres dans une : masse - de roches : anciennes profondément ;
reployées, mais rabotée à sa partie supérieure et ne profilant -sous le ciel4
immense que des plateaux horizontaux. C'est l'Oesling, portion de l'Ardenne
schisteuse, pays rude, froid,*, où lies hautes landes cachent des fondrières trai
tresses, où d'antiques voies suivent . au i plus haut les longues t lanières , du
plateau., En contre-bas, des routes récentes et les chemins de fer perforent au
long des vallées les pédoncules de méandres, surmontés parfois de forteresses
(i) Georges Baeckeroot, Oesling et Gutland, morphologie du bassin ardennais et
luxembourgeois de la Moselle (Th. Let. Paris). Paris, Armand Colin, 1942, in-8°, 310 ;
p., 21 fig,, 9 plJ h. t., 32 phot, en 21 pi. h. t., une Bibliographie de Г07 articles. Les
38 dernières pages (25g а-гоб) sont consacrées à un Appendice intitulé: La significa
tion morphologique des : dépôts superficiels de l'Ardenne et dd ses enveloppes, et qui ;
fut présenté comme Thèse complémentaire. — De ces deux travaux qui se complètent,
M. l'abbé G/ Baeckeroot ? a donné lui-même un résumé : Problèmes dé morphologie
ardennaise et lorraine, Extrait des Publications de la Société de Géographie de Lille,
I943'(paru en mai 10.44),- in-8°, 12 p.; ce résumé fort bien fait complète ou élargit
l'ouvrage à l'occasion, mais ne dispense pas de le lire. :
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I. — Schéma general d'orientation pour l'étude de la morphologie du Luxembourg, Fig.
et des régions voisines.
Signes conventionnels. — Bande transversale grisée: affleurement des grès infé
rieurs du Trias (grès bigarrés), correspondant approximativement à la dépression
périphérique de Г Ardenne méridionale. Au, nord, l'Oesling (réseau: hydrographique
surimposé à travers un matériel rocheux ancien, plissé dans sa massa et nivelé à sa
partie supérieure). Au Sud, le Gutland (réseau hydrographique •• surimposé à travers
une suite de cuestas à regard Nord," puis Est, et à crêtes nivelées).
563:- Bourgplatz. . 562 : ; Napoleon's Gartenv (bosses culminantes •: au-dessus de la,
surface 500 m. de l'Oesling).
Cuestas : . /, Trias (calcaire • à entroques ; du ;. Calcaire coquillier r et conglomérats
des Marnes irisées ■: inférieures ; . l'échelle, et le caractère : sommaire du ; dessin, n'ont -
pas permis de les distinguer). — gr, « grès à roseaux » desr Marnes irisées moyennes
(entre Syre et Moselle). — g, « grès du Luxembourg » du Lias inférieur (à cheval:
sur. le sommet, de THettangien et la base du Sinémurien). — m, grès argilo- ferrugi
neux dit- « macigno », au sormret du Lias moyen (Charmouthien). — b, calcaires ooli-
tiques du Bajocien.
Vn, Vianden. — Ettelbriick (non figuré), au confluent Wark-Alzette et au vois
inage ' immédiat du confluent Alzette-Sûre, dans la dépression périphérique. — T,
Trêves. — W, Wasserbillig; - — Lx, Luxembourg. — A, Arlon. — V, Virton. — MSM,,
Mont-Saint-Martin. — L, Longwy. — E, Esch-sur-Alzette. — My, Montmédy.
Petits points : frontière du Grand-Duché de Luxembourg. ,
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,
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QUELQUES PROBLÈMES DU RELIEF TERRESTRE 181*
rumine le Château de Vianden illustré par Victor Hugo. Au Sud, l'Alzette, ses
affluents l'Attert, l'Eisch, ses voisines l'Ernz blanche, l'Ernz noire, la Syre,
.serpentent et s'encaissent aussi, comme. l'atteste le site de la ville même 'de1
Luxembourg, . mais à travers les escarpements successifs des sédiments • cal
caires durs, séparés par des dépressions en roches tendres. C'est le Gutland,:
le a bon pays >,, avec ses grands champs de cuLure dans les vallons, ses
villages et parfois ses vignes dans les festons et sur les .-pentes des côtes, ses ,
forets sur leurs crêtes, et le fer dans leur masse m*--me, dir moins à l'extrôme-
Sud, aux frontières française et belge. Oesling et Gutland sont séparés, pour le
géographe plus que pour le simple promeneur, par une ciepre^iuri transver
sale : une portion de la dépression. périphérique de i'Ardenne,.mais dont ici le
relief est encore : encombré par un. remplissage récent,, et la continuité . plus
structurale que topographique.
Ces deux pays contrastent fortement : par la nature du matériel rocheux
dans lequel sont sculptées les formes, par Le modelé des détails du relief,, par
le climat et les conditions du travail paysan, par la pauvreté de l'un. et la
richesse de l'autre en villes et en bourgades, et par la. valeur: humaine ; le
(Jutland à lui seul, sur un peu plus de la moitié du Grand-Duché, porte les
neuf dixièmes de sa population. Mais tenons-nous en aux formes -du terrain.
Malgré la planitude générale, l'Oe^ling est sernublenient plus élevé ; ses plus
hauts plateaux sont . voisins de 500 metres, avec de rares et faibles bosses,
d'une égalité remarquable : au maximum: 502 m. dans le Sud,: 563 dans le
Nord (point culminant du. Grand-Duché).. С est une centaine, de: mètres plus
bas, vers 400 m., que le Gutland aligne «es plus hautes crêtes ; la plus grande
partie de ses reliefs se tient autour de U00 ;: les fonds de vallée, dans la. zone
de contact, vont aux alentours de 250, et à l'aval, leur cote la. plus basse
est 1^8, au confluent de Wasserbillig où la Sûre amène à la Moselle à peu
près toutes les eaux écoulées par le Luxembourg. Pourtant, malgré ce déca
lage d'altitude, c'est souvent, sur la zone de contact, le Gutland. qui fait figure
de montagne, par. la. netteté relative de ses escarpements, en face des croupes
de rOesling : nuance d'aspect bien connue autour d'autres dépressions périphér
iques, sur les bords du . Morvan ou de l'Ardenne française.
Malgré tous ces contrastes, les deux pays posent des problèmes communs,
ceux de l'évolution morphologique. Ils sont nivelés tous deux par des plateaux'
horizontaux ; ils sont drainés par un même réseau hydrographique anormale
ment enfoncé dans tous deux, et dont le tracé comme le creusement méritent!
explication.
Dans. l'Oesling,. des

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