Zevaco borgia
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Extrait

Michel Zévaco BORGIA La Petite République Socialiste 22 avril – 11 septembre 1900 Paris, Arthème Fayard, Le Livre populaire, 1906 Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits » Table des matières I PRIMEVÈRE..........................................................................6 II RAGASTENS ...................................................................... 14 III LE PALAIS-RIANT ...........................................................25 IV LES NUITS DE ROME......................................................34 V LES CAPRICES DE LUCRÈCE...........................................42 VI L’IDYLLE APRÈS L’ORGIE ..............................................57 VII ALEXANDRE BORGIA....................................................65 VIII LE MOINE À L’ ŒUVRE................................................. 81 IX LA MAGA .......................................................................... 91 X LA VIERGE À LA CHAISE .................................................99 XI LE CRUCIFIX DU PAPE.................................................108 XII RAPHAËL SANZIO ....................................................... 123 XIII LA VOIE APPIENNE.................................................... 132 XIV ÂME EN PEINE.............................................................141 XV CONJONCTION............................................................. 142 XVI LA PAPESSE.................................................................150 XVII UNE BONNE IDÉE DE PAPE .................................... 157 XVIII LE CINQUIÈME CERCLE......................................... 169 XIX ROSA ............................................................................ 178 XX FANTÔMES D’HYSTÉRIE .............................................191 XXI CÉSAR BORGIA ...........................................................198 XXII LA NUIT DU CONDAMNÉ.........................................201 XXIII LA TIGRESSE AMOUREUSE ................................... 212 XXIV LA VENTE DE CAPITAN...........................................223 XXV LE TOCSIN................................................................. 228 XXVI SPADACAPPA............................................................233 XXVII L’AUBERGE DE LA FOURCHE...............................244 XXVIII UNE LITIÈRE PASSA.............................................255 XXIX LA VIEILLESSE DE BORGIA................................... 268 XXX PERPLEXITÉ D’UN JARDINIER...............................279 XXXI LE GOUFFRE DE L’ANIO......................................... 291 XXXII UN GLAS DANS LA NUIT .......................................299 XXXIII LE PHILTRE D’AMOUR ........................................307 XXXIV LE PÈRE .................................................................. 316 XXXV LA MORTE................................................................324 XXXVI DES HONNEURS FUNÈBRES .............................. 340 XXXVII SOLITUDE DE RAGASTENS ................................364 XXXVIII UNE TONNELLE PRÈS D’UNE FENÊTRE ........372 XXXIX MARIAGE DE PRIMEVÈRE...................................375 XL LA RENCONTRE .......................................................... 386 XLI LA PRINCESSE MANFREDI....................................... 403 XLII LA DUCHESSE DE BISAGLIA ...................................422 – 3 – XLIII LA GLOIRE DES BORGIA........................................ 428 XLIV NUIT DE NOCES .......................................................433 XLV LA LÉGENDE DU DÉFILÉ ET DU ROCHER DE LA TÊTE .....................................................................................447 XLVI LE CAMP DE CÉSAR .................................................463 XLVII LE DUEL ...................................................................466 XLVIII LE SAULE PLEUREUR...........................................469 XLIX APRÈS LA BATAILLE................................................477 L LA VENGEANCE DE LUCRÈCE ..................................... 486 LI SOIS BRAVE, FIDÈLE ET PUR ......................................495 LII CAPRERA.......................................................................505 LIII LA CHUTE DE LA MAISON ALMA............................. 519 LIV LE FILS DU PAPE.........................................................536 LV L’ABBÉ ANGELO ...........................................................542 LVI RENCONTRE DANS LA NUIT.....................................547 LVII LE PÈRE ET LA FILLE................................................ 551 LIX À L’AVENTURE............................................................ 557 LIX GIACOMO.....................................................................563 LX LE PORT D’OSTIE .........................................................570 LXI LA TARTANE « LA STELLA » .....................................574 LXII L’AILE DE LA MORT..................................................582 LXIII UN BON LECTEUR ...................................................587 LXIV LA LISEUSE DE PENSÉES........................................592 – 4 – LXV BORGIA RASSURÉ .....................................................597 LXVI VIE POUR VIE ! .........................................................599 LXVII DÉSESPOIR ............................................................. 603 LXVIII DISCUSSION DE FAMILLE .................................. 609 LXIX SUPRÊMES RÉSOLUTIONS..................................... 616 LXX NAVIRE EN VUE......................................................... 621 LXXI LA COUPE D’OR ET LA COUPE D’ARGENT............624 LXXII LE BON GÉNIE D’ALEXANDRE VI ....................... 628 LXXIII STATUE VIVANTE SUR STATUE DE BRONZE....633 LXXIV SPERANZA ! ........................................................... 638 LXXV LES DERNIÈRES PAROLES DE ROSA VANOZZO.645 ÉPILOGUE LES JARDINS DE MONTEFORTE ................. 651 À propos de cette édition électronique.................................653 – 5 – I PRIMEVÈRE Rome ! L’antique capitale du monde civilisé dormait, appe- santie en une morne tristesse. Une sorte de terreur mystérieuse et profonde glaçait la su- perbe cité jusque dans ses moelles. Rome se taisait, Rome priait, Rome étouffait. Là où la voix puissante de Cicéron avait fait retentir la tri- bune d’un Forum tumultueux, psalmodiaient des voix sinistres. Là où les Gracchus avaient combattu pour la liberté, pesait de tout son poids le sombre et farouche despotisme de Rodrigue Borgia. Et Rodrigue Borgia n’était qu’une personne dans la trinité menaçante qui régnait sur la Ville des Villes. Rodrigue avait un fils qui, plus que lui, représentait la Violence, et une fille qui, mieux que lui, symbolisait la Ruse ! Le fils s’appelait César. La fille s’appelait Lucrèce… Nous sommes au mois de mai de l’an 1501, à l’aube du sei- zième siècle. Ce jour-là, le soleil s’est levé dans un ciel rutilant. La matinée est radieuse. Une joie immense est dans les airs. Mais Rome demeure glacée, glaciale, car les prêtres rè- gnent sur terre. Pourtant, devant la grande porte du château – 6 – Saint-Ange, la forteresse qui, près du Vatican, hérisse ses odieuses tourelles, des hommes du peuple sont rassemblés par la curiosité. Pieds nus, en haillons, la tête couverte de crasseux bonnets phrygiens, ils contemplent, avec une admiration pleine de res- pect, un groupe de jeunes seigneurs qui, réunis sur la place, pa- radent, causent bruyamment, rient aux éclats et dédaignent de laisser tomber un regard sur la tourbe qui, de loin, les envie. Ces cavaliers, couverts de velours et de soie, par-dessus les fines cuirasses, parfois entrevues dans un mouvement des man- teaux chatoyants, brodés d’or, montés sur de beaux chevaux, sont groupés près de la porte du château… Soudain, cette porte s’ouvre toute grande. Le silence se fait. Les têtes se découvrent. Un homme à fi- gure basanée, vêtu de velours noir, paraît sur un magnifique étalon noir et s’avance vers les jeunes seigneurs qui, sur une seule ligne, se rangent pour le saluer. Il laisse errer ses yeux sur la ville qui, à son aspect, semble plus silencieuse encore, comme prise d’une angoisse. Puis, sa tête tombe sur sa poitrine. Et il murmure quelques paroles que nul n’entend : – Cet amour me brûle… Primevère !… Primevère !… Pour- quoi t’ai-je rencontrée ?… Alors, il fait de la main un signe aux cavaliers et la petite troupe, riant et caracolant, se met en marche vers l’une des portes de Rome tandis que, parmi les gens du peuple courbés, passe comme un frisson ce mot sourdement répété par des bouches haineuses et craintives : – 7 – – Le fils du Pape !… Monseigneur César Borgia !… En cette même matinée de mai, à sept lieues de Rome envi- ron, sur la route de Florence, cheminait, solitaire, au pas de son rouan, un jeune cavalier, qui, sans hâte, insoucieusement, se dirigeait vers la Ville des Villes. Il paraissait vingt-quatre ans. Son costume était fatigué, délabré. Il y avait plus d’une re- prise à son pourpoint, et ses bottes en peau de daim étaient ra- piécées par endroits. Mais vraiment, il avait fière mine sous ses longs cheveux qui retombaient sur les épaules en boucles naturelles, avec sa fine moustache retroussée en crocs, sa taille svelte, hardiment découplée, ses yeux vifs et perçants, et surtout cet air d’ingénue gaîté qui rayonnait sur son visage. Bien que le jeune homme n’eût ni l’allure, ni la physiono- mie d’un contemplatif, il semblait s’abandonner à une sorte de rêverie et son regard parcourait avec indolence la campagne romaine brûlée par le soleil, vaste plaine déserte et nue. – Parbleu ! s’écria-t-il, voilà qui ne ressemble guère aux tant joyeux environs de mon cher Paris, avec ses bois ombreux, ses bouchons et ses guinguettes où l’on boit de si joli vin, et ses filles accortes… Allons, Capitan, un temps de trot, mon ami… et voyons si nous ne pourrons rencontrer quelque honnête hôtelle- rie où deux bons chrétiens comme toi et moi puissent s’abreuver… Capitan, c’était le nom du cheval. Celui-ci dressa les oreilles et prit un trot re
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